Un article français à lire absolument si on désire subir le dépistage organisé du cancer du sein
Le dépistage organisé permet-il réellement d’alléger le traitement chirurgical des cancers du sein?
par Vincent Robert, Jean Doubovetzky, Annette Lexa, Philippe Nicot, Cécile Bour.
Revue MÉDECINE Octobre 2017 p 367 à 371
Chaque française entre cinquante ans et 74 ans reçoit chaque année une ou plusieurs convocations pour le dépistage organisé du cancer du sein. Une propagande trompeuse permanente, intensifiée chaque octobre, prétend que ce dépistage sauve des vies et permet en plus de diminuer le risque de subir une mammectomie.
L’article très solide cité plus haut (et en accès libre) apporte des données fiables et complètes sur les pratiques chirurgicales réalisées en métropole entre 2000 et 2016.
Il utilise la base de données du Programme de Médicalisation des Systèmes d’Information (PMSI), que tout établissement hospitalier public et privé doit renseigner s’il désire se faire payer l’acte chirurgical. Son exhaustivité ne fait donc aucun doute.
La comparaison des quatre dernières années sans dépistage organisé (période 2000 à 2003) avec les quatre dernières années du dépistage organisé (période 2013 à 2016) montre que durant la période 2013 à 2016, en moyenne, 1 615 mastectomies totales de plus ont été réalisées chaque année par rapport à la période 2000 à 2003.
Vous verrez dans l’article 2 graphiques :
- La figure 1 de l’article montre l’augmentation régulière du nombre de mastectomie totale
- Le tableau 2 de l’article présente les ratios [nombre de mastectomies totales / incidence des cancers du sein. Ces ratios sont stables, entre 0,38 et 0,41, ce qui démontre formellement que le dépistage organisé n’a pas permis de diminuer le risque de subir une opération mutilante, au contraire.
L’argument « le dépistage permet de diminuer le risque de subir une mammectomie » est donc parfaitement contraire aux faits !
Retrouvez l’intégralité de article ici.