Halte aux censures qui gangrènent la démocratie

21/04/2024 (2024-04-21)

Par Gérard Delépine

Sans liberté d’expression, pas de démocratie.

Le droit de se déplacer librement et celui d’exprimer ses idées et ses opinions constituent les plus essentiels des droits fondamentaux de l’homme.

La liberté d’expression conditionne l’exercice d’autres libertés comme la liberté d’opinion. Elle est inscrite à l’article 11 de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789 et rappelée par l’Article 19 de celle de l’ONU : « Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit ». Elle est garantie par la constitution française et de nombreux traités internationaux dont la Convention européenne des droits de l’Homme.

Mais la liberté d’expression insupporte tous ceux qui n’ont pas d’arguments solides pour débattre avec leurs opposants et qui rêvent d’instaurer une censure généralisée pour imposer une pensée unique, premier pas vers le totalitarisme.

Des mairies s’érigent en censeurs

Le dernier exemple en date est la censure des mairies de Paris1 et de Lyon2 contre la publicité pour le livre « Transmania, enquête sur les dérives de l’idéologie transgenre » écrit par les féministes D. Moutot et M. Stern qui estiment qu’une femme est une femme et qu’elle ne doit pas être confondue avec les hommes de naissance qui se déclarent femme trans

On peut être partisan ou adversaire de ce livre, mais dans ce dernier cas il convient de lui opposer des arguments précis démontrant ses faiblesses ou ses erreurs. Le déclarer hérétique et le censurer n’apporte rien au débat, mais constitue un aveu de faiblesse pour éviter toute discussion et un rappel des heures sombres du nazisme brûlant en public les livres qui lui déplaisaient.

L’accusation de discours de haine ne remplace pas des arguments objectifs

Depuis quelques années, quand ils n’ont pas d’arguments objectifs à présenter pour défendre une idéologie, ses promoteurs jugent plus commode d’accuser leurs opposants d’adopter une « attitude discriminatoire » ou de propager un « discours de haine », d’être « d’extrême droite », « complotistes » ou « phobique » (grossophobe, islamophobe, raciste, transphobe, capillarophobe… etc..).

Emmanuel Grégoire, premier adjoint de la mairie de Paris, a ainsi déclaré « La haine de l’autre n’a pas sa place dans notre ville… Paris n’est pas la vitrine de cette haine crasse » tandis qu’un élu vert de Lyon rajoutait l’accusation de « complotiste »3.

On ne voit pas en quoi un livre, qui critique uniquement une idéologie et les campagnes médiatiques disproportionnées de propagande qui la diffusent, pourrait être haineux ni comment le terme de « complotiste » se justifie concernant une enquête minutieuse citant soigneusement ses sources.

L’identité sexuelle est un fait biologique fondateur de l’identité de tout être humain

Tout homme est différent, tout homme est unique. Reconnaître ses différences lui permet de se forger une identité personnelle, de se définir par rapport aux autres et ainsi de pouvoir les apprécier dans leur originalité, leurs dimensions. Le sexe, comme l’aspect physique et les ascendants font partie de ces caractéristiques fondatrices de l’identité de chacun et les remettre en cause est particulièrement déstabilisateur.

L’apparition de la reproduction sexuée daterait d’un peu plus d’un milliard d’années avec les premiers eucaryotes. Elle a constitué un progrès majeur dans l’évolution des espèces, car elle permet le brassage des chromosomes à chaque génération facilitant la résistance aux pathogènes et l’adaptation aux modifications de l’environnement. La reproduction sexuée s’est ainsi imposée chez toutes les espèces supérieures. L’appartenance au sexe masculin ou féminin est une réalité biologique déterminée lors de la fécondation par les chromosomes sexuels X et Y. Il est donc impossible de changer de sexe.

Le genre n’est qu’un ressenti sans aucun marqueur biologique. La théorie du genre ne constitue qu’une simple idéologie, une croyance sans aucune réalité physique et, comme toute croyance, elle peut être discutée.

Critiquer une croyance ne constitue pas un discours de haine

La critique d’une croyance ne constitue pas un discours de haine, mais seulement l’expression d’une opinion qui appelle au débat. Je ne suis pas chrétien et je critique parfois la doctrine catholique et surtout ses excès lorsqu’elle imposait ses lois à la cité, mais je n’éprouve aucune haine envers cette religion, ni envers ses croyants dont j’apprécie au contraire hautement les principes moraux, fondements de notre société. Le blasphème est d’ailleurs parfaitement autorisé en France depuis la révolution de 1789 et la plupart des chrétiens le tolèrent. Ce qui n’est manifestement pas le cas des militants extrémistes trans qui réagissent comme les convertis à une nouvelle religion.

Critiquer la théorie du genre et tout particulièrement sa propagande médiatique disproportionnée est parfaitement légal en France.

Elle est même nécessaire pour ouvrir le débat public jusqu’ici occulté et pour prendre conscience des conséquences délétères des traitements hormonaux et des chirurgies mutilantes en particulier sur les enfants. Le livre de D. Moutot et M. Stern, comme le nôtre « dysphorie de genre » ne sont pas transphobes, mais tentent au contraire d’aider les personnes mal dans leur peau, à ne pas devenir victimes d’une idéologie à la mode qui attribue, le plus souvent à tort, leur malaise au genre.

Dora Moutot le rappelle clairement sur X4 :

« Notre livre n’est pas transphobe : en aucun cas il ne prône la haine de l’autre et des personnes trans. C’est une enquête sourcée notamment sur les bloqueurs de puberté et sur certains acteurs qui poussent les transitions de genre et en font des profits. »

Le problème a d’ailleurs été bien abordé par André Bercoff sur Sud Radio, et il est dommage que les propagandistes de l’idéologie du genre n’aient pas apporté d’éléments objectifs pour alimenter la discussion.

« C’est intéressant parce que ça me rappelle une phrase de Prévert qui disait il y a des gens qui dansent pour entrer en trans, il y a des gens qui entrent en trans sans danser, ce phénomène s’appelle la transcendance », vous il y a des gens qui entrent en trans pour se donner du genre, et vous avez baptisé ça le transgenre, la transmania, très intéressant, moins rigolote que la star mania, mais quelque part beaucoup plus instructive » 5

Après des années de travail, cibles de toutes les pressions, les deux auteurs signent une enquête fouillée sur les dérives de l’idéologie transgenre qu’elles résument ainsi :

Bienvenue dans un monde où Robert devient Catherine

« Homme enceint », « non-binaire », « iel », « changer de sexe », « naître dans le mauvais corps », « transgenre », ces termes envahissent notre quotidien. Trans par-ci, trans par-là, partout c’est la transmania !

« En France, il est possible d’être légalement reconnu comme femme tout en ayant un pénis. Des hommes se disant femmes remportent des compétitions sportives féminines dans le plus grand des calmes. Des hôpitaux se livrent à des expérimentations médicales sur des enfants dans le but de les faire “changer de sexe”. Et tout incrédule évoquant la binarité des sexes est traîné dans la boue.

C’est l’histoire de l’un des plus gros casses conceptuels du siècle que nous allons te raconter : l’idéologie transgenre est en train de s’infiltrer dans toutes les sphères de la société. Elle se présente comme un simple mouvement pour les droits d’une minorité opprimée, pourtant, derrière les paillettes, se trouve un projet politique néfaste qui s’apprête à bouleverser notre rapport au réel… »

À la lecture des critiques, on réalise que ce livre ne laisse pas indifférent. Quelques-unes le traitent de transphobe sans citer ce qui leur paraît discutable, mais la plupart l’apprécient comme le montrent deux commentaires publiés sur Babelio 6:

Charlottekmnn 15 avril 2024

« Moi qui étais un peu paumée sur le sujet, j’ai appris plein, plein de choses après cette lecture vraiment passionnante et en même temps terrifiante. Je n’avais pas mesuré l’ampleur des conséquences pour ma vie quotidienne en tant que jeune femme qui voudrait peut-être un jour avoir des enfants… »

Beaucoup de thèmes sont abordés, toujours avec sérieux, beaucoup de notes, d’explications. J’ai trouvé ça très didactique, ça se lit très bien et vite malgré la densité d’informations.

GabyLH 17 avril 2024 :

« Un excellent ouvrage sur tous les plans, la forme et le fond. C’est extrêmement sourcé (30 pages de sources) et documenté, on salue l’énorme travail de recherche et de synthèse réalisé. C’est aussi drôle et ça se lit vite. Surtout, tous les points de vue sont considérés et tous les impacts sont traités (conséquences sociales, sanitaires, économiques, environnementales…).

Les auteurs ont plus questionné le mal être/l’origine du sentiment de transidentité que les médecins qui prescrivent à de jeunes adolescents mal dans leur peau (le propre même de l’adolescence) des produits qui les rendront stériles et fragilisent leur squelette à vie !

Vous découvrirez ainsi que les personnes trans souffrent généralement en réalité d’autres pathologies qui sont complètement omises sous couvert du diagnostic de transidentité (auto-diagnostic). Vous découvrirez ce qui se passe dans les pays où l’idéologie avait percé en avance et que la France refuse d’en tirer les leçons.

Vous apprendrez que les produits administrés n’ont pas été testé pour l’usage qui en est fait ainsi que l’identité des gagnants : essentiellement des laboratoires pharmaceutiques.

Vous découvrirez que le mouvement a tous les critères d’un mouvement sectaire (ce passage fait froid dans le dos).

Il ne fait aucun doute qu’un scandale sanitaire est en cours.

Ce livre est à offrir à tous et surtout aux parents. PROTÉGEZ VOS ENFANTS. »

Les trans maniaques devraient réaliser que la censure est contre-productive !

Depuis la crise covid, la volonté de la censure obsède nos dirigeants qui ne supportent pas qu’on mette en évidence leurs mensonges criminels. Procès baillons contre les donneurs d’alerte, lois européennes contre les réseaux sociaux7, pratiques et lois françaises 8 9 dont l’article 4 de la loi Darmanin1011

Mais cette attitude est souvent contreproductive. La dérive totalitaire de certains militants extrémistes trans, leur constante représentation et leur noyautage conflictuel de certains mouvements féministes et homosexuels est responsable de l’augmentation des actes et des lois homophobes et transphobes que l’on constate partout dans le monde et particulièrement en Occident.

L’interdit stimule toujours le désir. La censure aussi. Ces actes de censure imposés par les maires ont fait plus sûrement connaitre le livre et inciter à le lire que la publicité prévue. Le 19 avril 2024 Transmania est devenu premier des ventes sur Amazone

Combattons toute censure qui nie l’intérêt du débat démocratique et constitue le premier pas vers la tyrannie. Défendons âprement, partout et toujours nos droits fondamentaux et en particulier Les droits de se déplacer librement et celui d’exprimer ses idées et ses opinions.

LIBERTE J’ECRIS TON NOM

Sur mes cahiers d’écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J’écris ton nom

Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J’écris ton nom

Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J’écris ton nom

Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l’écho de mon enfance
J’écris ton nom

Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J’écris ton nom

Sur tous mes chiffons d’azur
Sur l’étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J’écris ton nom

Sur les champs sur l’horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J’écris ton nom

Sur chaque bouffée d’aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J’écris ton nom

Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l’orage
Sur la pluie épaisse et fade
J’écris ton nom

Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J’écris ton nom

Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J’écris ton nom

Sur la lampe qui s’allume
Sur la lampe qui s’éteint
Sur mes maisons réunies
J’écris ton nom

Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J’écris ton nom

Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J’écris ton nom

Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J’écris ton nom

Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J’écris ton nom

Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J’écris ton nom

Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J’écris ton nom

Sur l’absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’écris ton nom

Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nom

Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer

Liberté.

Paul Eluard 1942


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Refusons la tyrannie pseudo-sanitaire que l’OMS veut nous imposer

16/04/2024 (2024-04-13)

[Publication initiale : profession-gendarme.com]

Par Dr Gérard Delépine

Durant la crise Covid, l’OMS a été l’instigatrice de mesures contraires aux libertés et aux données de la science. Elles se sont révélées inefficaces contre la maladie, extrêmement dommageables pour les populations qui y ont été soumises et source de profits colossaux pour les élites.

Mais l’OMS, institution non démocratique, non élue et financée à plus de 80 % par des groupes d’influence privés, veut recommencer et, pour y parvenir plus facilement, disposer de pouvoirs supranationaux qui lui permettraient d’imposer une dictature mondiale totale au service de Big Pharma, des GAFAM et des milliardaires.

[Voir aussi :

LETTRE OUVERTE À
ORGANISATION MONDIALE DE LA SANTÉ

https://openletter-who.com/fr

et :

]

Les dramatiques échecs des recommandations OMS contre le Covid

Les chiffres de l’épidémie de Covid, publiés par l’OMS et mis en courbe par l’université J. Hopkins, montrent qu’aucune des mesures contraignantes de l’OMS (confinements, obligations du port des masques, pass, obligations vaccinales) n’a été efficace contre la maladie. 939 000 scientifiques et médecins de tous les pays du monde l’avaient clairement annoncé par la déclaration du Great Barrington1.

Nous avions, dès le 27 mars 2020, dénoncé l’imposture des confinements aveugles2 3 4 5. La comparaison des données des Pays-Bas (non confinés) et de la Belgique (sévèrement confinée) a depuis illustré leur nocivité tant sur la recrudescence des infections que sur la mortalité. Avant le confinement, le nombre de contaminations journalières et la mortalité par million étaient semblables dans ces deux pays voisins semblables par leurs démographies et leur mode de vie. Le confinement a fait exploser les contaminations puis la mortalité en Belgique, tandis qu’elles augmentaient deux fois moins aux Pays-Bas non confinés.

Nous avions aussi rappelé6 que la littérature internationale7 montrait que le port généralisé du masque ne protège pas des infections virales. Les données OMS l’ont confirmé : lors du pic d’Omicron les français, soumis à l’obligation du masque ont souffert de 50 % de plus de contaminations journalières/million que les Suédois, non masqués (6000/M versus 4000/M).

Les pseudo vaccins recommandés par l’OMS, et présentés par notre ministre de la santé comme très efficaces, ont été incapables de prévenir la transmission de l’épidémie comme chacun a pu l’observer autour de soi et comme le montrent les comparaisons des données OMS entre les pays très vaccinés et les autres :

Et, contrairement à la propagande de l’OMS et des gouvernements occidentaux, les pseudovaccins n’ont pas non plus protégé les populations ni des formes graves, ni de la mort8 9 :

L’OMS a également prétendu que les traitements précoces étaient inefficaces et milité pour leur interdiction, alors que l’usage du traitement Raoult a sauvé les populations des pays qui l’ont utilisé comme la Côte d’Ivoire, le Sénégal ou l’Algérie (ou la proportion de plus de 65 ans est égale à celle de la France)

Totalement inefficaces les recommandations de l’OMS ont été de plus extrêmement dommageables pour les populations qui les ont subies.

Les confinements ont été source de troubles psychologiques graves persistants10 11, de retards scolaires12, de retard de traitements13, de pertes économiques sans précédent14 et d’un endettement colossal15, d’une aggravation mortifère de la famine en Afrique16.

Les masques ont souvent aggravé les infections respiratoires.

Les pseudo vaccins ont été responsables de nombreuses complications en particulier cardiaques (myocardites), neurologiques, de troubles menstruels et de morts subites.

Les mesures Covid de l’OMS ont permis un enrichissement colossal des milliardaires17.

La fortune des milliardaires dans le monde a augmenté en 19 mois de pandémie Covid plus qu’au cours de toute la décennie précédente.

De mars 2020 à octobre 2021, la fortune des milliardaires français a augmenté de 86 %. Les 5 premières fortunes de France ont gagné 173 milliards d’euros et doublé ainsi leur richesse d’avant le début de la pandémie. Ils ont ainsi capté l’équivalent des trois quarts des 240 milliards du « quoi qu’il en coûte »18. Les 5 milliardaires français les plus riches possèdent désormais autant que les 40 % de leurs compatriotes les plus pauvres.

Avec les milliards d’euros engrangés en 19 mois par les milliardaires français, on aurait pu quadrupler le budget de l’hôpital public ou distribuer un chèque de 3500 euros à chaque Français.

La politique de l’OMS est dictée par ses financeurs privés

Lors de sa création par l’ONU en 1948, l’OMS était financée uniquement par les états en fonction de la fortune et de la population de chaque pays. Mais progressivement les principaux états contributeurs, déçus des politiques adoptées, ont diminué leurs contributions tandis que des entités privées (dont des laboratoires pharmaceutiques, Bill Gates et les fondations Gavi et Bill Melinda Gates prenaient le relais.

Lors de l’exercice 2022-2023, seulement 16 % des ressources de l’OMS provenaient des contributions obligatoires des États membres19 tandis que Bill Gates y participait pour près de 40 %, directement ou indirectement, par ses fondations. Bill Gates est devenu le premier financeur de l’OMS et son influence sur les décisions de l’organisme est d’autant plus importante que la majorité de ses contributions sont fléchées, destinées uniquement à un but précis (pour Bill Gates les vaccinations, si possibles obligatoires, pour toutes les maladies, partout et toujours).

German Velasquez, ancien directeur à l’OMS déclarait à l’occasion d’un entretien sur la politique OMS contre le paludisme20 :

«  Les acteurs privés, comme la Fondation Bill et Melinda Gates, ont pris le contrôle de l’organisation. »

En mars 2020, Tim Schwab21 a souligné les risques moraux de la Fondation Gates qui a donné des centaines de millions de dollars à des sociétés dont elle détient des actions ou des obligations, dont Merck, Sanofi, Lily, Pfizer, Novartis, Teva qui font de plus partie des plus grandes entreprises du monde, telles que GlaxoSmithKline qui développent de nouveaux vaccins et médicaments.

Lionel Astruc estime :

« Une telle participation financière devrait être soumise à un droit de regard des États et des citoyens, tant son pouvoir est grand et sa menace lourde sur nos démocraties »22.

Lors d’une interview au Spiegel23 l’épidémiologiste Tom Jefferson, démontrait les conséquences de la privatisation de l’OMS lors de la crise de la grippe H1N1 :

« Une des caractéristiques les plus ahurissantes de cette grippe, et de tout le roman-feuilleton qui en a découlé, est que, année après année, des gens émettent des prévisions de plus en plus pessimistes. Jusqu’à présent, aucune ne s’est jamais réalisée et ces personnes sont toujours là, à répéter leurs prédictions. Par exemple, qu’est-il arrivé avec la grippe aviaire qui était censée tous nous tuer ? Rien. Mais, ce n’est pas cela qui arrête ces gens de faire leurs prédictions. Parfois, on a le sentiment que c’est toute une industrie qui se prête à espérer une pandémie… L’OMS et les responsables de la santé publique, les virologistes et les laboratoires pharmaceutiques ont construit tout un système autour de l’imminence de la pandémie. Beaucoup d’argent est en jeu, ainsi que des réseaux d’influence, des carrières et des institutions tout entières ! Et il a suffi qu’un des virus de la grippe mute pour voir toute la machine se mettre en branle… « Ne trouvez-vous pas frappant que l’OMS ait modifié sa définition de la pandémie ? L’ancienne définition parlait d’un virus nouveau, à propagation rapide, pour lequel l’immunité n’existe pas, et qui entraîne un taux élevé de malades et de décès. Aujourd’hui, ces deux derniers points sur les taux d’infection ont été supprimés, et c’est ainsi que la grippe A est entrée dans la catégorie des pandémies ».

Lors de la crise H1N1, l’OMS et les gouvernements n’avaient pas réussi à convaincre les populations de la réalité du danger et de l’utilité des vaccins, car les médecins étaient septiques et les médias partagés. Leurs bénéfices des milliardaires ont été moindres qu’espérés, mais ils en ont tiré les enseignements. Lors du Covid, ils contrôlaient totalement l’information officielle et ont disqualifié et/ou interdit les médecins prudents qui s’exprimaient.

L’argent est une drogue très addictive et les super riches en veulent toujours plus. Ils poussent l’OMS à s’arroger encore plus de pouvoir pour asservir davantage et mieux bâillonner les populations lors de la prochaine prétendue épidémie. C’est le but réel des modifications que l’OMS veut apporter au traité sanitaire international (RIS).

Les propositions totalitaires mondiales de l’OMS24 25 26

Le neuvième cycle de négociations sur l’accord mondial de prévention contre les pandémies a commencé le 25 mars 2024. Le directeur de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus a présenté son projet de Traité contre les Pandémies et un nouveau règlement sanitaire international prévoyant des transferts majeurs de souveraineté des pays membres vers l’OMS afin de lui permettre de décider d’une politique sanitaire mondiale contraignante à appliquer partout.

1°) Ce projet veut rendre obligatoires les décisions de l’OMS qui jusque-là n’étaient que des recommandations non contraignantes.

2°) Son article 4 veut limiter la souveraineté des états en stipulant « le droit souverain des États n’existe que dans la mesure où les activités des États ne nuisent pas à leurs populations, ni aux autres pays ».

3°) Son article 15 confierait au Directeur général le pouvoir exorbitant de décider seul s’il y a une urgence sanitaire et de son ampleur avec une vaste extension des éventualités pour justifier une urgence, incluant non plus seulement les pandémies, mais aussi le changement climatique, la perte de diversité…

4°) L’article 18 du règlement sanitaire international (RSI) permettrait à l’OMS :

  • – d’exiger des examens médicaux ou une vaccination ou toute autre mesure prophylactique, et d’en rechercher les preuves ;
  • – de placer en quarantaine les personnes suspectes ou leur appliquer d’autres mesures sanitaires, d’isoler ou de traiter les personnes affectées ;
  • – de rechercher les contacts des personnes suspectes ou affectées ou de les soumettre à un dépistage.

Ces propositions supprimeraient en pratique le consentement libre et éclairé des citoyens aux soins et la liberté de prescription des médecins

5°) Les articles 1 et 2 du traité évoquent les « produits de santé » sur lesquels l’OMS aura une autorité totale de se substituer aux agences sanitaires nationales en s’arrogeant :

  • – Le droit de choisir les produits de santé, alors même que plusieurs contributeurs de l’OMS sont très liés à l’industrie pharmaceutique.
  • – De dresser et publier une liste des produits de santé nécessaires. Détablir et publier des spécifications pour la production des produits de santé nécessaires.
  • – D’élaborer des lignes directrices adéquates à l’intention des autorités de réglementation pour l’homologation rapide des produits de santé (…).
  • – De créer une base de données sur les matières premières et les fournisseurs éventuels.
  • – De créer une bibliothèque des lignées cellulaires pour accélérer la production et l’homologation des produits biothérapeutiques similaires et des vaccins.
  • – De passer en revue et mettre à jour la liste des autorités afin de faciliter les homologations qu’elle jugerait utiles.

6°) L’article 44 et l’article 18 du règlement sanitaire international institueraient une censure mondiale pire que celle qu’on a subie depuis le Covid.

En vue de « contrer la diffusion d’informations erronées ou non fiables » et « combattre les informations fausses et trompeuses ou la désinformation ». La définition des informations « fausses et trompeuses ») serait celle de l’OMS :

« [des informations] qui font “obstacle à l’adhésion aux mesures sociales (…) et qui sapent la confiance envers la science et les institutions de santé publique”. »

L’OMS veut ainsi s’ériger ainsi en juge de la vérité scientifique, grand prête du crédo officiel, pouvant décréter hérétique et censurer toute opinion qui serait contraire aux intérêts de ses financeurs, comme l’a fait d’ailleurs fait en France le gouvernement Macron avec son « conseil scientifique Covid » dont les délibérations sont toujours protégées par le secret défense.

Contre l’OMS, réaffirmons partout nos droits fondamentaux !

Lors d’une conférence de presse à Genève le 28 mai 2023, l’Alliance internationale pour la justice et la démocratie a alerté :

« La centralisation du pouvoir dans les mains de l’OMS menace la démocratie ».

Le président Macron, Ursula von der Leyen et le gouvernement américain actuel sont favorables à ces textes liberticides qui vont être reproposés au vote le 26 mai 2024. S’ils étaient acceptés, nous n’aurions plus de recours légaux.

Si nous voulons refuser que notre santé et nos libertés fondamentales dépendent du bon vouloir de l’OMS, des entreprises privées et des milliardaires qui la financent et qui l’inspirent, c’est maintenant que nous devons nous battre !

Les menaces que ce projet de traité font peser sur nos libertés paraissent autrement plus importantes que la discrimination capillaire qui a récemment occupé nos parlementaires ! Exigeons que l’Assemblée Nationale en débatte, que le Sénat crée une commission d’enquête et/ou que la décision soit soumise à référendum.

Nous ne sommes pas seuls à nous battre pour défendre les libertés fondamentales des citoyens : le Syndicat Liberté Santé27, Bon sens,le Collectif des 300, des juristes français et lInternational Association of Lawyers for Human Rightset bien d’autres au travers le monde se sont déjà mobilisés.

De nombreux pays ont d’ailleurs déjà refusé de donner leur accord aux propositions autoritaires de l’OMS : dont plusieurs nations africaines avec l’Ouganda comme tête de file, mais aussi l’Iran, la Malaisie, l’Estonie, les Philippines et le Brésil28.

Le ministre britannique adjoint aux Affaires étrangères, Andrew Mitchell, a déclaré au Telegraph « qu’il bloquerait toute loi empêchant le Royaume-Uni d’établir sa propre politique de santé ».

Le Sénat de l’État de Louisiane a adopté à l’unanimité le projet de loi 133, une déclaration claire de souveraineté contre l’agenda de l’ONU, de l’OMS et du FEM.

« Aucune règle, réglementation, frais, taxe, politique ou mandat de quelque nature que ce soit de l’Organisation mondiale de la santé, des Nations Unies et du Forum économique mondial ne sera appliqué ou mis en œuvre par l’État de Louisiane ou par toute agence, département, conseil, commission, subdivision politique, entité gouvernementale de l’État, paroisse, municipalité ou toute autre entité politique ».

Informons nos élus pour qu’ils prennent conscience du problème et qu’ils persuadent notre gouvernement d’adopter une attitude semblable. La France ne peut pas abandonner le premier terme de sa devise : LIBERTÉ.

Lire ou écouter aussi :

Appel solennel de N. Farage ex-député européen Nigel Farage plaide pour que tout le monde dise non au Traité sur la pandémie de l’OMS :

« Il s’agit littéralement d’un traité mondialiste qui enlève le pouvoir à l’État-nation. Nous ne devrions pas verser d’argent à cette épouvantable organisation. »

« Là où le Professeur Perronne pourrait aller plus loin, c’est que c’est vrai pour l’environnement, pour les antibiotiques, c’est vrai pour tout !»

@DIVIZIO1

alerte sur l’élargissement considérable du champ d’action de l’OMS dans le cadre de son action #OneHealth. De la…

Et bien d’autres. Le combat est international. Poursuivons-le et nous le gagnerons !


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Pourquoi promouvoir encore de pseudo-vaccins anti-Covid , inutiles, et démontrés inefficaces et dangereux ?

 

Par le Dr G Delépine

Le gouvernement, les ARS, la Haute Autorité de Santé, la Caisse d’assurance maladie et toutes les médias subventionnés font actuellement la promotion pour la nouvelle campagne d’injection anti-covid du 15 avril 2024 pour les personnes âgées ou fragiles.

en 2021, lors de la mise sur le marché, Ils pouvaient être dupes de l’utilité de ces injections du fait de la propagande mensongère prétendant qu’ils étaient efficaces à 95% et sans dangers.

Mais les données publiées par l’OMS ont depuis totalement démenti ces allégations, tandis que chacun constate que de plus en plus de vaccinés souffrent de complications diverses parfois graves voire mortelles.

Alors pourquoi font-ils la promotion de faux vaccins, inefficaces, dangereux alors que l’épidémie est terminée ?

Rappelons-leur les faits établis.

Les injections anti-covid proposées en France ne sont pas des vaccins.

Un vaccin contient des antigènes obtenus à partir de souches de virus ou de bactéries inactivées, d’antigènes purifiés ou d’analogues antigéniques, afin de susciter une réaction immunitaire pour aider à un patient de se débarrasser d’un agent infectieux déjà présent (vaccin thérapeutique), ou de rendre le vacciné résistant au germe ciblé (vaccin préventif).

Les injections anti-covid ne sont pas des vaccins car elles ne contiennent aucun antigène.

Ce sont des médicaments à ARN messager dont le but est de forcer nos cellules à fabriquer un antigène contre lequel notre système immunitaire réagira. Ce médicament préventif ne nécessite pas de cultiver, d’inactiver ou de fragmenter le germe à combattre et est donc beaucoup plus facile, plus rapide et moins couteux à fabriquer, qu’un vrai vaccin. Mais il ne créée un seul antigène en quantité et pour une durée imprévisibles alors qu’un vaccin classique contient souvent une association de plusieurs antigènes garants de son efficacité.

Ces injections expérimentales ont été affublées du nom de vaccin dans un but uniquement commercial pour les faire accepter par la population.

Les injections anti-covid ont été inefficaces.

Un vrai vaccin empêche les vaccinés d’être malades, de transmettre la maladie et les protège de la mort. Une unique injection du vaccin contre la fièvre jaune protège le vacciné à vie contre la maladie. D’autres vaccins (comme le vaccin anti grippal) ne protègent que pour une faible durée et/ou qu’une partie des vaccinés.

Les données de l’OMS prouvent que les injections anti-covid ne protègent pas réellement les vaccinés de la maladie et sont incapables d’éviter les transmissions comme l’illustre l’évolution de l’épidémie en France et la comparaison dans les différents pays selon leur politique vaccinale.

En France, l’explosion des cas Omicron est survenue alors que le taux de vaccinés atteignait 80%.

Dans le monde, ce sont les pays vaccinés qui ont le plus souffert de l’épidémie après la vaccination

La propagande officielle prétendant que les injections préviendraient les formes graves est démentie par les données de l’OMS montrant que ce sont les pays les plus vaccinés qui ont souffert des mortalités les plus élevées.

La comparaison France/Algérie est d’autant plus démonstrative que les deux pays ont le même taux de personnes âgées de plus de 65 ans.

Ceci est confirmé par la plus forte mortalité des double vaccinés en Grande Bretagne

Les faux vaccins ont été suivis de complications fréquentes et parfois graves

Toutes les classes d’âge vaccinées ont souffert de complications, des plus âgées aux plus jeunes.

Chez les sujets âgés, fragilisés par leurs pathologies préalables, la mortalité a été élevée dès des premières doses, mais le lien de causalité directe a été systématiquement nié, sauf en Norvège1, après la mort post vaccinales de pensionnaires d’une maison de retraite.

A la suite de son enquête l’agence sanitaire a recommandé de ne plus injecter les personnes de plus de 80 ans2 « Pour les personnes les plus fragiles, même des effets secondaires relativement légers peuvent avoir des conséquences graves« , « Pour ceux qui ont une durée de vie restante très courte de toute façon, les avantages du vaccin peuvent être marginaux ou non pertinents« . le docteur Steinar Madsen, directeur de l’Agence norvégienne des médicaments, a conclu : « Si vous êtes très fragile, vous ne devriez probablement pas être vacciné » .

En France, ou au contraire les personnes âgées ont constitué une cible prioritaire des injections, de nombreux vieillards sont morts rapidement après leur première dose par AVC, , embolie pulmonaire, infarctus ou « mort subite ». Et plus de 10000 personnes âgées ont été « euthanasiées » au Rivotril sans leur volonté 3 4 5.

Chez les gens de tous âges fragiles du fait d’une maladie chronique, on a observé des aggravations de ces pathologies spécifiques : cancers y compris ceux en rémission avec évolution rapide, maladies neurologiques type SEP etc. et autres pathologies auto-immunes de tous genres.

Les atteintes cardiaques ont été les premières à inquiéter les Israéliens au début des campagnes d’injections massives6. Elles ont été depuis constatées dans tous les pays qui vaccinent 7 8 et constituent un drame injustifié pour les jeunes dont les risques dus au covid étaient infimes. L’atteinte cardiaque est une lésion le plus souvent définitive qui va compromettre l’espérance de vie du sujet et, entre autres, le rendre incapable d’activités sportives intenses brisant les rêves de ceux qui voulaient devenir sportifs professionnels.

Chez les femmes, troubles des cycles menstruels 9 10, augmentation des fausses couches, décès de nouveaux nés dans le mois qui suit la naissance, ont rapidement attiré l’attention. Elles auraient dû imposer au minimum un moratoire sur les injections chez les femmes enceintes.

Les complications neurologiques rapportées dans la littérature scientifique11 12comportent des accidents vasculaires cérébraux, des syndrome de Guillain-Barré13, des myélites, des crises épileptiques et des poussée de sclérose en plaques d’origine auto immune vraisemblables.

Au 30 Septembre 2023, EudraVigilance rapportait 11,977 déclarations d’effets secondaires suivis de décès14 pour l’ensemble des injections anti-covid sans se prononcer définitivement sur un lien éventuel de causalité.

En 2022 l’institut de statistique a comptabilisé 675.000 décès, soit 53.800 de plus que prévu. C’est davantage qu’en 2020 (668.900 décès) et qu’en 2021 (661.600 morts). Cet excès de surmortalité en l’absence de covid a concerné aussi les moins de 34 ans (excès de 875 personnes sur un total de 53.000). C’est surprenant puisque c’est une classe d’âge où la mortalité est faible et cela pourrait évoquer l’effet des complications injections anti-covid.

Prétendre que les vaccins covid étaient sans risque constituait donc une contre vérité manifeste qui a mis en danger les populations.

L’épidémie covid est terminée depuis plus d’un an.

L’évolution du nombre quotidien de contaminations rapportée par l’OMS montre que la poussée Omicron a conféré une immunité mondiale sonnant la fin de l’épidémie.

Même Santé Publique France dans son bilan du 13 mars 2024 a été obligée de constater que le covid n’était plus un problème : « Les indicateurs syndromiques et virologiques de la Covid-19 demeuraient à des niveaux faibles dans toutes les classes d’âge. Le taux de positivité diminuait encore en ville et à l’hôpital. Dans les eaux usées, la détection du SARS-CoV-2, déjà à un niveau très faible, poursuivait sa baisse ».

À l’hôpital, le nombre de passages aux urgences pour suspicion de Covid a représenté 0,001 du total des passages. Dans les six derniers mois 77 décès avec covid ont été signalés dont la quasi-totalité chez des patients souffrant de comorbidité majeure soit 0,02% de la mortalité toutes causes confondues.

Depuis plus d’un an le covid ne représente donc plus une menace crédible et les populations, qui en sont conscientes, ont refusé les rappels que les autorités leur proposent tous les 6 mois.

Alors pourquoi promouvoir ces faux vaccins inutiles, inefficaces et dangereux ?

Pour ne pas officialiser la mise au rebut des milliards de doses commandées ?

Depuis le début de la crise l’UE a commandé ou « sécurisé » 4,6 milliards de doses15 pour ses 450 millions d’habitants (10 doses par habitant y compris les bébés !). En mars 2024, d’après les données des agences sanitaires nationales, moins d’un milliard de doses avaient été injectées.

En décembre 2023 plus de 200 millions de doses de vaccins jetées en Europe16 17 soit l’équivalent de 4 milliards d’euros mis à la poubelle18. L’Allemagne est en tête de liste : le pays s’est débarrassé de 83 millions de doses ces dernières années. En 2022, les autorités françaises avaient dû se débarrasser de quelque 3,8 millions de doses de vaccins commercialisées par AstraZeneca, mais elles refusent depuis de publier les données sur le sujet. La Roumanie a vendu des vaccins au Danemark et à d’autres pays de l’UE ces derniers mois parce que les citoyens roumains ne souhaitaient pas se faire vacciner.

La campagne de vaccination vise donc peut être à minimiser le nombre de doses qu’il faudra bientôt détruire.

Pour ne pas perdre la face ?

Seule une minorité de dirigeants ont le courage de reconnaître leurs erreurs et les nôtres n’en font pas partie. Ils préfèrent persister dans le mensonge et le déni du monde réel. Reconnaître que la vaccination a été inutile et toxique serait pour eux un aveu et une blessure d’amour propre insupportables.

Pour ne pas reconnaître leurs responsabilités dans le scandale Covid?

Reconnaître leurs erreurs ouvrirait la porte de la mise en cause de leurs responsabilités dans leur gestion désastreuse du covid. Ce n’est pas pour rien que notre président a protégé les délibérations de son prétendu comité scientifique covid du secret défense. Ce n’est pas pour rien que la présidente de l’UE refuse de publier les détails des contrats qu’elle a signés avec Pfizer malgré les demandes réitérées de certains parlementaires européens.

En l’absence d’utilité sanitaire, l’obligation de se vacciner décrétée pour de nombreuses catégories professionnelles, comme les entraves aux libertés de circuler ou de travailler pour les non vaccinés constituent des motifs de plaintes judiciaires dont nos responsables veulent se protéger. Cela pourrait expliquer leur persistance dans le déni des réalités.

Mais la réalité est têtue et vaincra.

Ceux qui continuent de diffuser des messages mensongers incitant à la pseudo vaccination covid alors que son inutilité, son inefficacité et ses risques sont connus devraient être plus prudents, car ils risquent de devoir répondre un jour devant la justice pour mise en danger d’autrui.

1 https://www.lindependant.fr/2021/01/15/covid-19-la-norvege-annonce-le-deces-de-23-personnes-suite-a-des-injections-du-vaccin-pfizer-9313761.php

2 https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/covid-19-l-agence-norvegienne-du-medicament-etablit-un-lien-entre-13-deces-et-les-effets-secondaires-du-vaccin_4260397.html

3 https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/decret-rivotril-compassion-223015#google_vignette

4 https://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/le-scandale-du-rivotril

5 https://www.lequotidiendupharmacien.fr/medicament-parapharmacie/medicament/combien-de-morts-sur-ordonnances-avec-le-rivotril-cause-des-refus-dhospitaliser

6 Witberg G, Barda N, Hoss S, et al. Myocarditis after Covid-19 vaccination in a large health care organization. N Engl J Med 2021;385:2132-2139.

7 Li X, Lai FTT, Chua GT, et al. Myocarditis following COVID-19 BNT162b2 vaccination among adolescents in Hong Kong. JAMA Pediatr 2022;176:612-614.

8 Law YM, Lal AK, Chen S, et al. Diagnosis and management of myocarditis in children: a scientific statement from the American Heart Association. Circulation 2021;144(6):e123-e135.

9 https://www.marieclaire.fr/collectif-ou-est-mon-cycle-audition-senat-vaccin-covid-regles-effets-secondaires,1425863.asp

10 https://www.francesoir.fr/videos-lentretien-essentiel/ou-est-mon-cycle-parlement-europeen

11 Douma B, Anis H, Jemai K, Asma N, Salma N, Ben Amor S. Les manifestations neurologiques post-vaccination Covid-19: conséquence ou coïncidence ? Rev Neurol (Paris). 2022 Apr;178:S71. French. doi: 10.1016/j.neurol.2022.02.282. Epub 2022 Apr 15. PMCID: PMC9010601.

12 Bissene Douma, Hassine Anis, Khaoula Jemai, Nasr Asma, Naija Salma, Sana Ben AmorLes manifestations neurologiques post-vaccination Covid-19: conséquence ou coïncidence ? Revue Neurologique Volume 178, Supplement, April 2022, Page S71

13 Syndrome de Guillain-Barré : le trouble neurologique qui touche certaines personnes vaccinées contre le coronavirus BBC 12 août 2021 https://www.bbc.com/afrique/monde-58137344

14 https://www.europarl.europa.eu/doceo/document/P-9-2023-002470-ASW_EN.pdf

15 https://www.touteleurope.eu/societe/vaccination-contre-le-covid-19-en-europe-ou-en-est-on/

16 Florentin Collomp 18/12/2023 Le Figaro https://www.lefigaro.fr/societes/covid-plus-de-200-millions-de-doses-de-vaccins-jetees-en-europe-20231218

17 https://www.ladepeche.fr/2023/12/20/infographies-vaccins-contre-le-covid-19-inefficaces-perimes-comment-plus-de-215-millions-de-doses-ont-ete-jetees-en-europe-11651928.php

18 https://www.politico.eu/article/europe-bonfire-covid-vaccines-coronavirus-waste-europe-analysis/

VDT Déclin A3 Sophie L 2023 Copier 02 (youtube.com)

 

Vidéos Bing  soigner ou obéir ou la mort d’Hippocrate   émission de TVlibertés Elise Blaise

 

 

Soigner ou obéir, Dr Nicole et Gérard Delépine – Docteur Nicole Delépine (nicoledelepine.fr)

 

 

Chantecler : « C’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière. »
Luttons contre la société de pulsion de mort (avortement et euthanasie) !

14/03/2024 (2024-03-14)

Par Nicole Delepine, pédiatre

Qu’est-ce qui a pris à nos parlementaires de relégiférer sur l’avortement, intervention que l’on peut comprendre, voire admettre dans certaines circonstances, mais ne jamais en faire un acte de fierté comme trop l’ont dit, clamé et fêté en ce tragique 4 mars 2023 ?

De fait, acte de tuer en opposition tant morale que juridique au statut de personne humaine du fœtus ? Comment est-ce possible ? Comment alors que toutes les discussions sur le procès Palmade et le décès du bébé in utero de la mère blessée revient dans les médias1, comment la population peut-elle assimiler à la fois qu’une mère puisse tuer volontairement son fœtus et en même temps qu’on puisse poursuivre en justice pour meurtre du fœtus ?

Le « en même temps présidentiel » a-t-il converti les esprits ?

ET nous sommes nombreux à ressentir de la douleur, de la tristesse, voir du désespoir qu’il faut combattre, pour notre société, nos enfants et petits-enfants. Société qui s’est tue sur le meurtre des vieillards en EHPAD autorisé, voire recommandé par le décret E. Philippe2 en mars 2020, par Rivotril, pratique toujours autorisée de fait.

La grande publicité, propagande pour l’euthanasie va revenir en boomerang alors que depuis plus de vingt ans les discussions parlementaires, soignantes l’ont repoussé en raison de tous ses dangers. Société de mort qui ose faire semblant de regretter la baisse de la natalité, mais met en place tous les ingrédients de sa propre déchéance.

De l’embryon sans défense au vieillard en EHPAD, ne sombrons pas dans une société qui perd les repères de l’humanité (dégénérée, satanique disent certains), et défendons l’Homme dans toute sa grandeur et son extraordinaire originalité unique.

L’union de pensée entre ceux qui croient au ciel et ceux qui n’y croient pas que je retrouve au fil de nos conversations me fait irrésistiblement penser à ce poème d’ARAGON dans des temps de totalitarisme nazi où l’Humanité était menacée. Tous les humains peuvent s’unir quelles que soient leurs croyances, et nul ne le dit mieux qu’Aragon :

 

La Rose et le Réséda

Celui qui croyait au ciel
Celui qui n’y croyait pas
Tous deux adoraient la belle (*)
Prisonnière des soldats
Lequel montait à l’échelle
Et lequel guettait en bas
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n’y croyait pas
Qu’importe comment s’appelle
Cette clarté sur leur pas
Que l’un fut de la chapelle
Et l’autre s’y dérobât
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n’y croyait pas
Tous les deux étaient fidèles
Des lèvres du cœur des bras
Et tous les deux disaient qu’elle
Vive et qui vivra verra
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n’y croyait pas
Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
Fou qui songe à ses querelles
Au cœur du commun combat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n’y croyait pas
Du haut de la citadelle
La sentinelle tira
Par deux fois et l’un chancelle
L’autre tombe qui mourra
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n’y croyait pas
Ils sont en prison Lequel
À le plus triste grabat
Lequel plus que l’autre gèle
Lequel préfère les rats
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n’y croyait pas
Un rebelle est un rebelle
Deux sanglots font un seul glas
Et quand vient l’aube cruelle
Passent de vie à trépas
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n’y croyait pas
Répétant le nom de celle
Qu’aucun des deux ne trompa
Et leur sang rouge ruisselle
Même couleur même éclat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n’y croyait pas
Il coule il coule il se mêle
À la terre qu’il aima
Pour qu’à la saison nouvelle
Mûrisse un raisin muscat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n’y croyait pas
L’un court et l’autre a des ailes
De Bretagne ou du Jura
Et framboise ou mirabelle
Le grillon rechantera
Dites flûte ou violoncelle
Le double amour qui brûla
L’alouette et l’hirondelle
La rose et le réséda.

Louis Aragon (1897-1982) Recueil : La Diane française (1944).3

* La France.

La constitutionnalisation de l’avortement au moins jusqu’à quatorze semaines qui vient d’être votée dans l’allégresse à Versailles avec la réunion du Sénat et de l’assemblée horrifie autant certains croyants que nombre d’athées.

Il ne s’agit pas ici d’un plaidoyer contre l’avortement sur lequel nous avons exprimé notre position sur ses justifications et ses limites, conduisant à demander l’alignement sur la loi Weil de 1975 et contre la tentation de faire dire à cette loi ce qu’elle ne dit pas.4 Mais cette banalisation d’un acte lourd ne peut rester sans réponse. L’être humain en devenir a aussi « ses droits » y compris dans le Code pénal…

Oui, cette situation qui impose le sauvetage d’enfants à naître m’a immédiatement faire revenir à la mémoire ce magnifique poème de Louis Aragon que nous récitions dans notre jeunesse, unissant tous les hommes de la Terre quelles que soient leurs croyances, ouvrant sur l’espérance d’un monde meilleur, enfin humain. Et j’eus forte envie de l’adresser aux journalistes tels Pascal Praud qui admettait que des catholiques puissent être gênés, mais pas les autres. Mais non Mr Praud, on peut être athées (comme nous le sommes) et ne pas supporter de défoncer un crâne de bébé sous prétexte que la mère a changé d’avis trop tardivement. Et après s’être épanchés des jours entiers sur la suppression de la peine de mort par Badinter, comment passer sous silence les meurtres d’êtres sensibles sous prétexte que cachés dans le ventre de leur mère. Notre société n’en a-t-elle pas assez de la compassion à géométrie variable, du SDF dormant dans sa voiture alors que le migrant est logé à l’ibis ? Un peu de cohérence dans nos choix ne ferait pas de mal.

Plus de sept décennies après la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’échec est patent. On parle de tuer des enfants in utero, sans anesthésie, oubliant qu’à douze semaines le cœur bat, des mimiques apparaissent sur le visage déjà formé du petit d’homme témoignant pour le moins de ressenti… Rappelez-vous votre main sur le ventre de la maman qui commence à ressentir des soubresauts et à communiquer avec le petit être qui croit dans son corps. N’eût-il pas été possible d’en discuter sereinement sans que soit taboue l’idée que ce geste de tuer devrait rester exceptionnel et non quasiment imposé à tant de jeunes femmes en souffrance ? Alors que les usines à bébés ukrainiennes pour riches occidentaux en mal d’enfants sont maintenant de notoriété publique, pourrait-on imaginer quelques minutes de cesser de prendre les bébés pour des objets disponibles à vendre ou à jeter ?

LE CRÉNEAU DE LA DOULEUR DANS LES SOINS

Dans la deuxième partie du vingtième siècle, la douleur était le nouveau créneau pour créer des postes, pour faire semblant d’humanité à l’hôpital, etc..

La souffrance tant devenue l’obsession des médecins depuis les années 90 avec création des services de soins palliatifs, des généralisations de l’usage des morphiniques larga manu, des anesthésiants hilarants pour une ponction lombaire de l’enfant, etc.5 n’existerait donc pas pour les fœtus ? Tant d’échographies6 ont pourtant banalisé les gestes des bébés in utero… Les premières « photos » du bébé gardées soigneusement par les jeunes parents ont transformé la prise de conscience de la vie fœtale du bébé que l’on voit bouger, téter son pouce, changer de position, etc..

L’haptonomie7 a en son temps transformé le contact du père avec le bébé fait comprendre l’importance des relations mère, père, enfant y compris pendant la grossesse.

« Lhaptonomie s’est développée à partir du constat de l’importance du rôle de l’affectivité dans les rapports humains, en particulier dans le développement psychique et affectif de l’enfant.

Cette qualité des relations et des interactions entre père, mère et enfant, s’exprime par un contact tactile respectueux et tendre.

L’haptonomie permet la maturation et l’épanouissement de l’être en devenir, ce que confirment les développements actuels des neurosciences et des sciences du comportement. »

Le néerlandais Frans Veldman (1921-2010) a développé l’haptonomie qu’il appelle « science de l’affectivité » (il aimait citer Paracelse : « l’art du soin est l’amour »).

L’haptonomie est surtout connue pour l’accompagnement de la grossesse et de la parentalité qui favorise la maturation des liens affectifs entre le père, la mère et l’enfant. Elle a néanmoins d’autres applications à tous les âges et en particulier en fin de vie.

À l’ère du déni, la société de la culture de mort fait place à l’humanisation des soins et de la société

Mourir aux urgences se banalise…

La bienveillance poussée parfois à l’extrême dans les services hospitaliers s’est dissoute en quelques années en même temps qu’ont disparu les médecins cliniciens et que les bureaucrates comptent bien faire disparaître la médecin humaine au bénéfice de l’intelligence dite artificielle, des télécabines de consultation et de la disparition de l’examen clinique conduisant à la méconnaissance d’une tumeur que la main ou le doigt aurait pu dépister ou d’un trouble neurologique, etc..

L’avortement d’un bébé présenté comme un objet par les parlementaires et les médias

En effet, comment entendre les commentaires des médias ou des politiques heureux de leur « victoire » sans précédent 8 applaudissant plusieurs minutes après la lecture du vote ?

Combien d’entre les votants ont-ils eu la curiosité de regarder la vidéo d’un avortement à quatorze semaines filmé par un gynécologue coutumier de la pratique et qui l’a abandonnée depuis ?

Ignorent-ils le discours de Simone Veil loi devant l’Assemblée nationale, le 26 novembre 1974 ?

« Je le dis avec toute ma conviction : l’avortement doit rester l’exception, l’ultime recours pour des situations sans issue. Mais comment le tolérer sans qu’il perde ce caractère d’exception, sans que la société paraisse l’encourager ?

Je voudrais tout d’abord vous faire partager une conviction de femme — je m’excuse de le faire devant cette Assemblée presque exclusivement composée d’hommes : aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l’avortement. Il suffit d’écouter les femmes.

C’est toujours un drame et cela restera toujours un drame.

C’est pourquoi, si le projet qui vous est présenté tient compte de la situation de fait existante, s’il admet la possibilité d’une interruption de grossesse, c’est pour la contrôler et, autant que possible, en dissuader la femme. »

Inclure le droit à l’avortement dans la constitution c’est le sanctifier et trahir totalement l’esprit de la loi Veil9 dont l’article 110 précisait clairement :

« La loi garantit le respect de tout être humain dès le commencement de la vie. Il ne saurait être porté atteinte à ce principe qu’en cas de nécessité et selon les conditions définies par la présente loi. »

Quand vous ne comprenez pas quelque chose, cherchez l’argent : en septembre 2023, l’UE a autorisé la commercialisation des gamètes embryons et fœtus humains.

Nous sommes officiellement devenus des objets commercialisables

Aux USA en 2015 le prix « des organes vendus entre 30 et 100 $ »12

Les enragés de l’inscription de l’avortement dans la constitution se réfèrent à Simone Veil. Mais relisons la loi : Article 13

« En aucun cas l’interruption volontaire de la grossesse ne doit constituer un moyen de régulation des naissances. À cet effet, le Gouvernement prendra toutes les mesures nécessaires pour développer l’information la plus large possible sur la régulation des naissances, notamment par la création généralisée, dans les centres de protection maternelle et infantile, de centres de planification ou d’éducation familiale et par l’utilisation de tous les moyens d’information. »

Et les phrases de Simone Veil rapportées par Philippe de Villiers qui l’a bien connue :

« “Relisez ma loi, Philippe, l’article 1 garantit le respect de tout être humain dès le commencement de la vie, il ne peut être porté atteinte à ce principe qu’en cas de nécessité”. Cela veut dire que l’embryon est un enfant. 2/ “Ne vous inquiétez pas, le cadre est conditionnel, définitif et immuable. C’est 10 semaines, il y a un délai de réflexion, etc..”

Tout cela a sauté. C’est désormais 14 semaines : la boîte crânienne de l’enfant à naître est écrasée. Au nom de la liberté d’expression, il faut qu’il y ait une voix qui dise “Oui, c’est la tristesse”. Comme souvent, hélas, je suis en avance sur l’humeur publique, mais j’ai le devoir de vous dire ce que je viens de vous dire parce que c’est notre avenir qui est en jeu : il faut défendre la vie. »

Voir l’émission complète :

La France est le premier pays au monde à inscrire dans sa loi fondamentale, parmi les valeurs suprêmes, le droit à l’avortement. Les conséquences sont vertigineuses. C’est la fin de la clause de conscience pour les médecins et le personnel de santé. C’est un viol de conviction intime, c’est la fin du serment d’Hippocrate : « Tu ne tueras pas. » C’est la fin de la liberté d’expression.

En 50 ans, on sera passé de la dépénalisation de l’#avortement à la pénalisation de la parole de vie. Toute parole, toute action, pour défendre l’enfant à naître ou pour contredire la #Constitution, c’est-à-dire l’avortement, sera passible d’une peine judiciaire. C’est la porte ouverte à la dérive eugéniste : en fonction du génome, est éliminé le plus faible. C’est le passeport de toutes les transgressions : la vie n’est plus un absolu. C’est la course à l’abîme d’une civilisation en perdition, c’est la déshumanisation progressive du monde par l’effacement programmé du visage de l’Homme. (Voir l’émission complète dans la vidéo ci-dessus.)

Il ne s’agit à l’évidence pas du droit des femmes, mais bien d’une manœuvre politique dans le cadre d’une tendance à une société mortifère.

Contrairement à ce que le vote large au Parlement pourrait faire croire, l’unanimité de la nation n’est pas évidente. De très nombreuses réactions sont exprimées sur les réseaux.

Combien de votants, de militants pour cette loi savent-ils à quoi ressemble un bébé de douze semaines ?

La machine @CaroleD87859768 Fin de la clause de conscience. Certains ne choisiront plus gynécologie obstétrique à cause de cela, surtout avec l’IMA jusqu’à 9 mois. Celles qui pleuraient de joie à l’annonce de l’inscription de l’IVG dans la Constitution viendront se plaindre du manque de spécialistes.


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Chantecler : « C’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière. »
Luttons contre la société de pulsion de mort (avortement et euthanasie) !

2024-03-14Nicole DelépineAucun commentaire

14/03/2024 (2024-03-14)

Par Nicole Delepine, pédiatre

Qu’est-ce qui a pris à nos parlementaires de relégiférer sur l’avortement, intervention que l’on peut comprendre, voire admettre dans certaines circonstances, mais ne jamais en faire un acte de fierté comme trop l’ont dit, clamé et fêté en ce tragique 4 mars 2023 ?

De fait, acte de tuer en opposition tant morale que juridique au statut de personne humaine du fœtus ? Comment est-ce possible ? Comment alors que toutes les discussions sur le procès Palmade et le décès du bébé in utero de la mère blessée revient dans les médias1, comment la population peut-elle assimiler à la fois qu’une mère puisse tuer volontairement son fœtus et en même temps qu’on puisse poursuivre en justice pour meurtre du fœtus ?

Le « en même temps présidentiel » a-t-il converti les esprits ?

ET nous sommes nombreux à ressentir de la douleur, de la tristesse, voir du désespoir qu’il faut combattre, pour notre société, nos enfants et petits-enfants. Société qui s’est tue sur le meurtre des vieillards en EHPAD autorisé, voire recommandé par le décret E. Philippe2 en mars 2020, par Rivotril, pratique toujours autorisée de fait.

La grande publicité, propagande pour l’euthanasie va revenir en boomerang alors que depuis plus de vingt ans les discussions parlementaires, soignantes l’ont repoussé en raison de tous ses dangers. Société de mort qui ose faire semblant de regretter la baisse de la natalité, mais met en place tous les ingrédients de sa propre déchéance.

De l’embryon sans défense au vieillard en EHPAD, ne sombrons pas dans une société qui perd les repères de l’humanité (dégénérée, satanique disent certains), et défendons l’Homme dans toute sa grandeur et son extraordinaire originalité unique.

L’union de pensée entre ceux qui croient au ciel et ceux qui n’y croient pas que je retrouve au fil de nos conversations me fait irrésistiblement penser à ce poème d’ARAGON dans des temps de totalitarisme nazi où l’Humanité était menacée. Tous les humains peuvent s’unir quelles que soient leurs croyances, et nul ne le dit mieux qu’Aragon :

La Rose et le Réséda

Celui qui croyait au ciel
Celui qui n’y croyait pas
Tous deux adoraient la belle (*)
Prisonnière des soldats
Lequel montait à l’échelle
Et lequel guettait en bas
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n’y croyait pas
Qu’importe comment s’appelle
Cette clarté sur leur pas
Que l’un fut de la chapelle
Et l’autre s’y dérobât
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n’y croyait pas
Tous les deux étaient fidèles
Des lèvres du cœur des bras
Et tous les deux disaient qu’elle
Vive et qui vivra verra
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n’y croyait pas
Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
Fou qui songe à ses querelles
Au cœur du commun combat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n’y croyait pas
Du haut de la citadelle
La sentinelle tira
Par deux fois et l’un chancelle
L’autre tombe qui mourra
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n’y croyait pas
Ils sont en prison Lequel
À le plus triste grabat
Lequel plus que l’autre gèle
Lequel préfère les rats
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n’y croyait pas
Un rebelle est un rebelle
Deux sanglots font un seul glas
Et quand vient l’aube cruelle
Passent de vie à trépas
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n’y croyait pas
Répétant le nom de celle
Qu’aucun des deux ne trompa
Et leur sang rouge ruisselle
Même couleur même éclat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n’y croyait pas
Il coule il coule il se mêle
À la terre qu’il aima
Pour qu’à la saison nouvelle
Mûrisse un raisin muscat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n’y croyait pas
L’un court et l’autre a des ailes
De Bretagne ou du Jura
Et framboise ou mirabelle
Le grillon rechantera
Dites flûte ou violoncelle
Le double amour qui brûla
L’alouette et l’hirondelle
La rose et le réséda.

Louis Aragon (1897-1982) Recueil : La Diane française (1944).3

* La France.

La constitutionnalisation de l’avortement au moins jusqu’à quatorze semaines qui vient d’être votée dans l’allégresse à Versailles avec la réunion du Sénat et de l’assemblée horrifie autant certains croyants que nombre d’athées.

Il ne s’agit pas ici d’un plaidoyer contre l’avortement sur lequel nous avons exprimé notre position sur ses justifications et ses limites, conduisant à demander l’alignement sur la loi Weil de 1975 et contre la tentation de faire dire à cette loi ce qu’elle ne dit pas.4 Mais cette banalisation d’un acte lourd ne peut rester sans réponse. L’être humain en devenir a aussi « ses droits » y compris dans le Code pénal…

Oui, cette situation qui impose le sauvetage d’enfants à naître m’a immédiatement faire revenir à la mémoire ce magnifique poème de Louis Aragon que nous récitions dans notre jeunesse, unissant tous les hommes de la Terre quelles que soient leurs croyances, ouvrant sur l’espérance d’un monde meilleur, enfin humain. Et j’eus forte envie de l’adresser aux journalistes tels Pascal Praud qui admettait que des catholiques puissent être gênés, mais pas les autres. Mais non Mr Praud, on peut être athées (comme nous le sommes) et ne pas supporter de défoncer un crâne de bébé sous prétexte que la mère a changé d’avis trop tardivement. Et après s’être épanchés des jours entiers sur la suppression de la peine de mort par Badinter, comment passer sous silence les meurtres d’êtres sensibles sous prétexte que cachés dans le ventre de leur mère. Notre société n’en a-t-elle pas assez de la compassion à géométrie variable, du SDF dormant dans sa voiture alors que le migrant est logé à l’ibis ? Un peu de cohérence dans nos choix ne ferait pas de mal.

Plus de sept décennies après la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’échec est patent. On parle de tuer des enfants in utero, sans anesthésie, oubliant qu’à douze semaines le cœur bat, des mimiques apparaissent sur le visage déjà formé du petit d’homme témoignant pour le moins de ressenti… Rappelez-vous votre main sur le ventre de la maman qui commence à ressentir des soubresauts et à communiquer avec le petit être qui croit dans son corps. N’eût-il pas été possible d’en discuter sereinement sans que soit taboue l’idée que ce geste de tuer devrait rester exceptionnel et non quasiment imposé à tant de jeunes femmes en souffrance ? Alors que les usines à bébés ukrainiennes pour riches occidentaux en mal d’enfants sont maintenant de notoriété publique, pourrait-on imaginer quelques minutes de cesser de prendre les bébés pour des objets disponibles à vendre ou à jeter ?

LE CRÉNEAU DE LA DOULEUR DANS LES SOINS

Dans la deuxième partie du vingtième siècle, la douleur était le nouveau créneau pour créer des postes, pour faire semblant d’humanité à l’hôpital, etc..

La souffrance tant devenue l’obsession des médecins depuis les années 90 avec création des services de soins palliatifs, des généralisations de l’usage des morphiniques larga manu, des anesthésiants hilarants pour une ponction lombaire de l’enfant, etc.5 n’existerait donc pas pour les fœtus ? Tant d’échographies6 ont pourtant banalisé les gestes des bébés in utero… Les premières « photos » du bébé gardées soigneusement par les jeunes parents ont transformé la prise de conscience de la vie fœtale du bébé que l’on voit bouger, téter son pouce, changer de position, etc..

L’haptonomie7 a en son temps transformé le contact du père avec le bébé fait comprendre l’importance des relations mère, père, enfant y compris pendant la grossesse.

« L’haptonomie s’est développée à partir du constat de l’importance du rôle de l’affectivité dans les rapports humains, en particulier dans le développement psychique et affectif de l’enfant.

Cette qualité des relations et des interactions entre père, mère et enfant, s’exprime par un contact tactile respectueux et tendre.

L’haptonomie permet la maturation et l’épanouissement de l’être en devenir, ce que confirment les développements actuels des neurosciences et des sciences du comportement. »

Le néerlandais Frans Veldman (1921-2010) a développé l’haptonomie qu’il appelle « science de l’affectivité » (il aimait citer Paracelse : « l’art du soin est l’amour »).

L’haptonomie est surtout connue pour l’accompagnement de la grossesse et de la parentalité qui favorise la maturation des liens affectifs entre le père, la mère et l’enfant. Elle a néanmoins d’autres applications à tous les âges et en particulier en fin de vie.

À l’ère du déni, la société de la culture de mort fait place à l’humanisation des soins et de la société

Mourir aux urgences se banalise…

La bienveillance poussée parfois à l’extrême dans les services hospitaliers s’est dissoute en quelques années en même temps qu’ont disparu les médecins cliniciens et que les bureaucrates comptent bien faire disparaître la médecin humaine au bénéfice de l’intelligence dite artificielle, des télécabines de consultation et de la disparition de l’examen clinique conduisant à la méconnaissance d’une tumeur que la main ou le doigt aurait pu dépister ou d’un trouble neurologique, etc..

L’avortement d’un bébé présenté comme un objet par les parlementaires et les médias

En effet, comment entendre les commentaires des médias ou des politiques heureux de leur « victoire » sans précédent 8 applaudissant plusieurs minutes après la lecture du vote ?

Combien d’entre les votants ont-ils eu la curiosité de regarder la vidéo d’un avortement à quatorze semaines filmé par un gynécologue coutumier de la pratique et qui l’a abandonnée depuis ?

Ignorent-ils le discours de Simone Veil loi devant l’Assemblée nationale, le 26 novembre 1974 ?

« Je le dis avec toute ma conviction : l’avortement doit rester l’exception, l’ultime recours pour des situations sans issue. Mais comment le tolérer sans qu’il perde ce caractère d’exception, sans que la société paraisse l’encourager ?

Je voudrais tout d’abord vous faire partager une conviction de femme — je m’excuse de le faire devant cette Assemblée presque exclusivement composée d’hommes : aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l’avortement. Il suffit d’écouter les femmes.

C’est toujours un drame et cela restera toujours un drame.

C’est pourquoi, si le projet qui vous est présenté tient compte de la situation de fait existante, s’il admet la possibilité d’une interruption de grossesse, c’est pour la contrôler et, autant que possible, en dissuader la femme. »

Inclure le droit à l’avortement dans la constitution c’est le sanctifier et trahir totalement l’esprit de la loi Veil9 dont l’article 110 précisait clairement :

« La loi garantit le respect de tout être humain dès le commencement de la vie. Il ne saurait être porté atteinte à ce principe qu’en cas de nécessité et selon les conditions définies par la présente loi. »

Quand vous ne comprenez pas quelque chose, cherchez l’argent : en septembre 2023, l’UE a autorisé la commercialisation des gamètes embryons et fœtus humains.

Nous sommes officiellement devenus des objets commercialisables

11

Aux USA en 2015 le prix « des organes vendus entre 30 et 100 $ »12

Les enragés de l’inscription de l’avortement dans la constitution se réfèrent à Simone Veil. Mais relisons la loi : Article 13

« En aucun cas l’interruption volontaire de la grossesse ne doit constituer un moyen de régulation des naissances. À cet effet, le Gouvernement prendra toutes les mesures nécessaires pour développer l’information la plus large possible sur la régulation des naissances, notamment par la création généralisée, dans les centres de protection maternelle et infantile, de centres de planification ou d’éducation familiale et par l’utilisation de tous les moyens d’information. »

Et les phrases de Simone Veil rapportées par Philippe de Villiers qui l’a bien connue :

« “Relisez ma loi, Philippe, l’article 1 garantit le respect de tout être humain dès le commencement de la vie, il ne peut être porté atteinte à ce principe qu’en cas de nécessité”. Cela veut dire que l’embryon est un enfant. 2/ “Ne vous inquiétez pas, le cadre est conditionnel, définitif et immuable. C’est 10 semaines, il y a un délai de réflexion, etc..”

Tout cela a sauté. C’est désormais 14 semaines : la boîte crânienne de l’enfant à naître est écrasée. Au nom de la liberté d’expression, il faut qu’il y ait une voix qui dise “Oui, c’est la tristesse”. Comme souvent, hélas, je suis en avance sur l’humeur publique, mais j’ai le devoir de vous dire ce que je viens de vous dire parce que c’est notre avenir qui est en jeu : il faut défendre la vie. »

Voir l’émission complète :

La France est le premier pays au monde à inscrire dans sa loi fondamentale, parmi les valeurs suprêmes, le droit à l’avortement. Les conséquences sont vertigineuses. C’est la fin de la clause de conscience pour les médecins et le personnel de santé. C’est un viol de conviction intime, c’est la fin du serment d’Hippocrate : « Tu ne tueras pas. » C’est la fin de la liberté d’expression.

En 50 ans, on sera passé de la dépénalisation de l’#avortement à la pénalisation de la parole de vie. Toute parole, toute action, pour défendre l’enfant à naître ou pour contredire la #Constitution, c’est-à-dire l’avortement, sera passible d’une peine judiciaire. C’est la porte ouverte à la dérive eugéniste : en fonction du génome, est éliminé le plus faible. C’est le passeport de toutes les transgressions : la vie n’est plus un absolu. C’est la course à l’abîme d’une civilisation en perdition, c’est la déshumanisation progressive du monde par l’effacement programmé du visage de l’Homme. (Voir l’émission complète dans la vidéo ci-dessus.)

Il ne s’agit à l’évidence pas du droit des femmes, mais bien d’une manœuvre politique dans le cadre d’une tendance à une société mortifère.

Contrairement à ce que le vote large au Parlement pourrait faire croire, l’unanimité de la nation n’est pas évidente. De très nombreuses réactions sont exprimées sur les réseaux.

Combien de votants, de militants pour cette loi savent-ils à quoi ressemble un bébé de douze semaines ?

La machine @CaroleD87859768 Fin de la clause de conscience. Certains ne choisiront plus gynécologie obstétrique à cause de cela, surtout avec l’IMA jusqu’à 9 mois. Celles qui pleuraient de joie à l’annonce de l’inscription de l’IVG dans la Constitution viendront se plaindre du manque de spécialistes.

1 Réaction discrète de magistrats au vote sur la constitutionnalisation ?

2 G. Delépine Décret Rivotril : compassion, euthanasie ou meurtre sur ordonnance ? Agoravox
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/decret-rivotril-compassion-223015

3 https://www.poesie-francaise.fr/louis-aragon/poeme-la-rose-et-le-reseda.php

4 Quelles justifications existeraient-elles à inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution en France ? — Docteur Nicole Delépine (nicoledelepine.fr)

5 Conduisant à de nouvelles pratiques de drogues de gaz hilarant

6 L’échographie fœtale permet de détecter certaines malformations et de contrôler la croissance du fœtus. Trois échographies sont systématiquement recommandées en France au cours du suivi de grossesse. La première a lieu entre 12 et 14 semaines d’aménorrhée (SA), soit 10 à 12 semaines de grossesse. C’est alors que l’on voit le mieux les membres et l’épaisseur de la nuque, qui renseignent sur une possible trisomie 21 et d’autres anomalies cardiaques ou génétiques.
Échographies fœtales : calendrier, déroulement et risques | L’officiel de la santé (officiel-sante.com)

7 Haptonomie : définition, bienfaits et déroulé d’une séance (passeportsante.net)

« L’haptonomie permet d’établir des relations interpersonnelles équilibrées et fluides où l’on peut sans crainte s’exprimer de façon authentique, exprimer ses besoins affectifs dont le plus essentiel est celui de se sentir inconditionnellement reconnu pour qui l’on est. »

8 Contrairement aux affirmations du gouvernement il n’est pas le premier au monde à avoir constitutionaliser l’avortement. Ceausescu l’avait fait avant nous… Triste modèle

9 Loi Veil n° 75-17 du 17 janvier 1975 relative à l’interruption volontaire de la grossesse (IVG)
https://www.voltairenet.org/article3014.html

10 Abrogé par Ordonnance 2000-548 2000-06-15 art. 4 II JORF 22 juin 2000

11 https://www.ouest-france.fr/monde/etats-unis-le-planning-familial-soupconne-de-trafic-dorganes-de-foetus-3565390

12 https://www.24matins.fr/etats-unis-le-planning-familial-implique-dans-un-trafic-dorganes-de-foetus-209346

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05/02/2024 (2024-02-05)

Pourquoi inscrire le droit à l’avortement1 dans la Constitution2 inquiète-t-il tant de citoyens ?
Contribution à une nécessaire réflexion3

Par Dr Nicole Delépine, pédiatre, cancérologue

Jeune femme à l’époque de la loi Veil, j’avais, ainsi que la plupart d’entre nous, trouvé normale cette loi pesée et bien encadrée4 qui tentait d’éviter les avortements sauvages à l’aiguille à tricoter5 et les voyages à l’étranger des plus fortunées d’entre elles, Pays-Bas, etc. Mme Simone Veil, même si sa démarche n’était pas dénuée d’ambitions politiques, l’avait présentée intelligemment.

À l’heure du débat sur l’inscription de l’IVG dans la Constitution (afin de graver ce droit dans le marbre comme si on ne pouvait pas modifier une constitution, la preuve) chacun tente de faire parler Mme Veil. Simone Veil « se retournerait dans sa tombe» à cette idée.

Le discours prononcé en 1974 à l’Assemblée nationale par la ministre de la Santé défendait la légalisation de l’avortement, mais tout en nuances.

« Cette loi prévoyait un équilibre, entre la liberté de la femme à procéder à une IVG, mais aussi le respect de la vie de l’enfant à naître », développe Olivier Marleix, qui affirme relire l’allocution de Simone Veil chaque année.

« C’est l’un des discours les plus intelligents qu’on ait prononcés à l’Assemblée nationale, dont le but était de maintenir cet équilibre », souligne-t-il, craignant que l’introduction de l’IVG dans la Constitution ne vienne le « casser ».6

À la tribune de l’Assemblée nationale ce 26 novembre 1974, Simone Veil défendit le projet de loi sur l’IVG7, devant un hémicycle composé à 95 % d’hommes :

« Je le dis avec toute ma conviction : l’avortement doit rester l’exception, l’ultime recours pour des situations sans issue. »

« Mais comment tolérer [l’avortement] sans qu’il perde ce caractère d’exception, sans que la société paraisse l’encourager ? Je voudrais tout d’abord vous faire partager une conviction de femme — je m’excuse de le faire devant cette assemblée presque exclusivement composée d’hommes : aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l’avortement. Il suffit d’écouter les femmes. »

« Personne ne peut éprouver une satisfaction profonde à défendre un tel texte8— le meilleur possible à mon avis — sur un tel sujet. »

« Personne n’a jamais contesté, et le ministre de la Santé moins que quiconque, que l’avortement soit un échec quand il n’est pas un drame »,dit encore Simone Veil.

« Mais nous ne pouvons plus fermer les yeux sur les 300 000 avortements qui, chaque année, mutilent les femmes de ce pays, bafouent nos lois et qui humilient ou traumatisent celles qui y ont recours. »

Elle redoutait une instrumentalisation de ses propos.

Il semble bien que le président G D’Estaing l’ait fortement poussée à la présenter elle-même et que ce fut une décision fort difficile. Quoi qu’il en soit dans la réalité, elle ne s’exprima plus sur ce sujet lors des différentes modifications de sa loi.9

On pourrait ici discuter de l’allongement de l’avortement volontaire de grossesse jusqu’à 14 semaines avec médiatisation d’un geste supposé banal, sans conséquence, ni pour l’être humain en croissance, ni pour sa mère qui va bientôt le sentir bouger en ce début de deuxième trimestre10.

Le fœtus de 14 semaines en images

Sans être contre le principe de l’avortement, ayant connu les périodes antérieures et les souffrances des générations précédentes, il semble que néanmoins les candidates à cette technique de sauvetage d’une situation difficile pourraient être pleinement informées de ses réalités cliniques. Or les extrémistes pro avortement considèrent volontiers comme délit d’entrave et ce qui ne constituent que des informations indispensables à un consentement éclairé et que Planning familial11 cache, semble-t-il, aux femmes en détresse qui le consulte pour avortement tardif. Combien d’infirmières de bloc opératoire ont sombré dans la dépression à la suite de ces traumatismes successifs qu’elles avaient acceptés au début et qui progressivement leur sont devenus insupportables ?

La loi de mars 202212 a renforcé « les droits » de la femme à l’avortement jusqu’à 14 semaines. Comme dans les lois précédentes, il faut remarquer que les droits du fœtus sont complètement passés sous silence, alors que toutes les mères ont connu les humeurs de leur petit bébé encore à l’intérieur de leur ventre, ses goûts prononcés pour telle ou telle musique, telle position de la maman, etc. Il est clair que vouloir introduire la notion de mère porteuse dans nos civilisations (GPA) impose de nier les rapports étroits entre deux êtres humains dont l’un n’est pas encore juridiquement « né ».

La marchandisation du corps de la femme et du bébé impose de s’éloigner de l’humanité du fœtus et du nouveau-né qu’on arrache à sa mère de fait à la naissance. Comment accepter qu’il pense, qu’il souffre ? Y compris lors des méthodes abortives parfois épouvantables qui devraient alerter les associations de défense des animaux pour venir défendre aussi ces petits qu’on tue, afin d’interdire ce massacre du vivant. N’oublions pas que les organes fœtaux sont récupérés pour recherche ou commerces (vaccins en particulier) qui exigent du « matériel » vivant.

Pourquoi cet allongement ? « Le texte allonge de deux semaines le délai légal pour avoir recours à l’IVG, qui est ainsi porté de 12 à 14 semaines de grossesse. Il suit l’une des préconisations formulées par les députées Marie-Noëlle Battistel et Cécile Muschotti dans leur rapport sur l’accès à l’interruption volontaire de grossesse. Ce rapport, remis en septembre 2020, constate que des femmes sont encore concernées par le dépassement du délai de 12 semaines. Au moins 2 000 patientes seraient contraintes chaque année de se rendre à l’étranger pour cette raison (notamment en Espagne, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas). Des situations personnelles complexes et la fermeture d’établissements de santé pratiquant l’avortement expliquent en partie ces départs vers l’étranger. »

Cette loi a supprimé le délai de réflexion de deux jours, imposé afin de confirmer une demande d’avortement après un entretien psychosocial. Comment est-ce possible ? Si vous achetez un objet, vous avez toujours un délai de réflexion, mais pour un enfant, ce n’est pas nécessaire. Heureusement la clause de conscience des médecins n’a pas encore été supprimée.

Méthodes d’avortement autorisées

Il existe deux méthodes pour interrompre la grossesse : médicamenteuse ou instrumentale.13

Jusqu’à la 7e semaine de grossesse, soit 9 semaines après le début des dernières règles, vous avez le choix entre les deux méthodes. Au-delà et jusqu’à la 14e semaine de grossesse, soit 16 semaines après le 1er jour des dernières règles, la méthode instrumentale est privilégiée. Les techniques chirurgicales ne sont pas faciles à trouver dans la littérature médicale pour les exposer.

Ce qui est en cause aujourd’hui est l’inscription dans la constitution de l’IVG.

Comme le diable siège souvent dans les détails, il sera fondamental de vérifier que l’inscription dans la constitution de l’IVG ne constitue pas le moyen d’autoriser l’IMG sans limite de temps. Cela reviendrait à permettre de tuer les fœtus jusqu’à l’âge de la naissance, comme cela est actuellement autorisé au Canada14 et dans certains états des USA15 16 suscitant en retour des réactions anti-IVG allant de la limitation du délai autorisé jusqu’à l’interdiction totale17.

L’extension sans limites de l’autorisation d’avorter jusqu’au terme naturel d’une grossesse aboutissant de fait à la légalisation de l’infanticide et sa facilitation18 nous paraît inadmissible et sûrement méconnue des militantes de ce « nouveau droit » et probablement de journalistes éventuellement bien intentionnés qui font le tour de leurs collègues femmes pour justifier leurs positions pro constitution.

Retourne-t-on vers d’autres civilisations qui ne respectent pas le droit à la vie ? Qu’en penser à travers le regard de l’histoire de l’avortement à travers les siècles ?

L’INFANTICIDE est un crime très ancien. Il a existé chez tous les peuples et a grandement évolué.

Dans le droit romain, ce crime était passible de la peine de mort. Dans le droit germanique, il n’était pas considéré comme une infraction particulière. Parfois même, le chef de famille avait le droit de vie et de mort sur sa progéniture.

En France

L’avortement et l’infanticide ne semblent considérés comme des crimes en France qu’à partir de la fin du Moyen Âge.

« En mars 1556, le décret d’Henri II marque le combat contre l’infanticide. Les femmes qui cachent leurs grossesses s’avèrent présumées avoir prémédité leur crime.
La loi du 21 novembre 1901 a aboli la présomption de préméditation. Autrement dit, la femme enceinte avait l’obligation de déclarer sa grossesse. L’Église a toujours proscrit l’infanticide et l’avortement.
Déclarée coupable, la femme se trouve alors “punie de mort et dernier supplice”. Plusieurs ordonnances ont été prises sous Henri III afin que les femmes déclarent leurs grossesses.
Sous le règne de Louis XVI, la présomption d’innocence marque la crainte de condamner un non-coupable.
Sous le règne de Napoléon Iᵉʳ, les rédacteurs du Code Pénal de 1810, la peine capitale se rétablit pour cette infraction à l’article 302.
Cette peine s’appliquera jusqu’au début de la Troisième République. Et la peine ensuite commuée en travaux forcés à perpétuité pour la mère. »

Certaines cultures la tolèrent parfois.

« Dans certaines cultures un enfant s’avère considéré comme être humain qu’à partir d’une cérémonie particulière. Avant cette cérémonie l’enfant ne paraît pas alors considéré comme un être humain. Donc tuer cet enfant ne semble pas considéré comme un infanticide. Certaines tribus comme chez les Yanomami au Brésil, avortement et infanticide se trouvent confondus. En effet, la grossesse non désirée autorise de tuer l’enfant après l’accouchement ».

L’évolution du regard sur l’infanticide dans nos sociétés

y aurait-il un retour à une certaine forme de barbarie qu’on espérait dépassée ? Comme la banalisation des viols de femmes âgées ne semble pas scandaliser tant de monde, ni l’euthanasie des vieillards en EHPAD sous injection ministérielle en début de Covid, ni la promesse d’une loi sur l’euthanasie dans les prochains mois promise par G Attal dans son discours du 30 janvier 2024 à l’assemblée. Cette loi retoquée plusieurs fois dans les années précédentes bénéficiera-t-elle de la mode du 49-3 ?

L’individualisme forcené développé depuis l’après-guerre est-il responsable de cette reviviscence de pratiques ancestrales de certaines ethnies ?

Le sacrifice des enfants — à travers toutes les contraintes sociales qu’on leur impose, multiplication des vaccinations, embrigadement à l’école, perte progressive de la liberté de choisir, de penser, de décider — relève -t-il de la même logique ?

Comment de l’interdiction de l’avortement jusque dans les années 75 en est-on arrivé en moins de cinquante ans à l’autorisation facilitée de tuer des nouveau-nés dans le monde aseptisé de l’hôpital, où l’homme déguisé en robot ne devient plus qu’un outil sacrifié à la mode progressiste ?

L’IMG

De fait l’interruption médicale de grossesse (IMG) était pratiquée en France depuis une quarantaine d’années dans le silence des blocs opératoires en cas de mise en danger de la mère ou du bébé, à tout moment de la grossesse et personne ne contestait, ni ne conteste cette indication proprement médicale.

« Deux circonstances permettaient de justifier une interruption médicale de grossesse en vertu de l’ancien article L. 2213-1 du code de la santé publique : une forte probabilité que l’enfant à naître soit atteint d’une affection d’une particulière gravité reconnue comme incurable au moment du diagnostic ou un péril grave pour la santé de la femme. »19

IMG jusqu’à neuf mois de grossesse pour les personnes « en détresse psychosociale »

Ce qui inquiète actuellement est le passage d’un geste pesé, réfléchi, médical, à un geste qui serait facilement accordé sur un diagnostic nécessairement difficile et relatif : « détresse psychologique » entré dans les textes juridiques.

Si les juristes et soignants en faveur de cette extension à l’avortement jurent leur grand dieu que les avortements du deuxième et troisième trimestre ne sont faits qu’en cas de danger réel pour la mère ou l’enfant à naître, les études publiées attestent d’une situation plus fréquente : mère en bonne santé, enfant sans risque particulier.

Le 1er août 2020, les critères concernant l’état de santé de la femme enceinte, qui déterminent l’autorisation d’avoir recours à l’IMG, ont été élargis : la « détresse psycho-sociale » y est désormais incluse. Un critère que certains gynécologues prenaient déjà en compte, mais qui était peu connu par l’ensemble du corps obstétricien et les patientes.

Le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) s’était positionné en faveur de cette proposition de loi dans un communiqué en date du 11 octobre 2019, assurant que sur le terrain :

« L’IMG d’indication maternelle implique une prise en compte des causes psychosociale. [La détresse psychosociale] concerne des femmes en situation de danger personnel, de violences, de difficultés psychologiques majeures ou d’extrême précarité, rendant impossible la poursuite de leur grossesse alors même qu’elles dépassent le délai légal de l’IVG de 14 semaines d’aménorrhée. Ces situations rendent compte d’une bonne part des déplacements à l’étranger pour interruption de grossesse, néfastes pour la santé, onéreux, voire inaccessibles pour certaines femmes. »

Interviewée par AFP Factuel, la psychologue clinicienne Erika Teissiere, qui a travaillé au sein d’équipes pluridisciplinaires en charge d’approuver ou non les demandes d’IMG, indique :

« Les causes psycho-sociales peuvent être des troubles psychiatriques graves, des cas d’inceste ou de viol ayant mené à une grossesse, des cas de déficience intellectuelle ou des cas de précarité sociale grave. »

Cette loi20 a eu pour but d’uniformiser les pratiques autour de l’IMG. N’est — ce pas aussi de la banaliser tant les critères de « détresse psychosociale » peuvent être interprétés de façon variable ?

« Le nombre d’IVG a augmenté en 2022 avec 234 300 IVG enregistrées, soit 17 000 IVG de plus qu’en 2021. C’est le plus haut niveau depuis 1990. Le taux de recours à l’IVG tend à augmenter, dans un contexte où le nombre de femmes en âge de procréer baisse. Il s’établit à 15,5 IVG pour 1000 femmes âgées de 15 à 49 ans en France. Le ratio d’avortement (rapport entre le nombre d’IVG et le nombre de naissances) se stabilise à 0,32 en 2022, contre 0,30 en 2021.

La part d’IVG tardives concernées par l’allongement du délai légal de recours à l’IVG serait inférieure à 1,5 % de l’ensemble des IVG. La méthode médicamenteuse en 2022 représente 78 % de l’ensemble des IVG réalisées (contre 68 % en 2019 et 31 % en 2000). La méthode instrumentale concerne donc 22 % des IVG. Sur 22 % d’IVG instrumentales, seules 18 % ont lieu après 12 SA ».21

La thèse 22 récente soutenue le 14 déc. 2023 sur « l’IVG après 14 semaines d’aménorrhée, quelles perspectives en France ? Étude du modèle néerlandais » est particulièrement instructive sur plusieurs points que nous relaterons ici.

« En France, avec le premier allongement du délai de recours à l’IVG en 2001 de nombreux gynécologues obstétriciens et médecins impliqués dans l’orthogénie23 se sont opposés à cette réforme.

Leurs arguments contre cette proposition étaient les suivants :

— La nécessité d’une technique différente, un geste plus long et compliqué nécessitant des compétences que de nombreux vacataires médecins généralistes n’ont pas, ainsi qu’un plateau technique dont beaucoup de centres d’IVG ne bénéficient pas

— Un geste plus éprouvant, la nécessité de fractionner le fœtus rend le geste plus difficile psychologiquement et pourrait entraîner un désengagement de certains professionnels en orthogénie. Le risque de dérive eugénique avec une inquiétude émergente vis-à-vis de l’empiètement du délai d’IVG sur le champ du diagnostic anténatal ».

Il semble que la vision du produit de l’IVG pouvait entraîner une répercussion chez certains membres du personnel. D’après ce même travail, concentrer les IVG tardives dans quelques centres risquerait d’entraîner une lassitude chez les soignants.

Le nombre d’IVG a augmenté en 2022 avec 234 300 IVG enregistrées, soit 17 000 IVG de plus qu’en 2021. C’est le plus haut niveau depuis 1990. Le taux de recours à l’IVG tend à augmenter, dans un contexte où le nombre de femmes en âge de procréer baisse. Il s’établit à 15,5 IVG pour 1000 femmes âgées de 15 à 49 ans en France. Le ratio d’avortement (rapport entre le nombre d’IVG et le nombre de naissances) se stabilise à 0,32 en 2022, contre 0,30 en 2021. »24

Le REVHO25 propose un protocole de dilatation et évacuation pour la réalisation des IVG entre 14 et 16 SA. La préparation cervicale est réalisée à l’aide de 200 mg de mifépristone 36 à 48 h avant le geste, suivie de la prise per os ou jugale de 400 µg de misoprostol 2 à 3 heures avant le geste. La dilatation du col s’effectue au bloc opératoire avec l’aide de bougies. L’évacuation débute par une aspiration intra-utérine associée à une extraction du trophoblaste se présentant à l’orifice externe du col. L’introduction de la pince de Mcclintock se fera sous échographie jusqu’à évacuation du matériel restant (les morceaux du fœtus). Le geste se termine par une aspiration et une échographie de contrôle de vacuité ».

Les avortements tardifs du deuxième et troisième trimestre de la grossesse

Traditionnellement les avortements tardifs seraient pratiqués dans le cas de « graves anomalies fœtales » ou pour « sauver la vie de la femme ». De fait les études de la littérature relatée dans la thèse citent que depuis des décennies :

« La plupart des avortements tardifs sont électifs, pratiqués sur des femmes en bonne santé avec des fœtus en bonne santé, et pour les mêmes raisons invoquées par les femmes ayant subi un avortement au premier trimestre ».

« L’Institut Guttmacher a fourni un certain nombre de rapports sur deux décennies qui ont identifié les raisons pour lesquelles les femmes choisissent l’avortement, et ils ont systématiquement signalé que la procréation interférerait avec leur éducation, leur travail et leur capacité à prendre soin des personnes à charge existantes ; serait un fardeau financier ; et perturberait les relations entre partenaires. »

Une étude plus récente de Guttmacher26 sur l’avortement après 20 semaines de gestation conclut que les femmes cherchant à avorter tardivement ne le faisaient pas pour des raisons d’anomalie fœtale ou de danger pour leur vie.

L’étude concluait que les femmes qui demandaient un avortement tardif étaient plus jeunes et plus susceptibles d’être au chômage que celles qui cherchaient à avorter plus tôt. 4 On estime qu’environ 1 % de tous les avortements aux États-Unis sont pratiqués après 20 semaines, soit environ 10 000 à 15 000 par an. (..) les avortements aux États-Unis sont désormais pratiqués à la demande et rarement pour des raisons réellement médicales

Un auteur prémonitoire sur l’avortement a prédit les événements d’aujourd’hui avec une prévoyance remarquable : la « rhétorique de la nécessité médicale » est une stratégie erronée, car « ce n’est pas la preuve empirique de ce qui est ou n’est pas médicalement nécessaire qui est important », mais plutôt « qui possède la capacité d’interpréter la nécessité dans des contextes politiques clés27

Vu sous cet angle, il est possible de voir les récentes législations de New York et de Virginie comme un signal selon lequel la politique, et non la science, est l’influence la plus puissante sur les questions et la législation sur l’avortement ».

Cet éclairage est important, car le sujet traité ici de l’importance ou non, des dangers et des motivations des défenseurs de la constitutionnalisation du droit à l’IVG (ou de la liberté selon les juristes) semble bien en France une discussion essentiellement politique. Nous souhaitons ici apporter les éléments médicaux le plus souvent inconnus des militants pro IVG et bien souvent aussi de leurs opposants, espérant ainsi ramener sur un plan médical un sujet qui par nature l’est fortement (I Médicale G), les implications sur la santé de la femme ne pouvant être balayée d’un revers de main. Quant au fœtus et à ses propres droits, ceci devrait faire l’objet d’une ample réflexion, elle aussi trop souvent négligée.

Nos deux thésardes font à ce sujet des réflexions fort pertinentes :

« Nos organisations médicales, de santé publique et scientifiques sont devenues politisées. Les conseils indépendants que nous pourrions raisonnablement attendre de la communauté scientifique sur ces énigmes conséquentes en matière de politique de santé sont absents — les preuves ont été remplacées par le plaidoyer ».

Elles parlent à juste raison de « gouffre scientifique » entre différents groupes de professionnels. Pour certains « une approbation peu subtile de l’avortement sur demande sans aucune restriction considérations de nécessité médicale pour chaque avortement » pendant que d’autres maintiennent que « les avortements tardifs ne sont “jamais nécessaires” » et que la nouvelle sous-spécialité n’est qu’une « tentative d’augmenter le nombre de gynécologues obstétriciens certifiés et formés pour pratiquer des avortements tardifs. »

Quelles sont les motivations des femmes pour ces avortements tardifs ?

Selon l’Institut Guttmacher28, les raisons les plus fréquemment évoquées : (1) ne pas se rendre compte qu’on est enceinte (71 %), (2) difficulté à prendre des dispositions pour un avortement (48 %), (3) la peur d’en parler aux parents ou à un partenaire (33 %) et (4) le sentiment qu’il faut plus de temps pour prendre la décision (24 %). Les anomalies fœtales ont été identifiées comme étant prises en compte dans seulement 2 % de toutes les décisions d’avortement tardif.

Selon la bibliographie de la thèse :

« l’ambivalence décisionnelle est souvent caractéristiquedes femmes qui subissent un avortement au cours du 2e trimestre et au-delà29. De plus, les femmes qui obtiennent un avortement au deuxième trimestre ont signalé un soutien social plus déficient et plus d’énergie dépensée pour évaluer les ressources disponibles pour les aider à garder un enfant par rapport aux femmes qui obtiennent un avortement au premier trimestre [14, 15]. La recherche suggère que 30 % des femmes qui retardent un avortement au-delà de 16 semaines ont peur d’informer leurs proches de leur grossesse [11]. Comparées aux femmes qui avortent plus tôt, les femmes qui avortent tardivement sont plus susceptibles d’éprouver un attachement plus fort au fœtus, d’avoir plus d’objections morales ou religieuses à l’avortement et d’accepter un avortement basé sur les souhaits des autres ».

Toutes ces données laissent penser que la qualité de l’accompagnement que peuvent trouver les femmes qui se posent la question de l’avortement est capitale. Est-il meilleur aux Pays-Bas qui ont le taux le plus faible d’avortements, alors que ce fut le pays d’Europe où sa légalisation fut la plus précoce ?

Bien que les conséquences d’un avortement soient régulièrement minorées par la propagande des militants de la dépopulation, il est clair qu’il existe dans un certain nombre de cas des symptômes du trouble de stress post-traumatique. Les preuves empiriques d’un lien entre l’avortement au premier trimestre et les symptômes du SPT se sont accumulées ces dernières années30 .

En fait, 12 à 20 % des femmes ayant des antécédents d’avortement répondent à tous les critères de diagnostic du STRESS post-traumatique, pourcentage non négligeable.

« Bien qu’aucune étude antérieure n’ait été publiée comparant la santé mentale des femmes subissant un avortement précoce et tardif, les preuves examinées ci-dessus sont suffisantes pour émettre l’hypothèse que les avortements survenant au cours du 2e trimestre et au cours du 3e trimestre seraient associés à des niveaux plus élevés de symptomatologie du syndrome post-traumatique qu’en cas d’avortements au 1er trimestre ».

Nous n’aborderons pas ici la problématique de ce qu’est un être humain, et à partir de quand, ce qui nécessiterait un long débat et bien évidemment l’absence de conclusion. Nous avons juste ici voulu aborder la question de l’avortement en général, et singulièrement après le premier trimestre afin de montrer que le sujet est complexe humainement et médicalement et qu’il importe de ne pas le traiter comme au bar du café du commerce afin de peser les conséquences sur les vies qui seront impactées.

La thèse citée a le mérite de peser les différents aspects et de montrer comment la politique s’incruste dans un débat médical, éthique et philosophique où elle n’a pas sa place. Citons les derniers mots de ce travail qui ouvre sur d’autres à propos de la différence entre embryon et fœtus viable :

« toutes les décisions morales sont basées sur des conventions et donc la distinction entre un nouveau-né et un fœtus peut également être considérée comme une convention. Or, biologiquement parlant, la différence est factuelle : les premiers ont atteint le stade de la vie indépendante, les seconds non.

Pour cette raison, nous pensons que lorsque la viabilité est atteinte, le fœtus ou le nouveau-né devient un membre, bien qu’encore très fragile, de la société humaine. Biologiquement, et donc éthiquement, il n’y a aucune “incertitude” et — à notre avis — il n’est pas nécessaire de mener une quelconque enquête philosophique pour savoir si un nouveau-né est effectivement membre de la société humaine.

Tous les points de vue métaphysiques sur ce qui définit un “humain” ont leurs mérites et leurs inconvénients et nous espérons qu’ils resteront partie intégrante d’un débat animé sans fin définitive.

Mais aussi intéressant que puisse être le débat sur la “définition de l’être humain” d’un point de vue métaphysique, si l’on applique déductivement des solutions toutes faites à ce débat séculaire dans le cadre d’un critère conséquentialiste moral étroit, on invite tout profane qui s’intéresse à la solution à ce débat pour décider qui peut vivre et qui peut mourir, que ce soit dans une attitude “conservatrice” ou “progressiste”, comme celle adoptée par G&M31.

À cet égard, il vaut mieux adopter l’attitude sceptique de Diogène, ne pas connaître la réponse et chercher les humains en plein jour sur la place de la ville, avec une lanterne allumée dans une main et sans armes dans l’autre. ».

 

 

et un peu d’émotion : la naissance d’un bébé


bibliographie
1 L’avortement est la perte d’un embryon ou d’un fœtus lors d’une grossesse. Il peut être spontané, c’est-à-dire se produire sans avoir été recherché (problème de santé, génétique, etc), ou provoqué et donc volontaire.2 Proposition de loi droit à IVG dans la constitution | vie-publique.fr3 Essentiel (senat.fr)4 La loi du 17 janvier 1975 relative à l’interruption volontaire de grossesse, dite loi Veil, est une loi encadrant une dépénalisation de l’avortement en France. Elle a été préparée par Simone Veilministre de la Santé sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing.
La loi est promulguée le 17 janvier 1975, pour 5 ans à titre expérimental. Texte sous licence CC-BY-SA France
Titre : Loi n° 75-17 du 17 janvier 1975 relative à l’interruption volontaire de la grossesse Type : Loi ordinaire

5 Il est probable que ma grand-mère en était décédée à 36 ans d’une septicémie fulminant avec jaunisse, e laissant ma mère à jamais orpheline et blessée de la perte de sa maman à 12 ans en 1930, et en pleurant encore à l’évocation de ce drame dans ses 80 ans. Je fus donc très tôt sensibilisée à cette autorisation.

6 Simone Veil « contre » l’inscription de l’IVG dans la Constitution ? Ce n’est pas si simple que ça (yahoo.com) suite au débat à l’assemblée le 30 janvier 24 pendant que Paris est déjà bloqué par les milliers de tracteurs qui tentent de défendre l’agriculture française contre sa mort programmée par Bruxelles et les gouvernements successifs dont l’actuel. Certains voient à juste raison l’utilisation de ce « gadget parlementaire » un détournement de la grave politique actuelle, l’avortement n’étant aucunement menacé en France, et / ou la désastreuse habitude de copier notre agenda législatif sur les problèmes américains.

7 Simone Veil et l’IVG : extrait du discours marquant de l’ancienne ministre à l’Assemblée (lemonde.fr)

8 En 1982, l’interruption volontaire de grossesse est remboursée par la sécurité sociale avec la loi Roudy. Onze ans plus tard, le délit d’entrave à l’IVG est créé. La loi du 2 mars 2022 a porté à 14 semaines le délai de recours à l’IVG et la suppression du délai de réflexion d’une semaine.

9 Son petit-fils Aurélien Veil, cité dans cet article de La Croix, avait été interrogé sur la question par la revue jésuite Études, en novembre 2018 : « Je sais qu’elle pensait qu’il s’agissait d’une loi grave, et qu’il fallait la faire évoluer avec la gravité qui s’y attachait ». « Je pense qu’elle était circonspecte face à certaines évolutions, sans avoir des éléments tangibles pour l’affirmer. Je crois qu’elle redoutait toute forme d’instrumentalisation de ses propos, ajoutait-il. Aussi, elle a fait le choix de se taire. » Un choix du silence que certains devraient peut-être respecter. Ibid 3

10 Julie Martory : L’équipe PasseportSanté juin 2020
En cette 14e semaine de grossesse, la taille du bébé de 16 semaines d’aménorrhée, est de 14 cm et son poids de 110 g. Sa croissance va désormais prendre un rythme très rapide. En une semaine seulement, il aura quasiment doublé son poids. Tous ses principaux organes sont en place et commencent à fonctionner, individuellement pour commencer, puis au fil des semaines, de façon coordonnée. Lorsque le fœtus a 14 semaines, son apparence se rapproche de plus en plus de celle d’un petit homme, tant au niveau de la position que des proportions des différentes parties de son anatomie. Son corps n’est plus courbé comme un petit haricot : sa tête est droite et ses jambes sont désormais plus longues que les bras. L’intestin commence à réintégrer l’abdomen.
Son visage s’humanise avec de petites mimiques : il fronce les sourcils, tournent les yeux. L’ossification de son squelette se poursuit. Il alterne des périodes de veille et de sommeil. Et lorsqu’il est éveillé, il bouge de plus en plus, pliant les bras et les jambes, serrant les poings. Le cœur du fœtus de 16 SA est parfaitement formé, il se contracte et se dilate, envoyant le sang dans les veines qui parcourent son corps.

11 Autrefois protecteur des femmes dans ma jeunesse et devenu un soutien militant des « progressistes », subventionné et plus préoccupé de l’homme enceint que du fœtus souffrant lors d’un geste chirurgical. Ne fait-il pas disparaitre le mot même de « femme » les remplaçant par individu porteur d’utérus pour ne pas traumatiser les quelques hommes « enceints », hommes trans de fait et donc génétiquement féminins. Disparition de la notion de femme ! Où sont passées les vraies féministes ?

12 Loi 2 mars 2022 renforcer droit à avortement délai porté à 14 semaines | vie-publique.fr

13 L’IVG étape par étape | ivg.gouv.fr

14 HÉLOÏSE ARCHAMBAULT Un hôpital de Montréal a dû appeler la police 15 mars 2023 https://www.journaldemontreal.com/2023/03/15/avortement-tardif-un-hopital-oblige-dappeler-la-police-en-raison-de-militants-anti-choix-agressifs

15 Comme à New York, dans le Colorado ou en Californie

16 7,6 % sont effectuées entre 14 et 20 semaines, et 1,3 % après 21 semaines mais quelques médecins acceptent de les pratiquer jusqu’à la 36semaine dans les états qui l’autorisent https://www.lemonde.fr/international/article/2019/05/16/avortement-en-chiffres-les-paradoxes-de-la-societe-americaine_5462604_3210.html

17 Comme Le Texas, la Louisiane ou encore le Mississippi..

18 Est le meurtre d’un enfant, souvent celui d’un nouveau-né. Ce crime est défini à l’article 221-4 al1, 3 et 4 t e r du code pénal. Aujourd’hui, ce crime n’est plus la dénomination d’une infraction pénale. Il est désormais considéré comme un meurtre ou assassinat d’un mineur de moins de 15 ans. Ce meurtre est passible de la réclusion criminelle à perpétuité.
Selon l’article 55 du code civil, le nouveau-né est l’enfant au moment de l’accouchement jusqu’à la date de déclaration aux registres de l’état civil. Autrement dit, un enfant est considéré « nouveau-né » dans les cinq jours de l’accouchement.
Le néonaticide est l’homicide commis sur un enfant dans ses 24 premières heures de vie. Le fillicide (du latin, « filius » qui signifie « fils ») est l’homicide commis par un père ou une mère sur son enfant.
Infanticide — avocat infanticide – pénaliste infanticide. (cabinetaci.com)

19 Loi de bioéthique : l’interruption médicale de grossesse évolue — Civil | Dalloz Actualité (dalloz-actualite.fr)

20 LOI n° 2021-1017 du 2 août 2021 relative à la bioéthique (1) — Légifrance (legifrance.gouv.fr)

21 THÈSE pour le DIPLÔME D’ÉTAT DE DOCTEUR EN MÉDECINE Qualification en Médecine Générale 2022-2023
« L’IVG après 14 semaines d’aménorrhée, quelles perspectives en France ? Étude du modèle néerlandais »
LEFEVRE Clarisse et GEMEAU DE LAMARLIERE Léa.

22 Ibid 14

23 En pratique l’orthogénie est la science des différents moyens de contraception et des méthodes d’interruption volontaire de grossesse.

24 l’IVG est prise en charge à 100 % par l’assurance maladie depuis le 31 mars 2013, ainsi que tous les actes nécessaires et entourant une IVG depuis le 1er avril 2016. La facturation, quels que soient la méthode et le lieu de réalisation, est actuellement encadrée par l’arrêté du 26 février 2016 relatif aux forfaits afférents à l’IVG. – Pour une IVG médicamenteuse réalisée en ville, le forfait fixé est de 183,57 € (sans la réalisation de l’échographie) à 188,81 € (avec la réalisation de l’échographie). L’IVG médicamenteuse en établissement de santé (hôpital, clinique) est remboursée par l’Assurance Maladie à 100 % sur la base d’un tarif forfaitaire fixé à 282,91 euros. L’IVG instrumentale est remboursée par l’Assurance Maladie à 100 % sur la base d’un tarif forfaitaire variable (de 500,14 euros à 644,71 euros) en fonction de l’établissement de santé (hôpital ou clinique), du type d’anesthésie (locale ou générale) et de la durée de l’hospitalisation.

25 Site pour les professionnels de santé en Ile de France pour l’IVG

26 USA : Alabama, un désert d’avortement [Internet]. Arte ; 2023. Disponible sur :
https://www.arte.tv/fr/videos/110785-000-A/usa-alabama-un-desert-d-avortement/

27 Basttitel, Muschotti MN Cécile. Rapport d’information sur l’accès à l’interruption de grossesse [Internet]. [cité 1 nov 2023]. Report No. : 3343. Disponible sur :
https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/rapports/ega/l15b3343_rapport-information

28 Accès à l’avortement [Internet]. HCE ; 2017 [cité 1 nov 2023]. Disponible sur :
https://www.haut-conseilegalite.
https://gouv.fr/IMG/pdf/hce_bilan_mise_en_oeuvre_recos_ivg_2017_01_17_vf-2.pdf

29 Idem

30 références citées dans la thèse. ibid 14
Wet afbreking zwangerschap [Internet]. Disponible sur :
https://wetten.overheid.nl/BWBR0003396/2023-01-01. De Proost L, Verweij EJT, Ismaili M’hamdi H, Reiss IKM, Steegers EAP, Geurtzen R, et al. The Edge of Perinatal Viability: Understanding the Dutch Position. Front Pediatr. 1 févr 2021;9:634290.
Séance au Sénat [Internet]. 2001 [cité 1 nov 2023]. Disponible sur :
https://www.senat.fr/seances/s200103/s20010327/sc20010327030.html
Buret N. Evaluation des répercussions de la loi de juillet 2001 concernant l’allongement du délai d’IVG de 12 à 14 SA. 2003.
Deroche, Rossignol C Laurence. Proposition de loi pour renforcer le droit à l’avortement [Internet].
Disponible sur : https://www.senat.fr/lessentiel/ppl20-023_1.pdf

31 « Avortement après la naissance : pourquoi le bébé devrait-il vivre ? » Giubilini & Minerva (G&M) avancent des arguments moraux en faveur d’une légalisation de l’infanticide pour des raisons sociales, le qualifiant d’« avortement après la naissance ». (mars 2012),

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21/06/2022 (2022-06-20)

Par le Dr Gérard Delépine

La crise des opioïdes représente une catastrophe médicamenteuse trop peu connue en France.

Une catastrophe hors norme

Par son ampleur, la crise dépasse de très loin les catastrophes médicamenteuses précédentes.

Depuis 20 ans, aux USA le nombre de décès par surdose ne fait qu’augmenter. En 2002 on recensait 2 surdoses mortelles pour 100 000 habitants. En 2012, ce chiffre avait quadruplé (8/100000) et en 2021 il atteint 31/100000. Quinze fois plus qu’il y a 20 ans !

Depuis 2017, les opioïdes font chaque année plus de victimes que les accidents de la route.

Fin 2017, le président Trump a déclaré l’état d’urgence sanitaire et alloué un budget de six milliards de dollars pour améliorer l’éducation des patients et des professionnels et favoriser l’accès aux traitements sans que cela ait stoppé la croissance de la mortalité.

Selon les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies[1]près d’un demi-million d’Américains sont morts de surdoses entre 1999 et 2018

Morts par surdose impliquant des opioïdes aux États-Unis (2000-2016). Morts par 100 000 habitants.

Lors de la pandémie de COVID-19, une nouvelle augmentation importante du nombre de décès consécutifs à une surdose d’opioïdes de synthèse a été observée[2] avec pour la seule année 2021 plus de 107 000 morts (33/100000 soit autant que le diabète et la maladie d’Alzheimer réunis) et presque le double du nombre de soldats américains tombés durant les 20 ans de guerre du Vietnam !

Les salles d’urgence et les ressources de nombreux états sont mises à rude épreuve pour tenter de répondre à l’épidémie. Le Massachusetts, le Vermont et d’autres États ont décrété un « état d’urgence » ou créé des groupes de travail spéciaux pour faire face à la crise qui leur coûte chaque année des milliards de dollars, sans, non plus, d’amélioration visible.

Une catastrophe qui affecte même l’espérance de vie des Américains !

Le nombre de morts par surdose d’opioïdes est tel qu’il diminue l’espérance de vie des Américains. L’espérance moyenne de vie des Américains progressait depuis plus de 50 ans et atteignait 78,9 ans en 2012. Depuis, elle stagne ou diminue : 77 ans en 2020 et 76,6 ans en 2021.

Espérance de vie à la naissance en années (1980-2020).

La catastrophe des opioïdes ne touche pas seulement les États-Unis

Avec moins de 5 % de la population mondiale, les États-Unis représentent 80 % de la consommation mondiale d’opioïdes et concentrent la grande majorité des morts par surdose.

Toutefois, l’usage abusif des opioïdes se répand dans d’autres pays notamment en Grande-Bretagne, phénomène favorisé par la hausse des prescriptions médicales laxistes et à un trafic croissant de drogues illicites.

Selon l’OCDE, hors États-Unis, les pays les plus touchés par les morts par surdoses d’opioïdes étaient le Canada (85 morts par million d’habitants, en 2015), l’Estonie (81), la Suède (55), la Norvège (49), l’Irlande (44) et le Royaume-Uni (41).

À l’origine de la catastrophe, un scandale médical

Il s’agit d’un problème de société qui a été initié par un scandale sanitaire : l’utilisation abusive d’opiacés de synthèse dans la prise en charge des douleurs chroniques non cancéreuses.

Ces prescriptions qui ont créé la dépendance de toute une partie de la population sont la conséquence d’une mise sur le marché trop laxiste (non accompagnée de mises en garde adéquates) puis mal surveillée par la FDA, de recommandations discutables de sociétés médicales et de campagnes de promotion intenses et mensongères des laboratoires pharmaceutiques.

La FDA a approuvé le fentanyl en 1968, puis les fentanyls à libération immédiate transmucosale (TIRF) conçus pour pénétrer dans la circulation sanguine en quelques secondes. Ils sont plus dangereux que la plupart des opioïdes en raison de leur très grande puissance et de leur délai d’action rapide.

Ils n’ont été approuvés par la FDA que pour les patients cancéreux adultes « qui reçoivent déjà et qui tolèrent un traitement aux opioïdes pour leur douleur cancéreuse persistante ».

L’origine de la crise actuelle date du début des années 1990, quand des campagnes d’information organisées par des sociétés savantes et des associations de patients (parfois sponsorisées par l’industrie pharmaceutique) ont sensibilisé l’opinion et le corps médical sur la prise en compte parfois insuffisante du traitement de la douleur.

Des sociétés savantes trop proches de Big Pharma ont émis des recommandations incitant les médecins à prescrire des opiacés pour des douleurs chroniques « même non-cancéreuses. »

Des campagnes de marketing agressives ont été répétées par les industriels, dont Purdue Pharma, suivant les conseils de cabinet spécialisés, dont McKinsey. Elles ont instrumentalisé des études mensongères du début des années 1980 prétendant que ces nouveaux opioïdes ne produisaient pas de risque d’addiction.

Ces manipulations des médecins ont été efficaces. Les prescriptions d’opioïdes ont augmenté de 350 % entre 1999 et 2015. Pendant vingt ans, laboratoires et distributeurs ont ainsi bénéficié d’un marché de 8 milliards de dollars par an.

Mais rapidement de nombreux malades traités par ces opioïdes ont développé une forte addiction aux opiacés les poussant à rechercher leurs drogues auprès des trafiquants lorsque les prescriptions médicales ne leur suffisaient plus. Les hospitalisations et les morts liées aux surdoses d’opioïdes ont alors fortement augmenté.

La FDA, agence captive, n’a pas rempli sa fonction de protection de la population

Lorsque le problème est devenu évident, la FDA n’a pas imposé de mesures strictes pour empêcher une utilisation inappropriée de TIRF. Elle n’a réalisé aucune enquête indépendante, mais s’est contentée des rapports lénifiants que lui adressait l’industrie du médicament.

Cette incapacité de la FDA de protéger la population de l’utilisation de médicaments dangereux n’est pas accidentelle, mais témoigne de sa « capture » par les laboratoires pharmaceutiques qu’elle est censée réguler.

La capture réglementaire (ou captation de la réglementation) est une corruption de l’autorité qui se produit lorsqu’un organisme de réglementation privilégie les intérêts commerciaux d’une industrie, ou d’une profession au lieu de défendre l’intérêt général pour lequel elle a été créée.

Cette capture réglementaire est une conséquence de la défaillance de l’État qui, depuis plusieurs décennies, n’assure plus un financement suffisant pour garantir l’indépendance de l’agence et lui demande de compléter son financement par les entreprises qu’elle doit réguler. Ainsi aux USA près de la moitié du budget de la FDA est assurée par les entreprises du médicament qui en ont ainsi effectivement pris le contrôle. Depuis lors, les décisions de la FDA privilégient presque toujours l’intérêt de l’industrie sur celui de la sécurité médicamenteuse.[3]

L’industrie s’était plainte de la lenteur des procédures de mise sur le marché qui l’empêchait de bénéficier pleinement de la période d’exclusivité octroyée par ses brevets. La FDA a considérablement réduit les procédures classiques et inventé différents motifs d’examens très allégés au détriment de la sécurité des malades, dont les injections anti-covid constituent un exemple démonstratif.

Mais cet allègement des procédures s’est fait au détriment de la sécurité médicamenteuse.

En témoigne la multiplication des scandales médicamenteux depuis plus de 20 ans.

Rappelons celui des antidépresseurs tels que le Prozac (susceptible de favoriser le passage à l’acte et en particulier suicide et tuerie de masse), resté sur le marché alors que Lilly savait depuis les années 1980 que la fluoxétine — principe actif du Prozac — pouvait altérer le comportement des malades, et l’a soigneusement caché ou minimisé.[4]

Pfizer a également été obligé de faire savoir que son médicament vedette, le Celebrex, pouvait entraîner des infarctus.

Et depuis trois ans, Bayer a dû cesser de vendre son Baycol à cause des graves troubles musculaires qu’il peut occasionner, pouvant conduire au décès des patients.

En 2004, devant une commission sénatoriale enquêtant sur le scandale du Vioxx[5] (responsable d’au moins 100 000 victimes, dont 40 000 morts aux USA sans que la FDA intervienne), David Graham, un des cadres supérieurs de la FDA, a déclaré devant la commission d’enquête du sénat[6]:

« d’autres scandales sont à venir, et le pays est pratiquement sans défense contre les médicaments à risque, qui entrent si facilement dans les foyers américains. La FDA est aujourd’hui incapable d’empêcher cela ».

Dès 2005, le Journal of American Medical Association (JAMA) constatait : « la FDA est dépassée et ne remplit plus du tout son rôle. Et nous ne sommes certainement pas les seuls à le penser ».

Le Wall Street Journal précise :

« sur les 327 millions de dollars que l’agence dépense pour les médicaments, seulement 27 sont consacrés à la recherche d’effets secondaires de ceux présents sur le marché. »

Cette incapacité de la FDA à s’opposer aux intérêts des firmes pharmaceutiques a permis à la corruption et aux campagnes mensongères de propagande médicamenteuse organisées par des cabinets de conseil de prospérer.

Les menées de McKinsey contre la Santé publique

Ce cabinet de conseil a fortement contribué à la crise des opioïdes en vendant pendant une décennie des schémas marketing et des services de conseil aux fabricants d’opioïdes, notamment Purdue Pharma, Endo Pharmaceuticals, Johnson & Johnson ou Mallinckrodt Pharmaceuticals.

Durant la même période, McKinsey a omis de divulguer ses conflits d’intérêts graves et de longue date à la FDA, violant potentiellement les exigences contractuelles et la loi fédérale.

Lors d’un communiqué du 13 avril 2022, Maloney Carolyn B présidente de la commission d’enquête sénatoriale a déclaré[7]:

« l’enquête du Comité de surveillance met en lumière le monde non réglementé et secret des cabinets de conseil privés comme McKinsey qui créent des conflits d’intérêts en travaillant à la fois pour le gouvernement fédéral et les industries réglementées. »

Le rapport d’aujourd’hui montre qu’en même temps que la FDA s’appuyait sur les conseils de McKinsey pour garantir la sécurité des médicaments et protéger les vies américaines, la société était également payée par les entreprises mêmes qui alimentent l’épidémie mortelle d’opioïdes pour les aider à éviter une réglementation plus stricte de ces médicaments dangereux.

« McKinsey a employé au moins 22 consultants à la fois à la FDA et chez les fabricants d’opioïdes sur des sujets connexes, y compris en même temps. Dans les coulisses, les consultants de McKinsey ont tiré parti de leurs relations fédérales pour obtenir encore plus d’affaires dans le secteur privé et ont tenté d’influencer les principaux responsables de la santé publique au nom de clients comme Purdue Pharma. Les consultants de McKinsey ont discuté de la suppression de documents liés à leur travail pour Purdue :

les documents obtenus par le Comité révèlent que dès mai 2017, les partenaires de McKinsey ont discuté des moyens d’empêcher que les documents de McKinsey ne soient découverts dans les poursuites en cours de Purdue. »

Une cinquantaine de procureurs généraux, dont Maura Healey, la procureure générale du Massachusetts, tête de pont dans ce dossier, ont mis en accusation McKinsey.[8][9]

« Notre travail nous a permis de mettre en lumière des schémas marketing qui allaient bien au-delà des premières entreprises que nous avions ciblées dans notre enquête. Au terme de notre travail, il est devenu très clair où nombre de ces schémas marketing trouvaient leur origine : de consultants de McKinsey […]. Pendant ce temps-là, des millions d’Américains sont devenus accrocs, ont fait des overdoses et sont décédés », a-t-elle déclaré.

Il est reproché à McKinsey d’avoir contribué à la crise des opioïdes aux États-Unis en vendant pendant une décennie des schémas marketing et des services de conseil aux fabricants d’opioïdes, notamment Purdue Pharma, Endo Pharmaceuticals, Johnson & Johnson ou Mallinckrodt Pharmaceuticals, d’avoir poussé à l’augmentation du nombre de visites de représentants commerciaux auprès des plus importants prescripteurs d’opioïdes, d’avoir ciblé des médecins avec des messages spécifiques pour les convaincre de prescrire plus d’OxyContin (le médicament produit par Purdue Pharma), d’avoir encouragé plusieurs producteurs d’opioïdes à s’unir pour résister aux régulations de la FDA qui cherchait à limiter les prescriptions et d’avoir tenté d’influencer des représentants du gouvernement, y compris le secrétaire de l’administration Trump à la santé et aux services sociaux (HHS) Alex Azar, pour faire avancer les intérêts de ses clients du secteur privé. .

Le 4 février 2022, pour éviter un procès public qui aurait possiblement révélé d’autres violations de la loi, McKinsey a proposé de payer 573,9 millions de dollars[10] (5 % de son chiffre d’affaires) en réparation aux états. McKinsey paiera environ 80 % de l’argent immédiatement pour renforcer les programmes de traitement et renforcer les budgets de la police mis à rude épreuve par l’abus accru des opioïdes.

Un scandale médicamenteux aggravé par la corruption du corps médical

Les laboratoires offrent volontiers des cadeaux aux médecins qui prescrivent leurs produits vedettes en prétextant souvent qu’il s’agit de faciliter l’enseignement ou la recherche. Pfizer a ainsi déclaré avoir versé ces quatre dernières années 631 millions de dollars (465 millions d’euros) à environ 300 000 professionnels, dont 173 millions pour 2012 (pour un chiffre d’affaires américain de 23 milliards de dollars).

Fabricant et distributeurs d’opioïdes condamnés

Purdue, basée à Stanford, dans le Connecticut premier fabricant d’opioïdes, a demandé la protection contre la faillite en 2019 après avoir été engloutie dans un tsunami de poursuites (plus de 3000) déposées par les gouvernements des États et locaux.[11]

Il a accepté de régler 8,3 milliards de dollars après avoir plaidé coupable de trois crimes pour sa commercialisation d’OxyContin.

C’était la deuxième fois en 13 ans que la société plaidait coupable à des accusations criminelles pour ses tactiques de vente d’opioïdes.

En juillet 2021, Johnson & Johnson accepte de payer 5 milliards sur neuf ans et les distributeurs McKesson, Cardinal Health et AmerisourceBergen — fournisseurs de quelque 90 % des médicaments américains 21 milliards sur 18 ans. Ces sociétés espèrent ainsi mettre fin à près de 4 000 actions intentées au civil par des dizaines d’États américains et collectivités locales, dans le cadre d’une proposition d’accord à l’amiable « historique ».

Danger des opioïdes en France

D’après les données de l’assurance maladie, environ 10 millions de Français ont consommé des opioïdes en 2015. En une dizaine d’années, la consommation de ces médicaments a fortement augmenté. Entre 2006 et 2017 la prescription d’opioïdes forts, dominée par l’Oxycodone, a cru de près de 150 %, et leurs mésusages ont plus que doublé entre. Le nombre d’hospitalisations liées à la consommation d’antalgiques opioïdes obtenus sur prescription médicale a augmenté de 15 à 40 hospitalisations pour un million d’habitants. Entre 2000 et 2015, le nombre de décès liés à la consommation d’opioïdes a augmenté de 1,3 à 3,2 par million d’habitants, avec au moins 4 décès par semaine.

Le Tramadol serait le premier médicament responsable de ces mésusages, et le premier responsable des décès observés suivi de la morphine, l’Oxycodone puis le fentanyl transdermique à action rapide.

Les modalités de prise en charge et de surveillance par les prescripteurs, ainsi que l’accès restreint à ces médicaments, ont pour l’instant permis d’éviter le pire. Rappelons les recommandations de la ANSM :

« UNE PRESCRIPTION D’ANTALGIQUE OPIOÏDE DOIT SYSTÉMATIQUEMENT S’ACCOMPAGNER D’UNE INFORMATION AU PATIENT SUR LE TRAITEMENT ET SUR SON ARRÊT, ET D’UNE SURVEILLANCE DE CES RISQUES MÊME LORSQU’IL EST INITIALEMENT PRESCRIT DANS LE RESPECT DES CONDITIONS DE L’AUTORISATION DE MISE SUR LE MARCHÉ ».



  1. [1] CDC offices gouvernementaux[]
  2. [2] CDC Emergency Preparedness and Response: Increase in Fatal Drug Overdoses Across the United States Driven by Synthetic Opioids Before and During the COVID-19 Pandemic, 17 décembre 2020 – lien : https://emergency.cdc.gov/han/2020/han00438.asp[]
  3. [3] Lire à ce sujet le livre de R F Kennedy :
    « Dès mon entrée à reculons dans le débat sur les vaccins en 2005, je fus stupéfait de constater que le réseau tentaculaire des profonds enchevêtrements financiers entre l’industrie pharmaceutique et les agences gouvernementales de santé avait permis une capture réglementaire musclée. Par exemple, les CDC possèdent 57 brevets de vaccins et consacrent 4,9 % de leur budget annuel de 12 milliards de dollars (en 2019) à l’achat et à la distribution de vaccins. Les NIH sont propriétaires de centaines de brevets de vaccins et tirent souvent profit de la vente des produits qu’ils sont censés réglementer. Des fonctionnaires haut placés, dont le Dr Fauci, reçoivent des émoluments annuels allant jusqu’à 150 000 $ en redevances sur des produits qu’ils contribuent à développer puis à faire homologuer. La FDA reçoit 45 % de son budget de l’industrie pharmaceutique, par le biais de ce qu’on appelle, par euphémisme, les “frais d’utilisation” »
    KENNEDY-Fauci-Gates-BigPharma-640pages 27 26/01/22 09:01 28 ANTHONY FAUCI, BILL GATES ET BIG PHARMA[]
  4. [4] https://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/2005/01/04/la-pilule-ne-passe-plus-aux-etats-unis[]
  5. [5] Voir la Face cachée du médicament, N Delépine, éditions Michalon, 2011[]
  6. [6] https://www.finance.senate.gov/imo/media/doc/111804dgtest.pdf[]
  7. [7] United States. Congress. The Firm and the FDA:: McKinsey & Company’s conflicts of interest at the heart of the opioid epidemic : interim majority staff report / Committee on Oversight and Reform, U.S. House of Representatives.
    https://permanent.fdlp.gov/gpo182429/2022-04-13.McKinsey%20Opioid%20Conflicts%20Majority%20Staff%20Report%20FINAL.pdf[]
  8. [8] https://gunandsurvival.com/2022/04/28/maura-healey-blasts-mckinseys-opioid-schemes-in-house-hearing/[]
  9. [9] En France le scandale McKinsey a pour l’instant été étouffé à l’approche des élections. Néanmoins il ne saurait disparaître définitivement. «  Quelles missions McKinsey a-t-il effectuées pour l’État ? »
    « Sous le mandat d’Emmanuel Macron, le cabinet McKinsey a été chargé de plusieurs missions. Il a notamment, pendant deux ans et avec le cabinet Accenture, été chargé d’évaluer la stratégie nationale de santé (coût : 1,2 million d’euros). C’est lui qui a également été missionné pour contrôler la viabilité des solutions informatiques de la CAF dans le cadre de la réforme des APL (3,88 millions d’euros). Surtout, de novembre 2020 à février 2022, McKinsey a été chargé de la campagne vaccinale avec l’organisation logistique, la mise en place d’indicateurs et d’outils de suivi ou encore l’établissement d’un plan d’action pour la campagne de rappel pour la 3e dose de vaccin anti-Covid ».
    McKinsey : où en est l’enquête ? Le résumé de l’affaire (linternaute.com) []
  10. [10] Dyer O. McKinsey agrees to pay $574m to US states to settle opioid claims BMJ 2021; 372 : n360 doi:10.1136/bmj.n360[]
  11. [11] The Family That Built an Empire of Pain | The New Yorker[]

APPEL du 1 février 2024 à l’Assemblée Nationale pour SAUVER LA SCIENCE FRANÇAISE

De divers endroits de France, l’APPEL du jeudi 1 février 2024

 

“Une société sans liberté de parole est une prison”

“La liberté d’expression est le meilleur remède à l’ignorance et à l’intolérance”

– Voltaire –

 

“La liberté d’expression est la vache sacrée de la démocratie”

– Victor Hugo –

 

“La liberté d’expression est le fondement de toute démocratie”

– Alexis de Tocqueville

 

“La liberté d’expression est un bien précieux qui doit être préservé à tout prix”

– Émile Zola –

 

“La liberté d’expression est la seule protection contre l’oppression et le totalitarisme”

– Jean-Jacques Servan-Schreiber –

 

 

 

Mesdames les Députées, Messieurs les Députés, les scientifiques fraais ont besoin de vous,

 

 

Comme vous le savez, les 13 et 14 février prochains sera discuté, dans lmicycle de l’Assemblée Nationale, le projet de loi n°111, 20232024, visant à renforcer la lutte contre les soidisant DÉRIVES SECTAIRES. Ce projet de loi  répressif comprend un volet sur la « protection de la santé » (Chapitre III),  qui est curieusement porté par le ministre de lintérieur, en loccurrence, M. Gérald DARMANIN.

Les Français espèrent vous voir  très nombreux dans lmicycle à vous opposer à ce  projet antiscience.  

Pourquoi ce projet estil antiscience ?

Nous vous invitons, ainsi que le gouvernement et notamment Monsieur DARMANIN, à consulter « Les grandes controverses scientifiques », 2014, DUNOD, coll. Quai des sciences, 180 p.

Il en ressort un principe ancien et essentiel :

« DISCUTER LA SCIENCE POUR LA FAIRE AVANCER » – révélateur de la carence essentielle de ce projet de loi.

En effet, « L’histoire des sciences ne saurait se passer de controverses. Discuter un sujet en y apportant nombre d’arguments, et faire évoluer ce débat dans le temps, voilà bien le cœur battant de l’activité scientifique ».  

Pourtant, l’importance du débat permanent pour construire la science semble échapper au gouvernement actuel.

« Les controverses accompagnent les progrès du savoir, car elles sont de nature à faire avancer la recherche. »

Parmi de nombreux exemples cités dans ce livre :

« Ainsi, de celle sur l’âge de la Terre racontée dans cet ouvrage : après les premières intuitions d’Alfred Weneger en 1912 sur une possible dérive des continents, rejetée avec mépris par les géologues, le modèle des plaques tectoniques s’impose enfin dans les années 1960 après que les scientifiques ont été capables d’explorer les fonds marins et d’y découvrir les dorsales océaniques. »

Ainsi,

En votant « POUR » ce projet de loi, vous allez castrer le débat scientifique, donc la science, et allez risquer d’imposer une soumission des scientifiques (par définition indépendants) à l’industrie pharmaceutique (dont vous connaissez les intérêts) !         

Les conséquences d’un vote « POUR » seront terribles à moyen et long terme pour nos concitoyens, pour vous et vos familles et pour tous ceux qui vous ont élus.

D’abord, cette loi aggravera davantage le glissement constaté depuis plusieurs décennies vers une pensée unique en matière scientifique puisque seuls étaient écoutés certains au détriment d’autres autant diplômés sinon plus mais qui n’avait jamais droit à la parole. Ceci a entrainé de nombreux scandales sanitaires : TALC MORHANGE, THALIDOMIDE, DISTILBENE, AMIANTE, SANG CONTAMINÉ, VIOX, MÉDIATOR, DÉPAKINE, STATINES, LÉVOTHYROX, et demain, VACCINS ANTI-COVID.

Ensuite, cette loi va affecter gravement l’activité économique française liée aux  activités scientifiques médicales (absence de débat donc perte d’innovation et absence de « garde-fou »).

On peut par ailleurs s’interroger sur la « concomitance » de ce projet de loi au regard :

– Des 17 plans d’action de l’Agenda 2030 (les « 17 rooms »), dont la conception a été confiée par ROCKEFELLER FOUNDATION[1] [concepteur » de l’opération « LOCKSTEP[2] » en mai 2010] à la « BROOKINGS INSTITUTION[3]  (qui sont des think tanks [groupes de réflexion] américains) ;

– De la mission de mise en œuvre des « plans d’action » de l’Agenda 2030 confiée à Klaus SCHWAB[4], président du « WORLD ECONOMIC FORUM[5]» de DAVOS par Antonio GUTERRES le Secrétaire Général de l’ONU le 13 juin 2019[6], appuyé par une équipe de politiciens désignés « Young Leaders » dont il dispose dans de nombreux cabinet notamment en France[7].  

L’avis négatif du Conseil d’Etat sur ce projet de loi visant à « renforcer » la lutte contre les soi-disant DÉRIVES SECTAIRES ou plutôt « promouvoir la censure de nos scientifiques français », notamment sur le Chapitre III « Protéger la santé », est plutôt rassurant.

Afin de compléter cet avis négatif du Conseil d’Etat et d’étayer ainsi votre choix à voter « CONTRE » ce projet de loi sacrifiant la science, en complément à la lecture du livre cité ci-dessus « Les grandes controverses scientifiques », deux groupes de juristes, publicistes et privatistes, vous alertent sur les principes juridiques fondamentaux auxquels ledit projet de loi porte atteinte.

*             *

*

AVIS DU GROUPE DE JURISTES n° 1

 Sur le fond, l’article 4 du texte porte atteinte :

  A l’obligation de valeur constitutionnelle  d’intelligibilité et d’accessibilité de la loi.

 

En effet, la formule, « en l’état des connaissances médicales » utilisée dans l’alinéa 2 :

 

1.      Pointe un risque d’arbitraire en ce qu’elle est trop vague et imprécise : Quelle autorité va déterminer cet état de la science ? Quid du contrôle du juge ? A quelle autorité doit-il s’en remettre pour contrôler la nécessité de la sanction ? (les dépliants de laboratoires ? Les études scientifiques, et lesquelles si contradictoires ou controverse ?)

2.      Les connaissances médicales, factuelles, sont mouvantes, et évolutives, par définition.

3.      Est-ce au gouvernement ou au ministre de la santé de « fixer » ou « sceller » à un moment donné le débat scientifique, par définition évolutif comme tout progrès, pour condamner pénalement des pratiques et des personnes ? C’est un nouveau pas vers une administration de la médecine par le juge répressif.

4.      Il existe déjà en l’état actuel du droit un délit permettant de traiter et d’incriminer les faits contestés par le projet (législateur fait ici doublon) : l’exercice illégal de la profession de médecin/pharmacien pour les non soignants, et le droit ordinal pour les personnels soignants. Le projet de loi fait donc doublon inutile.

5.      Le CE rappelle dans son avis au respect des principes de nécessité et de proportionnalité dans la rédaction du texte

 

Au droit au respect de la vie privée (article 66 de la Constitution – Décision 94-352 DC du 18 janvier 1995 loi d’orientation et de programmation relative à la sécurité ; et article 2 DDHC -Décision n° 99-416 DC du 23 juillet 1999 Loi portant création d’une couverture maladie universelle).

 

—   Atteinte intolérable au droit à la liberté d’expression : art. 10 CEDH.

Une telle atteinte n’est pas « nécessaire » (cf avis du Conseil d’Etat) « dans un société démocratique », au sens des critères de l’article 10 CEDH.

Elle est, en outre, contraire à la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’Homme, qui interprète cette liberté comme :

 

« La liberté d’accepter ou de refuser un traitement médical spécifique, ou de choisir un autre type de traitement, qui est essentielle à la maîtrise de son propre destin et à l’autonomie personnelle, en l’absence de pressions inappropriées » (CEDH, décision n° 302/02 du 10 juin 2010, Témoins de Jéovah de Moscou c. Russie). 

 

 À la libre communication des pensées et des opinions (art. 11 DDHC).

 

 Il est impératif de concilier le droit à la protection de la santé (alinéa 11, préambule de 1946) avec l’ensemble de droits et libertés précités (droit au respect de la vie privée, liberté d’opinion et d’expression).

 

Le texte est aussi irrégulier sur la forme.

 

– Le projet est enfin irrégulier sur la forme car l’avis du CE a été sollicité trop hâtivement pour un texte portant une telle atteinte potentielle aux libertés fondamentales : « le Conseil d’Etat constate qu’il ne lui pas é loisible, dans le délai imparti pour l’examen du texte,  délaborer une rédaction tenant compte de ces critiques. Il propose donc de ne paretenir les dispositions ecause » (CE, Avis, Assemblée Générale, 9 novembre 2023, n° 407626). Or, l’on sait que le contenu de l’avis du Conseil d’Etat (en formation consultative), qui se prononce sur la conformité constitutionnelle du projet et sa régularité de forme, permet d’y déceler les inconstitutionnalités potentielles ab initio, si le Conseil constitutionnel venait à être saisi.

 

–  Si le Conseil d’Etat a été consulté dans une telle hâte, que dire de l’étude d’impact obligatoire ? (Pour éviter les doublons et abus). Une étude d’impact bâclée peut nuire à la pérennité du texte ultérieurement devant le Conseil constitutionnel qui en serait saisi en inconstitutionnalité.

 

*             *

*

 

AVIS DU GROUPE DE JURISTES n° 2

 

Sur l’article 4 du projet de loi :

 

– Le projet de loi n°111, 2023-2024 est une remise en cause totale de l’impératif de débat scientifique, lequel se fonde sur des points de vue différents, éventuellement inconciliables.

 

L’on peut notamment s’interroger sur la signification précise de : « la provocation à adopter des pratiques thérapeutiques ou prophylactiques ou présentées comme telles ».

Où commence la provocation et où s’arrêtent l’information et le débat ?

 

– Le texte se donne pour ambition de : « sanctionner le fait de provoquer des malades à ne pas suivre un traitement médical thérapeutique ou prophylactique prescrit par des professionnels de santé lorsque cela est manifestement susceptible d’entraîner des conséquences graves pour la santé physique ou mentale des personnes concernées ».

 

Cependant, en matière médicale, la connaissance progresse, notamment, grâce à l’expérience et aux retours des médecins « de terrain » et, le plus souvent, après une observation sur une durée suffisante.

 

Ex. les médicaments à base de statines, promues par les laboratoires, ont montré des effets indésirables lourds qui ont été observés par des médecins de terrain, lesquels ont, pour certains, cessé de les prescrire, après évaluation de la balance bénéficie / risque pour leur patient.

 

Ceci résulte du constat que la balance entre le bénéfice et le risque d’un traitement pour un patient relève de l’art médical (sur l’établissement de ce rapport, voir ci-dessous) et, surtout, du colloque singulier entre le patient et le médecin.

Qui, en dehors du médecin et de son patient, peuvent décider qu’un traitement est : « manifestement susceptible d’entraîner des conséquences graves pour la santé physique ou mentale des personnes concernées » ?

 

Le juge ? Sur la base de quelles connaissances médicales et de quelles connaissances du cas particulier de tel patient ?

 

En outre, comme le note le Conseil d’État, en l’état actuel du droit, de nombreuses infractions pénales et fondements déontologiques permettent d’appréhender d’éventuelles dérives.

 

– Le projet remet également très fortement en cause la liberté du patient d’accepter ou de refuser un traitement médical.

 

Ce droit fondamental est prévu par l’article 36 du code déontologie médicale (article R.4127-36 du code de la santé publique), qui prévoit que :

« Le consentement de la personne examinée ou soignée doit être recherché dans tous les cas.

Lorsque le malade, en état d’exprimer sa volonté, refuse les investigations ou le traitement proposés, le médecin doit respecter ce refus après avoir informé le malade de ses conséquences.

Si le malade est hors d’état d’exprimer sa volonté, le médecin ne peut intervenir sans que la personne de confiance, à défaut, la famille ou un de ses proches ait été prévenu et informé, sauf urgence ou impossibilité ».

 

Cette disposition doit se comprendre au regard du principe de dignité humaine, l’un des principes parmi les plus fondamentaux de notre droit et érigé dans le bloc de constitutionnalité comme « Principe Fondamental Reconnu par les Lois de la République » (PFRLR) par la décision 94-343/344 DC du 27 juillet 1994 « Bioéthique ».

Article 16 du code civil :

« La loi assure la primauté de la personne, interdit toute atteinte à la dignité de celle-ci et garantit le respect de l’être humain dès le commencement de sa vie ».

 

En effet, quel est le médecin qui acceptera le refus de son patient, s’il risque d’en porter la responsabilité pénale ?

 

– Dès lors, le projet porte atteinte à la liberté de prescrire des médecins. Ainsi, la liberté de prescrire a été reconnue par le Conseil d’État (CE) comme un principe général du droit (CE, 18 février 1998, n°171851).

 

Elle figure dans le Code de la santé publique (CSP) (articles L. 5121-12-1 et R. 4127-8), dans le Code de la sécurité sociale (article L. 162-2) et dans le Code de déontologie médicale (article 8).

 

– Le projet créé, implicitement mais nécessairement, une exception pour les professions médicales,

en particulier, à la protection reconnue aux lanceurs d’alerte, lesquels sont définis par la loi n° 2022-401 du 21 mars

2022 visant à améliorer la protection des lanceurs d’alerte, comme :

« Art. 6.-I.-Un lanceur d’alerte est une personne physique qui signale ou divulgue, sans contrepartie financière directe et de bonne foi, des informations portant sur un crime, un délit, une menace ou un préjudice pour l’intérêt général, une violation ou une tentative de dissimulation d’une violation d’un engagement international régulièrement ratifié ou approuvé par la France, d’un acte unilatéral d’une organisation internationale pris sur le fondement d’un tel engagement, du droit de l’Union européenne, de la loi ou du règlement. Lorsque les informations n’ont pas été obtenues dans le cadre des activités professionnelles mentionnées au I de l’article 8, le lanceur d’alerte doit en avoir eu personnellement connaissance ».

 

Sur l’article 5 du projet de loi :

 

– Le projet créé, implicitement mais nécessairement, un lien d’automaticité entre les poursuites pénales et les poursuites ordinales.

 

Cependant :

 

1) Le projet ne respecte pas non plus le secret de l’instruction, que la présomption d’innocence, puisqu’il ne prévoit pas d’attendre la décision définitive de la juridiction pénale.

 

2) Le projet remet, de facto, en cause l’indépendance des juridictions ordinales, lesquelles ne sont pas, en l’état du droit, tenues par les décisions des autres juridictions, y compris pénales. Ce, notamment, puisque leur unique fonction est de poursuivre les manquements déontologiques, qui font l’objet d’une appréciation propre, et non les infractions pénales.

Ainsi, suivant une jurisprudence constante, il ne saurait y avoir d’automatisme entre d’éventuelles poursuites pénales et des poursuites disciplinaires. C’est que traduit le principe de l’indépendance des législations.

 

Tout au contraire, le caractère individuel des poursuites et des instances imposent un débat contradictoire sur les faits de l’espèce et l’exercice par les juges de leur pouvoir d’appréciation au regard des faits de la cause, en application du principe de nécessité des peines et du caractère individuel des poursuites et de la sanction.

C’est ce qu’a, par exemple, jugé le Conseil d’État, reconnaissant le caractère individuel des poursuites, lequel implique le pouvoir d’appréciation de l’instance saisie au regard des faits de la cause.

Ainsi, lorsque, avant l’inscription au tableau, le procureur de la République avise le conseil départemental de l’ordre de la condamnation pénale d’un masseur-kinésithérapeute, et que le même conseil décide néanmoins d’inscrire ce praticien, cette décision fait obstacle à ce que la juridiction disciplinaire, saisie par une plainte fondée sur les faits ayant justifié la condamnation pénale, puisse lui infliger une quelconque sanction à raison de ces faits (CE, 9 juin 2011, n°336113 B ; CE, 9 juin 2011, n°331119).

En tout état de cause et en application du principe de nécessité des peines, il appartient à l’instance disciplinaire saisie de rechercher si les faits ayant fait l’objet d’une condamnation pénale constitue également un manquement aux obligations déontologiques ; la seule condamnation pénale ne pouvant pas avoir pour effet de permettre au juge disciplinaire de prononcer automatiquement une condamnation complémentaire à celle prononcée au titre d’une infraction pénale (CE, 15 janv. 2016, n°394447 ; CE, 27 janv. 2016, n°383514).

 

– De ce fait, le projet de loi ne respecte pas la protection des données personnelles de santé prévue par le RGPD (Loi n°78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés modifiée).

Ainsi, il est « interdit de traiter des données à caractère personnel qui révèlent (…) des données concernant la santé » (article 6).

Les « exclusions de l’interdiction » pour la poursuite d’infractions pénales (et elles seules) sont prévues de manière limitative aux articles 41 et 42.

 

Sur l’article 6 du projet de loi :

 

– Une remarque analogue, quant à la protection des données personnelles de santé, doit être faite quant à l’article 6 du projet, qui prévoit que :

« le ministère public ou la juridiction peut solliciter par écrit tout service de l’État, figurant sur une liste établie par arrêté du ministre de la justice, du ministre de l’intérieur, du ministre chargé de la santé et du ministre chargé de la cohésion sociale, dont la compétence serait de nature à l’éclairer utilement ».

 

Une telle communication des données personnelles de santé supposerait, au préalable, une modification de la loi, voire du RGPD.

 

*             *

*

 

En espérant vous avoir convaincu pour un vote MASSIF « CONTRE » ce projet de loi du gouvernement de Monsieur Macron, nous nous donnons rendez-vous les 13 et 14 février prochains pour ce très important débat.

 

Une chose n’est pas juste parce qu’elle est loi ; mais elle doit être loi parce qu’elle est juste.”

 

« Les lois inutiles affaiblissent les lois nécessaires. »


Montesquieu, De l’esprit des Lois Livre XXIX, chap. XVI

 

Nous vous prions, Mesdames les Députées, Messieurs les Députés, d’agréer notre haute considération.

 

L’ensemble des participants à la rédaction de cette lettre


[1] https://www-rockefellerfoundation-org.translate.goog/blog/innovating-for-a-bold-future/?_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=wapp

« Nous explorons comment les technologies de rupture – comme l’intelligence artificielle – peuvent aider à réinitialiser l’avenir, tout en tirant parti de notre réseau d’experts grâce à notre partenariat 17 Rooms avec la Brookings Institution pour catalyser des changements de paradigme en faveur d’une « grande réinitialisation » qui contribuera à accélérer les progrès vers le développement durable. Objectifs de développement et au-delà. »

[2] https://se90171bf3fd250f3.jimcontent.com/download/version/1618581173/module/17783283196/name/scenarios-pour%20futur%20technologique%20Rockefeller.pdf  (traduction française) LockStep (Verrouiller l’étape en français) P18 : Simulation équivalente au COVID-19.

[4] https://www.youtube.com/watch?v=3BUw8PEBQ6Y « VOUS N’AUREZ RIEN ET VOUS SEREZ HEUREUX »

[7] https://www.monde-diplomatique.fr/2016/11/QUATREPOINT/56762 DES MISSIONNAIRES AUX MERCENAIRES, Jean-Michel Quatrepoint Journaliste ; auteur notamment d’ALSTOM, scandale d’État, Fayard, Paris, 2015

 

Un transgenre est une personne qu’on rend malade et dépendante à vie « Protégez nos enfants de la manipulation Laissez les jeunes adultes choisir en étant correctement informés des dangers des traitements médicaux et chirurgicaux

Nicole DELÉPINE :  » Un transgenre est une personne qu’on rend malade et dépendante à vie  » (youtube.com)

 

 

video avec stella