Vaccin contre la grippe. Panorama actuel des faits avérés en 2018.
Par Nicole et Gérard Delépine
Une analyse de l’institut de veille sanitaire français estime que durant la saison 2016-2017 « l’efficacité du vaccin n’a été que de 26% et une étude réalisée en milieu hospitalier « n’a pas mis en évidence d’efficacité du vaccin ».
Même constat au Canada : « Actuellement, on dépense des centaines de millions de dollars au Canada pour la vaccination contre l’influenza avec des performances qui sont, je dirais, bien modérées. On est loin d’avoir un vaccin qui rejoint nos attentes… L’efficacité du vaccin contre la grippe n’est simplement pas à la hauteur. » résume l’épidémiologiste Gaston De Serres.
VACCIN CONTRE LA GRIPPE. L’OBLIGATION ENVISAGEE POUR LE PERSONNEL DE SANTE EST-ELLE JUSTIFIEE ? PANORAMA ACTUEL DES FAITS AVERES [1].
Le conflit entre partisans des obligations vaccinales et défenseurs des libertés individuelles ressemble trop souvent à une guerre de religion où chacun récite son crédo sans fournir les preuves de ce qu’il avance. Pour sortir de cette confrontation stérile, lutter contre les « fake news » et la désinformation maitrisée de certains responsables, et permettre de faire le tri entre foi et savoir, il faut rappeler les faits scientifiques reconnus, en citant ses sources pour que chacun puisse en vérifier l’exactitude[2]. C’est ce que nous essayons de faire dans toutes nos publications, livres et articles et que nous souhaitons retrouver chez les apôtres de la vaccination « qui ne se discuterait pas » comme un dogme !
Cet article récapitule la base scientifique des principales données concernant la grippe et les vaccins antigrippaux, afin de déterminer si l’obligation vaccinale du personnel de santé contre la grippe proposée par la ministre est motivée par l’état actuel de la science. La qualité, l’exhaustivité et l’objectivité des analyses réalisées sur le sujet en 2010[3] et 2014 [4]par l’institut Cochrane[5], en 2016 par l’Institut national de santé du Québec [6], méritent d’être soulignées. Nous leur avons faits de larges emprunts.
Quelques rappels sur la grippe
Plus de 200 virus provoquent syndrome (ensemble de signes cliniques) et symptômes grippaux. Leur transmission se fait par voie aérienne[7] [8], par les gouttes de salive et d’éternuements que diffusent autour d’elles les personnes infectées. Le virus grippal se modifie chaque année, et comme l’efficacité du vaccin nécessite la concordance entre les souches vaccinales et celles qui circulent dans la population, la composition du vaccin est modifiée presque à chaque fois, selon les recommandations du comité de sélection des souches de la grippe de l’Organisation Mondiale de la Santé. Il inclut presque toujours une souche contre l’A/H1N1, une contre le A/H3N2, et une ou deux souches contre l’influenza B. Chaque année, il s’agit donc essentiellement d’un nouveau vaccin, dont ni l’efficacité ni la tolérance ne peuvent être déduites des expériences des années précédentes. Les campagnes de vaccination antigrippale de la population constituent donc plus des essais de phase III d’un vaccin qui « a de bonnes chances d’être efficace » que l’utilisation d’un médicament dont on connait l’efficacité, les effets secondaires et les contre-indications éventuelles.
Efficacité clinique des vaccins contre la grippe : très inégale, jamais très élevée
L’efficacité d’un vaccin contre la grippe à venir n’est jamais certaine. Pour délivrer l’autorisation de mise sur le marché (AMM), les agences sanitaires se basent sur « l’efficacité sérologique » estimée d’après le taux des anticorps titrés au cours d’essais cliniques limités [9]. Il n’existe pas d’études randomisées de qualité portant sur des échantillons représentatifs de population et jugées sur des critères cliniques. On ne peut donc évaluer l’utilité réelle du vaccin qu’a posteriori, après la fin de l’épidémie annuelle par rapport aux année précédentes et sans comparaison possible avec un groupe témoin non vacciné. Ainsi, les estimations de l’efficacité du vaccin résultent le plus souvent de calculs mathématiques de simulation dont les résultats varient considérablement en fonction des hypothèses choisies et, pour cette raison sont loin d’être fiables malgré leur méthodologie scientifique. L’efficacité du vaccin pour prévenir la grippe menant à des consultations ambulatoires, et dont le diagnostic a été confirmée par des tests diagnostiques d’amplification d’acides nucléiques se situe généralement entre 40 et 60% [10] et parfois bien au-dessous comme durant l’hiver 2014-2015[11] [12] où elle n’atteignait pas 10%. Cette protection dépend du terrain (âge et antécédents médicaux), de l’adéquation entre le virus de l’année et les souches du vaccin (efficacité moyenne 61 % contre l’influenza A/H1N1, 54 % contre l’influenza B, mais seulement 33 % contre l’influenza A/H3N2[13]). Cette très faible protection contre l’influenza A/H3N2 est d’autant plus dommageable pour les patients que cette souche est responsable de plus des trois quarts des hospitalisations[14] et des décès [15] dus à la grippe.
La méta-analyse Cochrane de 2014 a inclus toutes les études d’efficacité vaccinale publiées jusqu’en 2013. Cette mise à jour prend en compte 90 rapports de 116 études (dont un peu moins de 10% avaient une bonne qualité méthodologique) comparant l’effet du vaccin antigrippal avec un placebo, ou aucune intervention. Soixante-neuf rapports étaient des essais cliniques (70 000 personnes), 27 des études de cohorte (environ 8 millions de personnes) et 20 des comparaisons cas-témoins (près de 25 000 sujets).
Cette macroanalyse montre que l’effet préventif du vaccin antigrippal parentéral inactivé chez les adultes sains est très faible : Il faudrait au moins vacciner 71 personnes pour prévenir un cas de grippe. De plus, et contrairement à ce qui est fréquemment avancé, la vaccination ne montre aucun effet appréciable sur les symptômes de la maladie[16] et un effet très modeste dans la réduction de l’absentéisme au travail ou les durées d’hospitalisation.
L’efficacité des vaccins aérosols vivants chez les adultes en bonne santé est semblable à celle des vaccins inactivés : 46 personnes devront être vaccinées pour éviter un seul cas de syndrome grippal.
La protection conférée par l’administration du vaccin antigrippal inactivé aux femmes enceintes est également incertaine ou très limitée ; de même chez l’enfant le vaccin ne prévient guère l’otite, et ne permet pas de se passer d’antibiotiques [17]. L’effet sur les nouveau-nés n’est pas statistiquement significatif. Chez les enfants traités pour cancer, une élévation des anticorps est possible après vaccination, mais la macroanalyse Cochrane ne retrouve aucune preuve d’efficacité clinique [18]. Chez les enfants traités pour leucémies, il en est de même[19] [20]. Chez les diabétiques, on ne dispose pas non plus d’études de qualité montrant que la vaccination leur apporte un bénéfice certain[21].
Globalement aucune étude de qualité ne prouve avec certitude que le vaccin contre la grippe soit réellement utile comme moyen de prévenir la grippe, et les travaux dont on dispose actuellement laissent penser que l’efficacité clinique du vaccin est faible.
« L’efficacité du vaccin contre la grippe n’est simplement pas à la hauteur. »
Cette efficacité insuffisante du vaccin est même reconnue par les chantres de la vaccination obligatoire qui constatent[22] « L’efficacité du vaccin est variable selon les années, selon les souches et selon les âges, mais reste globalement modérée », constat confirmé sur une large étude européenne [23] qui précise « Les résultats montrent une efficacité vaccinale modérée contre le virus A(H3N2) en population générale, et faible pour les populations à risque, estimée à 23% chez les personnes de 65 ans et plus ». Une analyse de l’institut de veille sanitaire français estime que durant la saison 2016-2017 « l’efficacité du vaccin n’a été que de 26% [24] [25] et une étude réalisée en milieu hospitalier « n’a pas mis en évidence d’efficacité du vaccin ».
Même constat au Canada : « Actuellement, on dépense des centaines de millions de dollars au Canada pour la vaccination contre l’influenza avec des performances qui sont, je dirais, bien modérées. On est loin d’avoir un vaccin qui rejoint nos attentes… L’efficacité du vaccin contre la grippe n’est simplement pas à la hauteur. » résume l’épidémiologiste Gaston De Serres[26].
De plus la répétition annuelle des vaccinations antigrippales parait susceptible d’en diminuer l’efficacité. Une étude menée sur huit saisons grippales a montré que plus les personnes avaient reçu de doses de vaccin, plus l’efficacité du vaccin diminuait[27]. Au Canada, en 2015-2016, les personnes vaccinées en 2014-15 et lors des deux saisons précédentes avaient un risque significativement plus important de faire une grippe par rapport à celles qui n’avaient pas été vaccinées[28]. Une étude menée en 2014-15 en Italie a confirmé une efficacité vaccinale négative contre la grippe A(H3N2). Aux USA, une étude de2013 a également mis en évidence une efficacité vaccinale diminuée chez les individus vaccinés de façon répétée[29].
Pas de différence de mortalité entre personnes âgées vaccinées et non vaccinées
Le vaccin prévient-il les décès dus à la grippe comme le prétendent de nombreux experts trop proches de l’industrie ou la ministre ? Une étude sur la mortalité des personnes de plus de 65 ans aux États-Unis a montré que la mortalité toutes causes confondues augmentait au maximum de 10 % durant la saison de la grippe (entre décembre et mars) par rapport au reste de l’année[30]. En France, cette surmortalité pendant la saison hivernale 2012-2013 a été estimée à 8 %, proche de celle observée en 2008-2009 et 2011-2012[31].. Comme une partie non négligeable de cet excès de mortalité est due à d’autres virus respiratoires que celui de la grippe[32], on peut affirmer que la grippe est responsable de moins de 8 % des décès de la mortalité globale des personnes âgées durant sa saison[33]. Il est donc impossible que la vaccination des personnes âgées réduise de 50 %, ni même de 30 % la mortalité toutes causes confondues durant la période hivernale comme l’ont prétendu certains[34] ! D’ailleurs aux Etats-Unis, depuis 1980, la mortalité liée à la grippe n’a pas notablement diminué, alors que la couverture vaccinale des personnes âgées a augmenté considérablement passant de 15% à 65 %[35].
Différence notable entre efficacité prétendue sur les ondes et réalité statistique
La discordance considérable entre la propagande faite par les experts et les représentants des organismes officiels sur l’efficacité prétendue de la vaccination antigrippale pour prévenir la surmortalité des personnes âgées et les faits observés est constante. Par exemple, le PR Bricaire [36] interrogé sur l’épidémie meurtrière de grippe survenue en 2017 dans un EHPAD[37] de Lyon affirmait[38] « le vaccin fonctionne très bien » ; de même le Pr Lima[39] affirmait [40] à Libération que l’efficacité vaccinale atteignait « autour de 65%, mais cette efficacité varie avec l’âge. Elle est de l’ordre de 80% chez les jeunes, mais de moins de 45% pour les personnes de plus de 70 ans », alors que les estimations de l’agence Santé France situait l’efficacité à seulement 26% [41], qu’aux USA l’efficacité était évaluée à moins de 20% [42] et qu’en Grande Bretagne[43] le service de santé concluait « aucune efficacité chez les sujets âgés de 65 ans ou plus » !
Mensonge d’Etat prouvé par l’enquête IGAS dont on ne parle guère !
Le rapport de l’IGAS sur cette affaire de l’EHPAD de Lyon est un modèle de sous-entendu, néanmoins explicite : « le vaccin n’a pas toujours assuré une protection contre la grippe », alors que les chiffres publiés montrent que les résidents vaccinés avaient près de 50% de risques supplémentaires de mourir de la grippe que les résidents non vaccinés ! Dans cet établissement, vivaient 110 personnes âgées dont 38% (41) avaient été vaccinées d’après la ministre[44] et l’IGAS[45] ; 72 résidents ont souffert de grippe et 13 en sont morts ; la mortalité des vaccinés atteignait donc 15% (6 morts sur 41) contre 10% (7 morts sur 68) chez les non vaccinés. Cette flambée de grippe avait pourtant été utilisée pour une intense propagande pour le vaccin antigrippal attribuant d’emblée la mortalité observée au faible taux de couverture vaccinale de l’établissement, et non pas à l’inefficacité vaccinale !
Statistiques officielles en contradiction avec la propagande gouvernementale diffusée largement
Les statistiques officielles de l’agence de santé publique « Santé France » confirment que le vaccin ne protège pas contre les formes graves ou mortelles de grippe. Ainsi, dans le Bulletin hebdomadaire du 17/01/2018, il est spécifié « depuis le 1er novembre 2017, 1 137 cas graves de grippe ont été signalés. 58% des cas pour lesquels le statut vaccinal était renseigné n’étaient pas vaccinés » ce qui était pratiquement le même chiffre que celui de la population générale[46]. Or si le vaccin avait eu la moindre efficacité, les non vaccinés auraient dû être plus nombreux à souffrir de formes graves.
La vaccination, ça se discute pour chaque cas. La politique autoritaire et opaque ne peut restaurer la confiance
Cette discordance habituelle entre les faits avérés et leur présentation par les autorités constitue la raison première de la défiance de la population envers la parole de l’Etat et de ses experts concernant -en particulier – les vaccinations. Pour redonner confiance, il est indispensable que les experts qui s’expriment en public ou qui orientent la politique sanitaire soient totalement transparents sur leurs liens avec l’industrie et que le ministère adopte une présentation des faits plus pondérée, plus objective, plus scientifique, reconnaissant enfin que la vaccination, comme l’autorité ou la religion « ça se discute ».
Ainsi que le rappellent le Haut Conseil de la Santé Publique français, le Comité sur l’immunisation du Québec et l’institut Cochrane, « des études randomisées contre placebo à financement public sur plusieurs saisons grippales devraient être conduites pour lever ces doutes majeurs sur l’utilité réelle du vaccin ».
Risques d’effets secondaires comme pour tout médicament : la balance bénéfices – risques doit être étudiée avec le patient
Les vaccins inactivés sont fréquemment responsables de dommages locaux mineurs (érythème local, sensibilité et douleur), mais des effets secondaires plus graves ont été observés certaines années. Citons le syndrome oculo-respiratoire en 2000 au Canada [47] , les convulsions fébriles chez les jeunes enfants en Australie en 2010 [48], les cas de narcolepsies-catalepsies[49] survenus après vaccination contre la grippe A H1N1 en Finlande, au Danemark et aussi en France[50], des cas de convulsions fébriles[51] aux USA (en association avec le vaccin antipneumococcique et le DTP ) et le risque de syndrome de Guillain-Barré [52] estimé à 2 à 5 cas supplémentaires par million de vaccinations [53]. De nombreuses études, pour la plupart réalisées à la demande des fabricants ou des partisans de la vaccination, ne retrouvent pas de liens de causalité entre les complications rapportées et le vaccin, mais leur analyse montre qu’elles ne disposaient pas de la puissance statistique nécessaire pour mettre en évidence ces complications rares [54]. Néanmoins, trois adolescents ont été indemnisés, et plusieurs études européennes ont montré une augmentation du risque de narcolepsie chez l’enfant et l’adulte jeune ayant reçu le vaccin antigrippal Pandemrix® (GlaxoSmithKline). En septembre 2013, l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) a fait état de 61 cas de narcolepsie (56 chez des personnes vaccinées avec le Pandemrix, trois vaccinées par le Panenza (Sanofi) – réservé aux nourrissons, aux femmes enceintes et aux personnes immunodéprimées – et 2 par des vaccins non identifiés).
Faut-il imposer la vaccination au personnel de santé ?
La grippe représente un risque professionnel pour les soignants, mais les possibilités de contamination extraprofessionnelle sont nombreuses en période d’épidémie (transports en commun, famille, etc..), rendant l’estimation du risque difficile. La seule étude directe, comparant des soignants à des non-soignants pour évaluer leur risque professionnel a montré un sur-risque non significatif de grippe pour les soignants, plus lié à la présence d’enfants dans leur famille qu’à leur exposition professionnelle. La vaccination des soignants diminue le nombre d’infections grippales documentées, de syndromes grippaux et réduit l’absentéisme au travail, mais là encore dans des proportions minimes et souvent non significatives [55] [56] [57] [58].
La proportion de grippes nosocomiales (contractées à l’occasion de soins) a été estimée à 4,3 % chez l’adulte et à 9,3 % chez l’enfant âgé de moins de 15 ans. Dans plusieurs de ces épidémies nosocomiales, des soignants ont été évoqués comme probable source de contamination des patients ou de leurs collègues, mais le plus souvent sur la seule analyse épidémiologique de l’épidémie[59] (niveau de preuve c, bas). La vaccination reste conseillée pour les soignants, mais les doutes sur l’utilité réelle d’une telle mesure fait qu’une minorité du personnel l’accepte. De plus, une obligation vaccinale pour les travailleurs de la santé impliquerait qu’ils reçoivent le vaccin pendant les 30 à 40 années de leur activité professionnelle et aucune étude ne garantit la sécurité de vaccinations répétées durant une aussi longue période, pas plus que leur efficacité qui semble diminuée au fil des réinjections.
Mesures d’hygiène, la meilleure prévention de la contagion
Il ne faut pas négliger l’importance des mesures d’hygiène standard, qui ont fait leur preuve d’utilité dans la prévention de la contamination par les agents transmissibles par voie respiratoire. Le port d’un masque chirurgical réduit la contamination de l’environnement proche d’un facteur 2,8 pour les fines particules et de 25 pour les particules de plus de 5 microns[60] [61] . Ainsi l’Etat de New York rend le port de masque obligatoire pour les soignants non vaccinés, depuis la saison hivernale 2013-2014. De plus, si l’objectif est de protéger les patients, il faudrait logiquement que le masque soit porté non seulement par les travailleurs de la santé non vaccinés, mais aussi par les travailleurs de la santé vaccinés puisqu’environ la moitié d’entre eux restent susceptibles d’être porteurs de la maladie.
Rendre la vaccination obligatoire est proposée par certains, mais encore faudrait-il que ses résultats cliniques le justifient. La dernière méta analyse de l’institut Cochrane qui a tenté de répondre à cette question[62] n’a pu retrouver que 4 essais cliniques randomisées qui traitent du problème et aucun d’entre eux ne vérifiait de façon systématique le diagnostic de grippe par des tests de laboratoire. Cette revue, réalisée en 2016, n‘a pu retrouver de preuve de l’utilité de la vaccination du personnel soignant pour prévenir la transmission de la grippe aux résidents âgés de 60 ou plus. Leurs conclusions sont sans ambages : « Les résultats de notre revue n’ont pas identifié de preuves concluantes d’un bénéfice des programmes de vaccination des personnels sanitaires sur les critères de jugement spécifiques de la grippe confirmée en laboratoire, pour prévenir la grippe et ses complications (l’infection des voies respiratoires inférieures, l’hospitalisation ou le décès dû à une maladie des voies respiratoires inférieures), ou de la mortalité toutes causes confondues chez les personnes de plus de 60 ans qui vivent dans des établissements de soins. ..
Cette revue ne fournit pas de preuves raisonnables pour soutenir la vaccination des professionnels de santé pour prévenir la grippe chez les personnes âgées de 60 ans ou plus résidant dans des établissements de soin de longue durée. Des ECR (essais cliniques randomisés) de bonne qualité sont nécessaires pour éviter les risques de biais méthodologiques identifiés dans cette revue et pour tester ces interventions en combinaison. »
De même le Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ) considère « qu’il n’y a pas de quantification du fardeau de l’influenza chez les patients, dû aux travailleurs de la santé non vaccinés, et que les preuves manquent quant à l’efficacité de la vaccination des travailleurs de la sante à réduire ce fardeau en fournissant une protection indirecte aux patients. Une présomption que la vaccination des travailleurs de la sante permettrait de réduire un fardeau substantiel chez les patients est insuffisante pour justifier une obligation vaccinale.En l’absence de preuves scientifiques de qualité, le CIQ ne recommande pas la mise en place d’une politique de vaccination obligatoire des travailleurs de la santé. »
Alors que penser des raisons qui poussent la ministre à prétendre qu’en augmentant la couverture vaccinale « jusqu’aux deux tiers, nous pourrions sauver 3.000 vies supplémentaires » alors que l’expérience américaine démontre le contraire. Qu’attend-elle pour donner les preuves scientifiques étayées par des publications solides ?
Et que penser de la volonté du président du conseil de l’ordre d’imposer une vaccination aux personnels de santé alors qu’aucun élément scientifique ne le justifie. Croyance ? Incompétence ? Corruption ? Soumission ?
[1] Rédigé par le docteur G Delépine chirurgien orthopédiste et diplômé de statistiques appliquées à la médecine. Cf biographie et publications internationales sur notre site www.nicoledelepine.fr , site de défense de la liberté thérapeutique en cancérologie et plus largement www.ametist.org
[2] Les références citées dans cet article ne comportent pas de liens hypertexte ; pour obtenir l’article cité il suffit généralement d’en copier une partie du titre dans un navigateur internet qui le retrouve en quelques secondes.
[3] Vaccines for preventing influenza in healthy adults (Review) Copyright © 2014 The Cochrane Collaboration. Published by John Wiley & Sons, Ltd.
[4] Jefferson T, Di Pietrantonj C, Al-Ansary LA, Ferroni E, Thorning S, Thomas RE. Vaccines for preventing influenza in theelderly. Cochrane Database Syst Rev. 2010 ;
[5] Fondation Cochrane (précédemment la Collaboration Cochrane) organisation à but non lucratif indépendante qui regroupe plus de 28 000 volontaires dans plus de 100 pays chercheurs, médecins, patients et citoyens.
[6] Comité sur l’immunisation du Québec 2016 : Évaluation d’une politique obligatoire de vaccination contre l’influenza ou de port d’un masque pour les travailleurs de la santé
[7] Weber, T. P., Stilianakis, N. I. Inactivation of influenza A viruses in the environment and modes of
transmission : a critical review. J Infect. 2008 ;57(5):361-73.
[8] Brankston, G et al, M. Transmission of influenza A in human beings. Lancet Infect Dis. 2007 ;7(4):257-65.
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[11] British Columbia Center for Disease Control. Canadian Sentinel Practitioner Surveillance Network (SPSN) vaccine effectiveness (VE) estimates against laboratory-confirmed medically-attended influenza,
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[12] Skowronski, D. M., Chambers, C., Sabaiduc, S., De Serres, G., Winter, A. L., Dickinson, J. A., et al. A perfect storm : Impact of genomic variation and serial vaccination on low influenza vaccine effectiveness during the 2014-15 season. Clin Infect Dis. 2016 ;63(1):21-32.
[13] Belongia, E. A., , et al. Variable influenza vaccine effectiveness by subtype : a systematic review and meta-analysis of test-negative design studies. Lancet Infect Dis. 2016 ;16(8):942-51.
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[16] Monnier A et coll. : Does seasonal vaccination affect the clinical presentation of influenza among the elderly ? A cross-sectional analysis in the outpatient setting in France, 2003-2014. Vaccine. 2017 ; 35 : 2076-2083.
[17] Daksha Trivedi Cochrane review summary : influenza vaccines for preventing acute otitismedia in infants and children Primary Health Care Research & Development 2016 ; 17 : 105–10
[18] oossen GM, Kremer LCM, van de Wetering MD. Influenza vaccination in children being treated with chemotherapy for cancer.Cochrane Database of Systematic Reviews 2013, Issue 8. Art. No. : CD006484.DOI : 10.1002/14651858.CD006484.pub3
[19] Elisabeth Adderson Flu vaccine failed to protect young leukemia patients during cancer treatment Journal of Pediatrics October 16, 2017
[20] April Sykes The Effectiveness of Trivalent Inactivated Influenza Vaccine in Children with Acute Leukemia journal of pediatrics December 2017Volume 191, Pages 218–224.
[21] Cornelius Remschmidt*, Ole Wichmann and Thomas Harder Vaccines for the prevention of seasonal influenza in patients with diabetes : systematic review andmeta-analysis BMC Medicine (2015) 13:53
[22] Vaccination contre la grippe saisonnière Questions / Réponses – Professionnels de santé Document élaboré le 25 novembre 2015
[23] Kissing E et al 2015/16 I-MOVE/I-MOVE+ multicentre case control study in Europe : moderate vaccine effectiveness estimates against influenza A(H1N1)pdm09 and low estimates against lineage mismatched influenza B among children. Influenza Other Respir Viruses. 2017 Nov 10
[24] Santé publique France Grippe Bulletin hebdomadaire semaine 9 (08/03/2017)
[25] Source : Assurance maladie. Maladie : Grippe saisonnière 3 oct. 2017 à 20h59 Référence principale : www.ameli.fr
[26] Le journal de Montréal AGENCE QMI Mardi, 24 octobre 2017 20:17
[27] McLean, H. Q., Thompson, M. G., Sundaram, M. E., Meece, J. K., McClure, D. L., Friedrich, T. C., et al.
Impact of repeated vaccination on vaccine effectiveness against influenza A(H3N2) and B during 8 seasons. Clin Infect Dis. 2014 ;59(10):1375-85.
[28] Skowronski, D. M. et al. A perfect storm : Impact of genomic variation and serial vaccination on low influenza vaccine effectiveness during the 2014-15 season. Clin Infect Dis. 2016 ;63(1):21-32.
[29] Ohmit, S. E. et al. Influenza vaccine effectiveness in the community and the household. Clin Infect Dis. 2013 ;56(10):1363-9
[30] Simonsen, L. et al. Mortality benefits of influenza vaccination in elderly people : an ongoing controversy. Lancet Infect Dis. 2007 ;7(10):658-66.]
[31] Institut de veille sanitaire. Équipes de surveillance de la grippe. Surveillance épidémiologique, clinique et virologique de la grippe en France métropolitaine : saison 2012-2013. BEH 2013 ; 32 : 394-401.
[32] Thomas, R. E. Is influenza-like illness a useful concept and an appropriate test of influenza vaccine
effectiveness ? Vaccine. 2014 ;32(19):2143-9.
[33] Grippe saisonnière Vaccination des personnes âgées et vaccination des personnels soignants rapport du haut conseil de la santé publique mars 2014
[34] Simonsen L, Reichert TA, Viboud C, Blackwelder WC, Taylor RJ, Miller MA. Impact ofinfluenza vaccination on seasonal mortality in the US elderly population. Arch Intern Med 2005 ; 165 : 265-72.
[35] Simonsen, L., Taylor, R. J., Viboud, C., Miller, M. A.,bJackson, L. A. Mortality benefits of influenza vaccination in elderly people : an ongoing controvesy. Lancet Infect Dis. 2007 ;7(10):658-66.
[36] Chef du service des maladies infectieuses de l’Hôpital Pitié-Salpêtrière à Paris et académicien très lié à GSK,
Sanofi Pasteur, Pfizer, Bristol Myers Squibb,MSD Téva santé ViiVHealthcare Gilead Novarris Jansen Icomed
Servier il a reçu en 5 ans 7936 euros de cadeaux,6600 euros de rémunérations et signé 75 contrats avec big pharma (montant inconnu mais possiblement supérieur à 300000 euros)
[37] Etablissement d’ hébergement pour Personnes Agées Dépendantes, structure privée ou publique
[38] franceinfoRadio France Mis à jour le 09/01/2017 |
[39] professeur de médecine au CHU de Lyon et « expert auprès du ministère de la Santé membre du comité de lutte contre la grippe, conseiller de Margaret Chan, la directrice de l’OMS « . J’ai des collaborations, avec les laboratoires Roche, Sanofi, GSK et BioMérieux… »
[40] La vaccination contre la grippe des personnes âgées Par Eric Favereau —Libération 9 1 2017
[41] Ibid Santé publique France Grippe Bulletin hebdomadaire semaine 9 (08/03/2017)
[42] . Zimmerman RK, et al. ; US Flu VE Investigators (2016) 2014–2015 Influenza vaccine effectiveness in the United States by vaccine type. Clin Infect Dis 63:1564–1573.
[43] Public health England Influenza vaccine effectiveness (VE) in adults and children in primary care in the United Kingdom (UK) : provisional end-of- season results 2016-17
[44] La grippe tue 13 résidents d’une maison de retraite à Lyon Le Figaro.fr 7 1 2017 avec AFP
[45] L’épidémie de grippe à l’EHPAD Korian Berthelot de Lyon IGAS, RAPPORT DEFINITIF N°2017-011R – Janvier 2017
[46] 54% d’après le bulletin final de la saison grippale de mars 2017
[47] Skowronski, D. M., Strauss, B., De Serres, G., MacDonald, D., Marion, S. A., Naus, M., et al. Oculo-respiratory syndrome : a new influenza vaccine associated adverse event ? Clin Infect Dis. 2003 ;36(6):705-713.
[48] Armstrong, P. K., Dowse, G. K., Effler, P. V., Carcione, D., Blyth, C. C., Richmond, P. C., et al. Epidemiological study of severe febrile reactions in young children in Western Australia caused by a 2010 trivalent inactivated influenza vaccine. BMJ Open.2011 ;1(1):e000016.
[49] la narcolepsie est un trouble du sommeil caractérisé par une somnolence excessive au cours de la journée et des problèmes de concentration. Elle est dans certains cas associée à une cataplexie, un relâchement musculaire qui contraint le patient à s’allonger.
[50] V Richeux Narcolepsie post-vaccin H1N1 : facteurs multiples mais causalité indéniable Medscape 12 mai 2017
[51] Duffy J, Weintraub E, Hambidge SJ, et al. Febrile Seizure Risk After Vaccination in Children 6 to 23 Months.
Pediatrics. 2016 ;138(1):e20160320
[52] Le syndrome de Guillain-Barré, maladie auto-immune rare, mais potentiellement grave et invalidante associe fourmillements, faiblesse musculaire, paralysie qui peut durer plusieurs mois
[53] Francesca Galeotti Risk of Guillain-Barre´ syndrome after 2010–2011 influenza vaccination Eur J Epidemiol (2013) 28:433–444
[54] Selon http://www.europe1.fr/sante/narcolepsie-et-vaccin-h1n1-des-indemnisations-record-956890 : devenus narcoleptiques après avoir été vaccinés contre la contre la grippe A(H1N1) lors de la pandémie grippale de 2009-2010. Pour réparer ce préjudice, trois adolescents vont être indemnisés à hauteur de 600.000 à 650.000 euros par l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam), le fabricant ayant été écarté de la réparation du préjudice par accord avec le ministère de Mme Bachelot à l’époque, comme aujourd’hui pour les onze vaccins obligatoires, les laboratoires seront, en cas d’incidents et/ou accidents, coupables, mais pas responsables et nos impôts paieront les préjudices !!
[55] Wilde JA, et al. Effectiveness of influenza vaccine in health care professionals : a randomized trial. JAMA 1999 ; 281(10) : 908-13.
[56] Williams CJ, et al. Seasonal influenza risk in hospital healthcare workers is more strongly associated with household than occupational exposures : results from a prospective cohort study in Berlin, Germany, 2006/07. BMC Infect Dis. 2010 Jan ; 10 : 8
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