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EXIGEONS LA PRÉSENCE D’UN ACCOMPAGNANT AUX URGENCES QUEL QUE SOIT L’AGE DU MALADE

Le mammouth de la santé coule tel le Titanic

EXIGEONS LA PRÉSENCE D’UN ACCOMPAGNANT AUX URGENCES QUEL QUE SOIT L’AGE DU MALADE

Le mammouth de la santé coule tel le Titanic, et les patients, seuls, n’ont même pas droit à la moindre humanité d’une présence familière. Aux urgences, vous resterez seuls, sans amie, sans famille, sans vieux copain, sans petit ami, sans compassion, sans une main dans la vôtre pour supporter ces longues heures d’attente et ces douleurs non soulagées, cette angoisse d’un diagnostic qui ne vient pas et que vous imaginez forcément le pire, et ce saut dans l’inconnu de la machine appelée IRM qui fait du bruit et semble vous enfermer à vie dans son tunnel.

Si vous avez 18 ans et deux jours, trop tard vous êtes adulte (depuis Giscard d’Estaing des années 74 qui voulut récupérer les voies des « jeunes » abaissant la majorité de 21 à 18 ans, rien de neuf ..). Et la petite fille de deux jours trop vieille déjà, n’aura pas sa maman à côté d’elle pour affronter l’aide-soignante revêche (« vous ne voyez pas que je suis occupée ! » ) ou le médecin arrogant qui a droit de vie ou de mort sur vous (c’est en tous cas l’impression qu’il donne). Cette jeune infirmière, pas encore rodée à l’inhumanité de rigueur, qui reste un peu trop longtemps près de vous se fera tancer par son ainée de trois ans qui sait tout sur tout « tu ne vois pas que Mme X doit partir et qu’il faut enlever sa perfusion ? ». D’ailleurs pourquoi ne l’a- t -elle pas fait elle -même, ce geste libérateur qui va permettre à cette vieille dame arrivée la veille pour des douleurs abdominales de sortir « sur demande » en signant sa pancarte ?

Cette vielle « mamie » à laquelle on ne dit plus « madame » mais qu’on infantilise (de quel droit ?), avait très mal à l’estomac et vomissait depuis deux jours la décidant à consulter dans l’hôpital proche de chez elle, autrefois efficace et humain.. (autrefois ? il y a encore un an, on s’occupait de vous dans cet établissement rescapé, mais c’est terminé). La chute libre accélérée de notre système de santé dont le ministre dit qu’ « il se porte bien ».

Et on lui proposa à cette dame âgée mais consciente, très intelligente, ayant toute sa tête comme on dit, une rectoscopie pour faire le point sur des hémorroïdes connues et explorées quelques jours plutôt en ville. Pour le savoir, le médecin aurait dû l’écouter, mais pas le temps, jamais le temps (sauf parfois pour commander une pizza avec l’équipe) comme le « pas de vague » des écoles.

Le jeun imposé par les repas ratés les uns après les autres à coût de « vous devez rester à jeun » avait dû la guérir (un comble), puisque finalement elle avait moins mal au ventre et qu’une imagerie pratiquée à une heure du matin l’avait rassurée, car normale. Plus de raison de rester, surtout qu’elle avait soif, et faim : une aide -soignante passée à proximité avait refusé de lui donner une nouvelle bouteille d’eau, la sienne ayant disparue pendant son séjour en radiologie. Le déjeuner (après la collation du matin oubliée ) sauta aussi sans raison évidente, mais la cerise sur le gâteau fut le déni de l’infirmière affirmant au médecin que la malade et ses deux voisines mentaient, « elles avaient reçu leur plateau »!

Cette dame âgée en avait vu d’autres « pendant la guerre », et elle se dit que fuir était le mieux à faire, avant que, vu son grand âge, on ne lui injecte le fameux cocktail Rivotril autorisé (imposé ? ) par le décret Philippe en mars 20201, pour « soulager » les suspects de covid à la première toux et plus largement éviter à ces pauvres « vieux » en Ehpad une fin de vie difficile.

Pas question de vous plaindre encore aujourd’hui si vous êtes âgé ou handicapé, il faut toujours dire que vous êtes en forme car la seringue peut vite arriver. Beaucoup de vieillards en sont d’ailleurs très conscients et refusent à tout prix une hospitalisation. Ou alors mourant… car mourant pour mourant plus grand-chose à perdre…

Oui Madame, je vais vous apporter une bouteille d’eau, je vais ôter votre perfusion avec un sourire, je vais vous donner le bassin en vous racontant une belle histoire, je vais vous consoler, vous faire patienter avec un gant de toilette sur le front, et une main compatissante. Oui madame, était comme ça l’hôpital d’avant les restrictions progressives qui ont commencé avec Thatcher et Mitterand en 1983..

Pourquoi tant de mensonges inutiles des personnels, victimes aussi consentantes, car on le sait tous, l’hôpital craque, l’hôpital n’en peut plus, l’hôpital n’a plus de personnel et les toutes puissantes agences régionales de santé, bras armé du ministère refusent de libérer les nombreux personnels soignants qui courent dans les couloirs gris des magnifiques bâtiments administratifs s’occupant des audits et rapports, alors que leur rapprochement des lits hospitaliers soulagerait déjà le manque cruel d’hommes et de femmes en blanc dans les services.

Elles refusent aussi de payer correctement le personnel soignant qui déprime chaque jour un peu plus et dont les victimes de ces burn-out de plus en plus nombreux sont les patients.

Si on décrétait rapidement que le salaire des infirmiers est aligné sur ceux d’Allemagne ou de suisse, un grand nombre de diplômés rejoindrait l’hôpital et la carrière qui avait suscité leur enthousiasme dans leur jeunesse. Mais vous me direz qu’il n’y a pas d’argent dans les caisses, sauf pour le spectacle de la patrouille de France, le fastueux diner à Versailles et autres dépenses pour financer les yachts ukrainiens qui peuplent les ports méditerranéens etc.. Vaste sujet ..

Mr le Ministre de la Santé, Mrs les directeurs d’hôpitaux et chefs de service, une petite demande simple pour vous et si importante pour les patients. Un petit pas dans un bureau, un grand pas pour les malades dans les services !

AUTORISEZ LES ACCOMPAGNANTS !

Mais en attendant que faire contre ce Titanic de la santé  ? Un peu de chaleur, d’humanité peuvent revenir dès demain matin si le nouveau ministre de la Santé envoie une circulaire à tous les hôpitaux autorisant, voire conseillant les accompagnants dans les services et singulièrement les urgences.

Car tel est le règlement actuel, inepte établi depuis le début du scénario plandémie du covid19 et que respecte scrupuleusement, et de façon incroyable, les cohortes de personnel soignants, médecins ou administratifs.

Pourquoi tant d’obéissance et de soumission à un ordre dépassé, imbécile, injustifié, toxique, parce que le « chef » n’a pas « cheffer , ou parce que disent de plus méchants que nous, ça évite d’être trop témoins de l’incurie actuelle.

Mais chers amis, tout le monde la connait, l’incurie. Il suffit d’ouvrir un réseau type Telegram twitter ou TikTok pour pouvoir publier chaque jour des témoignages nouveaux.

Les malades doivent pouvoir être accompagnés aux urgences par des proches :

un minimum d’humanité dans un système hospitalier en naufrage, qui, au passage, facilitera la vie du personnel, la maman ou l’amie pouvant rapporter de l’eau, allumer la lumière, ou relever le lit, passer le bassin ou le pistolet, fermer la fenêtre puis la rouvrir, et la refermer, aider à couper la viande (s’il y en a.. ) voire aider à boire ou à avaler une cuillerée.

Tous gestes qui existaient de tout temps avant la folie covid et qui ont été effacés par la grande déshumanisation organisée pour casser familles, personnels etc. Ils ont bien réussi, mais il nous faut réagir.

La soumission a assez duré, elle n’a aucune raison d’être, singulièrement sur ce sujet simple, si simple qu’on n’en parle pas, seulement quand on a un proche aux urgences qui a pu fuir ou qu’il arrive un drame insupportable comme cette jeune fille décédée dans la nuit, en l’absence de ses parents interdits d’être auprès d’elle. Elle devait avoir quelques mois de trop !

@Panda31808732 « Le parquet de Metz a ouvert une information judiciaire contre X pour « homicide involontaire » et « non-assistance à personne en danger » après le décès suspect d’une jeune fille de 19 ans aux urgences de l’hôpital Mercy [dans la nuit du 3 au 4 mars]. »

Et au-delà de l’horreur de perdre leur jeune fille d’un jour à l’autre ses parents n’auront pas pu l’assister, l’aider, appeler à l’aide plutôt éventuellement … Est-ce acceptable ? 2.3

Simple billet pour une chose simple, sans coût pour les services et qui pourrait redorer l’image du ministre qui fut, ne l’oublions pas, directeur général de l’ARS ile de France pendant toute la période covid (supervisant l’APHP qui ne brilla pas par ses résultats sur les malades atteints de covid19). Geste gratuit pour le budget de la santé, et énorme pour les malades qui racontent jour après jour leur solitude aux urgences.

N’est-il pas utile que nous nous rassemblions tous d’un commun accord pour exiger ce premier geste qui améliorera le sort de milliers d’oubliés des hôpitaux ?

1 Décret Rivotril : compassion, euthanasie ou meurtre sur ordonnance ? Versus traitement prometteur par chloroquine, interdite ? – AgoraVox le média citoyen signé Edouard Philippe celui qu’on voudrait nous refourguer pour 2027

2 Metz. Décès suspect d’une jeune fille aux urgences de Mercy : enquête ouverte (republicain-lorrain.fr)

3 « Décès suspect d’une jeune fille aux urgences de Mercy : enquête ouverte : Une information judiciaire contre X pour « homicide involontaire » et « non-assistance à personne en danger » a été ouverte, ce jeudi 30 mars, par le parquet de Metz. Samedi 4 mars, une jeune fille de 19 ans était décédée au service des urgences de l’hôpital Mercy, transportée après avoir fait un malaise à l’issue d’une soirée festive. S. Issartel – 31 mars 2023