Système de santé en urgence absolue : quelques remèdes indispensables à appliquer sans délai
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La liberté des acteurs, pilier du système de santé jusqu’à la fin du siècle, supprimée au XXIème.
Du temps où notre système de santé était au premier rang mondial, les médecins de ville, les cliniques privées, les hôpitaux publics, ainsi que les autres professionnels de santé (dentistes, opticiens, kinésithérapeutes, psychologues etc) avaient de grandes libertés de manœuvre, tant thérapeutiques, tarifaires, qu’organisationnelles. Les individus devaient démontrer leurs compétences par leurs diplômes nationaux, et une fois ceux-ci obtenus, exercer leur art en toute indépendance, comme il sied pour une profession libérale dans une démocratie. Les patients étaient là pour protester en cas de problèmes (justice), et il n’y avait pas besoin de gendarme derrière chaque médecin, chaque kinésithérapeute, chaque dentiste pour qu’ils fassent efficacement et honnêtement son métier.
Les jeunes médecins, qui n’ont pas exercé avant les années 2000, n’imaginent pas la vie sans ARS[1], et pourtant nul besoin de surveillant derrière chaque soignant. Vraiment, ça marchait vraiment bien, croyez-nous. Classé premier système de santé au monde en 1998, avant que les conséquences prévisibles des lois qui s’accumulent depuis 1975 n’aient encore exercé leurs ravages. Le système mis au point par le Conseil National de la Résistance et imposé par les ordonnances de De Gaulle les 4 et 19 octobre 1945, la sécurité sociale, était robuste et a mis plusieurs décennies à craquer. Nous y sommes.
« Qui veut tuer son chien l’accuse de la rage. »
La finance internationale s’est immiscée dans ce qui marchait assez bien, pour détruire le système public et récupérer le marché de la santé. Dans un premier temps la stratégie des financiers mondiaux est de convaincre la population de la mauvaise gestion de la sécurité sociale (en créant des déficits par suppression des ressources et imputation de nombreuses charges indues) et plus largement de nos structures de santé publiques et privées obtenue par son sous financement, son lynchage médiatique et son détricotage depuis plusieurs décennies. Dans une seconde phase de proposer à la population, sous prétexte d’économie et d’efficacité, la privatisation des assurances sociales et des hôpitaux selon le modèle américain. La manne de plus de 162 milliards d’€ (assurance maladie en 2012) qui échappaient à la Bourse pouvant enfin y revenir.
Destruction progressive et organisée du système de santé solidaire français
Tout fut bien organisé en douceur apparente et en manipulations astucieuses et multiples qui se poursuivent aujourd’hui, sur le coût de la santé, l’irresponsabilité des malades, la concupiscence des vilains docteurs, le désintérêt des personnels. Bref tout est notre faute, à nous tous soignants et un peu aussi à vous citoyens, consultant pour une bricole et ne faisant pas comme nos voisins hollandais ou italiens, de l’automédication à tout va.
Les responsables du désastre sont faciles à identifier : les gouvernements successifs et leurs bras armés, au service de la finance et des lobbies de l’industrie pharmaceutique, aboutissant, in fine au pouvoir absolu actuel des agences régionales d’hospitalisation (ARS).
Ainsi la succession de lois, décrets et circulaires a abouti au désastre actuel
[1] Agence régionale de santé
(…. ) lire la totalité de l’article sur agoravox du 22 Mai 2018
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/systeme-de-sante-en-urgence-204533 (copier le lien )