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Retour à l’école… Retour à l’humain ! Merci les Belges

Retour à l’école… Retour à l’humain !

 

 

 

 

 

RETOUR A L’ECOLE ,  RETOUR A L’HUMAIN /MERCI LES BELGES

 

 

le collectif «Retour à l’école… Retour à l’humain», composé d’une quinzaine de professeurs liégeois, s’est formé la semaine dernière. Inquiet pour leurs élèves, ces enseignants prônent un retour de l’école en présentiel, pour tous et sans condition ET EN PARTICULIER SANS MASQUE OBLIGATOIRE

 

Un collectif de profs liégeois plaide pour le retour à l’école à 100% en présentiel… et sans masque obligatoire (rtbf.be)

 

«On est en train de casser l’apprentissage et certains enfants»  Liège Actu Publié le dimanche 4 Avril 2021  Par Laura Salamon

Pour le collectif liégeois, «l’école ne remplit plus sa mission aujourd’hui».

« Il est grand temps que les élèves retrouvent les bancs de l’école et que les enseignants se mobilisent pour cela, explique François Piret, porte-parole du collectif. Le retour à l’école ne doit pas être conditionné, car on est en train de casser l’apprentissage et certains enfants ».

Ce collectif, composé de professeurs de tous les âges, souligne : « Au fil des mois, en tant qu’enseignants et éducateurs, nous avons dû adapter nos pratiques professionnelles aux nouvelles contraintes scolaires qui nous étaient imposées par notre gouvernement.

Si ces changements ont profondément transformé notre métier au cours des derniers mois, ils ont aussi bouleversé la vie de nos élèves ».

Le collectif dénonce la détresse des jeunes  : « Nous pensons qu’aujourd’hui, l’école secondaire ne remplit plus sa mission. »

Le collectif a mis en ligne une pétition qui s’adresse à l’ensemble des professeurs de la FWB :

 

 

Pétition : Retour à l’école…Retour à l’humain ! (mesopinions.com)

 

Par un collectif de professeurs liégeois

« La crise sanitaire et politique dans laquelle notre société est plongée dure à présent depuis plus d’un an. Nous venons d’en célébrer le triste anniversaire. Au fil des mois, en tant qu’enseignants et éducateurs, nous avons dû adapter nos pratiques professionnelles aux nouvelles contraintes scolaires qui nous étaient imposées par notre gouvernement, comme autant de néologismes pédagogiques : « enseignement avec masque », « enseignement hybride », « enseignement virtuel », « enseignement en distanciel », « enseignement en présentiel »…

 

Si ces changements ont profondément transformé notre métier au cours des derniers mois, ils ont aussi bouleversé la vie de nos élèves. Comme nous, voire davantage, les jeunes ont dû modifier leurs habitudes d’apprentissage et de vie. À un âge où la fréquentation des murs de leur école devrait surtout rimer avec les mots amitié, partage, découverte, enrichissement, insouciance… nos jeunes adolescents sont aujourd’hui enfermés dans un monde scolaire inhumain. Lorsqu’ils sont à l’école, ils sont confrontés à des professeurs, des éducateurs et des camarades masqués ; lorsqu’ils sont cloîtrés à domicile, ils sont obligés de subir de longues heures de cours « en distanciel » pendant lesquelles leur seul lien avec l’école se résume à un contact désincarné avec un écran d’ordinateur ou de smartphone.

 

Les mesures sanitaires ont également touché de plein fouet la vie des familles. En l’absence d’un cadre scolaire structurant et humain, beaucoup de pères et de mères ont dû se transformer du jour au lendemain en professeurs, en psychologues, en « coachs » personnels. Ils ont dû dépenser des trésors d’inventivité et d’énergie pour soutenir leurs enfants, complètement dégoûtés par la crise.

 

 

 

Tous ces efforts ont été accomplis par les jeunes, leurs parents, leurs professeurs et éducateurs parce que nous conservions tous l’espoir que la crise serait de courte durée, parce que nous pensions accomplir ensemble un effort de solidarité nécessaire. Aujourd’hui, à l’aube d’un troisième confinement, il est temps de formuler un constat d’échec. Il est temps de poser un regard lucide sur la santé mentale de nos jeunes et sur la qualité de nos pratiques d’enseignement :

 

 

 

  •   En premier lieu, nous constatons que la détresse de nos jeunes est de plus en plus grande. Elle se manifeste sous différentes formes : manque de motivation, apathie ou décrochage scolaire, dépressions chroniques, crises d’angoisse, phobies scolaires voire, pour les cas les plus graves, tentatives de suicide. Notre jeunesse est en perte de repères et de sens.

 

 

 

  •   En second lieu, nous pensons qu’aujourd’hui, l’école secondaire ne remplit plus sa mission. Notre métier est d’abord un métier de contact, il doit le rester. En effet, l’expérience nous a appris que ce que les élèves retiennent de nos cours, ce n’est pas tant la matière que l’énergie, le soin et parfois la passion que chacun donne à voir au quotidien. Ces attitudes, les jeunes les adopteront – s’ils peuvent les ressentir en classe – et les transposeront dans les défis qu’ils se choisiront ou affronteront demain. L’enseignement doit être incarné pour être efficace et pleinement humain. Ceci n’est pas mesurable ni objectivable mais ce n’est pas rien. C’est l’essence de notre métier.

 

 

 

Pour conclure, nous pensons que l’interruption forcée des cours une semaine avant les vacances de printemps n’est une bonne nouvelle pour personne, ni pour les élèves, ni pour les parents, ni pour les professeurs, ni pour les éducateurs. Nous craignons que cette mesure n’en appelle d’autres plus sévères et que la rentrée du 19 avril soit à nouveau perturbée. Nous rappelons à Madame la ministre Caroline Désir son engagement ferme d’autoriser la réouverture de toutes les écoles secondaires à 100 %, après les vacances de Pâques. Même si nous voulons encore croire à cette réouverture, notre confiance est érodée. C’est pourquoi, en guise de manifeste, nous formulons les quatre réclamations suivantes au gouvernement­᠎­­ :

 

  1. Nous réclamons le retour immédiat des élèves à 100 % « en présentiel » ;
  2. Nous réclamons que soit acté l’échec de l’enseignement à distance, par essence inadapté à la mission de l’école ;
  3. Nous réclamons que le port du masque, au sein des établissements scolaires, se fasse sur une base volontaire, tant pour les membres du personnel que pour les élèves ;
  4. Nous réclamons que, dans la recherche de solutions pour combattre le virus, ne soit jamais envisagée la systématisation des tests et des vaccins comme condition pour enseigner et/ou pour suivre les cours.

 

 

 

Pour donner une forme concrète au mouvement que nous souhaitons initier au sein du monde éducatif belge et plus largement de la société civile, nous proposons à tous ceux qui se reconnaissent dans nos revendications de signer notre pétition et de faire circuler notre logo, facile à reproduire (sur son masque, un tableau, un mur, des stickers, les réseaux sociaux…).

 

 

 

Nous formons la société de demain. L’école n’est pas le problème, c’est la solution. »