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18 octobre 2022 | LIBEREZ LES « PRISONNIERS » DES EHPADs

L’enfermement inhumain des personnes âgées dans les EHPADs est la démonstration la plus aboutie du déshonneur de certains humains, dès qu’on leur donne un petit pouvoir et qu’on les manipule par la peur.. Alors ceux qui ont un grand pouvoir, n’en parlons pas.

Il n’y a jamais eu AUCUNE raison d’enfermer un vieillard dans sa chambre sans visites, ni contact avec ses « codétenus », sans sortie dans le jardin …

Rappelons les réflexions de bon sens des comités d’éthique 1:

« Les droits de l’Homme et de la Femme s’arrêtent-ils à l’entrée de l’EHPAD ? La restriction pour les résidents des sorties de l’EHPAD est-elle légale ? …

La Constitution de notre pays garantissant la liberté d’aller et de venir, cette question ne devrait pas se poser. Une personne âgée, capable au sens de la Loi, apte à comprendre la nécessité et la pratique des gestes barrières, est et devrait rester libre de sortir de l’EHPAD…

« Il est exclu de priver pendant les temps de confinement, comme observé lors de la première vague de la Covid-19, toute visite car l’enjeu éthique recoupe celui plus médicopsychologique, à savoir l’indispensable mission de lien que l’accompagnement des familles permet de réaliser auprès des résidents âgés.. »

Et malheureusement le silence et la poursuite de la coercition règnent encore et l’on apprend par des blessés de la vie (prisonniers ou visiteurs discriminés) qu’en octobre 2022 des « enfermés », Alzheimer de surcroit, n’ont pas le droit de voir leur proche sans masque, qu’ils ne peuvent évidemment pas reconnaître et se sentent donc abandonnés.

Ils le sont de fait, si ce n’est pas par leurs proches dont certains multiplient plaintes et lettres aux autorités diverses (ARS, directeurs etc..) mais par la société tout entière ou presque. Après les près de 10000 résidents d’EHPAD « euthanasiés » en mars avril 2020 sans leur consentement ni celui de leurs familles, au prétexte de quelques symptômes compatibles avec le virus2 3 4, et les multiples syndromes de glissement et décès liés à l’isolement, sans explication de l’absence de visites de leurs enfants, les autorités les ont piquousé de force.

Le consentement libre et éclairé ne fut qu’une vaste imposture dans ces circonstances, avec toutes les conséquences physiques, psychiques que l’on commence à connaitre5. Mais il est clair que les effets dits indésirables (de fait jamais désirés) ont été probablement largement sous-estimés, tant il est vrai que Robert Marchand qui à 109 ans faisait du vélo deux semaines plus tôt, décédé quelques jours plus tard d’une crise cardiaque après le pseudovax, ne pouvait être qu’une « coïncidence »6… Et que le grand nombre de ces « coïncidences » devraient interroger nos criminalistes..

Aujourd’hui alors que l’épidémie est terminée depuis belle lurette7 et que la plupart des pays même les plus covidistes8 abandonnent les mesures coercitives et les injections, en France, on veut nous faire croire à une nouvelle vague… Nouvelle vague de délire alimentée par des tests (dont même le CDC a reconnu la non spécificité)9, « masque » des drames sociaux, grèves, pénuries qui se jouent dans notre pays. Alors si on pouvait dévier l’attention…

Un correspondant fait le point du jour mettant en évidence les chiffres réels. https://covid.irsan.eu : situation le 15 Oct 202210 : pas d’épidémie, que du vent médiatique.

Nos ainés, comme nos enfants et tous les citoyens doivent être libres de leur mouvement, de leurs sorties dehors dans le jardin ou au restaurant, et dans l’établissement lui-même entre résidents. A ce que je sache, on ne retire pas les droits civiques lorsqu’on entre en EHPAD ! Qui se permet, encore aujourd’hui de maltraiter nos ainés ?

Voici ce témoignage reçu d’un proche d’un résident EHPAD, accrochez-vous …

Je suis Marie

Par Ity le dimanche 10 octobre 2021, 22:22

De nombreux mois maintenant
Que je vis dans cette résidence
Où le temps passe lentement
Entre le vide et le silence

Trois ans passés déjà qu’on m’y a remisée
Dans cet endroit nouveau qu’on appelle foyer
Trois longues, pénibles et monotones années
Passées loin de chez moi, perdue, déracinée

Les jours pareils, je les regarde passer
Par ma fenêtre, je vois le vent souffler
Le soleil tant aimé ne me réchauffe même plus
Derrière ces murs livides, tout n’est que superflu

Mes journées sont longues, ennuyeuses à pleurer
Pas de lecture, de jeux, juste un écran télé
Que je regarde d’un œil sans même m’intéresser
Quand je patiente assise entre déjeuner et dîner

Et puis il y a ces jours un petit peu animés
Quand j’aperçois la bouille de l’un d’mes bien-aimés
Mon regard est tout de suite rallumé, éclairé
Et sur mes lèvres soudain un sourire est posé

Il y a mes enfants fidèles et réguliers
Et les petits-enfants un peu plus espacés
Tous ces moments précieux me réchauffent le cœur
Dans cet endroit bien glauque envahi de froideur

Les accolades et les petits baisers
Font de ces visites moments privilégiés
Et même si là-haut, du mal à me rappeler
Mes familiers se lassent jamais de répéter

Puis un jour, les voilà se présentant masqués
Leur beau sourire d’un tissu habillé
Plus que nos yeux pour quelques émotions
Quand leurs visages avaient avant tant d’expressions

Je n’ai jamais compris pourquoi cette mascarade
Enfermée seule ici hors de cette parade
Pourquoi mes proches ne veulent plus m’embrasser
Quand mes années commencent pourtant à s’décompter

Mais qu’ont-ils donc tous bien pu faire
De mon monde où il faisait bon vivre
Est-ce vraiment à ce point devenu un enfer
Où plus personne n’a de chance de survivre

Alors on m’a parlé d’un très méchant virus
Tueur impitoyable, contagieux et bien plus
Qu’il s’attaquait à tous et spécialement au vieux
Que c’était en prison que je serai le mieux

Puis les visites fréquentes sont devenues bien rares
Mes enfants mes chéris m’avaient-ils oubliée
Plus le bruit de leurs pas arrivant dans l’couloir
Et cette porte verte désespérément fermée

Et c’est bien une prison que l’on m’a imposée
Avec interdiction de voir mes bien-aimés
Avec même privation de toute liberté
Quand nos repas de groupe nous sont même retirés

Enfermée dans cette chambre à longueur de journée
Quelle était donc ma faute pour y être condamnée
Exemplaire toute ma vie désormais en prison
Même la moindre visite se heurtait à un non !

Et sans le moindre mot de mes geôliers en blouse
Je ne savais même pas qu’ils refoulaient mes proches
Les jours si longs sans eux me refilaient le blues
Et dans ma tête en boucle, les idées les plus moches

Puis vint l’heure du parloir à des heures encadrées
Derrière ces murs de verre comme en maison d’arrêt
Pourquoi ne plus pouvoir toucher mes fils mes filles
Quand c’est tout ce qu’il reste d’une vie qui s’effile

Mais qu’y avait-il donc à redouter comme ça
Était-ce l’hécatombe narrée dans les médias
Même mon écran monotone ne parlait que de ça
Des chiffres en tous sens et des morts à tout va

Je ne comprenais plus ce qu’il s’passait dehors
Pourquoi vivre recluse abandonnée de tous
Qu’avais-je donc commis pour mériter tel sort
Pour finir ma vie, bannie que l’on repousse

Et puis on m’a piquée à multiples reprises
Pour mon bien parait-il, pour ma santé fragile
J’ai subi tout ce cirque sans aucune maîtrise
Avec l’accord éclairé de mes enfants serviles

Les vieux comme cobayes, c’est tellement plus pratique
Même si dans nos entrailles, ça semble si sadique
Pourquoi n’pas nous laisser finir nos vies en paix
N’avons rien demandé sauf dignité, respect

Et puis les jours passant, mon souffle devenu court
Mes jambes lourdes maintenant, serrées dans mes collants
Mes forces disparaissant, plus faible de jour en jour
C’était bien leur poison qui me tuait lentement

J’ai continué ainsi sans la moindre complainte
À l’image de ma vie, femme discrète et simple
Mais jusqu’à l’épuisement, l’inéluctable malaise
Quand la mort vous attire au bord de la falaise

Je ne me relèverai pas de ce terrible coup
Embolie pulmonaire, ma vie ne vaut plus rien
Je vais finir mes jours, épuisée, presque à bout
Aujourd’hui plus qu’hier, dépérir vers la fin

On me dit qu’aujourd’hui pour me rendre visite
Il faut être classé comme aux heures les plus sombres
Mais moi j’en connais un qui quand l’Histoire hésite
Ne cédera jamais à une nation qui sombre

Mais qui sont donc ces gens pour me priver de lui
Que sont devenues nos lois dans une telle folie
Faudra-t-il sortir d’ici les 2 pieds en avant
Pour qu’il puisse à nouveau me serrer tendrement

On m’a privée des sourires en cette fin de vie
De la chaleur des miens en cette fin d’chemin
Des bisous, des câlins, d’la famille, des amis
Quand chaque heure qui passe menace le lendemain

Moi qui croyais en dieu, je ne crois plus personne
De ces sombres années, je veux que mon glas sonne
Je n’ai donc plus la force de continuer ici
N’importe où mais ailleurs, sera le paradis

C’est donc ainsi ici que l’on chérit nos aïeux
Avec tant de mépris, parfois même sans adieux
J’avais rêvé finir, entourée par les miens
Non pas au cri d’Je suis Marie[1], détruite de chagrin…

Note du rédacteur de ce témoignage terrible traduisant le vécu de tant de nos ainés : [1] Au nom de tous les prisonniers de nos EHPADs, de ces victimes, de ces sans-voix, de ces sacrifiés de la folie humaine et contre tous les suiveurs bien plus coupables que les meneurs..11.
Si ce texte vous a plu et/ou surtout touché, partagez-le au plus grand nombre pour lancer un mouvement de libération de nos aïeux qui méritent bien mieux qu’un emprisonnement indigne privés de la chaleur de leurs proches pour finir leurs jours !
Alors comme en janvier 2015 lorsque la folie s’est déchaînée sur notre pays et que le peuple a réagi, aujourd’hui ce peuple doit se réveiller. Il est temps de crier « Je suis Marie » !12

Ce témoignage doit nous faire honte à tous, car nous avons échoué à réveiller la population et laisser mourir tant d’ainés dans l’indifférence générale, quasi absolue. Les quelques articles que nous avons écrit 13 14 et bien d’autres auteurs, 15 pour transmettre les cris des patients hospitalisés, isolés, abandonnés, interdits d’accompagnement à l’approche de la mort, et de nos ainés devenus prisonniers, en pire car privés du droit à la promenade journalière des vrais prisonniers, sont tombés dans le silence et le fonds du puits de l’égoïsme intégral.

Cette indifférence n’a d’égale que celle concernant les soignants et pompiers suspendus, sans salaire depuis plus d’un an, sans droit au RSA, ni allocation chômage, et dont certains se sont suicidés16 ou sont devenus SDF.17

Nous n’avons pas su trouver les mots et espérons que cet appel de Marie résonnera au fond du cœur de chacun, car la libération de ceux qui ont survécu et sont encore enfermés est une Urgence !

Transférez le poème de Marie à tous les députés, sénateurs qu’ils votent une loi de libération s’il faut en arriver là. La loi d’aout 2218 supprimant les mesures coercitives aurait dû les libérer, mais un funeste décret a autorisé les établissements de soins à imposer le masque s’ils le souhaitent.

Au nom de quelle justification médicale, de quelle compétence alors que le masque est démontré être inefficace et dangereux 19202122…

LA BANALITÉ DU MAL

De façon plus générale, il est temps de réfléchir à nouveau à ces concepts oubliés et pourtant si présents, la banalité du mal, si bien explicitée (mais si longtemps incomprise) par Hannah Arendt qu’il est urgent de relire.

Le comportement de trop de soignants dans les Ehpad ou instituts d’handicapés, de médecins obéissants à la doctrine du non-soin imposé par le gouvernement pour la première fois depuis Hippocrate, soit 2500 ans, de citoyens ordinaires vis-à-vis de leurs familles ou dans les supermarchés envers une personne non soumise, qui porte la muselière sous le menton, nous a plongés en moins d’un an dans l’univers kafkaïen des descriptions de Primo Levi.23

1 https://www.espace-ethique-bretagne.fr/actualites/news_ereb/ethique-de-proximite-et-ehpad-pour-un-dialogue-securisant/

2 https://m.alterinfo.net/Le-Dr-Nicole-Delepine-balance-tout-sur-le-decret-du-28-mars-autorisant-l-euthanasie-par-Rivotril_a154310.html

3 https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/decret-rivotril-compassion-223015

4 http://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/au-secours-le-droit-deuthanasier-nos-aines-en-ehpad-revient-dans-le-decret-du-16

5 France — Vaccinations dans les EHPAD : l’arnaque au consentement ? – Nouveau Monde (nouveau-monde.ca)

6 Covid-19 : cinq morts après l’injection du vaccin en France, dont un en Occitanie, annonce le ministère – ladepeche.fr

7 Comme aux États-Unis, en France et dans de nombreux pays aussi, la pandémie est terminée – PLANETES360

8 Par exemple l’Australie

9 La mystification des tests PCR continue en France via le Sénat et ruine la sécurité sociale – Docteur Nicole Delépine (nicoledelepine.fr)

10 54 malades du Covid-19 en une semaine pour 100 000 habitants en France métropolitaine détectés par le Réseau Sentinelles. En intégrant les données d’autres médecins généralistes de premiers recours (SOS Médecins), il passe à 40. Ce chiffre est supérieur à la valeur moyenne de 33 [28 ; 38] malades du Covid-19 par semaine pour 100 000 habitants en France depuis le début de l’épidémie en mars 2020.

Selon des données de Santé Publique France, 0,5 individu(s) porteur(s) du virus sont décédés en une semaine pour 100 000 habitants en France . Ce chiffre est inférieur à la valeur moyenne de 1,7 [1,4 ; 2] décès du Covid-19 par semaine pour 100 000 habitants en France depuis le début de l’épidémie en mars 2020.

11 Aussi coupables ! Les meneurs sont aussi impardonnables que les suiveurs.. (mon avis N Delépine)

12 Malheureusement le peuple a oublié Charlie… L’assassinat de Samuel Paty dans une quasi-indifférence en est la tragique démonstration.

13 Ehpad : maltraitance et surmortalité de nos anciens, cela suffit ! (ripostelaique.com) 20 Nov 202O

14 La « banalité du mal » : EHPAD, institutions pour handicapés… – Nouveau Monde (nouveau-monde.ca) avril 21

15 Q INFOS – APPEL du Professeur Paul Trouillas, Neurologue à LYON. – L’Informateur. 🇳🇱 #WeStandAsOne (qactus.fr) dont je ne connais pas les suites concernant les euthanasies sous Rivotril

16 https://nouveau-monde.ca/suicide-des-professionnels-de-sante-continuerons-nous-a-faire-la-sourde-oreille/

17 Triste anniversaire. N’oublions pas les soignants et pompiers suspendus – (nicoledelepine.fr)

18 France — Demi-victoire de la nouvelle Loi de sécurité sanitaire – Nouveau Monde (nouveau-monde.ca)

19 France – L’AFNOR prouve que le masque « grand public » recommandé par le gouvernement est une véritable escroquerie. | Mondialisation – Centre de Recherche sur la Mondialisation

20 Les masques tombent… Selon une étude allemande, les enfants portant des masques sont victimes d’impacts négatifs majeurs sur leur santé physique, psychologique et comportementale. | Mondialisation – Centre de Recherche sur la Mondialisation

21 https://www.youtube.com/watch?v=Fvp6uah-2hY Covid-19 : Les masques et les « gestes barrières » sont inutiles Pr Denis Rancourt)

22 Les masques sont inutiles et dangereux ! Stop aux mensonges médiatiques ! – Nouveau Monde (nouveau-monde.ca) juin 22

23 Ibid 11

La « Banalité du mal est l’expression paradoxale, utilisée pour la première fois par Hannah Arendt, (philosophe juive réfugiée aux USA, auteur des « origines du totalitarisme »), à l’occasion du procès de Eichmann, responsable nazi capturé à Buenos Aires en mai 1960 par les services secrets israéliens, et jugé à Jérusalem en avril 1961.

Cette notion suscita une énorme polémique, tant elle paraissait inacceptable à l’époque, comme aujourd’hui encore, à chacun d’entre nous. Ces criminels nazis responsables des pires horreurs étaient de fait, semblables à nous tous.

« Voilà donc posée la plus grande interrogation pour la pensée : tous ces gens incriminés pour des crimes d’une gravité exemplaire étaient d’une banalité si confondante que cela rendait la question du génocide encore plus terrifiante. Certes, « il eût été réconfortant de croire qu’Eichmann était un monstre » écrit-elle. Pourtant, beaucoup lui ressemblaient : « ni pervers, ni sadiques ». Ces gens étaient « effroyablement normaux ».

L’inhumain est en chacun d’entre nous (..)

Coronavirus. Le port du masque: un mimétisme sacrificiel. | Mondialisation – Centre de Recherche sur la Mondialisation

 

Il est temps de  réfléchir à toutes ces mesures imposées de façon apparemment aléatoires et en fait très organisées pour nous « déshumaniser ».

lisez en détail l’intéressante analyse de

Mondialisation.ca, 01 octobre 2021
Mieux et plus on comprend ce qui dévaste ce monde, et mieux on résiste. Cet article est un maillon de notre sortie collective de l’Hypnose induite volontairement par les dirigeants mondialistes et leurs inféodés de trop nombreux pays occidentaux.
 Quelques courts extraites ici

« Le port du masque comme « jouissance d’organe. »

 

Le port du masque supprime toute différence et exhibe la position « d’être un » avec l’intentionnalité du pouvoir. Il est une technique d’introjection du discours sanitaire. Ses injonctions opèrent une suspension du visible, celui des objets de perception. Il s’agit d’être, sans médiation, avec la Chose même, avec l’invisible. 

Grâce à des contraintes paradoxales, il n’y a plus, dans le discours, d’objet pensable. La conscience est mise en parenthèse. Les actes, dont le port du masque, ne seront pas jugés selon leurs conséquences, mais selon l’intentionnalité exhibée : la réalisation du Bien. Le masque est alors un nouage entre la jouissance et le non-sens. Il est le lieu où s’abolit le désir de l’Autre.

Le « covidisme » procède d’une jouissance placée au-delà de la loi et du principe de plaisir. C’est une loi inconditionnelle, un véritable impératif catégorique de se purifier de tout désir.

Dans toute la chorégraphie de la pandémie, le corps ne parle pas. Le masque est un bâillon. Fixé sur la bouche, il interdit la parole, le véhicule par excellence de la relation à autrui,(7) la parole étant, de toutes les fonctions du corps, la plus étroitement lié à l’existence commune. 

Le covidisme impose l’obligation de se taire. Le langage doit être vidé de sa fonction. Ce qui doit gouverner relève d’une mécanique mimétique. Le port du masque est alors un refus de ce qui fait de nous des êtres humains, c’est une négation du rapport à l’Autre. 

Dans la schizophrénie, en l’absence de la possibilité d’utilisation de l’édifice du langage, c’est l’organe qui « fait fonction.» Ici, c’est le masque, faisant fonction d’organe, qui se substitue au processus de symbolisation. Dans l’organisation de la pandémie, comme dans toute manifestation relevant de la psychose, il n’y a pas de parole et le corps devient un « lieu d’effraction de jouissance . » Les organes s’érotisent. Dans ce cas, Lacan parle de « jouissance d’organe .»(8) 

 

 

 

Le masque : un objet de regard.

 

Afin de produire une double réaction interdépendante : l’automutilation du moi et le rejet de l’autre, le masque fait disparaître le sujet parlant. Sa fonction n’est, en aucune manière, d’être un objet de protection contre le virus, mais bien une obligation d’incorporer le regard du pouvoir sur la Chose. Le geste sacrificiel abolit alors la parole et libère la pulsion de mort. L’impossibilité de questionner l’obligation du port du masque institue une primauté de la violence sacrificielle. 

L’incorporation du regard, imposée par le port obligatoire, relève d’un rapport mimétique, tel que le définit René Girard. Le mimétisme engage les individus dans le jeu du regard. Les objets extérieurs ne doivent plus être vus. C’est l’intime, l’objet du regard des porteurs du masque, incarné par l’image du coronavirus, qui doit être regardé. Il ne s’agit plus de voir et de désirer « ça-voir », mais simplement de jouir de ce qui est exhibé : de la maladie qui est en nous. 

Ainsi, le masque coronavirus n’est plus, comme dans la mythologie grecque, le masque d’une personne qui porte une parole, mais est, au contraire, un simple support de « ce qui me regarde ». « Ça regarde », mais ce qui est regardé n’est pas le visible. La médiatisation de l’évènement ne montre pas des objets, mais ouvre un champ infini au regard.(9) Le regard lui même devient, sans médiation, l’objet que l’on regarde. Il n’y a plus de scène, qui sépare le visible et l’invisible, mais « l’ob-scène » qui les fusionne (10).

Le port du masque supprime toute différence et exhibe la position « d’être un » avec l’intentionnalité du pouvoir. Il est une technique d’introjection du discours sanitaire. Ses injonctions opèrent une suspension du visible, celui des objets de perception. Il s’agit d’être, sans médiation, avec la Chose même, avec l’invisible. 

Grâce à des contraintes paradoxales, il n’y a plus, dans le discours, d’objet pensable. La conscience est mise en parenthèse. Les actes, dont le port du masque, ne seront pas jugés selon leurs conséquences, mais selon l’intentionnalité exhibée : la réalisation du Bien. Le masque est alors un nouage entre la jouissance et le non-sens. Il est le lieu où s’abolit le désir de l’Autre.

Le « covidisme » procède d’une jouissance placée au-delà de la loi et du principe de plaisir. C’est une loi inconditionnelle, un véritable impératif catégorique de se purifier de tout désir.

Dans toute la chorégraphie de la pandémie, le corps ne parle pas. Le masque est un bâillon. Fixé sur la bouche, il interdit la parole, le véhicule par excellence de la relation à autrui,(7) la parole étant, de toutes les fonctions du corps, la plus étroitement lié à l’existence commune. 

….

 

« Le champ d’intervention du pouvoir n’est donc plus celui du langage, mais bien de celui d’un « mur de langage, » appelé généralement « communication« . Celle-ci nous ordonne, non de percevoir l’évènement, mais de l’éprouver. Tout en rendant celui-ci impensable, le port du masque nous renvoie constamment au « trou du regard« . Il présentifie une rencontre avec un innommable, celui de la jouissance. La gestion de la pandémie nous intime qu’il n’est plus possible d’avoir un corps et nous réduit à être un corps « joui » par les injonctions du pouvoir. 

En portant le masque, les individus se soumettent à un jeu de miroirs reflétant la présence de l’invisible, celle du coronavirus. L’obligation du port du masque révèle ainsi la « Chose même. » Elle dévoile ce dont il s’agit : une violence fondatrice, celle de la naissance d’un nouvel ordre mondial, dont l’édification suppose d’abord une destruction de tout rapport social. 

Il s’agit, pour le pouvoir, non seulement d’effectuer cette rupture, mais aussi de se prémunir contre tout retour possible. Nous devons faire face, non seulement, à ce qui est le socle d’une société capitaliste, la fétichisation des rapports sociaux, mais aussi à ce qui spécifie notre actualité, la chosification du vivant. Nous devons faire face, non seulement au fait que, dans une société capitaliste, les rapports sociaux fonctionnent comme des rapports entre choses, mais que les individus, supports de ces rapports, deviennent eux-mêmes des choses. Cette transmutation ne se limite plus seulement à leur force de travail, mais porte sur l’entièreté de leur existence.

Une « volonté de jouissance. »

Le port généralisé du masque est une machine mimétique imposant une violence unanime, celle du rejet de l’Autre. Cette dernière occupe la place du sacré. Elle est une violence purgative de notre humanité.  « 

 

toutes les références sont dans l’article original et complet de mondialisation.ca