Cancer et business : le traitement du cancer ne devrait pas être un supermarché
Nicole Delépine cancérologue pédiatre et Gerard Delépine chirurgien cancérologue statisticien
Le cancer est une maladie complexe qui ne devrait pas être traitée par un patient lui -même ou son entourage, mais bien un cancérologue intégrant la médecine conventionnelle et repositionnée, et les apports de certains traitements complémentaires
Plus les mois passent et plus les conséquences dévastatrices de la prise en charge malhonnête de la plandémie covid, de la désolante soumission d’une majorité de médecins et de soignants aux injonctions du pouvoir, et de la dérive des citoyens devant le traitement du cancer aggravent le désarroi des professionnels. Chacun y va, comme du temps du covid, de sa petite recette, de sa petite explication sur les mécanismes[1] qui conduiraient à telle potion, tel pansement ou tel régime salvateur.
Le pouvoir peut se gargariser de ces délires qui lui permettent de casser ou d’achever de casser la vraie médecine. Et trop d’entre nous sont incités à croire qu’on guérit une maladie parce qu’on en connait les causes… Chercher est le travail des scientifiques, des chercheurs, mais jamais du médecin dont la mission est de soigner son patient le mieux possible, avec ce qui marche, le guérir ou l’améliorer et s’en contenter avec humilité, même s’il n’en comprend pas toujours les raisons. Sinon, il doit choisir une autre voie, chercheur, car son patient ne doit pas être considéré comme un cobaye ou un objet d’études. Il est illusoire croire qu’on va guérir un malade uniquement parce qu’on a compris l’origine de son cancer[2], et malhonnête de le lui faire croire.
Chacun d’entre nous est unique. Chacun de nous est différent du fait de notre capital génétique et des différents contacts avec les autres, expositions aux maladies ou aux toxiques que nous avons eues au cours de notre vie (épigénétique).
Toutes les tumeurs sont uniques et toutes sont différentes. Certaines n’évolueront jamais[3]; d’autres brûlent les étapes; certaines sont très sensibles à la radiothérapie, d’autres y sont particulièrement résistantes. Certaines peuvent être guéries par la seule chimiothérapie, tandis que d’autres ne peuvent l’être que par la chirurgie. Pour être le plus efficace possible, le traitement d’une tumeur doit donc être adapté à chaque malade et à chaque cancer. Il est donc illusoire de croire qu’un traitement universel puisse guérir tous les cancers chez tous les malades. C’est bien un des drames des réunions multidisciplinaires imposées par les plans cancer dans lesquelles les décisions thérapeutiques sont prises en l’absence du patient et de son médecin traitant, parfois même de son oncologue sur une évaluation statistique de son observation, selon les recommandations, voire les injonctions de l’institut national du cancer.
On frise l’anti-médecine d’Hippocrate qui se consacre au malade qui le consulte, et on est en droit de s’interroger sur les conséquences prévisibles de l’intelligence artificielle que certains tentent d’imposer en clinique médicale. L’ordinateur est un robot bien incapable d’intégrer dans son raisonnement l’ensemble des paramètres non chiffrables de la nature humaine et donc du patient. Il est impératif que les vrais médecins se penchent sur les risques de l’IA afin de ne pas se laisser séduire et manipuler par la technologie a priori supérieure à nos cerveaux, qui eux ne sont pourtant pas des machines.
Pour tenter de remettre de l’ordre dans la compréhension des cancers et de ses techniques de traitement, nous avons publié « du cancer à la vie », témoignages de patients souvent mal pris en charge, mais que la médecine traditionnelle bien utilisée pouvait néanmoins guérir.
Oui, trop souvent, dans la « nouvelle médecine », si vous avez un cancer et que trois nouvelles drogues à trois mille euros le mois ne marchent pas, vous êtes déclarés incurables. Abandonnés par la médecine allopathique, qui vous adresse sans empathie au centre de soins palliatifs, quand il existe dans votre région, vous vous retrouvez perdus, prêts à croire ce que les recherches internet vous poussent à accepter, et que la plus grande gentillesse des interlocuteurs divers et variés du net facilite la confiance.
C’est alors la panoplie des charlatans qui vous guette, sans preuve, sans démonstration sur cohorte, simplement sur leur charisme et leurs affirmations : la Chimio est inefficace, ou bien il faut traiter la mitochondrie ou encore le jeûne va vous guérir et surtout privez-vous de tout ce que vous aimez, ça vous guérira ou pire ça vous évitera un cancer dans dix ans. Les appels pluri hebdomadaires que je reçois de patients ou proches de malades en témoignent. Ils téléphonent le plus souvent après « bien sûr, avoir modifié leur régime, pris du bleu de méthylène, pratiqué le jeun etc.. » . Ces prescriptions péremptoires du net ne leur ont posé aucun doute initialement d’autant que la voisine, le coiffeur ou leur amie les a conforté dans l’idée du traitement miracle. Cette mainmise sur les patients perdus par les influenceurs médiatiques parait addictive peut-être en fonction des techniques de manipulation et de leur puissance.
Ce sont quelques semaines plus tard que le téléphone sonne…
Les promoteurs des vaccins anti HPV gardasil devraient être jaloux, car l’addition de ces prophètes de la guérison est bien plus efficace finalement que la propagande officielle pour le vaccin relayée pourtant par les médias et même le président Macron.
A l’occasion de la sortie de ce livre du cancer à la vie, plusieurs vidéos et échanges avec les citoyens nous montrent que la confusion s’est introduite entre business de l’industrie pharmaceutique et inutilité de la médecine allopathique. Celle-ci a pourtant été mise au point en cinquante ans durant la deuxième moitié du XXème siècle et pourtant abouti à la guérison de leur cancer chez plus de 80 % d’enfants et plus de 50 % des adultes.
Sans traitement, les cancers évolutifs tuent dans la quasi-totalité des cas.
Le traitement local (chirurgie d’exérèse et/ou radiothérapie ou leur association voire dans de rares cas les ultrasons, les micro-ondes ou la cryothérapie, constitue la base du traitement des tumeurs solides. Bien réalisé, en monobloc extra tumoral et des marges de sécurité suffisantes, Il permet habituellement de guérir de nombreuses tumeurs solides comme les mélanomes ou les séminomes découverts à un stade précoce ou les petits cancers du sein. En cas de lésion découverte tardivement avec des métastases, leur ablation chirurgicale est pratiquée notamment en cas de métastases, unique ou peu nombreuses car elle est susceptible d’améliorer l’espérance ou la qualité de vie.
Les chimiothérapies cytotoxiques visent à tuer les cellules cancéreuses. Elles utilisent de nombreuses drogues selon des modalités et des associations adaptées aux divers cancers. Dès 1970 elles ont permis à elles seules, de guérir près de 95% des leucémies lymphoïdes de l’enfant[4].
En association avec le traitement du primitif par la chirurgie ou la radiothérapie elles guérissent plus de 80% des malades souffrant de cancers du sein et 70% des cancers coliques non métastatiques au prix d’inconfort (vomissement, fatigue, diarrhée, pertes des cheveux, baisse des globules blancs ) et parfois de complications justifiant une surveillance médicale[5].
Dans les cancers hormonodépendants comme de nombreux cancers du sein divers traitements hormonaux complémentaires sont utilisés. L’un des plus anciens et le mieux connu, le tamoxifène, améliore de 5% à 9% la survie globale selon la durée de son administration. Une étude de l’Inserm insiste sur une durée de plus de 5 ans « à trois ans, 95 % des femmes qui ont suivi le traitement n’ont pas rechuté, alors que c’est seulement 89,5 % de celles qui ont moins bien adhéré»[6].
L’immunothérapie défendue par le Professeur George Mathé[7] il y a plus de 40 ans suscite actuellement bien des espoirs après avoir été moquée. Elle agit en stimulant le système immunitaire, pour améliorer la défense contre les cellules tumorales et a été proposée entre autres pour le cancer de la vessie, du rein, du poumon.
Les plus utilisés actuellement et largement médiatisés( Ipilimumab, Pembrolizumab, Nivolumab, CAR-T) sont caractérisés par des prix considérables (plus de 3000 euros le mois) et un intérêt souvent discutable imposant des études sur de plus grands groupes de malades et de plus long recul.
Evidemment ces chiffres globaux voient de grandes différences entre les tumeurs, les cancers du testicule par exemple guérissent à 100 %, les leucémies et les cancers du sein à 70-80% grâce à la chirurgie et/ou la radiothérapie et/ou la chimiothérapie, tandis que les tumeurs cérébrales et les cancers du pancréas sont beaucoup plus difficiles à guérir.
Et on arrive à nous poser la question suivante : le cancérologue ne devrait-il -il pas vous proposer le choix entre les différentes médecines allopathiques ou alternatives. Comme l’étalage des fruits et légumes au marché, ou l’étalage des différents protocoles, et leur prix j’imagine…
Non, ce n’est pas notre métier et les patients comptent sur notre expérience et connaissances pour proposer à chaque patient le meilleur pour lui (et ce sera différent pour son voisin). C’est pourquoi il est si dangereux pour les malades de faire leur enquête auprès de leurs amis et connaissances afin de trouver la meilleure recette possible. Non ce n’est pas de la médecine, et une boule de cristal ferait le même effet.
Rappelons par exemple que l’exérèse complète avec marges de sécurité[8] guérit définitivement 95% des cancers cutanés localisés sans traitement complémentaire, à condition de ne pas perdre des mois à « essayer » tel ou tel traitement trouvé sur le net ou chez le voisin…
Les déraillements de la médecine allopathique mise au pas par l’institut national du cancer et le totalitarisme imposé dans le choix des schémas de traitement ne doivent pas faire renoncer aux magnifiques progrès des cinquante dernières années et devraient au contraire faire se lever soignants, médecins et citoyens pour reconquérir la liberté de soigner, la liberté d’être soigné sans interférence d’une bureaucratie bien installée interférant à tout niveau, nominations des titulaires, des chefs de service, ouverture et fermeture des services ou unités et de leurs droits de prendre en charge tels ou tels type de patients[9].
Mais la révolte légitime et nécessaire contre la médecine allopathique totalitaire et sa mise en œuvre au service de l’industrie pharmaceutique et des politiques corrompus n’a pas eu lieu jusqu’ici.
La résistance des patients passe par la foi aux « médecines alternatives » qui comme la médecine allopathique n’est pas homogène et relève de très nombreuses disciplines d’intérêt majeur, modéré ou nul. Comme pour les chimios, ne pas tout mettre dans le même sac !
Par quel miracle cet engouement ? big pharma sait se reconvertir
La propagande continue par les croyants à la médecine alternative diffuse largement les messages de big pharma en toute innocence ou naïveté pour la plupart ( sans oublier via certains corrompus probablement …). J’en reçois chaque jour via des patients sympathiques et sincères manipulés par ces vendeurs de rêve, de mensonges et d’illusions.
Le mythe du grand congrès de cancérologue l’ASCO[10] qui diffuse parfois des messages anti-médecine conventionnelle est bien ancré dans les consciences des militants pour une médecine alternative … Ils sont très forts, les commerciaux de big pharma qui transforment les tenants d’une bonne santé et de traitements sains, en visiteurs médicaux pour leurs infâmes drogues. Ils leur font croire à l’arrivée de vaccin contre le cancer, et quoi encore …. ? ils font croire qu’on découvre que la chimiothérapie conventionnelle mobilise les cellules tumorales et favoriserait les métastases, et dix messages dans la journée du 7 aout par exemple pour m’informer de cette grande découverte à la grande foire Asco, d’un phénomène connu il y a plus de trente ans …En gros ils découvrent la lune, vous la montrent du doigt et pendant ce temps-là continuent leurs délires éoliens et l’abattage de nos vaches. Merci l’Asco !
Les citoyens largement conditionnés à rejeter la chimio[11] (quelle drogue, pour quel cancer, chez quel patient, tout dans le même sac ! ) se sont donc précipités vers des médecines qu’ils croient « alternatives » ou intégrées etc… sans exigence d’une quelconque d’efficacité vraie. « Un malade que je connais a guéri avec telle potion etc.. » Pourquoi pas, mais en quoi cela permet-il de conseiller tel remède sur les petits écrans par des vidéos publicitaires ?
Il existe certes des produits connus qui aident les malades, mais quel mélimélo. Entre la médecine homéopathique, une vraie médecine basée sur des données scientifiques et énormément d’expériences cliniques dans le monde réel, et l’influenceur sur tik toc qui vous vend son menu, il y a un monde, voire plusieurs univers (des médiavers du philosophe Alexis Haupt). Pas plus que « la chimio » le mot médecine alternative ne veut rien dire, est trop global et permet de mélanger les vraies solutions possibles en fonction de votre problème qui reste unique, chez un être unique, et les recettes à cent sous bien présentées.
Le monde de la communication a envahi ce qu’on appelait la médecine qu’elle a transformé en supermarché. Et comme au magasin de fruits, vous avez la drogue venue d’Inde -très tentante, celle venue du Japon ou du canada, un peu chère mais tellement alléchante … Où est la démonstration scientifique sur des séries de patients de l’efficacité de tel médicament chez un patient unique, dont la maladie est unique et le terrain particulier. Comment oser faire de la soi-disant médecine en « essentialisant » ; comme on dit maintenant, tous les patients.
Alors si vous êtes patient, comment s’en sortir, me direz-vous ? Un peu tard pour se réveiller, le jour où vous êtes touché personnellement.
Pas facile dans un monde dans lequel la plupart des citoyens ont négligé les alertes et laissé diffamer les donneurs d’alerte comme les professeurs Even ancien doyen de la faculté Necker et Bernard Debré dans leur brûlot « avertissement aux malades, aux médecins et aux élus : ombres et lumières sur la médecine »[12].
Mais aussi Marcia Angell ancien rédacteur en chef du New England Journal of Medicine auteur de livres[13] [14] dans lequel elle écrivait notamment « qu’il n’était « plus possible de croire une grande partie de la recherche clinique publiée » précisant « ces grands titres ne seraient pas fiables, car aux mains des laboratoires pharmaceutiques… Vous devez payer 10.000 dollars pour que l’étude soit publiée. Donc l’entreprise pharmaceutique concocte une étude qui montre le résultat qu’elle souhaite (…) et elle la publie »
Et encore Peter Goetsche, fondateur de la fondation Cochrane et auteur de nombreux livres passionnants dont » mammography screening »[15] et « remèdes mortels et crime organisé »[16]. Sans oublier le professeur Raoult et l’équipe de l’IHU méditerranée, sujets à un harcèlement incessant depuis 2020 ou nous-mêmes dont de nombreux ouvrages bien occultés dans les médias, dont entre autres « la face cachée des médicaments »[17] « Médicaments anti-cancer peu efficaces, souvent toxiques et hors de prix »[18] et « soigner ou obéir »[19] disent tout sur la corruption de la recherche et des agences sanitaires et la destruction bureaucratique du système de santé organisée par des politiques trop proches de big pharma.
Et plus récemment, l’essai de Peter McCullough[20] raconte comment les médecins qui avaient mis au point un traitement précoce efficace contre la COVID-19 ont été diffamés, ostracisés et finalement licenciés par un gouvernement pour promouvoir les pseudo vaccins du complexe biopharmaceutique.
On peut espérer que l’enquête en cours du département de la justice américaine[21] sur les revues médicales et les problèmes dans la publication scientifique va susciter la réforme d’un système où les conflits d’intérêts et la censure potentielle compromettent l’intégrité scientifique pour promouvoir les intérêts de big pharma qui les finance en cachant les essais de médicaments lorsque les résultats sont négatifs ou les bons résultats des vieux médicaments vendus à bas prix car ils ne sont plus protégés par un brevet.
Pendant ce temps en France, Marisol Touraine est élevée au grade de commandeur de la légion d’honneur et son rapporteur un certain Olivier Véran est sacré officier. Alors qu’ils sont tous deux responsables de la loi santé 2016 créant la soumission du système de santé aux fichiers américains et de nombreux décrets nuisibles, après s’être acquis le soutien de la population en 2016 en promettant le tiers payant total et les lunettes et soins dentaires gratuits ou presque dont tous ceux qui en ont besoin mesurent aujourd’hui le mensonge.
Les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Quand c’est gratuit c’est vous le produit (par exemple vos données de santé vendues aux USA …)
Dans un cas d’inquiétude sur votre santé, choisissez un médecin qui vous écoute, vous examine, vous explique pourquoi il demande tel examen et surtout ne vous traite pas de haut. Sinon fuyez l’hubris, c’est la première nécessité. Ensuite en fonction de ce qu’il vous propose, rien ne s’oppose à un deuxième avis, si la solution vous parait aberrante ou bizarre. Dans ce cas, il vaut mieux changer d’établissement car tous les médecins y sont soumis à l’autorité de l’administration. Si vous êtes en public, tentez le privé, et inversement tout en sachant que le monopole du traitement du cancer s’applique de façon uniforme à toutes les structures, mais en fonction de chaque intervenant, il peut y avoir des nuances entre robot absolu et humain d’autrefois (les vieux ont été moins soumis à l’enseignement du monopole et restent souvent plus souples et plus inventifs pour sortir de la règle qu’ils appellent maintenant « loi » !
En cas de soins lourds, s’impose de faire respecter le consentement éclairé qui consiste à donner son accord à des propositions thérapeutiques précises et étayées. N’acceptez pas le sinistre ‘c’est le protocole » mais demandez au médecin pourquoi il choisit ce protocole. Il doit vous dire s’il pense que c’est le meilleur (et des résultats sous forme d’articles devraient être à disposition) ou bien parce qu’il doit vous intégrer dans un essai en fonction du service où il travaille et la décision de la sacrosainte réunion multidisciplinaire (RCP) qui le plus souvent suit les recommandations de l’Institut National du Cancer.
En pratique, tentez d’obtenir le maximum d’informations sur les décisions prises et leur justification et tenter de voir si vous avez affaire à un pur robot, ou un médecin empathique qui cherche à vous aider plus qu’à faire plaisir à ses autorités.
Et si on vous déclare « inopérable » exigez de voir le chirurgien directement et essayer de lui faire exprimer sa propre opinion et s’il est obligé de suivre la RCP
Ces conseils pour la médecine conventionnelle devraient être les mêmes en médecine dite alternative. Pourquoi ce médicament ? Quelles sont ses contrindications avec mes autres traitements ? Qu’en attendre, soulagement, aide et si on vous dit guérison, fuyez là aussi l’hubris.
LES VOIES NOUVELLES A TRAVERS L’HISTOIRE DES MEDICAMENTS CONNUS « REAFFECTES » A D’AUTRES INDICATIONS
Et les espoirs de 2025 sont le retour aux vielles drogues réutilisées dans d’autres indications, comme des auteurs comme Viny Prasad aux usa ou Peter Goetsche au Danemark avaient déjà mis en exergue avant les années 2000 [22].
La réaffectation de médicaments est le processus de développement de médicaments existants ou abandonnés, pour une maladie différente.
La réaffectation peut éviter les coûts et les délais plus élevés associés aux stratégies conventionnelles de découverte de médicaments, car les profils de toxicité et de pharmacocinétique sont généralement déjà établis.
Exemple pour le cancer de la peau« Cette brève revue se concentre sur les efforts visant à réorienter les médicaments contre le cancer de la peau et comprend la réutilisation d’antihypertenseurs, d’anthelminthiques et d’antifongiques parmi une gamme d’autres médicaments. Non seulement la réorientation ouvre la voie à des médicaments prometteurs connus pour de nouvelles indications, mais le processus de réorientation peut également révéler de nouvelles connaissances mécanistes sur la pathogenèse de la maladie et découvrir de nouvelles opportunités d’intervention pharmaceutique ».[23] [24]
Exemple pour ostéosarcome, cancer du pancréas et traitements périopératoires
« La réaffectation de médicaments est une stratégie qui vise à développer de nouveaux traitements contre le cancer en réutilisant des médicaments existants développés dans d’autres domaines pathologiques. Une telle stratégie comprend l’identification des médicaments candidats, le développement clinique, l’homologation des médicaments, le remboursement et la mise en œuvre clinique. Cette revue décrit une approche basée sur la littérature pour la sélection des candidats avec des exemples illustratifs dans l’ostéosarcome, le cancer du pancréas et les thérapies périopératoires. Les principales questions liées au développement des essais cliniques, à l’homologation et à l’approbation des médicaments et à l’adoption clinique sont explorées afin de mettre en évidence certains des obstacles qui doivent être surmontés pour réussir à réorienter un médicament en tant que nouvelle option thérapeutique.[25]
Autre exemple en hématologie « old drugs, new uses »[26]
« La découverte et le développement de nouveaux médicaments anticancéreux sont coûteux et prennent du temps. Les approches de biologie des systèmes ont révélé qu’un médicament en cours de développement pour une indication non cancéreuse peut également atteindre d’autres cibles, qui jouent un rôle essentiel dans la progression du cancer. Étant donné que les médicaments pour des indications non cancéreuses auraient déjà fait l’objet d’un développement préclinique et d’un développement clinique partiel ou complet, la réorientation de ces médicaments pour les hémopathies malignes coûterait beaucoup moins cher et réduirait considérablement le temps de développement, ce qui est évident dans le cas de la thalidomide. Mots-clés: Développement de médicaments ; Repositionnement de médicaments ; la réaffectation de médicaments ; Hémopathies malignes ; Myélome multiple ».
REVUE DE MEDECINES DITES ALTERNATIVES
D’autres auteurs ont analysé les méthodes alternatives proposées dans la vaste littérature internationale des médecines dites complémentaires [27] (cancer care par Paul Marik 2024 deuxième édition FLCCC alliance )
EN 2025 LES APPROCHES COMBINEES SONT REVUES POUR CHAQUE CANCER DANS LE LIVRE CITE .[28]
L’approche pour chaque patient doit être individualisée en fonction du type et du stade de la tumeur, de la biologie de la tumeur, des comorbidités et de l’état fonctionnel des patients, ainsi que des préférences des patients.
Il est évident que ces conditions nécessitent l’existence de personnel médical et soignant formé, disponible et humain. Ce type de prise en charge s’oppose d’évidence à tout traitement prescrit par une dite « intelligence artificielle » qui ne pourra en aucun cas évaluer les aspects proprement humains du malade, ni en quelques minutes par un médecin robotisé.
Selon le document cité, de nombreux patients pourraient recevoir des médicaments réaffectés et une thérapie métabolique comme thérapie adjuvante à la thérapie conventionnelle d’un oncologue, tandis que d’autres seulement recevoir des médicaments réaffectés et une thérapie métabolique seuls.
Selon les auteurs Paul Marik et Justus R Hope, il n’y a pas de schéma idéal, point sur lequel nous sommes d’accord
« Leur approche « est centrée sur l’utilisation primaire de l’ivermectine, du mébendazole, de la doxycycline et du curcuma. Il convient de reconnaître qu’un sous-ensemble de patients semble ne pas répondre à l’ivermectine ou répondre de manière minimale à la dose initiale d’ivermectine, mais PEUT répondre à des doses plus élevées. Il est essentiel que plusieurs voies de cellules souches cancéreuses (CSC) soient bloquées. Il existe essentiellement deux approches (avec un spectre entre les deux), à savoir :
- I) Thérapie Limitée : Commencer avec un nombre limité d’agents à faibles doses et augmenter la dose et le nombre d’agents chez les patients qui ne répondent pas. Cette approche est préférée chez les patients présentant une maladie limitée ou ceux recevant plusieurs thérapies conventionnelles (en particulier dans le cancer du sein).
- II) Thérapie agressive : Commencer par une dose élevée et un nombre élevé d’agents ; puis réduire lentement chez les patients qui répondent ou ajouter des agents supplémentaires chez ceux qui ne répondent pas de manière adéquate. Cette approche est privilégiée chez les patients atteints de maladie métastatique ou de tumeurs hautement agressives».
Quelques exemples :
Pour les traitements peu intensifs
- Low carbohydrate, Low Glycemic diet. Broccoli sprouts 2x to 3x per week (sulforaphane), brewed green tea (< 4 cups/day) 2. Ivermectin 0.2-0.4 mg/kg/day (0.3 mg/kg/day) 3. Doxycycline 50 mg daily taken together with 2 g oral vitamin C (consider cycling after 6 months) 4. Vitamin D 10 000 U daily and Vitamin K2 100 ug (monitor 25-OH Vit D and PTH levels) 5. Curcumin extract twice daily (high bioavailability). Daily dose of 2 -4 g titrate up to 8 g/day
- Melatonin 20 mg at night (titrate up from 5 mg) 7.
Propranolol 10-40 mg twice daily as tolerated 8. Resveratrol 500 mg twice a day (high bioavailable) 9. Green tea extract (EGCG) twice a day (< 800 mg/day)
Il est évident que ces traitements relativement complexes et non anodins associant de multiples drogues ne doivent absolument pas être entrepris sans l’assistance d’un clinicien de haut niveau et humain.
Par exemple la proposition pour myélome multiple
Repurposed drugs to treat Multiple Myeloma (adjunctive treatment)
- Atorvastatin 40-80 mg daily 2. Metformin 500-100 mg twice daily 3. Clarithromycin 500 mg twice daily in 28-day cycles (cycled with adjunctive therapy) 4. Celecoxib (Celebrex) 100 mg twice/day.
- Avoid in patients with established ischemic heart disease.
- Check for drug interactions 5. Mebendazole 10 0mg twice daily 6. Propranolol 10-40 mg twice a day, increase the dose as tolerated 7. Curcumin (high bioavailable) 2-4 g/day 8. Green tea (EGCG) extract twice daily (< 800 mg/day) 9. Resveratrol (high bioavailable) 500mg twice day 10. Ivermectin 0.4 mg/kg – 1 mg/kg daily
Ce livre est accessible en PDF librement et vos médecins et vous -même peuvent le consulter.
Néanmoins il semble indispensable de répéter que le traitement du cancer doit être individuel en fonction de la personne atteinte et de sa tumeur et que les auteurs de ce livre ne sont pas forcément spécialistes de tous les cancers.[29] Ces éléments sont donnés à titre informatif, indicatif, et ne sont pas proposés comme traitement par nous -même dans l’ignorance de leurs résultats, efficacité et tolérance.
En particulier il ne faut pas dans l’état actuel des choses et de l’absence de résultats à long terme sur des cohortes importantes, abandonner les « traitements conventionnels qui marchent » et ont un long recul. (sein, ostéosarcome, ewing, rhabdomyosarcome, etc. )
Il est logique d’entrer rapidement dans un schéma drogues réaffectées plus traitement alternatif associé dans les situations classiquement extrêmement difficiles, comme dans les cancers du pancréas ou les tumeurs cérébrales type gliobastome, souvent considérées comme dépassées . Mais ne pas priver sous prétexte de modernité les traitements éprouvés, publiés, efficaces, comme on le constate quotidiennement.
Les propositions de ce livre ne doivent en aucun cas être considérées comme une bible, même s’il est fort porteur d’espoir que des cancérologues habitués à utiliser les médicaments chers de bigpharma souvent mal testés se soient décidés depuis quelques décennies à étudier le potentiel de l’ensemble des drogues déjà connues et sous-exploitées.
Celles -ci ne doivent pas effacer les progrès des cinquante dernières années qu’il faut mixer le plus astucieusement possible pour chaque malade.
Espérons que l’avenir permettra de reformer des équipes de cancérologie à l’écoute des patients et capables de choisir parmi les multiples possibilités ouvertes, quelle voie parait la plus adaptée à son patient.
Il est évident que pour guérir des cancers dans de bonnes conditions, il faut des moyens humains et des hôpitaux équipés et riches en personnel soignant, en laboratoires, et libérer les médecins de la dictature bureaucratique couteuse et inefficace des agences régionales de santé comme le suggère le Sénat[30] [31]etc..
Les médecins robotisés et l’intelligence artificielle ne seront jamais la solution pour un sujet typiquement humain.
C’est aux Français de choisir quelle politique mener dans notre beau pays et de s’en donner les moyens.
[1] La grande majorité des publications dites scientifiques répertoriées sur pubmed sur les thérapeutiques alternatives portent en grande majorité sur les mécanismes supposés de leur efficacité mais quasiment jamais sur des analyses d’efficacité sur des patients dans la vie réelle.
[2] Ce qui de fait est bien exceptionnel et plus souvent de la supputation statistique mais par une preuve pour un patient donné.
[3] C’est la cas de « cancer » de la prostate ou du sein dépistés sur des recherches répétitives systématiques, sans signe d’appel et des biopsies itératives, petits cancers dont la plupart n’auraient pas évolués si on ne les avait pas touchés
[4] Kawashima K, Hamajima N, Yamada K, Saito H. Clinical value of long-term maintenance chemotherapy in 5-year survivors of acute leukemia. Leuk Res. 1989;13(10):921-9. doi: 10.1016/0145-2126(89)90046-5. PMID: 2586145.
[5] Ces complications sont d’autant moins importantes que les malades sont surveillés de près, réhydratés par exemple, leurs déficits ou excès en électrolytes compensés etc… C’est le patient laissé seul en proie aux effets secondaires qui est à risque et chez lequel celle-ci sera abandonné rapidement car supposée mal tolérée ce qui est le plus souvent égal à mal surveillé, mal pris en charge. Car bien évidemment ces soins rapprochés des patients comme le lait sur le feu,nécessitent personnel nombreux et formés, lits d’hôpitaux, enfin tout ce qui disparait de nos services de soins depuis une trentaine d’années.
Plutôt que de « condamner »la chimio il faudrait revoir les conditions de son administration et de sa prise en charge.
[6] https://presse.inserm.fr/les-femmes-jeunes-rechutent-plus-de-leur-cancer-du-sein-lorsquelles-stoppent-lhormonotherapie-la-premiere-annee/39962/
[7] Inventeur de la greffe de moelle dans les années 50
[8] Le chirurgien doit passer largement à distance de la tumeur pour ne pas couper dedans et disséminer des cellules tumorales.
[9] Totalitarisme exercé par les ARS agences régionales d’hospitalisation créées en 2008 sous N Sarcozy aux pouvoirs régulièrement élargies depuis les années 2000
[10] La plus grande FOIRE internationale du cancer, autrefois lors de sa création en 1983 le lieu où chacun présentait ses nouveautés et devenue au fil des temps dans les années 2000 une épouvantable exposition du business de bigpharma et de recrutements d’affidés rémunérés dans le monde. Qu’on n’ose pas nous défendre une position médicale sous prétexte que préséntée à l’asco .. L’asco qu’on a tant aimé fréquenter, c’est fini !
[11] Mot qui couvre toute sorte de traitement, y compris les antibiotiques, mais en cancérologie les vieilles drogues destinées à tuer les cellules tumorales, mais aussi les anticorps, les immunomodulateurs etc. comment oser généraliser comme le font chaque jour de faux prophètes, imposteurs avides d’hubris
[12] Paru en 2002 aux éditions du Cherche Midi
[13] Science on trial: the clash of medical evidence and the law in the breast implant case, W. W. Norton & Company, 1997
[14] The truth about the drug companies: how they deceive us and what to do about it, Random, 2004
[15] 400 pages Publié en décembre 2011 par Routledge
[16] Publié en anglais en 2013 et traduit en français en 2019
[17] Paru en 2011 aux éditions Michallon
[18]284 pages Paru en 2017 chez Michallon
[19] 240 pages paru en septembre 2016 aux éditions Fauves
[20] Dr Peter A. McCULLOUGH John LEAKE Médecins courageux contre big Pharma et ses vaccins Covid-19 Edition Résurgence
[21] https://www.francesoir.fr/politique-monde-societe-justice-sante/le-ministere-de-la-justice-americain-enquete-sur-les-revues
[22] https://imahealth.org/wp-content/uploads/2025/02/approach-to-repurposed-drugs-for-cancer-aug-2025.pdf
[23] Repurposing drugs for skin cancers
[24] Repurposing drugs in oncology: From candidate selection to clinical adoption – PubMed
[25] Keywords: Drug repositioning; Drug repurposing; Off-label; ReDO project.
[26] Old drugs, new uses: Drug repurposing in hematological malignancies – PubMed
[27] cAlternative Cancer Treatments: 18 Proven Interventions
[28] UPDATEDAUG18_2025_Approach to Repurposed Drugs for Cancer_8.5×11 déjà cité
[29] Leurs analyses des sarcomes sont bien pessimistes. On peut guérir plus de 80 % des ostéosarcomes et sarcomes d’Ewing avec une chirurgie large et extratumorale et une chimiothérapie adaptée.
[30] https://www.senat.fr/travaux-parlementaires/structures-temporaires/commissions-denquete/commission-denquete-sur-les-missions-des-agences-operateurs-et-organismes-consultatifs-de-letat.html
[31] ttps://www.egora.fr/actus-pro/politiques/supprimer-les-ars-la-proposition-dune-commission-denquete-du-senat