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Interview de Nicole Delépine pour TV Liberté sur le sujet des EHPAD.

REAGISSONS IMPOSONS CES SUJETS AUX MEDIAS POUR INFLUENCER LES POLITIQUES

 

Par Nicole et Gérard Delépine

Une analyse de l’institut de veille sanitaire français estime que durant la saison 2016-2017 « l’efficacité du vaccin n’a été que de 26% et une étude réalisée en milieu hospitalier « n’a pas mis en évidence d’efficacité du vaccin ».

Même constat au Canada : « Actuellement, on dépense des centaines de millions de dollars au Canada pour la vaccination contre l’influenza avec des performances qui sont, je dirais, bien modéréesOn est loin d’avoir un vaccin qui rejoint nos attentes… L’efficacité du vaccin contre la grippe n’est simplement pas à la hauteur.  » résume l’épidémiologiste Gaston De Serres.

VACCIN CONTRE LA GRIPPE. L’OBLIGATION ENVISAGEE POUR LE PERSONNEL DE SANTE EST-ELLE JUSTIFIEE ? PANORAMA ACTUEL DES FAITS AVERES [1].

Le conflit entre partisans des obligations vaccinales et défenseurs des libertés individuelles ressemble trop souvent à une guerre de religion où chacun récite son crédo sans fournir les preuves de ce qu’il avance. Pour sortir de cette confrontation stérile, lutter contre les « fake news » et la désinformation maitrisée de certains responsables, et permettre de faire le tri entre foi et savoir, il faut rappeler les faits scientifiques reconnus, en citant ses sources pour que chacun puisse en vérifier l’exactitude[2]. C’est ce que nous essayons de faire dans toutes nos publications, livres et articles et que nous souhaitons retrouver chez les apôtres de la vaccination « qui ne se discuterait pas » comme un dogme !

Cet article récapitule la base scientifique des principales données concernant la grippe et les vaccins antigrippaux, afin de déterminer si l’obligation vaccinale du personnel de santé contre la grippe proposée par la ministre est motivée par l’état actuel de la science. La qualité, l’exhaustivité et l’objectivité des analyses réalisées sur le sujet en 2010[3] et 2014 [4]par l’institut Cochrane[5], en 2016 par l’Institut national de santé du Québec [6], méritent d’être soulignées. Nous leur avons faits de larges emprunts.

Quelques rappels sur la grippe

Plus de 200 virus provoquent syndrome (ensemble de signes cliniques) et symptômes grippaux. Leur transmission se fait par voie aérienne[7] [8], par les gouttes de salive et d’éternuements que diffusent autour d’elles les personnes infectées. Le virus grippal se modifie chaque année, et comme l’efficacité du vaccin nécessite la concordance entre les souches vaccinales et celles qui circulent dans la population, la composition du vaccin est modifiée presque à chaque fois, selon les recommandations du comité de sélection des souches de la grippe de l’Organisation Mondiale de la Santé. Il inclut presque toujours une souche contre l’A/H1N1, une contre le A/H3N2, et une ou deux souches contre l’influenza B. Chaque année, il s’agit donc essentiellement d’un nouveau vaccin, dont ni l’efficacité ni la tolérance ne peuvent être déduites des expériences des années précédentes. Les campagnes de vaccination antigrippale de la population constituent donc plus des essais de phase III d’un vaccin qui « a de bonnes chances d’être efficace » que l’utilisation d’un médicament dont on connait l’efficacité, les effets secondaires et les contre-indications éventuelles.

Efficacité clinique des vaccins contre la grippe : très inégale, jamais très élevée

L’efficacité d’un vaccin contre la grippe à venir n’est jamais certaine. Pour délivrer l’autorisation de mise sur le marché (AMM), les agences sanitaires se basent sur « l’efficacité sérologique » estimée d’après le taux des anticorps titrés au cours d’essais cliniques limités [9]. Il n’existe pas d’études randomisées de qualité portant sur des échantillons représentatifs de population et jugées sur des critères cliniques. On ne peut donc évaluer l’utilité réelle du vaccin qu’a posteriori, après la fin de l’épidémie annuelle par rapport aux année précédentes et sans comparaison possible avec un groupe témoin non vacciné. Ainsi, les estimations de l’efficacité du vaccin résultent le plus souvent de calculs mathématiques de simulation dont les résultats varient considérablement en fonction des hypothèses choisies et, pour cette raison sont loin d’être fiables malgré leur méthodologie scientifique. L’efficacité du vaccin pour prévenir la grippe menant à des consultations ambulatoires, et dont le diagnostic a été confirmée par des tests diagnostiques d’amplification d’acides nucléiques se situe généralement entre 40 et 60% [10] et parfois bien au-dessous comme durant l’hiver 2014-2015[11] [12] où elle n’atteignait pas 10%. Cette protection dépend du terrain (âge et antécédents médicaux), de l’adéquation entre le virus de l’année et les souches du vaccin (efficacité moyenne 61 % contre l’influenza A/H1N1, 54 % contre l’influenza B, mais seulement 33 % contre l’influenza A/H3N2[13]). Cette très faible protection contre l’influenza A/H3N2 est d’autant plus dommageable pour les patients que cette souche est responsable de plus des trois quarts des hospitalisations[14] et des décès [15] dus à la grippe.

La méta-analyse Cochrane de 2014 a inclus toutes les études d’efficacité vaccinale publiées jusqu’en 2013. Cette mise à jour prend en compte 90 rapports de 116 études (dont un peu moins de 10% avaient une bonne qualité méthodologique) comparant l’effet du vaccin antigrippal avec un placebo, ou aucune intervention. Soixante-neuf rapports étaient des essais cliniques (70 000 personnes), 27 des études de cohorte (environ 8 millions de personnes) et 20 des comparaisons cas-témoins (près de 25 000 sujets).

Cette macroanalyse montre que l’effet préventif du vaccin antigrippal parentéral inactivé chez les adultes sains est très faible : Il faudrait au moins vacciner 71 personnes pour prévenir un cas de grippe. De plus, et contrairement à ce qui est fréquemment avancé, la vaccination ne montre aucun effet appréciable sur les symptômes de la maladie[16] et un effet très modeste dans la réduction de l’absentéisme au travail ou les durées d’hospitalisation.

L’efficacité des vaccins aérosols vivants chez les adultes en bonne santé est semblable à celle des vaccins inactivés : 46 personnes devront être vaccinées pour éviter un seul cas de syndrome grippal.

La protection conférée par l’administration du vaccin antigrippal inactivé aux femmes enceintes est également incertaine ou très limitée ; de même chez l’enfant le vaccin ne prévient guère l’otite, et ne permet pas de se passer d’antibiotiques [17]. L’effet sur les nouveau-nés n’est pas statistiquement significatif. Chez les enfants traités pour cancer, une élévation des anticorps est possible après vaccination, mais la macroanalyse Cochrane ne retrouve aucune preuve d’efficacité clinique [18]. Chez les enfants traités pour leucémies, il en est de même[19] [20]. Chez les diabétiques, on ne dispose pas non plus d’études de qualité montrant que la vaccination leur apporte un bénéfice certain[21].

Globalement aucune étude de qualité ne prouve avec certitude que le vaccin contre la grippe soit réellement utile comme moyen de prévenir la grippe, et les travaux dont on dispose actuellement laissent penser que l’efficacité clinique du vaccin est faible.

 

« L’efficacité du vaccin contre la grippe n’est simplement pas à la hauteur. »

Cette efficacité insuffisante du vaccin est même reconnue par les chantres de la vaccination obligatoire qui constatent[22] « L’efficacité du vaccin est variable selon les années, selon les souches et selon les âges, mais reste globalement modérée », constat confirmé sur une large étude européenne [23] qui précise « Les résultats montrent une efficacité vaccinale modérée contre le virus A(H3N2) en population générale, et faible pour les populations à risque, estimée à 23% chez les personnes de 65 ans et plus  ». Une analyse de l’institut de veille sanitaire français estime que durant la saison 2016-2017 « l’efficacité du vaccin n’a été que de 26% [24] [25] et une étude réalisée en milieu hospitalier « n’a pas mis en évidence d’efficacité du vaccin ».

Même constat au Canada : « Actuellement, on dépense des centaines de millions de dollars au Canada pour la vaccination contre l’influenza avec des performances qui sont, je dirais, bien modéréesOn est loin d’avoir un vaccin qui rejoint nos attentes… L’efficacité du vaccin contre la grippe n’est simplement pas à la hauteur.  » résume l’épidémiologiste Gaston De Serres[26].

De plus la répétition annuelle des vaccinations antigrippales parait susceptible d’en diminuer l’efficacité. Une étude menée sur huit saisons grippales a montré que plus les personnes avaient reçu de doses de vaccin, plus l’efficacité du vaccin diminuait[27]. Au Canada, en 2015-2016, les personnes vaccinées en 2014-15 et lors des deux saisons précédentes avaient un risque significativement plus important de faire une grippe par rapport à celles qui n’avaient pas été vaccinées[28]. Une étude menée en 2014-15 en Italie a confirmé une efficacité vaccinale négative contre la grippe A(H3N2). Aux USA, une étude de2013 a également mis en évidence une efficacité vaccinale diminuée chez les individus vaccinés de façon répétée[29].

Pas de différence de mortalité entre personnes âgées vaccinées et non vaccinées

Le vaccin prévient-il les décès dus à la grippe comme le prétendent de nombreux experts trop proches de l’industrie ou la ministre ? Une étude sur la mortalité des personnes de plus de 65 ans aux États-Unis a montré que la mortalité toutes causes confondues augmentait au maximum de 10 % durant la saison de la grippe (entre décembre et mars) par rapport au reste de l’année[30]. En France, cette surmortalité pendant la saison hivernale 2012-2013 a été estimée à 8 %, proche de celle observée en 2008-2009 et 2011-2012[31].. Comme une partie non négligeable de cet excès de mortalité est due à d’autres virus respiratoires que celui de la grippe[32], on peut affirmer que la grippe est responsable de moins de 8 % des décès de la mortalité globale des personnes âgées durant sa saison[33]. Il est donc impossible que la vaccination des personnes âgées réduise de 50 %, ni même de 30 % la mortalité toutes causes confondues durant la période hivernale comme l’ont prétendu certains[34] ! D’ailleurs aux Etats-Unis, depuis 1980, la mortalité liée à la grippe n’a pas notablement diminué, alors que la couverture vaccinale des personnes âgées a augmenté considérablement passant de 15% à 65 %[35].

 

 Différence notable entre efficacité prétendue sur les ondes et réalité statistique

La discordance considérable entre la propagande faite par les experts et les représentants des organismes officiels sur l’efficacité prétendue de la vaccination antigrippale pour prévenir la surmortalité des personnes âgées et les faits observés est constante. Par exemple, le PR Bricaire [36] interrogé sur l’épidémie meurtrière de grippe survenue en 2017 dans un EHPAD[37] de Lyon affirmait[38] «  le vaccin fonctionne très bien » ; de même le Pr Lima[39] affirmait [40] à Libération que l’efficacité vaccinale atteignait « autour de 65%, mais cette efficacité varie avec l’âge. Elle est de l’ordre de 80% chez les jeunes, mais de moins de 45% pour les personnes de plus de 70 ans  », alors que les estimations de l’agence Santé France situait l’efficacité à seulement 26% [41], qu’aux USA l’efficacité était évaluée à moins de 20% [42] et qu’en Grande Bretagne[43] le service de santé concluait « aucune efficacité chez les sujets âgés de 65 ans ou plus  » !

Mensonge d’Etat prouvé par l’enquête IGAS dont on ne parle guère !

Le rapport de l’IGAS sur cette affaire de l’EHPAD de Lyon est un modèle de sous-entendu, néanmoins explicite : « le vaccin n’a pas toujours assuré une protection contre la grippe  », alors que les chiffres publiés montrent que les résidents vaccinés avaient près de 50% de risques supplémentaires de mourir de la grippe que les résidents non vaccinés ! Dans cet établissement, vivaient 110 personnes âgées dont 38% (41) avaient été vaccinées d’après la ministre[44] et l’IGAS[45] ; 72 résidents ont souffert de grippe et 13 en sont morts ; la mortalité des vaccinés atteignait donc 15% (6 morts sur 41) contre 10% (7 morts sur 68) chez les non vaccinés. Cette flambée de grippe avait pourtant été utilisée pour une intense propagande pour le vaccin antigrippal attribuant d’emblée la mortalité observée au faible taux de couverture vaccinale de l’établissement, et non pas à l’inefficacité vaccinale !

Statistiques officielles en contradiction avec la propagande gouvernementale diffusée largement

Les statistiques officielles de l’agence de santé publique « Santé France » confirment que le vaccin ne protège pas contre les formes graves ou mortelles de grippe. Ainsi, dans le Bulletin hebdomadaire du 17/01/2018, il est spécifié « depuis le 1er novembre 2017, 1 137 cas graves de grippe ont été signalés. 58% des cas pour lesquels le statut vaccinal était renseigné n’étaient pas vaccinés » ce qui était pratiquement le même chiffre que celui de la population générale[46]. Or si le vaccin avait eu la moindre efficacité, les non vaccinés auraient dû être plus nombreux à souffrir de formes graves.

La vaccination, ça se discute pour chaque cas. La politique autoritaire et opaque ne peut restaurer la confiance

Cette discordance habituelle entre les faits avérés et leur présentation par les autorités constitue la raison première de la défiance de la population envers la parole de l’Etat et de ses experts concernant -en particulier – les vaccinations. Pour redonner confiance, il est indispensable que les experts qui s’expriment en public ou qui orientent la politique sanitaire soient totalement transparents sur leurs liens avec l’industrie et que le ministère adopte une présentation des faits plus pondérée, plus objective, plus scientifique, reconnaissant enfin que la vaccination, comme l’autorité ou la religion « ça se discute ».

Ainsi que le rappellent le Haut Conseil de la Santé Publique français, le Comité sur l’immunisation du Québec et l’institut Cochrane, «  des études randomisées contre placebo à financement public sur plusieurs saisons grippales devraient être conduites pour lever ces doutes majeurs sur l’utilité réelle du vaccin  ».

 

Risques d’effets secondaires comme pour tout médicament : la balance bénéfices – risques doit être étudiée avec le patient

Les vaccins inactivés sont fréquemment responsables de dommages locaux mineurs (érythème local, sensibilité et douleur), mais des effets secondaires plus graves ont été observés certaines années. Citons le syndrome oculo-respiratoire en 2000 au Canada [47] , les convulsions fébriles chez les jeunes enfants en Australie en 2010 [48], les cas de narcolepsies-catalepsies[49] survenus après vaccination contre la grippe A H1N1 en Finlande, au Danemark et aussi en France[50], des cas de convulsions fébriles[51] aux USA (en association avec le vaccin antipneumococcique et le DTP ) et le risque de syndrome de Guillain-Barré [52] estimé à 2 à 5 cas supplémentaires par million de vaccinations [53]. De nombreuses études, pour la plupart réalisées à la demande des fabricants ou des partisans de la vaccination, ne retrouvent pas de liens de causalité entre les complications rapportées et le vaccin, mais leur analyse montre qu’elles ne disposaient pas de la puissance statistique nécessaire pour mettre en évidence ces complications rares [54]. Néanmoins, trois adolescents ont été indemnisés, et plusieurs études européennes ont montré une augmentation du risque de narcolepsie chez l’enfant et l’adulte jeune ayant reçu le vaccin antigrippal Pandemrix® (GlaxoSmithKline). En septembre 2013, l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) a fait état de 61 cas de narcolepsie (56 chez des personnes vaccinées avec le Pandemrix, trois vaccinées par le Panenza (Sanofi) – réservé aux nourrissons, aux femmes enceintes et aux personnes immunodéprimées – et 2 par des vaccins non identifiés).

Faut-il imposer la vaccination au personnel de santé ?
La grippe représente un risque professionnel pour les soignants, mais les possibilités de contamination extraprofessionnelle sont nombreuses en période d’épidémie (transports en commun, famille, etc..), rendant l’estimation du risque difficile. La seule étude directe, comparant des soignants à des non-soignants pour évaluer leur risque professionnel a montré un sur-risque non significatif de grippe pour les soignants, plus lié à la présence d’enfants dans leur famille qu’à leur exposition professionnelle. La vaccination des soignants diminue le nombre d’infections grippales documentées, de syndromes grippaux et réduit l’absentéisme au travail, mais là encore dans des proportions minimes et souvent non significatives [55] [56] [57] [58].

La proportion de grippes nosocomiales (contractées à l’occasion de soins) a été estimée à 4,3 % chez l’adulte et à 9,3 % chez l’enfant âgé de moins de 15 ans. Dans plusieurs de ces épidémies nosocomiales, des soignants ont été évoqués comme probable source de contamination des patients ou de leurs collègues, mais le plus souvent sur la seule analyse épidémiologique de l’épidémie[59] (niveau de preuve c, bas). La vaccination reste conseillée pour les soignants, mais les doutes sur l’utilité réelle d’une telle mesure fait qu’une minorité du personnel l’accepte. De plus, une obligation vaccinale pour les travailleurs de la santé impliquerait qu’ils reçoivent le vaccin pendant les 30 à 40 années de leur activité professionnelle et aucune étude ne garantit la sécurité de vaccinations répétées durant une aussi longue période, pas plus que leur efficacité qui semble diminuée au fil des réinjections.

Mesures d’hygiène, la meilleure prévention de la contagion

Il ne faut pas négliger l’importance des mesures d’hygiène standard, qui ont fait leur preuve d’utilité dans la prévention de la contamination par les agents transmissibles par voie respiratoire. Le port d’un masque chirurgical réduit la contamination de l’environnement proche d’un facteur 2,8 pour les fines particules et de 25 pour les particules de plus de 5 microns[60] [61] . Ainsi l’Etat de New York rend le port de masque obligatoire pour les soignants non vaccinés, depuis la saison hivernale 2013-2014. De plus, si l’objectif est de protéger les patients, il faudrait logiquement que le masque soit porté non seulement par les travailleurs de la santé non vaccinés, mais aussi par les travailleurs de la santé vaccinés puisqu’environ la moitié d’entre eux restent susceptibles d’être porteurs de la maladie.

Rendre la vaccination obligatoire est proposée par certains, mais encore faudrait-il que ses résultats cliniques le justifient. La dernière méta analyse de l’institut Cochrane qui a tenté de répondre à cette question[62] n’a pu retrouver que 4 essais cliniques randomisées qui traitent du problème et aucun d’entre eux ne vérifiait de façon systématique le diagnostic de grippe par des tests de laboratoire. Cette revue, réalisée en 2016, n‘a pu retrouver de preuve de l’utilité de la vaccination du personnel soignant pour prévenir la transmission de la grippe aux résidents âgés de 60 ou plus. Leurs conclusions sont sans ambages : « Les résultats de notre revue n’ont pas identifié de preuves concluantes d’un bénéfice des programmes de vaccination des personnels sanitaires sur les critères de jugement spécifiques de la grippe confirmée en laboratoire, pour prévenir la grippe et ses complications (l’infection des voies respiratoires inférieures, l’hospitalisation ou le décès dû à une maladie des voies respiratoires inférieures), ou de la mortalité toutes causes confondues chez les personnes de plus de 60 ans qui vivent dans des établissements de soins. ..

Cette revue ne fournit pas de preuves raisonnables pour soutenir la vaccination des professionnels de santé pour prévenir la grippe chez les personnes âgées de 60 ans ou plus résidant dans des établissements de soin de longue durée. Des ECR (essais cliniques randomisés) de bonne qualité sont nécessaires pour éviter les risques de biais méthodologiques identifiés dans cette revue et pour tester ces interventions en combinaison. »

De même le Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ) considère « qu’il n’y a pas de quantification du fardeau de l’influenza chez les patients, dû aux travailleurs de la santé non vaccinés, et que les preuves manquent quant à l’efficacité de la vaccination des travailleurs de la sante à réduire ce fardeau en fournissant une protection indirecte aux patients. Une présomption que la vaccination des travailleurs de la sante permettrait de réduire un fardeau substantiel chez les patients est insuffisante pour justifier une obligation vaccinale.En l’absence de preuves scientifiques de qualité, le CIQ ne recommande pas la mise en place d’une politique de vaccination obligatoire des travailleurs de la santé.  »

 

Alors que penser des raisons qui poussent la ministre à prétendre qu’en augmentant la couverture vaccinale « jusqu’aux deux tiers, nous pourrions sauver 3.000 vies supplémentaires  » alors que l’expérience américaine démontre le contraire. Qu’attend-elle pour donner les preuves scientifiques étayées par des publications solides ?

 

Et que penser de la volonté du président du conseil de l’ordre d’imposer une vaccination aux personnels de santé alors qu’aucun élément scientifique ne le justifie. Croyance ? Incompétence ? Corruption ? Soumission ?

 


[1] Rédigé par le docteur G Delépine chirurgien orthopédiste et diplômé de statistiques appliquées à la médecine. Cf biographie et publications internationales sur notre site www.nicoledelepine.fr , site de défense de la liberté thérapeutique en cancérologie et plus largement www.ametist.org

[2] Les références citées dans cet article ne comportent pas de liens hypertexte ; pour obtenir l’article cité il suffit généralement d’en copier une partie du titre dans un navigateur internet qui le retrouve en quelques secondes.

[3] Vaccines for preventing influenza in healthy adults (Review) Copyright © 2014 The Cochrane Collaboration. Published by John Wiley & Sons, Ltd.

[4] Jefferson T, Di Pietrantonj C, Al-Ansary LA, Ferroni E, Thorning S, Thomas RE. Vaccines for preventing influenza in theelderly. Cochrane Database Syst Rev. 2010 ;

[5] Fondation Cochrane (précédemment la Collaboration Cochrane) organisation à but non lucratif indépendante qui regroupe plus de 28 000 volontaires dans plus de 100 pays chercheurs, médecins, patients et citoyens.

[6] Comité sur l’immunisation du Québec 2016 : Évaluation d’une politique obligatoire de vaccination contre l’influenza ou de port d’un masque pour les travailleurs de la santé

[7] Weber, T. P., Stilianakis, N. I. Inactivation of influenza A viruses in the environment and modes of

transmission : a critical review. J Infect. 2008 ;57(5):361-73.

[8] Brankston, G et al, M. Transmission of influenza A in human beings. Lancet Infect Dis. 2007 ;7(4):257-65.

[9] Morer I, Cano F. Actualisation annuelle des vaccins grippaux : production, contrôle, AMM. XIIIème Journée Nationale des GROG – Paris, le 13 novembre 2008.

[10] Osterholm, M. T., Kelley, N. S., Sommer, A., Belongia, E. A. Efficacy and effectiveness of influenza vaccines :

a systematic review and meta-analysis. Lancet Infect Dis. 2012 ;12(1):36-44.

[11] British Columbia Center for Disease Control. Canadian Sentinel Practitioner Surveillance Network (SPSN) vaccine effectiveness (VE) estimates against laboratory-confirmed medically-attended influenza,

2004-05 to 2015-16 seasons

[12] Skowronski, D. M., Chambers, C., Sabaiduc, S., De Serres, G., Winter, A. L., Dickinson, J. A., et al. A perfect storm : Impact of genomic variation and serial vaccination on low influenza vaccine effectiveness during the 2014-15 season. Clin Infect Dis. 2016 ;63(1):21-32.

[13] Belongia, E. A., , et al. Variable influenza vaccine effectiveness by subtype : a systematic review and meta-analysis of test-negative design studies. Lancet Infect Dis. 2016 ;16(8):942-51.

[14] Thompson, W. et al. Influenza-associated hospitalizations in the United States. JAMA. 2004 ;292(11):1333-40.

[15] Thompson, W.et al. Mortality associated with influenza and respiratory syncytial virus in the United States. JAMA. 2003 ;289(2):179-86

[16] Monnier A et coll. : Does seasonal vaccination affect the clinical presentation of influenza among the elderly ? A cross-sectional analysis in the outpatient setting in France, 2003-2014. Vaccine. 2017 ; 35 : 2076-2083.

[17] Daksha Trivedi Cochrane review summary : influenza vaccines for preventing acute otitismedia in infants and children Primary Health Care Research & Development 2016 ; 17 : 105–10

[18] oossen GM, Kremer LCM, van de Wetering MD. Influenza vaccination in children being treated with chemotherapy for cancer.Cochrane Database of Systematic Reviews 2013, Issue 8. Art. No. : CD006484.DOI : 10.1002/14651858.CD006484.pub3

[19] Elisabeth Adderson Flu vaccine failed to protect young leukemia patients during cancer treatment Journal of Pediatrics October 16, 2017

[20] April Sykes The Effectiveness of Trivalent Inactivated Influenza Vaccine in Children with Acute Leukemia journal of pediatrics December 2017Volume 191, Pages 218–224.

[21] Cornelius Remschmidt*, Ole Wichmann and Thomas Harder Vaccines for the prevention of seasonal influenza in patients with diabetes : systematic review andmeta-analysis BMC Medicine (2015) 13:53

[22] Vaccination contre la grippe saisonnière Questions / Réponses – Professionnels de santé Document élaboré le 25 novembre 2015

[23] Kissing E et al 2015/16 I-MOVE/I-MOVE+ multicentre case control study in Europe : moderate vaccine effectiveness estimates against influenza A(H1N1)pdm09 and low estimates against lineage mismatched influenza B among children. Influenza Other Respir Viruses. 2017 Nov 10

[24] Santé publique France Grippe Bulletin hebdomadaire semaine 9 (08/03/2017)

[25] Source : Assurance maladie. Maladie : Grippe saisonnière 3 oct. 2017 à 20h59 Référence principale : www.ameli.fr

[26] Le journal de Montréal AGENCE QMI Mardi, 24 octobre 2017 20:17

[27] McLean, H. Q., Thompson, M. G., Sundaram, M. E., Meece, J. K., McClure, D. L., Friedrich, T. C., et al.

Impact of repeated vaccination on vaccine effectiveness against influenza A(H3N2) and B during 8 seasons. Clin Infect Dis. 2014 ;59(10):1375-85.

[28] Skowronski, D. M. et al. A perfect storm : Impact of genomic variation and serial vaccination on low influenza vaccine effectiveness during the 2014-15 season. Clin Infect Dis. 2016 ;63(1):21-32.

[29] Ohmit, S. E. et al. Influenza vaccine effectiveness in the community and the household. Clin Infect Dis. 2013 ;56(10):1363-9

[30] Simonsen, L. et al. Mortality benefits of influenza vaccination in elderly people : an ongoing controversy. Lancet Infect Dis. 2007 ;7(10):658-66.]

[31] Institut de veille sanitaire. Équipes de surveillance de la grippe. Surveillance épidémiologique, clinique et virologique de la grippe en France métropolitaine : saison 2012-2013. BEH 2013 ; 32 : 394-401.

[32] Thomas, R. E. Is influenza-like illness a useful concept and an appropriate test of influenza vaccine

effectiveness ? Vaccine. 2014 ;32(19):2143-9.

[33] Grippe saisonnière Vaccination des personnes âgées et vaccination des personnels soignants rapport du haut conseil de la santé publique mars 2014

[34] Simonsen L, Reichert TA, Viboud C, Blackwelder WC, Taylor RJ, Miller MA. Impact ofinfluenza vaccination on seasonal mortality in the US elderly population. Arch Intern Med 2005 ; 165 : 265-72.

[35] Simonsen, L., Taylor, R. J., Viboud, C., Miller, M. A.,bJackson, L. A. Mortality benefits of influenza vaccination in elderly people : an ongoing controvesy. Lancet Infect Dis. 2007 ;7(10):658-66.

[36] Chef du service des maladies infectieuses de l’Hôpital Pitié-Salpêtrière à Paris et académicien très lié à GSK,

Sanofi Pasteur, Pfizer, Bristol Myers Squibb,MSD Téva santé ViiVHealthcare Gilead Novarris Jansen Icomed

Servier il a reçu en 5 ans 7936 euros de cadeaux,6600 euros de rémunérations et signé 75 contrats avec big pharma (montant inconnu mais possiblement supérieur à 300000 euros)

[37] Etablissement d’ hébergement pour Personnes Agées Dépendantes, structure privée ou publique

[38] franceinfoRadio France Mis à jour le 09/01/2017 |

[39] professeur de médecine au CHU de Lyon et « expert auprès du ministère de la Santé membre du comité de lutte contre la grippe, conseiller de Margaret Chan, la directrice de l’OMS « . J’ai des collaborations, avec les laboratoires Roche, Sanofi, GSK et BioMérieux… »

[40] La vaccination contre la grippe des personnes âgées Par Eric Favereau —Libération 9 1 2017

[41] Ibid Santé publique France Grippe Bulletin hebdomadaire semaine 9 (08/03/2017)

[42] . Zimmerman RK, et al. ; US Flu VE Investigators (2016) 2014–2015 Influenza vaccine effectiveness in the United States by vaccine type. Clin Infect Dis 63:1564–1573.

[43] Public health England Influenza vaccine effectiveness (VE) in adults and children in primary care in the United Kingdom (UK) : provisional end-of- season results 2016-17

[44] La grippe tue 13 résidents d’une maison de retraite à Lyon Le Figaro.fr 7 1 2017 avec AFP

[45] L’épidémie de grippe à l’EHPAD Korian Berthelot de Lyon IGAS, RAPPORT DEFINITIF N°2017-011R – Janvier 2017

[46] 54% d’après le bulletin final de la saison grippale de mars 2017

[47] Skowronski, D. M., Strauss, B., De Serres, G., MacDonald, D., Marion, S. A., Naus, M., et al. Oculo-respiratory syndrome : a new influenza vaccine associated adverse event ? Clin Infect Dis. 2003 ;36(6):705-713.

[48] Armstrong, P. K., Dowse, G. K., Effler, P. V., Carcione, D., Blyth, C. C., Richmond, P. C., et al. Epidemiological study of severe febrile reactions in young children in Western Australia caused by a 2010 trivalent inactivated influenza vaccine. BMJ Open.2011 ;1(1):e000016.

[49] la narcolepsie est un trouble du sommeil caractérisé par une somnolence excessive au cours de la journée et des problèmes de concentration. Elle est dans certains cas associée à une cataplexie, un relâchement musculaire qui contraint le patient à s’allonger.

[50] V Richeux Narcolepsie post-vaccin H1N1 : facteurs multiples mais causalité indéniable Medscape 12 mai 2017

[51] Duffy J, Weintraub E, Hambidge SJ, et al. Febrile Seizure Risk After Vaccination in Children 6 to 23 Months.

Pediatrics. 2016 ;138(1):e20160320

[52] Le syndrome de Guillain-Barré, maladie auto-immune rare, mais potentiellement grave et invalidante associe fourmillements, faiblesse musculaire, paralysie qui peut durer plusieurs mois

[53] Francesca Galeotti Risk of Guillain-Barre´ syndrome after 2010–2011 influenza vaccination Eur J Epidemiol (2013) 28:433–444

[54] Selon http://www.europe1.fr/sante/narcolepsie-et-vaccin-h1n1-des-indemnisations-record-956890 : devenus narcoleptiques après avoir été vaccinés contre la contre la grippe A(H1N1) lors de la pandémie grippale de 2009-2010. Pour réparer ce préjudice, trois adolescents vont être indemnisés à hauteur de 600.000 à 650.000 euros par l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam), le fabricant ayant été écarté de la réparation du préjudice par accord avec le ministère de Mme Bachelot à l’époque, comme aujourd’hui pour les onze vaccins obligatoires, les laboratoires seront, en cas d’incidents et/ou accidents, coupables, mais pas responsables et nos impôts paieront les préjudices !!

[55] Wilde JA, et al. Effectiveness of influenza vaccine in health care professionals : a randomized trial. JAMA 1999 ; 281(10) : 908-13.

[56] Williams CJ, et al. Seasonal influenza risk in hospital healthcare workers is more strongly associated with household than occupational exposures : results from a prospective cohort study in Berlin, Germany, 2006/07. BMC Infect Dis. 2010 Jan ; 10 : 8

[57] Kuster SP, et al. Incidence of influenza in healthy adults and healthcare workers : a systematic review andmeta-analysis. PLoS One. 2011 ; 6

[58] Ohmit, S. E, et al. Influenza vaccine effectiveness in the 2011-2012 season : protection against each circulating virus and the effect of prior vaccination on estimates. Clin InfectDis. 2014 ;58(3):319-27

[59] Salgado CD et al. Influenza in the acute hospital setting. Lancet Infect Dis. 2002 ; 2(3) : 145-55..

[60] Milton, D. K., Fabian, M. P., Cowling, B. J., Grantham, M. L., McDevitt, J. J. Influenza virus aerosols in human exhaled breath : particle size, culturability, and effect of surgical masks. PLoS Pathog. 2013 ;9(3):e1003205

[61] Johnson, D. F., Druce, J. D., Birch, C., Grayson, M. L. A quantitative assessment of the efficacy of surgical and N95 masks to filter influenza virus in patients with acute influenza infection. Clin Infect Dis. 2009 ;49(2):275-7.

[62] Thomas RE, Jefferson T, Lasserson TJ. Influenza vaccination for healthcare workers who care for people aged 60 or older living in long-term care institutions. Cochrane Database Syst Rev. 2016 Jun 2 ;(6) :

 

Eléments de réponse à l’Inserm qui clame pompeusement : « Que dit la science à propos des 11 vaccins qui seront obligatoires en France en 2018 pour tous les enfants ? »[2]

« Science sans conscience n‘est que ruine de l’âme. » Rabelais 1532

«  il faut garantir la qualité de l’expertise publique, il ne saurait être question de nier les problèmes majeurs liés aux conflits d’intérêts et à la pratique de certains praticiens, minoritaires, qui obtiennent de leurs liens avec l’industrie une deuxième source de revenus parfois pérenne et même supérieure à leur salaire public. » ( rapport au sénat) [4] de 2016

 

L’INSERM a publié le 18/12/2017 un document intitulé : « Que dit la science à propos des 11 vaccins qui seront obligatoires en France en 2018 pour tous les enfants ? »

Interrogeons-nous d’abord sur la formulation péremptoire de ce titre ! La science a bon dos, mais n’est-elle pas trahie d’emblée ? N’est-elle pas, depuis des siècles, jumelle, inséparable, indissociable même, du doute qui la fait avancer, réfutant des certitudes des décennies passées, les remplaçant par d’autres informations indubitables pour quelques temps ..

Rappelons ce texte de Marie-Neige Cordonnier [5] à propos du doute fertile où tout est dit :

« Commentant un Aristote tout nouvellement introduit dans le cursus universitaire, Thomas d’Aquin (1224-1274) insiste sur l’importance du doute [6]. S’il est déjà étonnant qu’un théologien prône cet état d’esprit, son argumentation utilitariste est inattendue : 1) le doute définit le débat et en fixe le but, 2) le doute prépare à celui des autres et, enfin 3) il est préférable de raisonner que d’accepter les yeux bandés l’argument d’autorité.

Voilà qui présage de l’argumentation scientifique développée par Descartes quatre siècles plus tard : douter de tout pour mieux construire. Telle est aussi la démarche du chercheur, pour qui le doute du bien-fondé de ses travaux est omniprésent. Tout l’art de Champollion fut de remettre en cause non seulement ses convictions, mais les conclusions de ses prédécesseurs ».

Etrangement, pour l’institut de recherche médicale français, dont on attendrait plus de rigueur, cette brochure ressemble plus à de la propagande pour l’obligation vaccinale rédigée par les services de communication des laboratoires pharmaceutiques et/ou du ministère, qu’à un exposé objectif de faits démontrés par la science.

Curieusement ce document, qui veut représenter LA SCIENCE, n’est pas signé par une personne particulière, et en conséquence relève de la responsabilité civile et pénale du patron de l’INSERM, Yves Lévy. Or qui est Mr Lévy ? L’époux de la ministre de la santé en titre, qui a défendu personnellement le projet devant l’assemblée, le sénat et divers médias.

La publication de ce plaidoyer pro obligation illustre un lourd conflit d’intérêt : le directeur général de l’INSERM, Y. Lévy, mari d’ A. Buzyn, a en effet fait toute sa carrière de chercheur dans l’étude et la mise au point de vaccins[7] et ses nombreuses fonctions et présidences actuelles mettent en évidence, au minimum, de nombreux liens d’intérêt dans ce domaine de la recherche. La publication, sans auteur physique déclaré (donc sous sa responsabilité) est manifestement destinée à justifier l’obligation vaccinale que la ministre, son épouse, veut imposer aux français au nom du gouvernement. Lors de la nomination de A. Buzyn au ministère de la santé, le risque de conflit d’intérêt majeur de la ministre avec son époux avait justifié que le Premier Ministre promulgue immédiatement un décret précisant que, dans toute situation de conflit potentiel, il prendrait lui-même les décisions litigieuses.

Ici, c’est le conflit d’intérêt du directeur de l’INSERM et d’AVIESAN, et les nombreux partenariats public privé de ces grosses institutions) avec les fonctions de son épouse qui s’exprime … Pourquoi ce dossier brûlant n’a-t- il pas été confié au Premier Ministre, comme prévu par le décret de mai 2017 ? Pour que l’argument d’autorité[8] de la ministre, en tant qu’ancien professeur d’hématologie, fasse office de démonstrations scientifiques ?

 

La gravité des enjeux nombreux posés par cette obligation si discutée, de par le monde, l’eût pourtant justifiée :

– problèmes médicaux potentiels, en l’absence de toute étude nationale, ni internationale de bénéfices-risques dans la population à grande échelle (la HAS[9] publie les avis d’autorisations des vaccins en cause sur quelques centaines de sujets testés et sur les montées d’anticorps exclusivement). Pas d’études sur la mortalité (et les effets secondaires) au long cours (de longues années) sur une population vaccinée, versus non vaccinée.

– éthiques ; violation du code de Nuremberg, de la convention d’Oviedo, et de la loi Kouchner (entre autres ) sur le consentement éclairé, et méconnaissance de la position de nombreux médecins contre l’obligation (et non nécessairement contre les vaccins), qui ont manifesté contre cette loi mettant en cause leur indépendance professionnelle prévue dans le code de déontologie[10],

-sociaux (conséquences pour admissions en crèche, à l’école etc.),

-financiers (cout des vaccins mais aussi des indemnisations des accidents que la loi met sous la responsabilité de l’état et non de bigpharma ![11]

-internationaux (opposition à la position récente de l’AMM, association médicale mondiale qui s’oppose à l’obligation) et dont la France a toujours signé les conventions jusqu’à présent.

-même problèmes politiques devant les positions contradictoires, comme celle de la chancelière allemande qui s’oppose à l’obligation, ou de pays comme la Suède et la Colombie qui déclarent l’obligation anticonstitutionnelle.

 

Sur le fond, la brochure répète les « certitudes » de chercheurs totalement impliqués dans l’industrie des vaccins (même s’ils exercent parfois comme médecins, et plus souvent en santé publique que comme cliniciens) pour lesquels le rapport avantages-risques, capital en matière de médicaments, ne semble pas être mise en cause par l’absence cruelle de publications convaincantes sur ce point.

Examinons l’utilité individuelle prétendue des vaccins en France métropolitaine au 21ème siècle, en commençant par ceux qui sont déjà obligatoires et en ayant perpétuellement en tête la base de l’éthique médicale : « d’abord ne pas nuire ».

Le vaccin anti poliomyélite n’a aucune utilité en France métropolitaine du 21ème siècle : le virus sauvage de la polio ne circule plus chez nous depuis des dizaines d’années ; sa transmission n’est possible que par voie féco-orale (contamination des aliments par les excréments d’un porteur de virus) et peut être évitée par les mesures d’hygiène les plus élémentaires (eau potable, lavage des mains). Là où existe le tout-à-l’égout et l’eau au robinet, les maladies à transmission oro-fécale (polio, typhoïde, choléra…) disparaissent d’elles-mêmes, sans vaccination. D’ailleurs les seules épidémies de poliomyélite constatées en Europe (de l’est) sont dues au virus du vaccin dont l’agent a retrouvé sa virulence ![12]

Le vaccin antitétanique n’a aucun intérêt chez les nourrissons de la métropole. Le tétanos n’est pas contagieux et ne peut s’attraper qu’au travers d’une plaie contaminée par de la terre contenant la bactérie. Lorsque l’OMS plaide pour cette vaccination, c’est au niveau mondial, pour prévenir le tétanos du nourrisson qui sévit dans les pays où l’hygiène souffre de lacunes majeures, principalement en Afrique. En cas de plaie à risque chez une personne non vaccinée, le nettoyage soigneux de la plaie permet d’éliminer le germe qui ne supporte pas l’oxygène (germe anaérobie) et pour éviter les risques de la toxine, le sérum suffit. On ne dénombre en France en moyenne que dix cas de tétanos (dont 3 mortels) par an, chez des personnes âgées.

Le vaccin antidiphtérique vise la toxine et non le germe, il n’a donc pas d’impact sur la bactérie (très sensible aux antibiotiques), ni sur la transmission de la maladie) et n’a également aucun intérêt chez les nourrissons de métropole, d’autant qu’aucun cas n’a été observé en France depuis 1989.

 

Pour confirmer cette absence de nécessité de l’obligation de ces trois vaccins, (qui laisserait à chacun de décider avec son médecin, pour son cas personnel) nous citerons le professeurDaniel Floret, Président du Comité technique des vaccinations, :

«  nul ne peut sérieusement prétendre que la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite représentent actuellement dans notre pays une menace pour la santé publique justifiant ce que les opposants aux vaccinations dénoncent comme une atteinte à la liberté individuelle.  » [13]

La brochure de l’INSERM prétend que se vacciner, c’est se protéger. C’est faux le plus souvent ou au prix d’une balance avantages/risques franchement défavorable.

L’hépatite B se transmet par le sang, le sexe ou une aiguille (drogue) ; donc aucun risque chez le nourrisson, et l’immunité vaccinale aura disparu lors du début des périodes à risque (adolescence) ! sans oublier les risques reconnus : il expose à de nombreuses complications. Le taux de conversion en sclérose en plaques[14] est de 52% chez les vaccinés HB contre 32% pour les autres[15]. Le Tribunal Administratif, l’ONIAM et le Conseil d’Etat ont reconnu la responsabilité du vaccin chez les victimes contraintes à se vacciner du fait de leur emploi.

Le Vaccin contre Haemophilus influenza est peu efficace et aux USA la population serait plus à risque qu’avant les campagnes de vaccination.

Quant à la vaccination contre le Méningocoque, voici l’avis du Pr Gilberg : « vacciner 800.000 nourrissons à 5 mois contre le méningocoque C, pour éviter potentiellement deux à quatre décès chez les nourrissons de moins de un an. Si la recommandation se comprend, cela peut être compliqué de justifier l’obligation » [16].

 

La brochure de l’INSERM prétend que se vacciner protège les autres. C’est globalement faux.

Le vaccin anticoquelucheux ne prévient pas la transmission de B Pertussis, responsable de l’infection. La protection des petits par évitement des contacts et port de bavettes est majeure. La Suède a abandonné ce vaccin dès 1979 parce que des épidémies survenaient parmi les populations parfaitement vaccinées, et à cause des nombreux effets secondaires dus au vaccin, particulièrement les atteintes cérébrales[17].

Ainsi que le savent tous les médecins qui ont pratiqué avant l’ère de sa vaccination, la rougeole est une maladie bénigne en France , jamais mortelle sur un individu sain ; les rares décès surviennent chez les immunodéprimés, mais la vaccination ne les protègera pas car elle n’empêche pas la propagation du virus. Lorsque le taux d’immunisation est très élevé dans une population (>95 % voire 99% comme en Chine), la rougeole devient une affection des personnes immunisées avec une transmission possible aux autres par des porteurs sains non détectables cliniquement.

La brochure de l’INSERM prétend que les vaccins sont très efficaces, sûrs et bien étudiés. C’est faux. Il suffit de consulter les attendus des avis de la HAS pour réaliser que ces études se focalisent sur les tests immunologiques et n’évaluent pratiquement jamais l’aspect clinique et la balance avantages/risques, comme la science le demande pour un médicament. C‘est malheureusement le cas des vaccins isolés, mais encore plus des vaccins combinés que l’obligation prévoit pour les nourrissons.

Citons l’institut Cochrane[18] :

« Nous avons comparé le vaccin combiné anti-DTP-VHB-HIB aux vaccins séparés anti-DTP-VHB et anti-HIB. Les études n’avaient examiné que l’immunogénicité et la réactogénicité. Nous avons inclus 20 études totalisant 5 874 participants dans l’analyse d’immunogénicité et 5 232 dans l’analyse de réactogénicité… Les études n’avaient pas utilisé d’analyse en intention de traiter (ITT) et le risque de biais n’était pas clair dans un grand nombre de ces études. Ces résultats ne sont donc pas probants. Des études concernant les critères de jugement cliniques quand cela est possible, en appliquant la méthodologie correcte et une taille d’échantillon suffisamment grande, devraient être menées.  »

Actuellement en France les rapport bénéfice-risque et coût-efficacité d’une vaccination[19]généralisée est fortement défavorable pour la plupart des vaccins. Enfin est-il bien raisonnable de faire la sourde oreille sur les liens décrits aux USA sur ROR et autisme, maladie qui ne fait que se multiplier, de ne pas accepter un moratoire afin d’approfondir les liens entre aluminium et autisme, après les découvertes du Pr Gherardi sur aluminium et myofascite à macrophages et celle du PR Exley professeur anglais qui a mis en évidence des gros dépôts d’aluminium dans des cerveaux d’adolescents autistes décédés ? Que couterait un moratoire en l’absence de péril sanitaire dans notre pays ?

 

L’obligation vaccinale, conflits d’intérêts et corruption.

 L’obligation française ne serait-elle pas la conséquence de liens d’intérêts dissimulés, voire de corruption qui règnent entre certains politiques[20], experts et firmes fabricant les vaccins ? Cette situation a été judiciairement prouvée de nombreux pays [21] [22] et il est frappant de constater la parfaite similitude entre la carte des obligations vaccinales actuelles et celle de la perception de corruption en Europe pour 2016.[23]

 

 Les pays les plus vertueux (Danemark(1er), Finlande(3ème), Suisse(5ème), Norvège(6ème), Suède(4ème) Pays bas (8ème), mais aussi Angleterre- Allemagne-Luxembourg (10èmes ex aequo) refusent toute obligation vaccinale. Alors que les pays les plus corrompus d’Europe (pays de l’est tels que Russie(131ème) ; Bulgarie(75ème), Roumanie (57ème) et du sud (tels que la Grèce(69ème ) et Italie (60ème) et maintenant France(23ème) l’ imposent de façon plus ou moins importante.

Ce n’est pas cet opuscule publicitaire même pas signé qui redonnera confiance en l’INSERM ou dans les vaccinations ; au contraire un tel parti pris aussi ostensible ne peut que décrédibiliser davantage la parole des experts. Pour redonner la confiance, un discours équilibré et une véritable transparence des décisions et liens d’intérêts des acteurs s’impose. Comme l’observe D Floret Président du Comité technique des vaccinations :

«  les mêmes ingrédients se retrouvent toujours dans les scandales sanitaires liés aux vaccins : les alertes sanitaires sont systématiquement ignorées, les effets indésirables sont officiellement sous-évalués, les conflits d’intérêts foisonnent  ».

 

En conclusion, il serait capital que le droit de disposer de son corps ou de celui de ses enfants sooit respecté, que chacun puisse avec les conseils et informations de son médecin puisse décider en conscience et connaissance libre et éclairé des vaccins qu’il souhaite recevoir, sans que la collectivité intérfère. La ministre de la santé M Touraine n’avait-elle pas dit et inscrit sur son site que « chacun doit disposer librement de son corps » ?

 


[3] Reprise dans le rapport de la Commission de réflexion pour la prévention des conflits d’intérêts dans la vie publique remis au précédent président de la république en décembre 2011

[4]Alain Millon rapport d´information du 30 mars 2016 commission des affaires sociales sur la prévention des conflits d’intérêts en matière d’expertise sanitaire

[6] (Un professeur médiéval : l’itinéraire de Thomas d’Aquin, page 30).

[7] Il cumule le poste de directeur de l’INSERM avec celui de président d’Aviesan alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé PPP , de directeur scientifique du programme vaccinal de l’Agence nationale de la recherche sur le Sida et les hépatites virales (ANRS), de directeur du Vaccine Research Institute (VRI) et est l’investigateur principal de plusieurs essais de vaccins en cours en collaboration avec bigpharma (clinicaltrials.gov )

[8] « la récréation est finie » …

[9] Haute autorité de santé dont les avis sont très intéressants pour tous les médicaments dont les vaccins et en ligne.

[10] Pétition de généralistes cf blog docdu16 d’octobre 2017 et position du syndicat des enseignants généralistes dès juillet 2017 contre l’obligation et non contre les vaccins en général.

[11] De l’ordre de plusieurs milliards de dollars aux USA

[12] . les souches dérivées du vaccin atténué ont recouvré leur virulence et sont responsables de presque toutes les poliomyélites survenues en Europe de l’est, en Ukraine et en Inde.

 

[13] Daniel Floret. Comment faire de la pédagogie autour du vaccin ? adsp n° 71 juin 2010

[14] Risque de faire une sclérose en plaque classique après un incident neurologique solitaire

[15] 1 chance sur 10000 d’obtenir de tels écart par le seul fait du hasard.

[16] Pr Serge Gilberg membre de l’ex-Comité Technique des Vaccinations, congrès annuel 2017 du CNGE

[17] British Med. Journal – vol 320 – n° 2 – 1967

[18] ‘Bar-On ES, Goldberg E, Hellmann S, Leibovici L Combined DTP-HBV-HIB vaccine versus separately administered DTP-HBV and HIB vaccines for primary prevention of diphtheria, tetanus, pertussis, hepatitis B and Haemophilus influenzae B (HIB) (Review) de institut Cochrane, une organisation indépendante qui analyse de manière rigoureuse la balance avantages/ risques des médicaments et autres interventions médicales

[19] En acceptant les hypothèses les plus optimistes, l’obligation vaccinale éviterait au mieux dix à 20 décès par an pour un cout direct (vaccins et consultations) proche du milliard d’euros et un cout indirect (complications , séquelles , indemnisation) cinq à dix fois plus. La suppression des passages à niveau sauverait à coup sur 30 français chaque année mais on ne consacre que 60 millions à leur suppression…

[20]L’affaire Cahuzac est-elle déjà oubliée et ses liens avec les laboratoires en tant que directeur de cabinet au ministère

[21] AFP 3 janvier 2017 Un ex-haut responsable de l’agence chinoise des médicaments a été condamné à 10 ans de prison pour avoir accepté des pots-de-vin de fabricants de vaccins

[22] En 1991. Francesco de Lorenzo, ministre italien de la santé a reçu 600 millions pour rendre la vaccination obligatoire dans son pays fait qui a entraîné sa condamnation à 10 ans de prison.

[23] Transparency International Corruption Perceptions Index 2016

L’Ibrance* (palbociclib) a-t-il un véritable intérêt dans le traitement du cancer du sein avancé de la femme ménopausée  

L’histoire de l’ibrance* et du cancer du sein montre une nouvelle fois l’incapacité ou le refus des agences du médicament à n’autoriser que les médicaments utiles et l’inefficacité ou l’absence de volonté du ministère de la santé dans les décisions de remboursement et de fixation des prix.

L ’Ibrance* est un inhibiteur de protéine kinase visant spécifiquement le CDK4/6 et susceptible de ralentir la croissance des cancers, en particulier du cancer du sein. Il a bénéficié d’une Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) aux Etats-Unis selon une procédure accélérée le 3 février 2015, et en Europe le 6 11 2016 sur la foi d’une seule étude pivot de phase II PALOMA 1[1].

Ibrance* en association avec le Letrozole en seconde ligne : échec sur la durée de vie.

Cette étude PALOMA 1 compare l’effet du letrozole seul à l’association letrozole+ ibrance* sur 165 femmes ménopausées souffrant de tumeurs ER-positives, HER2-negatives. Après un suivi en médian de 29,6 mois, cet essai affirme que l’ajout d’ibrance* au letrozole augmente la durée de stabilisation tumorale (rebaptisée survie sans progression) 20,2 mois vs 10,2 mois, mais sans aucun gain de survie globale ni du taux de réponse objective.

 

Ajout d’Ibrance* au Letrozole en première ligne de traitement : incapable de prolonger la survie globale

L’essai de phase III Paloma 2 a inclus 666 patientes : 444 dans le groupe letrozole + palbociclib et 222 dans le groupe Letrozole + placebo. Après un recul médian de 24.8 mois l’ajout d’Ibrance* prolonge la stabilisation tumorale (24.8 mois vs 14.5), mais là encore sans gain de survie globale ni de pourcentage de réponse objective.

 

Ajout d’Ibrance au fulvestrant : aucun gain de survie globale

 521 patientes ont été inclues dans l’étude PALOMA-3 : 347 dans le groupe fulvestrant + palbociclib et 174 dans le groupe fulvestrant + placebo. Après un suivi médian de 5,6 mois, la durée de stabilisation tumorale analysée par l’investigateur a été de 9,2 mois chez les malades recevant ibrance* contre 3,8 mois dans le groupe placebo, soit un gain absolu de 5,4 mois en faveur de l’ajout du palbociblib au fulvestrant, mais une fois encore sans gain de survie globale ni augmentation du taux de réponse.

L’ajout d’ibrance au fulvestrant s’est traduit par une tolérance dégradée notamment en termes d’événements indésirables (EI) graves (19,6% versus 12,6%), en particulier de grade ≥3 (79,8% versus 27,0%) ou ayant conduit à l’arrêt du traitement (9,2% versus 5,4%).

Au total, aucun essai randomisé, n’a pu démontrer qu’ibrance* pouvait apporter un gain de survie globale aux malades atteintes de cancer du sein.

 

Balance bénéfices- risques

De plus, pour juger de l’utilité clinique d’ibrance* pour les malades, on ne doit pas considérer seulement son efficacité (en l’occurrence très mineure), mais aussi la mettre en balance avec ses risques et inconvénients qui diminuent la qualité de vie.

Les plus fréquents sont neutropénie (83%, leucopénie (53%), infections (47%), fatigue intense (41%), nausées (34%), anémie (30%), stomatite (28%), céphalées (26%), diarrhée (24%), thrombocytopénie (23%) and constipation (20%).

L’ajout d’ibrance* entraîne une tolérance dégradée avec une augmentation des événements indésirables graves (19,6%), de grade ≥3 (79,8%) ou ayant conduit à l’arrêt du traitement (9,2%).

 

Avis de la Haute Autorité de Santé très réservé : amélioration mineure

Considérant l’absence de gain de survie globale et l’impact défavorable de la toxicité sur la qualité de vie, la haute autorité de santé[2] : estime à juste titre « qu’IBRANCE* apporte une amélioration du service médical rendu mineure (ASMR IV) par rapport au létrozole ou au fulvestrant dans la prise en charge du cancer du sein RH+/HER2- au stade avancé chez les femmes ménopausées. »

On se demande vraiment comment le prix Galien[3] a pu lui être décerné ; il est vrai que c’est une histoire belge (de crédulité ou corruption ou des deux ?)

La défaillance des agences de régulation FDA et EMA qui ont délivré l’autorisation de mise sur le marché d’un médicament incapable d’augmenter la survie globale des malades, et qui n’ont pas su la remettre en cause est attristante.

La mise sur le marché précipitée de drogues supposées innovantes n’apporte trop souvent, comme ici aucun bénéfice réel pour les malades. Il est indispensable que les agences de régulation reviennent à la mission pour laquelle elles ont été créées : la protection des populations. Un médicament ne doit être mis sur le marché que s’il est utile (cliniquement efficace pour les malades) et non dangereux.

La responsabilité de nos décideurs politiques est considérable. En France, le ministère doit commercialiser la drogue lorsque l’agence européenne l’a autorisé. Mais Il décide du remboursement éventuel et a fixé le prix d’ibrance* à 4090 € la boîte de 21 gélules (pour un mois de traitement).

Rien ne justifie le remboursement à des prix aussi élevés de drogues insuffisamment efficaces et potentiellement dangereuses.

D’ailleurs l’institut national d’excellence en santé du Québec a émis un avis de refus d’inscription aux listes des médicaments remboursés[4].

Le prix des médicaments nouveaux menace notre système de protection sociale, notre compétitivité industrielle (du fait des charges sociales qu’il contribue à augmenter), et la vitalité de notre économie par les prélèvements obligatoires supplémentaires des mutuelles santé et du remboursement de la dette sociale, qui assèchent le pouvoir d’achat de la population. Incompétence ? Manque de courage politique ? Corruption ?

Quelle qu’en soit la raison, cette politique du « tout pour big pharma », si on la poursuit entrainera à terme la disparition de la sécurité sociale et entre temps fait perdre des chances de survie aux malades auxquels on impose trop souvent l’usage de ces drogues « nouvelles » peu efficaces et à haut risque de complications graves, en lieu et place des traitements éprouvés. A nous tous, médecins, soignants, patients et citoyens d’imposer un retour au bon sens.[5]

[1] Finn RS, et al. PALOMA-2: Primary results from a phase III trial of palbociclib (P) with letrozole (L) compared with letrozole alone in postmenopausal women with ER+/HER2– advanced breast cancer (ABC). J Clin Oncol 34, 2016 (suppl; abstr 507

[2] HAS Afitinor avis du 3 mai 2017

[3] qui se prétend « le Nobel du médicament » !

[4] IBRANCEMC – Cancer du sein métastatique MARS 2017

[5] Nombreux exemples de cette dérive dans notre dernier livre : Médicaments peu utiles, souvent toxiques et hors de prix » chez Michalon oct 2017

«  La démocratie en santé n’est pas la reine de l’échiquier ; elle en est le fou. Et avec elle, tous ceux qui y croient ; ces bénévoles, usagers, professionnels de santé, élus, partenaires sociaux, qui donnent de leur temps et de leur énergie dans des instances nationales (CNS, CNCPH, CNRPA), territoriales (CRSA, Conférences de territoire) ou liées à un établissement de santé (CRUQPC, CVS) ; ceux-là même qui croient que la réflexion issue du terrain fera évoluer notre système de santé, alors qu’elle ne servira que de faire-valoir.  »
Thomas Dietrich in « les illusions perdues  » rapport sur la concertation vaccinale de 2016 

La bataille pour ou contre l’obligation vaccinale ressemble trop souvent à une guerre de religion où les dogmes s’affrontent. Pour permettre un débat démocratique et éclairé, il est indispensable de revenir aux faits, rien qu’aux faits chiffrés et prouvés. Plus de catéchisme pro ou anti vaccinal ! Des faits !

La tribune de Genève vient de présenter une interview d’AC Siegrist, directrice du Centre de vaccinologie des Hôpitaux universitaires de Genève, pour tenter de justifier l’obligation vaccinale française. Nous souhaitons présenter quelques commentaires sur cette interview, précisant que nous ne sommes pas anti vaccin, mais seulement partisans d’une politique vaccinale raisonnée et libre pour chacun, s’appuyant sur la balance avantages/risques de chaque vaccin, pesée pour chaque individu en fonction de ses risques particuliers et des données acquises de la science (information à fournir à tout patient). C’est le principe même d’une obligation, en l’absence de risque sanitaire réel, et son caractère aveugle (la même pour tous) que nous critiquons ici et que nous redoutons pour les enfants, d’autant plus qu’ils sont plus jeunes.

Lire la suite sur le site d’Agoravox.

 

Communiqué de Sanofi Pasteur décembre 2015 concernant Dengvaxia®, premier vaccin contre la dengue commercialisé au Brésil : « Ce communiqué contient des déclarations prospectives. Ces déclarations ne constituent pas des faits historiques. Ces déclarations comprennent des projections et des estimations ainsi que les hypothèses sur lesquelles celles-ci reposent, des déclarations portant sur des projets, des objectifs, des intentions et des attentes concernant (..) le développement de produits et leur potentiel ou les performances futures. Ces déclarations prospectives sont soumises à de nombreux risques et incertitudes, difficilement prévisibles…, qui peuvent impliquer que les résultats et événements effectifs réalisés diffèrent significativement de ceux qui sont exprimés, induits ou prévus. (…). »

Sécurité vaccinale, un leurre ? Retrait du vaccin Sanofi-Pasteur contre la dengue aux Philippines en décembre 2017

Les complications dramatiques observées après vaccination massive contre la dengue démentent la campagne médiatique et gouvernementale prônant l’obligation vaccinale, en assurant la population de leur innocuité, de la fiabilité des tests réalisés avant autorisation de mise sur le marché (AMM) , et de la sécurité supposée garantie par les agences lorsqu’elles délivrent l’AMM.

Lire l’intégralité de l’article sur le site d’Agoravox.

 

Quelques informations à propos de l’Obligation vaccinale[1]: loi liberticide, sans fondement de santé publique, contraire à l’éthique médicale et aux conventions internationales

Par Nicole Delepine Pédiatre

La Déclaration Universelle sur la bioéthique et les droits de l’homme stipule que toute intervention médicale préventive ne doit être effectuée qu’avec le consentement préalable, libre et éclairé de la personne concernée, et fondé sur des informations suffisantes. Elle note (en son article 2) que « le seul intérêt de la science ou de la société » ne doit pas prévaloir.

La loi votée en décembre 2017 élargit l’obligation pour les enfants de moins de deux ans nés au-delà du 1 Janvier 2018, de trois à onze vaccins[2]. Cette loi est contraire aux données de la science, aux droits des patients, et au principe de précaution. Notons que l’obligation ne doit pas s’appliquer aux enfants nés avant le 1 er janvier 2018.

C’’est avant tout l’hygiène qui a vaincu les épidémies : assainissement de l’eau et des égouts, lavage des mains, légumes, ustensiles de cuisine, lutte contre la pullulation des nuisibles, habitat salubre et sans promiscuité, vie saine et bonne alimentation. Mais aussi l’isolement des malades et des possibles porteurs de germes et les antibiotiques Dans cette victoire contre les infections les vaccins n’ont joué qu’un rôle très marginal.

 

Les enfants non vaccinés mettraient-ils les autres en danger ? Faux

Dans les pays sans obligation (nord de l’Europe[3], Angleterre , Allemagne[4] la situation sanitaire est excellente ! Une large étude canadienne publiée en 2015 montre, que les enfants non vaccinés sont moins souvent malades, font moins de bronchites, moins d’allergies, et ne mettent pas la santé des autres en péril.[5] Il n’existe pas d’urgence sanitaire justifiant en France l’obligation vaccinale

Les vaccins « seraient bien évalués avant la mise sur le marché » Non

Les agences ont montré leurs défaillances à de multiples reprises : L’institut Cochrane est en procès avec l EMA pour falsification de données concernant le gardasil (2016). Comme tous les nouveaux médicaments, les vaccins sont peu évalués et les AMM sont données très rapidement. Aucune étude exhaustive n’est disponible sur les effets secondaires et encore moins sur les conséquences de vaccins groupés sur de si petits organismes. Aucune étude de morbidité/ mortalité comparée sur population vaccinée et non vaccinée n’est prise en compte dans l’évaluation des vaccins

« Les vaccins seraient efficaces, » affirmation constamment répétée, mais guère vérifiée. Les avis HAS ne comparent en général que les taux de conversion des anticorps par rapport à un ancien vaccin et ne prennent pas en compte l’efficacité réelle dans la population.

« Les vaccins sont sûrs », pas si sûr ! L’expérimentation courte sur quelques centaines d’enfants suivis peu de temps ne permet pas d’avoir une idée des effets secondaires à long terme

« Les vaccins seraient bien contrôlés après leur commercialisation ! » la pharmacovigilance est extrêmement défaillante en France. Ce sont les firmes pharmaceutiques doivent transmettre les signaux d’alarme alors que cette transmission est contraire à leurs intérêts !

D’après l’OMS[6]  « Il faudrait atteindre 95% de vaccinés pour protéger la population »: c’est faux. Comment l’OMS peut-elle ignorer l’exemple de la rougeole en chine ou les taux de vaccination en atteignent au moins 99 % (état totalitaire oblige) sans éradiquer le virus qui se transmet à travers des sujets vaccinés apparemment sains.

« Il faudrait l’obligation pour le bien des populations » Absolument pas ! l’Europe n’impose pas les vaccinations ni la grande majorité des pays de l’union comparables au nôtre et les citoyens ne sont pas plus malades. Il n’y a pas d’épidémie actuelle, ni de menace d’épidémie en France

Raisons de la méfiance : baisse reconnue ou ressentie de la qualité des agences du médicament l’absence de pharmacovigilance réelle,le tout dans un climat de suspicion de corruption et de dissimulation des conflits d’intérêts des décideurs et des experts.[7]

La vaccination devrait être une décision adaptée à chaque personne à chaque risque individuel (tétanos pour les cavaliers ou jardiniers, fièvre jaune pour ceux qui voyagent en pays d’endémie)

Panorama des vaccins concernés (Etat de la science en décembre 2017).

Les vaccins antipolio ne peuvent empêcher la transmission inter humaine, du virus qui se réalise uniquement par (contamination de la boisson ou de la nourriture, et peut être facilement prévenue par le respect des règles d’hygiène élémentaire. De plus les souches dérivées du vaccin atténué ont recouvré leur virulence et sont responsables de presque toutes les poliomyélites survenues en Europe de l’est, en Ukraine et en Inde.

Le tétanos n’est pas une maladie contagieuse, le vaccin ne constitue qu’une protection personnelle. En France le tétanos se chiffre actuellement à 12 cas par an, dont 3 mortels : faut-il primo vacciner 800000 enfants et avec les rappels 5 millions par an ?

Le vaccin anti diphtérie n’empêche pas la transmission du germe et l’immunité personnelle qu’il procure est très courte[8] Sous traitement l’évolution est bénigne et les seuls cas dangereux seraient ceux pour lesquels on n’a pas l’antitoxine disponible !

 

le vaccin anticoquelucheux : peu efficace ne prévient pas la transmission de B pertussis. La Suède l’a abandonné dès 1979 parce que des épidémies survenaient parmi les populations parfaitement vaccinées, et à cause des nombreux effets secondaires dus au vaccin, particulièrement les atteintes cérébrales[9]..

Le Vaccin contre Haemophilus influenza (grippal) est peu efficace et aux USA la population serait plus à risque qu’avant les campagnes de vaccination

Le vaccin contre l’ Hépatite B est totalement inutile chez le nourrisson, car se transmet par le sang, le sexe ou l’aiguille. Et si on l’injecte au nourrisson son immunité aura disparu au début des périodes à risque (adolescence). Il expose à de nombreuses complications. Le taux de conversion en Sclérose en plaques[10] est de 52% chez les vaccinés HB contre 32% pour les autres[11]. Le Tribunal Administratif, l’ONIAM et le Conseil d’Etat ont reconnu la responsabilité du vaccin chez les victimes contraintes à se vacciner du fait de leur emploi.

LE vaccin rougeole-oreillons-rubéole (ROR) suscite toutes les polémiques. W. Thompson, un expert de l’agence de santé américaine CDC, a reconnu en 2014 avoir été contraint de falsifier l’étude rejetant le lien entre autisme et ROR (film du Dr A. Wakefield, Vaxxed). Jadis lorsque les enfants faisaient les cinq maladies bénignes (rougeole, roséole, varicelle, oreillons, rubéole) dans l’enfance, les mères étaient tranquilles, quelques jours d’absence à l’école et fini.

La rougeole est exceptionnellement dangereuse en France. Maladie bénigne jamais mortelle sur terrain sain, les quelques décès (1 par an) brandis par la ministre sont survenus essentiellement chez des immunodéprimés. La vaccination n’empêche pas la propagation du virus chez les populations apparemment indemnes.

 

Au total la prescription d’un vaccin devrait rester individuelle, pesée et décidée par chaque médecin pour son patient après un consentement effectivement éclairé, et tenant compte des antécédents personnels et familiaux, des contrindications, de l’examen clinique et éventuellement en cas de doute de quelques examens complémentaires. La vaccination est un geste médical et doit le rester !

Pour plus de détails sur les vaccins voir le diaporama du Dr G. Delépine chirurgien et statisticien « L’obligation vaccinale est elle encore justifiée en France en 2017 ? » en cliquant ici.

[1] « La création d’un « ordre mondial sanitaire » est en préparation depuis plus d’une décennie, sous l’impulsion et la direction des USA, de l’OMS et de l’Alliance GAVI, en partenariat étroit avec l’industrie et la fondation Bill-et-Melinda-Gates. Le projet français d’extension des obligations vaccinales obéit donc aux étapes d’un plan nommé Global Health Security Agenda, que l’on voit s’actualiser au niveau mondial ». in Vaccinations massives : les citoyens du monde réagissent par Senta Dupuydt 2017 octobre.

[2] les onze vaccins qui deviendront obligatoires au 1er janvier 2018 seront ceux contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite mais aussi la coqueluche, la rougeole, les oreillons, la rubéole, l’hépatite B, le méningocoque C, le pneumocoque et l’haemophilius influenzae B.

[3] En Suède lobligation vaccinale a été déclarée anticostitutionelle

[4] En Allemagne madame Merkel a refusé toute obligation vaccinale

[5] Immunologist Tetyana Obukhanych: Immunologist Tetyana Obukhanych: Unvaccinated Children Pose “No Extra Danger to the Public” Posted on April 17, 2015 by Thinking Moms’ Revolution

[6] Dont le budget de fonctionnement est maintenant en grane partie payé par les labos pharmaceutiques et dont les experts ne publient pas leurs liens d’intérêts

[7] Vaccins obligatoires et éthique médicale ? Qu’est devenue la référence au code de Nuremberg ? par delepine nicole vendredi 24 novembre 2017 agoravox

[8] En France 25% des enfants ne sont plus immunisés un an après le vaccin DTC (Guerinl. 1988)

[9] British Med. Journal – vol 320 – n° 2 – 1967

[10] Risque de faire une sclérose en plaque classique après un incident neurologique solitaire

[11] 1 chance sur 10000 d’obtenir de tels écart par le seul fait du hasard.

Utilisation des superlatifs dans la recherche sur le cancer

Réflexions sur un article de Matthew V. Abola et V Prasad

 

Par Gerard Delepine

Les commentaires dithyrambiques publiés récemment dans les médias sur l’immunothérapie, le keytruda et leur prétendue utilité pour les malades dans le traitement des cancers et tout particulièrement le cancer du poumon, illustrent tristement les constatations faites il y a 18 mois par Abola et V Prasad [1] sur l’inflation verbale utilisée pour vendre ou obtenir le remboursement de traitements peu utiles, parfois toxiques et payés cent fois plus cher que l’or.

  1. Abola et V Prasad ont recherché, dans les articles sur la recherche contre le cancer, ceux qui comportaient l’un des dix superlatifs habituellement utilisés par les agences de publicité tels que « révolutionnaire, sauveur de vie, merveilleux, percée thérapeutique, guérison, miracle… » ». En seulement quatre jours[2] Ils ont recensé 94 articles contenant 97 de ces superlatifs. Ces superlatifs concernaient 36 drogues principalement des traitements ciblés (40%) et des immunothérapies (38%). La moitié des drogues concernées n’avaient pas encore reçu d’AMM de la FDA et 14% d’entre elles n’avaient même pas été testées chez l’homme, mais seulement sur des animaux, voire des cultures cellulaires. Les auteurs des articles incriminés étaient avant tout des journalistes (55%) qui ne possèdent peut-être pas les qualifications requises pour juger équitablement un médicament, des médecins (27%) pour la plupart très liés au laboratoire concerné et des experts de l’industrie (9%).

Le keytruda est un immuno-modulateur susceptible de réveiller les défenses immunitaires des malades, et ainsi d’augmenter la résistance des malades à certains cancers. Cette drogue a bénéficié tout au long de son développement de passe-droits étonnants : autorisation de mise sur le marché éclair[3] après une seule étude de phase Ib[4]ouverte[5] évaluée sur un critère subjectif[6]dont le protocole a été modifié après une analyse intermédiaire[7]. Pour délivrer l’AMM pour le cancer du poumon, la FDA et l’EMA se sont contentées d’un taux de réponse obtenu sur un groupe de 61 malades…sans recul réel permettant d’évaluer son efficacité clinique et sa toxicité.

Il a été l’objet depuis d’une publicité mondiale organisée par les services communications de Merks, s’exprimant au travers de médecins le plus souvent « conseillers »[8] du laboratoire, qui emploient sans vergogne les termes «miraculeux » « merveilleux » « inespéré » largement relayés par des médias complaisants. Pour un traitement incapable de guérir ainsi que la rappelle la HAS qui estime l’amélioration de service médical rendu mineure en seconde ligne[9] et modérée en première ligne[10]! Sous la pression des médias, d’associations souvent sponsorisées, de patients trompés, de lobbyistes efficaces et peut être d’avantages financiers plus directs, le ministère vient d’accepter de rembourser 6000 euros le mois ce médicament sans tenir compte de l’avis de la HAS. Le miracle médiatique est devenu financier.

Or rembourser à des prix exorbitants des médicament qui n’ont pas fait la preuve de leur utilité pour les malades oblige à augmenter le ticket modérateur, le prix des mutuelles, à refuser le remboursement de soins plus utile, tels que soins dentaires ou les lunettes[11], certains médicaments affublés du qualificatif « de confort »[12] et à rationner soins infirmiers et de kinésithérapie, transport, lits dans les hôpitaux… C’est un acte politique que de ne pas gérer l’argent public en bon père de famille.

L’église n’accepte le qualificatif de miracle qu’après une longue enquête contradictoire et la plaidoirie d’un « avocat du diable » chargé de remettre en cause la véracité du miracle.

Malheureusement, ni les journalistes, ni les malades, ni les agences et le ministère ne sont aussi prudents. Ceci illustre une fois de plus que le seul espoir (même infondé) fait vivre…  les laboratoires et probablement pas mal d’affidés.

 

[1] T Matthew V. Abola, Vinay Prasad, Use of Superlatives in Cancer Research JAMA Oncol. 2016;2(1):139-141

[2] Entre le 21 et le 25 juin 2016

[3] 3ans et 9 mois après le début des essais cliniques, record e vitesse de l’histoire de la FDA

[4] Habituellement l’AMM est accordée après au moins un essai randomisé endouble aveugle de pahase III

[5] C’est-à-dire que les malades et les médecins conaissent le traitement utilisé ce qui peut fausser un résultat jugé sur des critères subjectifs

[6] Le taux de réponse de la maladie est évalué sur l’imagerie par des médecins rémunérés par le laboratoire

[7] ‘c’est après une analyse intermédiaire que les investigateurs rémunérés par Merks ont défini un groupe de malade d’après son taux d’expression PD-L ce qui entraîne un biais considérable

[8] La fonction de « board advisory »,, purement commerciale, permet à ces médecins « d’ obtenir une deuxième source de revenus parfois pérenne et même supérieure à leur salaire public.» d’après le rapport au sénat Milot

[9] Avis du 3 mai 2017

[10] Avis du 17 mai 2017

[11] A Buzyn « On n’est pas là pour offrir des montures Chanel à tout le monde ou des verres antireflet qui filtrent la lumière bleue ».

[12] aspirine, certains anti-allergiques et bien d’autres dont le tors principal est de ne pas être assez rentable pour l’industrie ; le déremboursement par la sécurité sociale permet de plus de libérer le prix qui double ou triple à la vitesse de l’éclair.

 

Retrouvez l’article original : 

 

Le dépistage organisé permet-il réellement d’alléger le traitement chirurgical des cancers du sein?

par Vincent Robert, Jean Doubovetzky, Annette Lexa, Philippe Nicot, Cécile Bour.

Revue MÉDECINE Octobre 2017 p 367 à 371

Chaque française entre cinquante ans et 74 ans reçoit chaque année une ou plusieurs convocations pour le dépistage organisé du cancer du sein. Une propagande trompeuse permanente, intensifiée chaque octobre, prétend que ce dépistage sauve des vies et permet en plus de diminuer le risque de subir une mammectomie.

L’article très solide cité plus haut (et en accès libre) apporte des données fiables et complètes sur les pratiques chirurgicales réalisées en métropole entre 2000 et 2016.

Il utilise la base de données du Programme de Médicalisation des Systèmes d’Information (PMSI), que tout établissement hospitalier public et privé doit renseigner s’il désire se faire payer l’acte chirurgical. Son exhaustivité ne fait donc aucun doute.

La comparaison des quatre dernières années sans dépistage organisé (période 2000 à 2003) avec les quatre dernières années du dépistage organisé (période 2013 à 2016) montre que durant la période 2013 à 2016, en moyenne, 1 615 mastectomies totales de plus ont été réalisées chaque année par rapport à la période 2000 à 2003.

Vous verrez dans l’article  2 graphiques :

  • La figure 1 de l’article montre l’augmentation régulière du nombre de mastectomie totale
  • Le tableau 2 de l’article présente les ratios [nombre de mastectomies totales / incidence des cancers du sein. Ces ratios sont stables, entre 0,38 et 0,41, ce qui démontre formellement que le dépistage organisé n’a pas permis de diminuer le risque de subir une opération mutilante, au contraire.

L’argument « le dépistage permet de diminuer le risque de subir une mammectomie » est donc parfaitement contraire aux faits !

Retrouvez l’intégralité de article ici.

Professionnels de santé et citoyens concernés par le projet d’obligation vaccinale pour les nourrissons

A : Mesdames et Messieurs les députés

Copie à : Monsieur le premier Ministre

Copie à la Ministre de la Santé et de la Solidarité

Copie aux présidents de groupes parlementaires

Copie au Président de la République française M. Macron

Mesdames et Messieurs les député(e)s :

Nous, citoyens et professionnels de santé éduqués, rationnels et responsables, vous demandons de ne pas voter l’article 34 du PLFSS 2018 élargissant les obligations vaccinales à huit vaccins supplémentaires chez les nourrissons de moins de 2 ans à compter du premier janvier 2018 pour une durée indéfinie. Nous estimons que cette obligation groupée est injustifiée, contraire aux données de la science,  aux droits des patients et aux principes du Droit en démocratie.

Parce que nous sommes des citoyens et des professionnels de santé concernés par la santé publique, nous vous écrivons pour nous opposer au projet de loi visant à élargir à onze vaccins au lieu de trois l’obligation vaccinale chez les nourrissons.

Nous ne nous situons pas dans une perspective qui serait celle d’une controverse stérile et idéologique entre partisans et opposants à la vaccination en général.

Nous sommes simplement soucieux de vous sensibiliser au fait que l’histoire des vaccinations en France n’est pas linéaire, qu’elle a connu des succès et des échecs, que des vaccins sont apparus et ont disparu pour cause d’efficacité/inefficacité, voire de dangerosité. Mais nous souhaitions surtout  réaffirmer que chaque vaccination s’inscrit dans une démarche globale de santé publique qui doit associer l’acte vaccinal lui-même à l’amélioration des conditions de vie régnant dans la société et notamment des conditions socio-économiques de certains milieux défavorisés, grâce aux structures sociales d’accompagnement et à des campagnes de prévention primaire et de promotion de la santé.

Pour la première fois en France un gouvernement voudrait faire voter par le Parlement une obligation groupée pour 11 vaccins. La dernière fois que le Parlement a voté une obligation vaccinale c’était pour le vaccin contre la poliomyélite en 1964. Ensuite et à ce jour, considérant que la population était plus instruite que par le passé et en raison de l’inefficacité de l’obligation vaccinale, les autorités n’ont pas jugé utile d’imposer de nouvelles obligations vaccinales.

Donc, pourquoi revenir sur cette décision des années 60 ?

Madame la ministre des solidarités et de la santé indique que l’obligation vaccinale permettra de restaurer la confiance, d’augmenter la couverture vaccinale et par là d’apporter un bénéfice majeur en termes de santé publique. C’est ce bénéfice qui justifierait l’obligation de vaccination des nourrissons par 11 vaccins.

Elle déclare fonder sa décision sur le constat d’un accroissement de la  défiance de la population française à l’égard des vaccins qui se traduirait par le déclin de la couverture vaccinale des nourrissons. Or, ces deux arguments nous paraissent sujets à caution. La population française n’est pas fondamentalement méfiante envers les vaccins, comme le montrent différentes enquêtes d’opinion (Annexe I). Mais un infléchissement de la confiance est survenu, et les raisons n’en sont pas mystérieuses. L’origine de cet infléchissement réside  dans  deux épisodes survenus ces dernières années dont les autorités alors en place portent l’entière responsabilité.

 Le premier est le précédent de la décision de la vaccination anti grippale de masse contre le virus A (H1N1). Cette crise, qui s’est produite en 2009, a été provoquée par le défaut de prise en compte des données plutôt rassurantes venant de l’hémisphère sud, qui a mené à la décision d’appliquer le plan « grippe aviaire » (mortalité extrême) à une grippe d’intensité normale et par l’exclusion des médecins généralistes du dispositif mis en place, les vaccins fabriqués en masse étant injectés à la hâte dans des  lieux de vaccination collectifs en dépit des risques évidents de contamination.

  Cet épisode représente un double échec : celui de l’expertise scientifique qui prédisait des dizaines de milliers de morts et celui de la concertation et de la prise de décision partagée entre les politiques, les professionnels de santé et surtout les citoyens. Nul doute que la confiance des Français a été fortement entamée par cette succession d’erreurs.

 Le deuxième épisode est celui, non encore résolu, des pénuries récurrentes et durables de vaccins recommandés pour les nourrissons, les enfants et adolescents depuis le début 2015 devant lesquelles les gouvernements successifs sont restés sans réaction alors qu’elles pénalisaient de très nombreux parents. Ces pénuries peuvent facilement expliquer à elles seules la modeste baisse de couverture observée à partir de cette période du fait des contraintes pratiques pour les parents qui ne trouvaient plus les vaccins recommandés dans les pharmacies.

Malgré le risque de baisse de couverture vaccinale dû à cette pénurie, les différents  gouvernements n’ont  pas jugé utile d’intervenir pour mettre fin à cette situation. Pourtant, comme l’a précisé le Conseil d’Etat dans sa décision du 8 février 2017 concernant l’indisponibilité depuis 2008 sur le marché français du vaccin Diphtérie-Tétanos-Polio obligatoire non combiné à d’autres valences, le gouvernement et la ministre des Solidarités et de la Santé disposent de nombreux moyens légaux pour sanctionner les laboratoires pharmaceutiques défaillants et/ou se substituer à eux. En dépit de cela les ministres successifs ont toujours refusé d’utiliser ces moyens légaux à l’encontre des laboratoires . Cet épisode a également entamé la confiance des Français dans les recommandations vaccinales.

  En tant que citoyens éduqués, et en application de la loi du 4 mars 2002, les Français ont le droit d’exiger  des informations précises, claires et robustes sur les tenants et les aboutissants de la vaccination et n’ont pas à être soumis à des décisions précipitées et à une interprétation maximaliste de la concertation sur les vaccins. A plusieurs reprises dans les médias Madame la ministre a évoqué des chiffres inexacts sur la couverture vaccinale alors que celle-ci était en hausse constante chez les nourrissons jusqu’à 2015 (Annexe II), illustrant ainsi l’impréparation, le manque de réflexion et l’absence de fondements solides à sa décision.

En outre, cette décision ne s’inscrit pas dans une vision globale et cohérente de la santé publique. Lorsque le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) émettait des recommandations concernant les vaccins, sa mission n’était pas de déterminer des priorités de santé publique. Le HCSP devait décider si le rapport bénéfice-risque de chaque vaccin recommandé pour la vaccination universelle des nourrissons pouvait apparaître comme acceptable sur la base de différentes hypothèses d’efficacité et d’une connaissance partielle des risques. Ces recommandations comportent donc une part importante de subjectivité et d’incertitude et ne tiennent pas compte du contexte global de santé publique. Les décisions concernant les recommandations vaccinales ont aussi passé outre à plusieurs reprises le mauvais rapport coût-efficacité des vaccins recommandés. Ces aspects ne sont pas un détail dans le cadre du PLFSS et dans  un contexte de restrictions budgétaires où il s’agit de définir des priorités en favorisant les actions de santé publique les plus coûts-efficaces (Annexe III).

Dans une perspective de santé publique, il faut savoir qu’il y a en France environ 2700 décès d’enfants de moins de un an, ce qui permet de définir la mortalité infantile, et 4000 décès au total chez les moins de 15 ans. Toutefois, 99% de ces décès ne sont pas évitables par l’extension de la vaccination à huit vaccins supplémentaires. Même dans l’hypothèse irréaliste d’une couverture vaccinale à 100 % et d’une efficacité vaccinale à 100 % stable dans le temps, ce qui signifierait l’éradication de toutes les maladies à prévention vaccinale visées par les recommandations actuelles, les huit vaccins supplémentaires recommandés ne peuvent permettre de prévenir  plus de 1% des décès survenant à ces âges. A titre de comparaison, les causes accidentelles représentent 8 à 9% de la mortalité des moins de 15 ans et 25% des décès soit un décès sur quatre entre 1 et 14 ans.

D’autre part, le  modèle de la rougeole, constamment mis en avant, maladie pour laquelle la diminution du nombre de cas est proportionnelle à l’augmentation de la couverture vaccinale, n’est pas généralisable à toutes les maladies et à tous les vaccins et constitue plutôt une exception.

On peut ainsi noter que parmi les huit vaccins supplémentaires que l’on voudrait rendre obligatoires, certains concernent des maladies qui font déjà l’objet d’une prévention ciblée et qui ne circulent pas parmi les enfants en France.  Ce qui signifie qu’on ne peut pas espérer prévenir des contaminations entre enfants  par l’obligation vaccinale et ainsi  obtenir un  bénéfice en termes de santé publique (hépatite B). Cela signifie aussi que les enfants nés en France admis en collectivité et non vaccinés contre l’hépatite B ne représentent aucun risque pour les autres enfants. Pour d’autres vaccins, ces maladies sont rarissimes même en l’absence de vaccination (méningite à méningocoque C, 120 cas par an en moyenne  dans l’ensemble de la population en l’absence de vaccination et un à  trois décès par an chez les moins de 15 ans). Dans ce cas la vaccination universelle risque de provoquer plus d’effets indésirables graves chez les nourrissons, que de bénéfices dans la population générale. Cette vaccination  est donc préconisée non pour éviter une menace sanitaire grave mais dans l’espoir illusoire, comme le montre l’exemple d’autres pays européens, d’une éradication possible de cette maladie rare. Pour d’autres vaccins enfin, l’efficacité est instable, et leur généralisation a même pu favoriser l’accroissement significatif de la fréquence  dans la population de la maladie que le vaccin devait combattre (vaccin contre le pneumocoque). (voir Annexe III).

Pour chacun des onze vaccins concernés par cette mesure, les parents, vont être privés de la possibilité d’exercer un choix sous peine d’être exposés à des sanctions. Si cette mesure est appliquée, l’absence sur le carnet de santé d’un seul des onze vaccins concernés entraînera pour les parents l’impossibilité d’inscrire l’enfant concerné en collectivité (crèche, maternelle, école, collège, lycée). Le droit d’accéder à l’école étant lui-même étroitement lié à un droit fondamental, celui de l’accès à l’éducation. Or, comment justifier de faire peser de telles contraintes et sanctions sur les parents alors que les risques que feraient courir les enfants non vaccinés à la collectivité sont, pour certains des vaccins concernés par l’obligation groupée, inexistants ou infinitésimaux ?

 On peut faire les mêmes objections pour les bénéfices de santé publique attendus qui sont, pour certains vaccins visés par l’obligation, marginaux ou très discutables.

Les sanctions envisagées apparaissent à la fois critiquables moralement  et éthiquement mais surtout, la privation de la liberté de choix et la lourdeur des sanctions associées posent la question de la proportionnalité des contraintes. Cette proportionnalité garantit la défense des droits fondamentaux en assurant que la puissance publique ne puisse limiter la liberté des citoyens que « dans la mesure indispensable à la protection des intérêts publics ».

A l’aune de cet ensemble d’arguments il nous paraît donc légitime que la représentation nationale donne son avis pour chacun des vaccins concernés et qu’elle le fasse en toute indépendance, sur des critères qui soient clairs, démontrés et pertinents  sans déléguer à un groupe d’experts dont certains présentent des conflits d’intérêts financiers avec les laboratoires pharmaceutiques commercialisant ces vaccins, la responsabilité de décisions qui ne devraient avoir pour seul objectif que la protection des individus, ici des nourrissons et des enfants, et l’amélioration de la santé publique.

L’affaire Levothyrox est également là pour confirmer que le manque d’anticipation des autorités sanitaires, le déficit d’information et de concertation avec les professionnels de santé prescrivant et délivrant ces médicaments, et surtout l’oubli initial qu’il y avait trois millions de patients traités ne pouvaient que mener à des incompréhensions, des souffrances, des non-dits, et des rumeurs. Certains patients sont même allés jusqu’à arrêter leur traitement au risque de mettre leur santé en péril.

Madame la ministre des solidarités et de la santé a placé cette obligation sous le signe de la peur, insistant sur les dix décès dus à la rougeole depuis dix ans, mais n’a pas apporté les preuves que cette obligation serait suivie d’effets positifs à court et à moyen terme tant en termes de baisse de la mortalité et de la morbidité qu’en termes d’écologie infectieuse (apparition de résistances et/ou de changements d’âge de survenue des maladies).

Il nous semble donc impossible que vous puissiez voter cette loi en l’état, sans que les réelles conditions d’un débat démocratique aient été instaurées.

En annexe, plusieurs documents vous sont présentés afin d’illustrer cette lettre et de vous éclairer. L’un d’entre eux, l’annexe III, met en évidence les contradictions et les insuffisances dans les motifs ayant mené à cette décision et fait la démonstration que pour au moins trois vaccins sur les onze concernés par l’obligation cette mesure n’apportera aucun bénéfice de santé publique.

Premiers signataires :
Dr Claudina MICHAL-TEITELBAUM, médecin généraliste
Dr Jean-Baptiste BLANC, médecin généraliste
Dr Sylvain FEVRE, médecin généraliste
Dr Marc GOURMELON, médecin généraliste
Dr Jean-Claude GRANGE, médecin généraliste
Dr Christian LEHMANN, médecin généraliste
Dr Bertrand STALNIKIEWICZ, médecin généraliste
Dr Dominique LOUBET, médecin généraliste
Dr Isabelle CHIVILO, médecin généraliste
Dr Armel SEVESTRE, médecin généraliste

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