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système de santé Nice AMETIST 16 NOV 2019

cliquez sur le lien pour dérouler le diaporama de la conférence donnée à Biot le 16 NOV 2019

 

 

GUERIR NOTRE SYSTEME DE SANTE EN QUELQUES GRANDES REFORMES PAR RETOUR A LA LIBERTE DE SOIGNER ET D ETRE SOIGNE

 

Il faut une volonté politique plus que de l’argent magique : déplacer les sommes colossales détournées par la technocratie, les rendre aux hôpitaux publics et à la médecine libérale, pour redonner des couleurs à nos soignants et à nos structures de soins et donc à nos patients

Comment : en rendant la liberté thérapeutique, tarifaire, organisationnelle aux médecins libéraux et autres professionnels de santé, aux établissements publics et privés, en les libérant du joug bureaucratique créé par les ministères successifs depuis des décennies, en supprimant les agences régionales de santé

Du temps où notre système de santé était au premier rang mondial, les médecins de ville, les cliniques privées, les hôpitaux publics, ainsi que les autres professionnels de santé (dentistes, opticiens, kinésithérapeutes, psychologues etc) avaient de grandes libertés de manœuvre, tant thérapeutiques, tarifaires, qu’organisationnelles. Les individus devaient démontrer leurs compétences par leurs diplômes nationaux, et une fois ceux-ci obtenus, exercer leur art en toute indépendance, comme il sied pour une profession libérale dans une démocratie. Les patients étaient là pour protester en cas de problèmes (justice), et il n’y avait pas besoin de gendarme derrière chaque médecin, chaque kinésithérapeute, chaque dentiste pour qu’ils fassent efficacement et honnêtement son métier.

Les jeunes médecins, qui n’ont pas exercé avant les années 2000, n’imaginent pas la vie sans ARS. Classé premier système de santé au monde en 1998, le système mis au point par le Conseil National de la Résistance (ordonnances 4 et 19 octobre 1945), la sécurité sociale, était robuste et a mis plusieurs décennies à craquer. Nous y sommes.

Nous parlerons ensemble des outils du pouvoir pour contraindre les soignants et malades : les agences régionales de santé, mortifères qu’il faut supprimer, et la main-mise de l’état sur la sécurité sociale en vente au privé.

 

voir aussi sur agoravox nos tribunes sur la bureaucratie mortifère  qui a tué notre système de santé ou sur ce site

 

 

 

2019 09 28 Grenoble le scandale des innovations médicamenteuses

 

diaporama de la présentation du dr G Delépine le 28 09 2019 à Grenoble

cliquez sur le lien ci-dessus

 

Vous verrez par exemple

  • Qu’est-ce qu’une drogue utile au malade ?
    Réponse transitoire ou survie globale ? Vu du patient ?
    ou du médecin ?

Réponse de la tumeur à une drogue : condition nécessaire ,pas suffisante

  • Une tumeur qui répond dans une localisation donnée peut parfaitement grossir ailleurs
  • Une tumeur stabilisée qq mois par un traitement peut mettre les bouchées doubles ensuite
  • pour alléguer un réel bénéfice dans la vraie vie :
  • juger de la survie globale du patient en MOIS OU ANNEES + QUALITE DE VIE
  • ET PAS SEULEMENT DE LA STABILISATION d’1 de ses localisations tumorales
  • Qu’est-ce qui définit une drogue utile au malade ?
  • en pratique voir si le patient se porte mieux
  • (vie plus normale, moins de maux liés au traitement, vomissements, nausées, essoufflement, épuisement, douleurs etc.
  • vit plus longtemps !
  • toujours comparer sa durée de vie avant traitement depuis sa maladie …
  • souvent on crie au miracle sur 4 mois de stabilisation alors qu’il vivait moyennement sans traitement spécifique depuis deux ans

 

 

vous verrez des exemple de publicité mensongère : elles sont légion

 

  • Astuces habituelles des publicités trompeuses ou mensongères

Confondre la survie globale (le fait d’être vivant) avec la survie sans progression (Progression Free Survival ou PFS) qui représente seulement le temps durant lequel la tumeur ne progresse pas d’après l’imagerie

Additionner la diminution du risque de progression tumorale à la diminution de risque de mort

Ne jamais préciser que cette diminution du risque est très courte (quelques semaines)

 

 

La réalité des thérapeutiques ciblées est décevante

Tant par le prix des traitements

3000 à 5000 euros par mois

que par les examens moléculaires approfondis des tumeurs qu’elles exigent. (500 à 1000 euros par examen)

Ces nouveaux traitements sont peu ou pas utiles aux malades

Discordance majeure entre la réalité d’une très faible efficacité et leur présentation trompeuse sur les médias grand public (Tv, radio, journaux),

Et médicales (revues médicales, congrès et enseignements post universitaire)

Publicité trompeuse sans limites

 

Quelques drogues vedettes dans le cancer broncho pulmonaire vous sont présentées dans le diaporama

-Avastin

-Autres anti angiogenèses

-Anti kirosine kinases

Tarceva (erlitinib

Nexavar( sorafenib)

Iressa(gefitinib)

Giotrif (afatinib)…

 

  • Conclusion le seul traitement potentiellement curateur du cancer du poumon est local,
  • Les thérapeutiques ciblées, n’ont pas permis de guérir un seul malade et ont seulement parfois prolongé de qq semaines la durée de vie de qq malades au prix de complications nombreuses parfois léthales et de certains cas d’accélération de la maladie!Le cancer jadis maladie longue et pénible
  • depuis les thérapies ciblées trop souvent un cancer foudroyant!

 

 

  • autre exemple   médicaments innovants et cancer du rein

voir détails des pseudo drogues miracles et en conclusion :

cancers du rein état actuel de la science

le traitement optimal du cancer du rein est chirurgical

2°) en cas de métastase ou de tumeur non opérable des traitements médicaux peuvent être discutés. L’interféron et l’interleukine ont fait la preuve d’une utilité réelle mais modeste.

Les thérapies ciblées qui bénéficient d’une propagande considérable sont toxiques et n’ont jusqu’ici pas apporté de preuve réelle d’utilité pour les malades.

 

 

  • L’accélération de la mise sur le marché des médicaments a-t-elle été utile aux malades souffrant de cancer ?
  • La logique de l’accélération des processus d’AMM des nouvelles drogues depuis 20 ans repose sur un certain nombre
  • de mythes, d’illusions voire de « fake news
  • largement diffusés par les médias destinés à la population, les revues médicales et des experts qui vivent de l’industrie pharmaceutique
  • Ce sujet d’autant plus important que le coût du cancer en France correspond environ à 10% du budget de l’assurance maladie, soit 15 milliards d’euros annuels
  • Savoir comment et à quoi utiliser cet argent nous concerne tous, citoyens malades et bien portants
  • l’accélération de l’AMM des médicaments permettrait d’augmenter la survie des malades.
  • Cette affirmation publicitaire ne résiste pas à l’analyse des faits avérés
  • Ainsi Vinay Prasad, professeur de cancérologie à Chicago, a constaté dans le JAMA Internal Medicine :
  • “36 des 54 (67%) nouvelles drogues autorisées par la FDA entre 2008 et 2012 l’ont été sur des critères de substitution = allégés/ critères classiques
  • Mais seulement 5 de ces 36 médicaments ont été capables d’améliorer la durée de survie lors d’essais randomisés”.
  • L’efficacité d’une drogue à obtenir une réponse de la tumeur constitue une condition nécessaire à son utilité pour les malades, mais elle n’est pas suffisante
  • Références citées dans ce diaporama in : https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/l-innovation-en-cancerologie-quels-202718

efficacité de la drogue à obtenir réponse de la tumeur

  • condition nécessaire, pas suffisante.
  • Une tumeur qui répond dans une localisation donnée (choisie comme critère dans l’essai pivot) peut parfaitement grossir ailleurs. Une tumeur stabilisée quelques mois[9]par un traitement peut mettre les bouchées doubles ensuite et rattraper le temps initialement perdu[10].
  • Les nouveaux traitements reçoivent leur AMM sans preuve réelle d’utilité, sur des données peu probantes
  • sans évaluation de leur balance avantages/risques.
  • obtention accélérée de l’AMM habituellement assortie de l’obligation de fournir des études complémentaires confirmant l’utilité du médicament
  • l’absence de présentation de ces études complémentaires constitue un motif légal de suspension de l’AMM
  • Mais, ainsi que le montrait déjà en 2009 un rapport du Government Accountability Office[17] (previous analysis)
  • près de 30% des 400 études complémentaires demandées n’ont pas été réalisées
  • sans que la FDA exerce systématiquement son autorité en suspendant l’AMM
  • un médicament mis trop vite sur le marché peut entraîner une diminution de la durée de vie

Ainsi dans l’essai SWOG 0023 les malades atteints de cancer du poumon qui ont reçu de l’Iressa [gefitinib] comme traitement de consolidation ont vécu en moyenne un an de moins que ceux qui ne recevaient qu’un placebo !

voyez le détail sur les diapos  jointes

 

  • Le mirage des thérapies ciblées s’étend au-delà du cancer

Rhumatologie, Hépatite, Alzheimer…

  • PolyArthrite rhumatismale
  • Les agents biologiques coûtent 16000 dollars par an par patient soit 120 fois plus que le traitement équivalent par drogues conventionnelles
  • La méta-analyse de 2010 démontre que l’ancienne association de 2 drogues à faible prix est aussi efficace,
  • Publiée 4 mois après les recommandations de l’ EULAR …milliards d’euros pour rien
  • Vaccins contre  »le cancer du col »
  • Médicaments anti Alzheimer: quand l’efficacité est jugée secondaire

Christian Lehmann n’a ainsi pas caché sa consternation face au discours du ministre «Marisol Touraine aura été: veule, stupide, consternante… Scrupuleusement attachée,, à faire de la santé publique une simple variable d’ajustement du politique ». « Marisol Touraine se retrouve devant un choix simple. Acter l’inutilité et la nocivité de ces médicaments, ordonner leur déremboursement (dans un premier temps), puis les modalités de leur arrêt de commercialisation (puisqu’il en va de la santé des malades). Ou bien satisfaire les lobbies, maintenir un statu-quo déclinant »

  • Les mythes justificatifs de prix délirants
  • Les prix ne sont en aucun cas justifiés par les coûts de recherche
  • le véritable coût de la mise au point d’un médicament serait de l’ordre de 100 millions de dollars soit huit fois moins que les chiffres avancés par l’ industrie pharmaceutique
  • Les bénéfices d’aujourd’hui ne feront pas les médicaments de demain.
  • Comment en est on arrivé là ?
  • La mondialisation a apporté une puissance financière colossale aux « big pharma » qui ont utilisé leur puissance en lobbying voire en corruption
  • Les firmes du médicament assurent l’essentiel du budget de l’enseignement post universitaire, des revues, et congrès médicaux, des sociétés savantes, et de nombreuses associations de malades,
  • Les firmes ont signé des contrats commerciaux avec la majorité des médecins leaders d’opinion et/ou experts
  • Elles se sont installées au marche du pouvoir politique par le chantage aux emplois et le financement des campagnes électorales
  • Les agences sanitaires créées pour assurer la sécurité sanitaire ont été invité à ‘soutenir l’innovation’
  • pour imposer de nouvelles stratégies thérapeutiques reposant sur la génétique

Alliance des pouvoirs médical et politique avec les big pharma

  • les agences sanitaires ont failli!

En acceptant la comparaison au placebo en lieu et place du meilleur traitement connu.

Afin de délivrer plus et plus vite des autorisations de mise sur le marché (AMM) sans attendre une évaluation réelle de son utilité pour les malades

 

 

  • En conclusion
  • il nous parait important que chaque citoyen concerné un jour par la rencontre avec le cancer, directement ou pour un proche, prenne le temps de s’informer -comme c’est théoriquement encore la loi-, de réfléchir aux différentes options possibles.
  • Les traitements éprouvés guérissaient à la fin des années 80 plus de 55 % des malades adultes atteints de cancer, et plus de trois quarts des enfants de moins de 15 ans, survie en rémission complète à 5 ans après le début du cancer (pas de trace décelable du cancer avec les moyens modernes de détection). Ils sont considérés comme guéris. Cela est confirmé à long terme.
  • traitements éprouvés encore possibles ! Demander qu’on vous les présente
  • association chirurgie (la +systématique possible et de qualité, parfois radiothérapie +/-chimiothérapie classique
  • adaptée dans le rythme, produits, durée à chaque type de tumeur, et à chaque patient et sa tolérance.
  • tts éprouvés largement publiés, diffusés dans congrès internationaux, revues des 50 années. Disponibles sur grande base de données internationales Pubmed libre d’accès à tous.
  • Disponibles mais savoir et savoir-faire des jeunes générations s’estompent, d’autant médecins+ étudiants dissuadés de lire vieux articles (+ de 3 ans..) considérés comme ringards et inutiles

 

  • Ces schémas thérapeutiques existent : ne faut pas croire que si vous refusez la molécule pseudo-miracle, il n’y a rien d’autres comme trop de patients le pensent
  • Il faut exiger au moins deux choses :
  • 1 – voir directement le chirurgien en consultation si tumeur solide
  • sans admettre le verdict « vous êtes inopérable » fruit d’une réunion pluridisciplinaire –RCP- à laquelle vous n’avez pas assisté.
  • si le chirurgien ne peut réellement vous opérer, voir le radiothérapeute pour obtenir un traitement local +/- associé aux médicaments
  • Le traitement local (chirurgie et/ou radiothérapie) est capital dans vos chances de guérison, y compris si vous présentez des métastases
  • Mais la « mode » est au refus de geste local pour les patients métastatiques, car évidemment comme cobaye d’une molécule récente, le résultat sera plus « pur » sans traitement local..
  • Il faut exiger de prendre le temps de la réflexion éclairée
  • 2- discuter avec votre cancérologue des
  • avantages et inconvénients du traitement proposé
  • versus les autres schémas publiés et prendre quelques jours pour méditer
  • Avec ces éléments vous pourrez prendre une décision éclairée et ne pas vous sentir embarqué dans le TGV du traitement.