Archive d’étiquettes pour : médecins

 

 

Nos gouvernants veulent-ils faire disparaître les médecins ?

 

 Par le DR G Delépine chirurgien cancérologue et statisticien

Lors du covid,le gouvernement s’est arrogé le droit de prescription, jusque-là  prérogative exclusive des médecins d’après la loi, leur a interdit certains traitements (chloroquine) et leur a dicté d’autres traitements (Doliprane, Rivotril, remdesivir ).

Il a ensuite instrumentalisé le conseil de l’ordre pour exclure des médecins qui guérissaient leurs malades en respectant leur serment d’Hippocrate s’ils ne respectaient pas les consignes officielles.

Il a enfin contraint les soignants, sous peine d’interdiction d’exercice, à se faire injecter les pseudo vaccins anti-covid dont les soignants avaient pourtant constaté l’inefficacité à empêcher contamination et transmission de la maladie et les risques (myocardites, accidents vasculaires).

Ces mesures ont entraîné des démissions et des exclusions de milliers de soignants, aggravant le nombre de déserts médicaux.

Puis il a autorisé et remboursé des pseudo « consultations » par téléphone puis l’installation de « cabines de consultation » dans les pharmacies. Alors que l’efficacité d’une consultation médicale dépend avant tout du contact direct médecin-malade qui permet l’examen physique et du colloque singulier qu’il entraîne, base indispensable de la confiance. Ces pseudo consultations décrédibilisent un peu plus l’exercice humaniste de la médecine.

Et de nouvelles mesures vont encore faire fuir les médecins !

La première votée récemment [1][2], reprend la recette du covid pour imposer aux soignants 4 nouvelles obligations vaccinales (grippe, rougeole, rubéole, oreillons) parfaitement inutiles et non dénuées de risques comme nous le démontrons dans d’autres articles[3] [4]. Combien de soignants supplémentaires vont-ils démissionner ou seront exclus ?

La seconde veut pénaliser gravement les malades qui consultent les médecins non conventionnés en ne remboursant plus les soins prescrits. Actuellement les consultations réalisées par les médecins non conventionnés sont remboursées à des niveaux ridicules. (43 à 61 centimes pour une consultation de médecine générale, de 85 centimes à 1,22 euro pour une consultation chez un spécialiste). Mais l’amendement n°AS1768 déposé le mardi 28 octobre 2025 par Thibault Bazin (LR), veut supprimer le remboursement des soins prescrits lors de ces consultations.

Le choix d’un médecin non conventionné priverait ainsi les malades du remboursement de leurs médicaments. Pour forcer les médecins à se conventionner (et donc à obéir aux lubies gouvernementales) on prend les malades en otages officialisant ainsi une médecine à deux vitesses selon la richesse des malades. La médecine administrée, où les médecins doivent obéir aux autorités, remboursée selon les règles de l’assurance maladie, et la médecine non conventionnée, dont les médecins restent libres de leurs prescriptions dans le respect du serment d’Hippocrate, réservée aux riches qui devront tout payer de leur poche (alors qu’ils payent pourtant leurs cotisations de sécurité sociale). Et c’est un élu qui se réclame de la droite républicaine qui présente un amendement contraire à la liberté des malades de choisir leur médecin !

Une nouvelle floppée de mesures fiscales anti-liberté médicales

Un amendement voté le 27/10/2025 veut supprimer les abattements fiscaux des médecins conventionnés secteur 2 à l’exception des praticiens installés en désert médical. Comme si la recherche d’un abattement fiscal pouvait pousser un médecin installé à quitter sa patientèle pour aller dans un lieu inhospitalier et/ou dépourvu de commodités (université, administrations).

Mais aussi la création d’une taxe supplémentaire pour les médecins de secteur 2, qui pratiquent des dépassements d’honoraires.

Ces dépassements d’honoraires représentent souvent le seul moyen d’équilibrer les comptes des médecins du secteur 2 dont les honoraires conventionnés ont à peu près suivi l’inflation, mais restent très inférieurs à ceux pratiqués dans les pays voisins. En France il faut débourser 27euros pour la consultation d’un généraliste contre entre 60 et 300 € p au Royaume-Uni, et 65 à 78 € en Allemagne, en Italie ou aux Pays-Bas.

La stabilité des honoraires (en euros constants) contraste avec la croissance rapide des frais du cabinet (loyers, salaires) et l’explosion du coût des assurances professionnelles (le prix de mon assurance de chirurgien a été multiplié par 5 en vingt ans).

En santé, il est dangereux de n’avoir comme objectif que la gratuité. Lorsque j’allais dans les pays de l’Est sous gouvernement communiste, aider, à leur demande, des chirurgiens, j’ai souvent entendu les malades se plaindre « grâce au régime nous ne payons pas les soins médicaux, mais nous n’avons pas de soins ».

Les généralistes de secteur 1 (sans supplément d’honoraires) n’équilibrent leur bilan financier que par les 20 % supplémentaires octroyés par la Sécurité sociale au titre de forfaits, d’indicateurs de productivité ou du type de patient qui récompensent leur asservissement à celle-ci.

Mais encore des sanctions financières prévues contre les médecins qui refuseraient la nouvelle obligation du dossier médical partagé (DMP), qui viole pourtant le secret médical[5] d’autant que les informations personnelles des malades qu’ils recèlent sont hébergées dans des serveurs de sociétés mondialisées et ainsi soumises aux règles américaines de divulgation possible sur demande fédérale.

Ces mesures ne sont pas motivées uniquement par des considérations financières. Sébastien Lecornu a en effet prévu de dépenser 130 millions d’euros pour créer 5000 Maisons «France Santé» dans les déserts médicaux tout en reconnaissant : « parfois ce sont des pharmacies qui constitueront la maison France santé parce que dans certains territoires ruraux, de toute façon, la seule présence que vous avez, c’est la pharmacie».

La nécessité impérieuse de notre système de santé n’est pas de contraindre un peu plus les médecins ou de créer des « Maisons France Santé» sans médecins, mais d’augmenter rapidement le nombre de médecins et des autres soignants et d’accroitre leur motivation pour qu’ils poursuivent le plus longtemps possible leur activité.

Pour cela il faut supprimer le numérus clausus, rendre à la médecine ses libertés fondamentales (liberté de prescription et secret médical), dégraisser le mammouth bureaucratique (supprimer les agences régionales de santé et le pouvoir juridictionnel de l’ordre des médecins, diviser par deux le nombre des personnels de gestion dans les hôpitaux pour le ramener au niveau de nos voisins) et honorer financièrement nos soignants pour qu’ils ne soient pas tentés de s’expatrier.

En 2000, l’OMS plaçait le système français de soins au premier rang mondial. Après 25 ans de bureaucratisation, nous sommes descendus au 15ème rang [6] [7]. Malgré des dépenses de santé en France atteignant 12,3 % du PIB en 2021, (deuxième proportion la plus élevée de l’UE après l’Allemagne) l’hôpital croule sous la férule de la bureaucratie, un nombre insuffisant de lits et la fatigue des soignants trop peu nombreux et trop peu payés. Il se révèle chaque jour incapable d’accueillir décemment les malades aux urgences. Les médecins de villes, insuffisamment nombreux, ne parviennent plus à prendre en charge de nouveaux malades et les délais pour obtenir une consultation sont souvent incompatibles avec des soins de qualité.

Le chemin de l’enfer est souvent pavé de bonnes intentions. Les mesures votées, contraignantes et non incitatives, vont toutes dans le mauvais sens. Au lieu d’encourager des jeunes médecins à se lancer dans cette voie, elles les en dissuadent.

Comment peut-on espérer motiver les soignants si on leur conteste leur droit de prescription en fonction de leurs connaissances et des particularités de leur malade et si on discrédite l’acte médical en niant la nécessité de l’examen physique du malade ?

Comment espérer avoir plus de professionnels sur le terrain pour les soins en leur imposant des vaccinations dont ils connaissent l’inutilité et les risques ?

Comment peut-on croire que des obligations toujours plus nombreuses et la volonté d’interdire l’exercice vraiment libéral (hors convention) ne dissuaderont pas les futurs soignants d’exercer en France ?

Nos députés sont-ils aussi ignorants ou prisonniers de leur idéologie de contraintes égalitaires qu’ils ne se révèlent incapables d’évaluer les conséquences, pourtant prévisibles, de leurs propositions de loi ?5

 

Désirent-ils faire de la médecine sans médecin, par l’ordinateur et l’intelligence artificielle au seul profit de l’industrie pharmaceutique ?

 

 

 

[1] https://www.francesoir.fr/politique-france/vaccination-obligatoire-contre-la-grippe-une-proposition-de-loi-relance-les-debats

[2] https://www.20minutes.fr/sante/4182425-20251029-grippe-deputes-valident-vaccination-obligatoire-residents-ehpad-certains-soignants

[3] 2025 10 25 L’obligation vaccinale pour les soignants est un non-sens. https://www.grelive.fr/2025/10/28/lobligation-vaccinale-pour-la-grippe-des-soignants-est-un-non-sens/

[4] https://docteur.nicoledelepine.fr/halte-au-risque-dune-obligation-injustifiee-de-vaccin-antirougeole-pour-les-soignants/

[5] Ainsi rappelé dans le serment d’Hippocrate « Admis(e) dans l’intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés »

[6] https://www.audioinfos365.fr/5394-le-systeme-de-sante-francais-au-15e-rang-mondial/

[7] https://sante.lefigaro.fr/article/le-systeme-de-sante-francais-au-15e-rang-mondial

Nouvelle  folie : l’obligation vaccinale des soignants contre la rougeole

 

 

 

 Par le dr G Delépine chirurgien oncologue statisticien

 

Le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale comporte une obligation pour les professionnels de santé de se faire vacciner contre la grippe et la rougeole.

Ce projet est âprement défendu par nos dirigeants, le professeur Benjamin Davido qui prétend que la rougeole « reste un fardeau pour l’hôpital »[1] et que « l’immunité vaccinale de la rougeole, dure dans le temps. L’immunité est à vie » (ce qui est mensonger comme nous le rappellerons plus loin) ou le docteur R.Cohen qui affirme « au Maroc il y a eu 30000 cas et des centaines de morts »[2] (en réalité 20000 cas et 107 morts) agitant la peur de la maladie pour multiplier les vaccinations et oublie curieusement de préciser la bénignité de la rougeole en France.

Nous rappellerons les faits établis qui contredisent leurs affirmations et en particulier la bénignité de la maladie en France, la rareté de transmission soignants-malades, et les incertitudes des vaccins puis les liens d’intérêts des docteurs Davido et Cohen qui expliquent vraisemblablement leurs prises de position.

Sans compter qu’en l’absence de vaccin monovalent contre la rougeole c’est en réalité une triple vaccination que cette obligation entrainerait.

Dis-moi qui te paye et je te dirai qui tu es.

 

Dans tous les pays industrialisés, la rougeole est une maladie bénigne.

La rougeole est une maladie virale très contagieuse qui se propage facilement lorsqu’une personne infectée respire, tousse ou éternue. Elle est très fréquente chez les enfants. L’infectiosité du virus perdure environ une heure dans l’air, et deux heures sur les surfaces inertes. Les sujets infectés par le virus de la rougeole sont contagieux environ une semaine deux à trois jours avant l’apparition de l’éruption cutanée et jusqu’à quatre jours après

Les symptômes de la rougeole apparaissent habituellement 10 à 14 jours après l’exposition au virus, dominés par une forte fièvre, une toux, des yeux rouges et larmoyants, de petites taches blanches à l’intérieur des joues (signe de koplik) et une éruption cutanée rouge sur tout le corps. L’éruption à l’origine de son nom commence environ sept à 18 jours après l’exposition, habituellement sur le visage et le haut du cou. Elle s’étend pendant environ trois jours, pour atteindre les mains et les pieds et persiste cinq à six jours avant de disparaitre. Sa guérison confère une immunité à vie qui protège de toute récidive.

Contrairement à ce que racontent l’OMS, le ministère ou l’assurance maladie il s’agit d’une maladie qui est globalement bénigne dans les pays riches, et d’ailleurs jadis décrite dans nos cours de médecine comme l’une des « 5 éruptions bénignes de l’enfance ».

Lors de mes remplacements de médecin généraliste, en région parisienne, lorsque j’étais confronté à une poussée de rougeole je conseillais aux parents d’enfants atteints d’organiser une « rougeole partie » en invitant les amis du malade s’ils étaient indemnes de maladie chronique car après guérison de l’infection les enfants étaient protégés à vie contre la maladie. En plus de 45 ans d’exercice, je n’ai pas été atteint par la maladie ni vu un seul de mes patients confronté à des complications graves de la rougeole ce qui ne fait d’ailleurs que refléter les données officielles de notre pays.

 

En France la mortalité de la rougeole est quasi nulle chez les personnes saines

En France la rougeole est redevenue à déclaration obligatoire en juillet 2005 ce qui permet d’en mesurer précisément les risques.

Les otites et/ou les pneumonies fréquemment secondaires à une surinfection bactérienne ou par un Adénovirus sont les complications les moins rares. Il peut aussi s’observer, de manière très exceptionnelle, des encéphalites pouvant menacer la vie.

Sur une période de dix ans, d’octobre 2008 à septembre 2018, les données du CépiDc-Inserm et des décès enregistrés par la Déclaration Obligatoire ont comptabilisé 23 décès de rougeole soit une moyenne de 2,3 décès annuel. Pour 10 de ces personnes décédées[3], un terrain d’immunodépression a pu être retrouvé : 4 d’entre elles présentaient un déficit immunitaire et 6 suivaient un traitement immunosuppresseur. Parmi les 13 autres décès seulement 4 patients ne souffraient d’aucun antécédent particulier.

En 2019 d’après Santé Publique France[4] 2 636 cas de rougeole ont été déclarés et 2 décès sont survenus dans un contexte d’encéphalite subaiguë touchant deux jeunes adultes immunodéprimés. En 2020 d’après Santé Publique France aucun cas de rougeole mortel n’a été déclaré[5] comme en 2021 [6], 2022[7], 2023[8] et 2024. En 2025, deux décès de personnes immunodéprimées ont été rapportés.

Ainsi, en 17 ans (de 2008 à 2025) seulement 27 décès attribués à la rougeole ont été rapportés en France (1,5 par an) dont plus de la moitié chez des personnes immuno- déprimés. Ces chiffres officiels confirment la bénignité actuelle de la maladie dans notre pays.

 

Ce n’est pas la vaccination, mais l’amélioration des conditions de vie et des systèmes sanitaires qui ont fait chuter la mortalité de la rougeole.

Dans notre pays comme dans les autres pays riches, la mortalité de la rougeole a diminué considérablement bien avant la vaccination grâce à l’amélioration des conditions de vie et de prise en charge.

En France le nombre de morts avait diminué de 99% passant de 2532 en 1925 à 25 en 1966, date de mise sur le marché du vaccin. Le vaccin n’a été recommandé dans le calendrier vaccinal qu’au début des années 1980. Il a été rendu obligatoire pour les enfants en 2017 après que le premier ministre Edouard Philippe, dans son discours de politique générale ait affirmé « Des enfants meurent de la rougeole aujourd’hui en France ; dans la patrie de Pasteur, ce n’est pas admissible ». Pourtant, d’après Santé Publique France, aucun décès n’avait été enregistré cette année-là avant qu’E.  Philippe ait prononcé son discours[9] mais seulement à l’automne suivant. Comme on ne peut pas imaginer qu’il ait menti volontairement aux députés, on peut penser qu’il n’avait pas pris le temps de vérifier le chiffre et c’est inquiétant pour sa crédibilité.

Aux USA aussi la mortalité par rougeole a très fortement diminué (de 98,6%) avant le début de la vaccination comme le montre la courbe suivante :

 

 

L’OMS et les autres propagandistes de la peur brandissent les « millions de morts de rougeole » mais précisent rarement qu’elles s’observaient jadis, sur des populations en sous nutrition sévère, carencées en vitamine A, dans des pays pauvres, sans système hospitalier efficace et sans antibiotiques et qu’elle a régressé considérablement, sans vaccin, lorsque les conditions de vie et la qualité du système sanitaire se sont améliorées.

 

Les soignants ne sont pas connus pour transmettre la rougeole

Les soignants non immunisés peuvent être contaminés par leurs malades atteints de rougeole; ils en guérissent sans séquelles. Ces professionnels de santé se mettent en arrêt de travail pendant leur période de contagiosité ce qui évite la transmission à d’autres patients.

Quelques épidémies d’infections nosocomiales de rougeole ont été décrites. Lorsqu’elles en précisent le mécanisme, il s’agit le plus souvent de contaminations à partir d’un enfant malade qui contamine autour de lui ceux qui attendent au urgences ou les hospitalisés de sa chambre. La revue de la littérature ne retrouve d’ailleurs pas de description documentée de contamination d’enfants ou d’adultes par des soignants.

 

Le vaccin contre la rougeole n’est pas très efficace

Comme pour le Covid le vaccin contre la rougeole est malheureusement loin d‘être aussi efficace que les laboratoires et les autorités le prétendent. Il n’existe pas d’essai clinique sérieux testant l’efficacité des vaccins contre la rougeole.

Du fait du réservoir strictement humain et de vaccins, ce virus dont un seul sérotype est connu serait théoriquement éradicable. C’était un des objectifs de l’Organisation Mondiale de la Santé pour 2010 mais l’efficacité insuffisante des vaccins actuels ne permet toujours pas de réaliser cet objectif.

L’échec vaccinal, connu depuis 1972, est marqué par le retour d’épidémies de rougeole malgré leur contrôle initial par la vaccination. Il peut être primaire, avec absence de séroconversion après deux doses vaccinales (observé dans 2 à 5% des cas). Mais il est surtout secondaire, lié au déclin de l’immunité post-vaccinale après une séroconversion initiale.

L’exemple des USA est démonstratif. Ce pays où le pourcentage de vaccinés dépasse les 90% est depuis l’an 2000 régulièrement présenté par l’OMS comme ayant éradiqué la rougeole. Mais des épidémies réapparaissent tous les 3 à 5 ans comme en 2014 (667 cas) en 2019 (695 cas au 23 avril) ou en 2025 (plus de 1000 cas et 2 morts). Près de la moitié des malades atteints avaient pourtant été correctement vaccinés, ce qui ne les empêchent pourtant pas de diffuser la maladie autour d’eux, comme lors du covid

Le CDC vient d’ailleurs de reconnaitre que les personnes injectées avant 1968 avec un vaccin élaboré à partir de virus tué n’étaient pas protégées[10].

En France, entre le 19 septembre et le 17 octobre 2023, dans la commune de Guilherand-Granges 59 cas de rougeole ont été diagnostiqués principalement chez des collégiens. En vérifiant les carnets de vaccination des élèves, il est apparu que les 11 non-vaccinés connus ont attrapé la rougeole et que parmi les autres collégiens contaminés, 32 avaient reçu les deux doses de vaccin censées pourtant leur offrir une protection efficace et durable contre le virus. Ainsi lors de cette poussée épidémique, les vaccinés représentaient 74 % des cas de rougeole diagnostiqués.

L’analyse d’une épidémie survenue dans un service de pédopsychiatrie de Nice[11] illustre la possibilité transmission du virus de la rougeole au sein d’une population totalement vaccinée. L’hypothèse constamment répétée par l’OMS et les autorités qu’un taux de 95% de vaccinés éradiquerait la rougeole se révèle donc très incertaine.

Globalement en 2023, d’après Santé Publique France[12], parmi les cas éligibles à la vaccination et avec un statut vaccinal renseigné 46% avaient reçu deux doses et 9 % étaient vaccinés avec 1 dose. Plus de la moitié des malades atteints de rougeole en souffrent malgré une vaccination à jour.

Alors pourquoi infliger aux soignants, comme lors du covid, une vaccination qui ne protège pas vraiment contre les transmissions ?

Les liens d’intérêts des experts sanitaires qui veulent rendre obligatoire une vaccination pour une maladie bénigne constituent certainement un motif qui explique leur militantisme. Rappelons-les.

Liens d’intérêts de Benjamin Davido

Sur transparence. santé. Gov [13] les 71 déclarations de Benjamin Davido pour la période janvier 2018 – juin 2025 occupent 8 pages.

60 d’entre elles précisent la valeur de ses gratifications comprises entre 35 et 770 euros. Mais les sommes perçues à l’occasion des conventions ne sont pas renseignées; d’après les déclarations d’autres médecins elles peuvent être estimées, entre 1500 et 10000 euros chacune. On peut ainsi affirmer que le Pr Davido est très lié à l’industrie pharmaceutique.

Les liens d’intérêts du docteur R. Cohen

Le Dr COHEN est pédiatre. Il coordonne le réseau INFOVAC (avec Claire-Anne SIEGRIST, titulaire de la Chaire de vaccinologie de l’Université de Genève, financée par la fondation Mérieux.

D’après EurosForDocs le Dr Robert COHEN[14] a fait 200 déclarations de 2012 à 2018 pour un montant total de 57 730 € (dont 23 380 € d’avantages et 32 350 € de rémunération) + 60 contrats sans montants déclarés.

Et pour son association ACTIV : 58 déclarations de 2012 à 2018 pour un montant total de 748 520 € (dont 601 920 € par Sanofi et 126 600 € par GSK) sans compter 14 contrats sans montants déclarés

  1. Cohen a été condamné en 2017 par le conseil de l’ordre d’un avertissement pour avoir omis, lors d’interventions télévisées ou radiophoniques, de signaler ses liens financiers avec des laboratoires pharmaceutiques.

Selon Agnès Buzyn, qui considère que les liens d’intérêt entre experts et laboratoires pharmaceutiques sont gages de compétence, les docteurs Davido et Cohen sont très compétents. Mais on peut aussi craindre que leurs liens d’intérêts expliquent leurs constantes déclarations en faveur des marchands de vaccins et leur instrumentalisation de l’état de santé médiocre des pays pauvres pour justifier les vaccinations dans les pays riches.

L’absence de tout lien d’intérêt des experts sanitaires avec l’industrie pharmaceutique constitue la condition indispensable pour que la population retrouve confiance en la parole publique concernant la santé.

Le ministre américain de la santé Kennedy R Jr s’efforce d’éliminer des agences sanitaires les experts trop liés à big pharma. Il faut espérer que les responsables européens et français suivront bientôt son exemple.

Le projet de loi veut en réalité imposer 4 vaccins aux soignants

Le projet de loi concerne officiellement la grippe et la rougeole. Mais comme Il n’existe actuellement pas de vaccin monovalent contre la rougeole en France, on ne dispose que de vaccins combinés avec le vaccin contre la rubéole et le vaccin contre les oreillons (ROR).

Comme tout traitement actif, ce triple vaccin expose à des complications; la plupart sont bénignes et transitoires : forte fièvre post-vaccinale, éruption cutanée ou gonflement léger, douleurs articulaires temporaires en particulier chez les femmes adolescentes et adultes. Une baisse du nombre des plaquettes[15] (thrombocytopénie) susceptible d’entraîner des ecchymoses et des saignements est rare. Les réactions allergiques graves (anaphylaxie) extrêmement rares nécessitent une attention médicale immédiate.

La quadruple vaccination grippe, rougeole, rubéole et oreillons des soignants ne correspond pas à un besoin sanitaire. Les soignants en sont conscients et c’est pour cela qu’ils la refusent dans leur très grande majorité (85%). Leur imposer par la loi montre que les fonctionnaires s’estiment plus compétents que les médecins et infirmiers, et ne peut que détourner un peu plus les apprentis médecins et soignants de leur vocation et pousser ceux qui travaillent à la démission.

Ce projet de loi va aggraver les déserts médicaux

L’obligation du vaccin covid chez les soignants a suscité la défiance de ceux -ci envers leurs autorités et entraîné de nombreuses exclusions et démissions. Alors que le manque de médecins est de plus en plus dramatique avec des déserts médicaux qui se multiplient et des urgences qui fonctionnent de plus en plus mal (ou qui ferment) cette obligation ne peut qu’aggraver la situation dramatique de notre système de santé.

Mais apparemment les désirs du lobby de l’industrie pharmaceutique pour toujours plus d’obligations vaccinales, même injustifiées, passe avant l’intérêt des malades.

 

 

[1] https://www.votre-actualite.com/sante/vaccination/obligation-de-vaccination-contre-la-rougeole-pour-les-soignants/

[2] https://www.franceinfo.fr/sante/maladie/recrudescence-de-la-rougeole-il-n-y-a-pas-de-maladie-plus-contagieuse-c-est-tres-inquietant-s-alarme-un-pediatre_7123155.html

[3] https://www.santepubliquefrance.fr/les-actualites/2021/rougeole-donnees-annuelles-2020

[4] https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/maladies-a-prevention-vaccinale/rougeole/documents/bulletin-national/bulletin-epidemiologique-rougeole.-donnees-de-surveillance-2019

[5] https://www.revuebiologiemedicale.fr/images/Infos_bio/350_ROUGEOLE_BEH_BD.pdf

[6] https://www.santepubliquefrance.fr/les-actualites/2022/rougeole-en-france-donnees-annuelles-2021

[7] www.santepubliquefrance.fr › content › downloadBulletin épidémiologique rougeole. Données de surveillance 2022.

[8] https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/maladies-a-prevention-vaccinale/rougeole/documents/bulletin-national/rougeole-en-france.-bilan-annuel-2023

[9] Epidémie de rougeole en France – Données au 15 juin 2017. www.santepubliquefrance.fr › content › download

[10] https://rvh-synergie.org/actualites/les-etats-unis-ont-pres-de-900-cas-de-rougeole-et-10-etats-ont-des-epidemies-actives-voici-ce-quil-faut-savoir/

[11]  Camille Brazier Transmission de la rougeole dans une cohorte fermée entièrement vaccinée https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-02320058v1

[12] Rougeole en France. Bilan annuel 2023. Publié le 3 avril 2024 Mis à jour le 8 avril 2024

[13] https://transparence.sante.gouv.fr/pages/infosbeneficiaires/?refine.id_beneficiaire=25178

[14] N° identifiant du Dr R. Cohen : 10001217339

[15] Global and regional burden of vaccine-induced thrombotic thrombocytopenia, 1969-2023: Eur J Haematol 2024 Oct;113(4):426-440.