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Epiphare ment et se comporte en propagandiste malhabile

 

 

Par le dr G Delépine chirurgien statisticien

 

Dans une étude récente biaisée[1] et un communiqué simpliste[2] qui bénéficient d’une très large couverture médiatique[3] Epiphare affirme entre autres « la très forte efficacité des vaccins à ARNm dans la réduction du risque d’hospitalisation et de décès par Covid »…« la mortalité liée à au Covid-19 était réduite de 74 % chez les personnes vaccinées »…« les vaccins à ARN messager (ARNm) contre le Covid 19 n’augmentent pas le risque de mortalité toutes causes à long terme ».

La comparaison des évolutions de l’épidémie selon les chiffres de l’Organisation Mondiale de la Santé dans les différents pays du monde montre que ces affirmations sont totalement fausses et l’analyse de l’étude d’Epiphare met en évidence des biais majeurs de conception et de réalisation qui ont permis des conclusions contraires aux faits avérés.

Cette publication d’Epiphare n’est pas une étude scientifique, mais un plaidoyer mensonger pour le crédo officiel.

 

Prétendre que les vaccins à ARNm auraient réduit le risque de décès par Covid est profondément mensonger

Dans son dernier article Epiphare répète un mensonge qu’il avait déjà proclamé dans un rapport précèdent rapport [4] « une réduction du risque de décès par Covid 19 chez les vaccinés. » fortement discuté[5]. Mais l’examen de la courbe de mortalité covid française établie d’après les données de l’OMS montre que cette dernière a, au contraire, augmenté après le début des injections.

Contrairement à ce que les avocats des injections veulent nous faire croire cette augmentationde la mortalité n’est pas due aux non vaccinés; les chiffres de l’OMS objectivent que les plus fortes mortalités ont été observées dans les pays les plus vaccinés peu de temps après les campagnes de vaccination :

 

Dans cette discordance de mortalité covid par million entre pays, l’interdiction des traitements précoces et la politique du tout vaccin ont apparemment joué le rôle majeur. La comparaison entre la France, très vaccinée, et l’Algérie, peu vaccinée mais qui a utilisé le traitement Raoult,  montre que la mortalité cumulée par million de cette dernière était, après plus de 20 mois de vaccination, 22 fois inférieure à la nôtre alors que les pourcentages de plus de 65 ans sont très proches.

 

 

 

 

Dans ces différences de mortalité covid par million entre pays, le climat ne joue apparemment peu ou pas de rôle car la Tunisie, qui a suivi la même politique tout vaccin que la France, pleure seize fois plus de morts par million que l’Algérie voisine peu vaccinée :

 

 

Deux îles de l’océan Indien éloignées seulement de 1800 kilomètres ont choisi des stratégies anti covid différentes : les Seychelles ont opté, comme la France, pour le tout vaccin. Madagascar a choisi les traitements précoces et tout particulièrement le CVO+, composé de plantes locales, entre autres d’artémisinine et de ravintsara.

La comparaison de l’évolution de ces deux îles semblables par leurs populations, leurs climats et leur mode de vie permet de mesurer la gravité de l’échec des vaccins[6].

 

A Madagascar, très peu vaccinée, la mortalité par million est 32 fois inférieure à celle des Seychelles dont la population a été totalement vaccinée

 

Epiphare prétend que les injections ont réduit la mortalité à court terme alors qu’elles l’ont augmentée !

Dans son article Epiphare affirme que « plusieurs études internationales ont également montré une réduction de la mortalité toutes causes à court terme (quelques mois) après la vaccination. »

Cet organisme fait semblant d’ignorer totalement les chiffres officiels de l’OMS ! En effet, comme nous l’avions remarqué dans des tribunes précédentes dès mai 2021 [7] [8],  les mois post vaccination ont été partout suivis d’une surmortalité considérable dépassant souvent en 6 mois la mortalité de la première année de l’épidémie.

L’exemple d’Israël est démonstratif : les cinq mois qui ont suivi la campagne massive de vaccination ont été endeuillés par plus de morts (3350) que l’année 2020 sans vaccin (3054).

 

En Grande Bretagne[9] :

 

 

 

Au Koweït dans les 4 mois qui ont suivi la campagne de vaccination le nombre de contaminations hebdomadaires a été multiplié par 6 et la mortalité par 8 :

 

 

 

Avant la vaccination, Monaco avait été presque épargné par le covid et ne comptait que 3 morts. Durant les 4 mois qui ont suivi les injections la mortalité a été multipliée par 10 :

 

 

 

Aux Emirats Arabes Unis [10] la vaccination a été suivie d’une augmentation considérable de la mortalité journalière passant de 3 le 23 décembre 2020, à 20 le 23 février 2021. Le 23 décembre avant la vaccination, après neuf mois d’épidémie, les Émirats arabes unis comptaient 642 morts attribuées au Covid-19. En deux mois post-vaccination, ce chiffre a doublé atteignant 1 182 (+100 %).

 

 

 

Même explosion de mortalité à Gibraltar après la vaccination de la totalité de la population : en 4 mois le nombre de morts  a été multiplié par 8 :

 

 

 

La Mongolie est le pays qui a le plus souffert de l’explosion de la mortalité post vaccinale passant de 2 à 80 en deux mois :

 

 

 

 

 

 

Les auteurs d’Epipharm ne devaient pas réellement ignorer cette surmortalité des premiers mois post injection car lors de la conception de leur étude, pour minorer la mortalité prise en compte dans leur groupe vacciné et augmenter celle des non vaccinés, ils ont soigneusement transféré les décès des six mois post injection du groupe des vaccinés vers le groupe des non vaccinés.

Epiphare ment en disant que « les vaccins à ARN messager (ARNm) contre le Covid 19 n’augmentent pas le risque de mortalité toutes causes à long terme ».

La première alerte sur l’augmentation des décès toutes causes confondues chez les vaccinés est apparue dans un rapport de l’Office for National Statistics (ONS) sur la période avril 2021 à mai 2023 [11]. Dans cet article, les vaccinés souffraient d’une sur mortalité toutes causes confondues plus élevée que les non vaccinés.

Cette alerte était d’autant plus significative que l’Angleterre et le Pays de Galles bénéficient d’un des meilleurs systèmes de collecte de données de santé publique au monde.

Elle est corroborée par une étude française montrant la persistance d’une sur mortalité en France après l’épidémie covid [12], avec quatre années consécutives de surmortalité. Cette évolution interroge sur son origine car les grandes épidémies mortifères sont habituellement suivies d‘une période de baisse de la mortalité durant quelques années.

Au Japon fortement vacciné, en comparaison avec la période pré-pandémique, une étude[13] a dénombré 22 045 décès de moins que prévu en 2020 (année de l’épidémie sans vaccin) mais une sur mortalité toutes causes confondues les années suivantes : 31 791 en 2021, 119 060 en 2022 et 90 710 en 2023. Cette surmortalité persistant après la fin de l’épidémie pourrait traduire l’effet délétère retardé des injections

Selon Euro Momo, les décès excédentaires observés en Europe étaient de 328.047 en 2022 et de 305.301 en 2021. Il s’agit clairement d’une anomalie d’évolution, car au cours des 120 dernières années les chocs de sur mortalité liées aux épidémies ont presque toujours été suivis par des diminutions immédiates, en un à deux ans, avec la normalisation du risque infectieux.

La surmortalité persistante des pays européens ayant largement vacciné leur population a été confirmée par l’étude de Lataster [14] montrant une forte corrélation entre cette persistance et le pourcentage de vaccinés et le nombre de doses reçues ; l’auteur rappelle, comme il est d’usage lors des complications observées après vaccination, une corrélation ne signifie pas forcément lien de  causalité.

Cette inquiétude sur la surmortalité post vaccinale a été confirmée de manière beaucoup plus large, sur l’ensemble des pays du monde qui ont beaucoup vacciné[15].

 

 

Un article totalement biaisé, conçu pour exonérer nos dirigeants de toute responsabilité dans leur stratégie anti-covid catastrophique

 

Epipharm se prétend indépendante et ses auteurs sans liens d’intérêts avec l’industrie pharmaceutique. Mais Epipharm est une émanation de l’ANSM et la CNAM, deux organismes d’état.

Les salaires de ses employés dépendent totalement de nos gouvernants. Il n’est donc pas surprenant qu’il se comporte comme une agence de propagande du gouvernement servant de caution pseudo scientifique, destinée à justifier des décisions prétendument sanitaires,  mais en réalité purement politiques. Signalons quelques-uns des biais qui ôtent toute crédibilité à leur présentation.

Il ne s’agit pas d’une étude randomisée comparant deux groupes parfaitement comparables, mais d’une comparaison de cohortes, analyse observationnelle réalisée a posteriori. Ce type de travail jouit d’une faible valeur de démonstration scientifique car ses conclusions dépendent de la sélection des groupes et des critères de jugement. Les patients n’ont été ni examinés ni suivis par les auteurs qui se sont contentés de comparer les chiffres de registres établis par d’autres.

Le critère de jugement principal (mortalité selon le statut vaccinal) a été totalement biaisés par l’exclusion du groupe vacciné des morts des 6 premiers mois après vaccin permettant de minorer la mortalité des vaccinés de près de 40%. Les décès des six premiers mois post injections ont été             « déplacés » vers le groupe non vacciné, gonflant artificiellement son risque et minimisant les décès dans le groupe des vaccinés.

Dans l’analyse, les cofacteurs de pronostic connus n’ont pas été suffisamment pris en compte. Il est en effet largement établi que les vaccinés appartiennent significativement davantage aux personnes plus diplômées, et d’un niveau social plus élevé, ce qui leur permet d’accorder plus de temps et de ressources à leur santé, d’où leur longévité plus longue.  Cette différence sociale a été retrouvée entre les groupes de l’étude. Or la différence d’espérance de vie à la naissance entre les 5 % les plus modestes et les 5 % les plus aisés est considérable puisque l’INSEE l’a récemment l’a estimée à 9 ans chez les femmes et de 13 ans chez les hommes [16] .

Cette sous-estimation systématique des facteurs de meilleur pronostic chez les vaccinés et de possibles facteurs de confusion non mesurés se traduit dans cette étude par l’apparence que la vaccination covid diminuerait le risque de noyade de près de 50% (9/1000000 chez les vaccinés contre 13/1000000 chez les non vaccinés), de 20% celui de chutes (21 versus 26) et de 17% celui d’accidents de transport (65/1000000 chez les vaccinés contre 86/1000000 chez les non vaccinés !).

 

 

Les biais de cet article ont créé un miracle de la vaccination Covid « démontrant » un « bénéfice » sur quasiment toutes les causes de décès, y compris celles sans lien plausible avec la vaccination (accidents, certains cancers précoces, morts violentes). Pour rester crédibles les auteurs auraient dû se montrer plus mesurés dans leurs trucages et ne trouver que des bénéfices de survie crédibles.

Comme le remarque France-Soir, cette étude ressemble étrangement à l’étude Pradelle Lega de 2024 qui, ayant faussement modélisé 17 000 morts de l’hydroxychloroquine[17], avait reçu une couverture quasi-totale des médias mainstream, avant d’être rétractée en août 2024, sans que les médias ne contribuent à rectifier la désinformation qu’ils avaient engendrée.

En pratique Epiphare se comporte comme un organisme de propagande gouvernementale utilisant un langage et une méthodologie scientifique biaisée pour justifier des décisions politiques douteuses. De tels articles décrédibilisent la science française au niveau international. Ils accroissent la perte de confiance de la population dans la vaccination et le discours des organismes publics.

[1] Semenzato L, Le Vu S, Botton J, Bertrand M, Jabagi MJ, Drouin J, Cuenot F, Olié V, Dray-Spira R, Weill A, Zureik M. COVID-19 mRNA Vaccination and 4-Year All-Cause Mortality Among Adults Aged 18 to 59 Years in France. JAMA Netw Open. 2025 Dec 1;8(12):e2546822. doi: 10.1001/jamanetworkopen.2025.46822. PMID: 41343214; PMCID: PMC12679329.

[2] Communiqué de presse – 04/12/2025. https://www.epi-phare.fr/app/uploads/2025/12/EPI-PHARE_CP_vaccins_Covid_mortalite_20251204.pdf

[3] COVID-19 mRNA Vaccination and 4-Year All-Cause Mortality Among Adults Aged 18 to 59 Years in France

[4] Semenzato  L, Botton  J, Le Vu  S,  et al.  Protection of COVID-19 vaccination against hospitalization during the era of omicron ba.4 and ba.5 predominance: a nationwide case–control study based on the French national health data system.   Open Forum Infect Dis. 2023;10(10):ofad460.

[5] Le Collectif citoyen ,Biais méthodologiques et controverses : une étude italienne permet-elle de remettre en cause les conclusions sur l’efficacité vaccinale contre la mortalité de l’étude EPI-PHARE ?

France-Soir https://www.francesoir.fr/societe-sante-science-tech/biais-methodologiques-et-controverses-une-nouvelle-etude-italienne-remet

[6] https://madamaxi.com/mobile/actualites-madagascar-contrairement-a-madagascar-les-seychelles-misent-sur-le-vaccin-pour-refaire-demarrer-le-tourisme

[7] https://reseauinternational.net/et-surgit-une-hecatombe-post-vaccinale/

[8] https://www.mai68.org/spip2/IMG/pdf/Corona_hecatombe-post-vaccinale.pdf

[9]https://fr.sott.net/article/38762-Evolution-sanitaire-des-pays-les-plus-vaccines-au-14-novembre-2021-Faits-averes-d-apres-les-chiffres-OMS

[10] https://ripostelaique.com/vaccination-aux-emirats-bilan-aussi-inquietant-quen-israel-ou-en-gb

[11] Alessandria M, Malatesta G, Di Palmo G, Cosentino M, Donzelli A. All-cause mortality according to COVID-19 vaccination status: An analysis of the UK office for National statistics public data. F1000Res. 2025 Feb 20;13:886. doi: 10.12688/f1000research.154058.2. PMID: 40028449; PMCID: PMC11868741.

[12] Paul Moulaire, Gilles Hejblum , Nathanaël Lapidus  Surmortalité et années de vie perdues entre 2020 et 2023 en France : une étude de cohorte sur l’impact global de la pandémie de COVID-19 sur la mortalité. https://bmjpublichealth.bmj.com/content/3/1/e001836

[13] Devanathan G, Chua PL, Nomura S, Ng CFS, Hossain N, Eguchi A, et al. Excess mortality during and after the COVID-19 emergency in Japan: a two-stage interrupted time-series design. BMJ Public Health. 2025;3:e002357. https://doi.org/10.1136/bmjph-2024-002357

[14]  Raphael Lataster, BPharm, PhD European Excess Mortality Correlates with COVID-19 Vaccination into 2024 Bulgarian medicine vol. 13 № 2/2023

[15] S Mostert, M Hoogland, M Huibers, G Kaspers L’excès de mortalité entre les pays du monde occidental depuis la pandémie de COVID-19: ‘Notre monde dans les estimations de données de janvier 2020 à décembre 2022 BMJ Santé publique, 2024•bmjpublichealth.bmj.com

[16] Nathalie BLANPAINL’espérance de vie par niveau de vie jusqu’en 2020-2024 https://www.insee.fr/fr/statistiques/8683058

[17] https://www.francesoir.fr/videos-les-debriefings/la-fraude-scientifique-pradelle-lega-est-un-vrai-danger-pour-la-science