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2024 04 13 Version courte NUMEROTE CANDE

 

Couv Dysphorie de genre

 

GENDER DYSPHORIA   

version anglaise

Transgenrisme : le modèle « affirmatif »  de soins de genre abandonné en Grande-Bretagne

 

Par Dr G DELEPINE[1]

 

 

Pendant deux décennies, il suffisait qu’un mineur anglais se dise d’un genre différent de son sexe biologique pour que la clinique Tavistock lui prescrive des bloqueurs de puberté et/ou lui inflige des mutilations génitales, tandis que ceux qui trouvaient cette pratique dangereuse étaient poursuivis pour transphobie [2] [3] [4].

 

En Grande-Bretagne, les graves conséquences de cette politique ont été révélées par la plainte de Keira Bell[5] en justice[6] [7], médiatisées par des journalistes courageux[8] et parfaitement analysées dans l’étude du docteur Cass[9] réalisée à la demande du service national de santé (NHS). Depuis, le NHS met en application les mesures qu’elle préconisait et qui méritent d’être rappelées.

 

 

Quelques conclusions du rapport Cass

 

Ce rapport contredit totalement les informations que le World Professional Association for Transgender Health (WPATH), les cliniciens et les militants pro transgenre donnaient aux enfants et à leurs parents.

Dans la prise en charge des mineurs en souffrance de genre, le NHS a ignoré les soins de santé fondés sur des preuves que tous les patients ont le droit d’attendre.

 

Les services de soins de genre ne conservaient pas de données adéquates sur les enfants qu’ils traitaient, ni sur leurs résultats; il est donc impossible de connaître l’ampleur du préjudice qui leur a été causé.

 

De nombreux adolescents considérés comme atteints de dysphorie de genre souffrent de troubles mentaux et de difficultés neurocognitives, rendant difficile de prédire le développement de leur identité de genre.

 

Il est surprenant que les autorités médicales aient pu ignorer ces dérives durant des décennies.

 

Il est scandaleux que les croyances des adultes leur aient permis de décider des soins de santé pour des enfants, et incompréhensible que les militants pros transgenres extérieurs au NHS aient eu autant d’influence sur ces pratiques.

Ce n’est qu’en tirant les leçons de ces erreurs qu’un nouveau scandale sanitaire pourra être évité.

 

 

 

Le diagnostic du « genre » ne doit plus reposer sur la seule « affirmation » d’un ressenti.

 

Le diagnostic de dystrophie de genre nécessite une approche médicale globale du développement de l’identité sexuelle chez les enfants.

L’affirmation par l’intéressé d’un mal être qu’il attribue à son identité sexuelle ne suffit plus au diagnostic de dystrophie de genre, mais constitue seulement le symptôme d’un malaise qu’il convient d’analyser médicalement.

 

Les nouvelles directives précisent que « les évaluations doivent être respectueuses de l’expérience de l’enfant ou de l’adolescent et tenir compte de son développement ».

 

La transition sociale est déconseillée chez les mineurs

La transition sociale consiste à s’identifier d’un genre différent de son sexe tant dans les relations avec autrui (en demandant de se faire appeler par un nouveau prénom du sexe opposé) que dans les formalités administratives.

 

Les nouvelles directives du NHS considèrent la transition sociale comme une intervention psychosociale qui peut avoir des effets importants sur le fonctionnement psychologique.

 

Le NHS la déconseille fortement chez les enfants et précise qu’elle ne doit être entreprise que pour atténuer ou prévenir une détresse cliniquement significative ou une altération significative du fonctionnement social, et qu’elle doit toujours être précédée d’un processus de consentement éclairé explicite.

 

La psychothérapie : premier et principal traitement

 

Tous les jeunes souffrant de dysphorie de genre seront d’abord traités par une psychothérapie et une psychoéducation axée sur le développement prenant en compte un éventail large de pathologies, en plus de la dysphorie de genre.

 

Pour ceux qui souhaitent entreprendre un traitement médical, l’éligibilité sera déterminée par un service centralisé, sur recommandation d’un médecin généraliste ou d’un autre prestataire du NHS.

 

Les traitements hormonaux ne doivent plus être prescrits que dans le cadre d’essais.

 

Le World Professional Association for Transgender Health  et les lobbys pros transgenres avaient imposé le crédo selon lequel les jeunes souffrant de dysphorie de genre bénéficieraient de « soins de santé transgenres » comportant bloqueurs de puberté et/ou hormones croisées.

 

Cette hypothèse scientifiquement infondée est récusée par le NHS qui prône maintenant une approche médicale adaptée aux besoins spécifiques de la personne à la suite d’une exploration thérapeutique minutieuse et « peut nécessiter de se concentrer sur la prise en charge d’autres besoins et risques cliniques avec des services locaux en réseau ».

 

Les bloqueurs de puberté dont on ne connait ni les effets à moyen et long terme chez des sujets sains ne seront dorénavant délivrés que dans le cadre de protocoles de recherche formels bien structurés et ayant été revus par les comités d’éthique.

 

Tous les mineurs pour lesquels un traitement hormonal est envisagé devront être inscrits préalablement à une étude de recherche prospective afin d’en apprendre davantage sur les effets des interventions hormonales, et d’apporter une contribution internationale dans ce domaine de la médecine.

 

Les études devront suivre les mineurs au moins jusqu’à l’âge adulte.

 

 

Un traitement ne peut se discuter qu’en cas de « dysphorie de genre » avérée

Le NHS insiste sur la distinction entre le diagnostic d’« incongruence de genre » qui n’est pas nécessairement associé à une détresse, et le diagnostic de « dysphorie de genre » qui est caractérisé par une détresse importante et/ou des déficiences fonctionnelles.

 

Les traitements ne doivent envisagés qu’en cas de « dysphorie de genre ».

L’incongruence de genre ne repose pas sur des objectifs cliniques de traitement, au-delà du désir de l’individu d’aligner son corps sur sa vision interne de son identité de genre.

 

Les nouvelles directives du NHS représentent donc un rejet total de l’approche adoptée au cours de la dernière décennie en matière de gestion des mineurs souffrant de dysphorie de genre.

 

La France toujours en retard

 

En France l’idéologie trans genre domine toujours la pratique[10] [11] Les mineurs peuvent décider de leur genre et exiger de se faire appeler par un autre prénom par leurs camarades de classe et leur professeur sans examen médical et psychiatrique préalable, ni discussion en classe du problème avec les autres élèves que cela heurte. Et celui qui s’y refuse et exprime ses inquiétudes est facilement accusé de transphobie dans les médias et poursuivi en justice.[12]

 

Et si l’Académie de médecine a émis des réticences aux traitements médicaux des mineurs ceux-ci sont toujours autorisés et ne sont pas réservés lors  d’ essais strictement surveillés.

 

Combien de temps encore une pareille situation contraire aux données actuelles de la science démontrées en Grande-Bretagne, Suède, Norvège et dangereuse pour les mineurs sera tolérée ?

 

Il faut espérer que la prochaine réunion de l’Assemblée nationale validera la loi que les sénateurs républicains ont élaborée pour protéger nos enfants des dérives d’une idéologie mortifère bénéficiant d’une propagande médiatique qui ne sert que les intérêts de certains laboratoires pharmaceutiques et de certains chirurgiens, et autres professionnels de santé, ou de « bien être » concernés (épilation, etc).

 

[1] Dysphorie de genre par N et G Delepine Fauves éditions 2023

Gender dysphoria N et G Delépine in english fauves éditions 2024

[2] https://www.lefigaro.fr/actualite-france/katheen-stock-lesbienne-et-militante-feministe-derniere-victime-du-wokisme-britannique-20211106

[3] https://etudiant.lefigaro.fr/article/accuses-de-transphobie-200-universitaires-britanniques-denoncent-les-intimidations-de-militants-woke-et-la-complicite-des-universites_c00b8ef6-2f4b-11ec-a72f-84311d091266/

[4] https://www.gov.uk/guidance/equality-act-2010-guidance

[5] https://www.persuasion.community/p/keira-bell-my-story

[6] High Court of Justice, 1/12/2020, Quincy Bell ans A v. Tavistock and Portman NHS Trust and others, 2020 EWHC 3274 https://www.judiciary.uk/judgments/r-on-the-application-of-quincy-bell-and-a-v-tavistock-and-portman-nhs-trust-and-others/

[7] https://www.judiciary.uk/wp-content/uploads/2020/12/Bell-v-Tavistock-Judgment.pdf

[8] https://segm.org/GIDS-puberty-blockers-minors-the-times-special-report

[9] https://cass.independent-review.uk/home/publications/final-report/

[10] Idéologie du genre, cheval de Troie du wokisme et du transhumanisme – Docteur Nicole Delépine (nicoledelepine.fr)

[11][11] Dysphorie de genre & transmania : aspects médicaux/sociétaux | Mondialisation – Centre de Recherche sur la Mondialisation

[12] Circulaire Blanquer Septembre 2021