L’innovation en cancérologie : quels progrès pour les patients d’aujourd’hui ? par G et N Delépine cancérologues

 

L’accélération de la mise sur le marché des médicaments répond-elle aux défis de l’innovation, est-elle utile aux malades souffrant de cancer actuellement ?

La logique de l’accélération des processus d’autorisation de mise sur le marché des nouvelles drogues, observée depuis 20 ans repose sur un certain nombre de mythes, largement diffusés par les médias destinés à la population, les revues médicales et des experts[1] qui vivent de l’industrie pharmaceutique[2]. Ce résumé commenté d’un article d’Alan Cassels [3] tente d’en vérifier la réalité.

Ce sujet est d’autant plus important que le coût du cancer en France correspond environ à 10% du budget de l’assurance maladie, soit 15 milliards d’euros[4]. Savoir comment et à quoi utiliser cet argent nous concerne tous, citoyens malades et bien portants.

 

Mythe n°1 : l’accélération de la mise sur le marché des nouveaux médicaments permettrait d’augmenter la survie des malades.

Cette affirmation publicitaire ne résiste pas à l’analyse des faits. Ainsi Vinay Prasad, professeur de cancérologie à Chicago, a constaté dans le JAMA Internal Medicine [5] : “36 des 54 (67%) nouvelles drogues autorisées par la FDA[6] entre 2008 et 2012 l’ont été sur des critères de substitution [7] [8]mais seulement 5 de ces 36 médicaments ont été capables d’améliorer la durée de survie lors d’essai randomisés”.

L’efficacité d’une drogue à obtenir une réponse de la tumeur constitue en effet une condition nécessaire à son utilité pour les malades, mais elle n’est pas suffisante. Une tumeur qui répond dans une localisation donnée (choisie comme critère dans l’essai pivot) peut parfaitement grossir ailleurs. Une tumeur stabilisée quelques mois[9] par un traitement peut mettre les bouchées doubles ensuite et rattraper le temps initialement perdu[10].

Et pour juger de l’utilité pour le malade, il convient de mettre en balance non seulement la durée de stabilisation de la tumeur, mais de la mettre en rapport avec la durée sous les traitements classiques éprouvés, et/ou sous traitements palliatifs, mais aussi des effets secondaires qui obèrent la qualité de vie. Il est capital pour alléguer un réel bénéfice dans la vraie vie de juger de la survie globale du patient (et non seulement de la stabilisation d’une de ses localisations tumorales) et ce, en mois ou mieux en années.[11]

Parfois même, un médicament mis trop vite sur le marché entraîne une diminution de la durée de vie des malades qui l’ont pris : ainsi dans l’essai SWOG 0023[12], les malades atteints de cancer du poumon qui ont reçu de l’Iressa[13] comme traitement de consolidation ont vécu en moyenne un an de moins que ceux qui ne recevaient qu’un placebo ![14] .

 

 

ARTICLE  + REFERENCES A LIRE EN TOTALITE SUR AGORAVOX

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/l-innovation-en-cancerologie-quels-202718?

 

Le Kadcyla* (trastuzumabemtansine) a – t- il un véritable intérêt dans le traitement de certains cancers du sein avancés ? par le Docteur Gérard Delépine
Le Kadcyla*, [1] combinaison du trastuzumab (herceptine*) anticorps monoclonal humanisé ciblant le récepteur HER2 et du DM1 (chimiothérapie cytotoxique, inhibiteur des microtubules) représente un exemple de chimiothérapie ciblée susceptible de ralentir la croissance des cancers, en particulier du cancer du sein HER2-positif.

Mérite-t-il la propagande de sites[2] qui ont oublié le conditionnel  pour informer les femmes, et qui plus est, celles souffrant d’un cancer et espérant un espoir réel : on peut lire « un nouveau médicament, le TDM-1, augmente l’espérance de vie et la qualité de vie des femmes victimes d’un cancer du sein[3] agressif » « TDM-1, le cocktail gagnant » Sous le nom de T-DM1 se cache un véritable missile anticancer». Tout cela pour peut-être trois mois de stabilisation tumorale et cinq mois de plus de survie globale tout en insistant sur la meilleure tolérance. Progrès qui restent à confirmer cinq ans après cette publication triomphale. Nous ne sommes plus dans l’information, mais dans la propagande.[4]

 

Nous vous présentons ici l’état actuel de la science concernant Kadcyla*à la date du premier Mars 2018.

 

 

Première autorisation de commercialisation en 2013 pour des malades atteintes de cancer du sein HER2 positif, métastatiques, déjà traitées et en rechute.

Il a bénéficié d’une Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) aux Etats-Unis le 22 février 2013, et en Europe le 19 septembre 2013 sur la foi de l’étude pivot Emilia comparant, sur 991 patientes l’efficacité du Kadcyla* à l’association lapatinib (Tyverb*) – capécitabine (Xeloda*). Cette étude de phase III montre un gain de stabilisation tumorale de 3 mois [5](9.6 mois versus 6.4), et un gain de survie globale de 5 mois (30.9 versus 25.1) par rapport à l’association de comparaison[6].

Chez les patientes souffrant de métastases cérébrales asymptomatiques, une analyse a posteriori avance que le gain de survie globale atteindrait même 14 mois (26.8 versus 12.9].[7]

 

Le Kadcyla* en première ligne de traitement de cancers métastatiques : utilité non démontrée

L’étude de phase II TDM4450g/BO2197614 pratiquée chez des patientes non préalablement traitées souffrant d’un cancer du sein métastatique HER2+, a évalué l’efficacité de Kadcyla* (sur 67 patientes) par rapport à l’association standard herceptine* + docétaxel (70 malades). Elle a constaté une amélioration statistiquement significative de la médiane de survie sans progression (= stabilisation tumorale) avec le TDM1 par rapport à l’association trastuzumab + docetaxel, mais sans gain de survie globale.

L’essai de phase III MARIANNE porte sur 1095 patientes souffrant de cancer avancé du sein HER2-positif non préalablement traitées, tirées au sort entre herceptine* plus taxane / Kadcyla*plus taxane* / Kadcyla* seul. L’efficacité de ce dernier ne s’est pas révélée inférieure à l’association de référence[8] .

L’étude de phase III THERESA (TDM4997g/BO25734), randomisée, ouverte compare l’efficacité en termes de survie sans progression et de survie globale de Kadcyla* versus un traitement « choisi par le médecin », chez des patientes souffrant de cancer du sein HER2+ métastatique, ayant reçu au préalable au moins deux lignes de thérapies ciblées anti-HER2. Entre Septembre 2011 et Novembre 2012, 602 patientes ont été incluses dans cet essai. La survie globale est plus longue de 7 mois dans le groupe des malades traitées par Kadcyla* (médiane 22·7 mois vs 15·8).  Mais l’absence de définition stricte du traitement des malades témoins ne permet pas de conclusions fiables.

De très nombreux essais en cours étudient l’effet du Kadcyla* en association avec d’autres traitements : KATHERINE, ATEMPT, NCT01702571, KAITLIN pour préciser ses conditions d’utilisation optimales, mais l’absence de résultat démonstratif publié confirme le caractère précipité de la mise sur le marché.

 

LE JEU EN VAUT-IL LA CHANDELLE ? Effets secondaires à connaitre du Kadcyla* avant toute prise du médicament

Pour juger de l’utilité clinique d’un médicament pour les malades, on ne doit pas considérer seulement son efficacité, mais aussi la mettre en balance avec ses risques et inconvénients qui diminuent la qualité de vie, et peuvent également la raccourcir en cas de complications létales.

 

La prise de Kadcyla* expose au risque de pneumopathies interstitielles et de syndrome de détresse respiratoire aigüe, de toxicité hépatique[9]  [10] [11] [12], de réaction liée à la perfusion, d’hypersensibilité, de dysfonctionnement ventriculaire gauche, de thrombocytopénie, neuropathie périphérique, de neutropénie et anémie, d’hémorragie intra cérébrale en cas d’irradiation associée[13], d’atteinte oculaire[14]. Aux USA, la FDA demande une surveillance accrue (black box warning) de la toxicité hépatique, cardiaque et chez les femmes enceintes.

 

Vaut-il le coup de prendre ces risques alors que ce médicament ne peut pas vous guérir et ne vous promet qu’une prolongation de votre vie de quelques mois ? A chacune sa réponse et son choix, à condition d’avoir toutes les données en tête, soit une véritable information claire et éclairée, et pas la ritournelle habituelle « bien toléré et efficace ».

 

LA HAS[15]

Le coût considérable de Kadcyla* est responsable de nombreux refus de sa prise en charge par les services sociaux de nombreux pays. Dans l’étude EMILIA, la durée médiane de traitement était de 7,6 mois, mais pouvait atteindre 18 mois, voire plus. Pour 18 mois de traitement, le coût estimé est de 120 000 euros par patiente. En termes de coût global par année de vie gagnée, le coût (appelé QALY moyen) atteint 202 568 €. En absence d’actualisation des résultats des études pivots (pourtant closes depuis près de trois ans) ou d’études indépendantes confirmant le minime gain de survie globale qu’elles ont promis, un tel prix est démesuré car dans notre contexte de ressources limitées, il se fait aux détriments de soins dont l’efficacité est certaine et confirmée.

 

 

[1] trastuzumab emtansine (dénomination commune internationale pour le T-DM1) est un conjugué anticorps-médicament (antibody-drug conjugate = ADC)

[2] https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/medecine-cancer-sein-tdm-1-ameliore-efficacite-traitements-39157/

[3] Ils prétendent que le cancer du sein est le plus mortel alors que plus de 80 % en guérissent en France.

[4] Voir notre article https://docteur.nicoledelepine.fr/reflexions-sur-un-article-de-matthew-v-abola-et-v-prasad-utilisation-des-superlatifs-dans-la-recherche-sur-le-cancer/

 

[5] Appelée « survie sans progression » dans les publications

[6] S Verma Trastuzumab Emtansine for HER2-Positive Advanced Breast Cancer N Engl J Med 2012;367:1783-91.

[7] E. Krop et al Trastuzumab emtansine (T-DM1) versus lapatinib plus capecitabine in patients with HER2-positive metastatic breast cancer and central nervous system metastases:a retrospective, exploratory analysis in EMILIA Annals of Oncology 26: 113–119, 201

[8] E A. Perez et al Trastuzumab Emtansine With or without Pertuzumab Versus Trastuzumab Plus Taxane for Human Epidermal Growth Factor Receptor 2–Positive, Advanced Breast Cancer: Primary results From the Phase III MARIANNE Study J Clin Oncol 35:141-148. © 2016

[9] Krop IE, et al. A phase II study of trastuzumab emtansine in patients with human epidermal growth factor receptor 2-positive metastatic breast cancer who were previously treated with trastuzumab, lapatinib, an anthracycline, a taxane, and capecitabine. J Clin Oncol 2012;30:3234–41.

[10] Verma S, et al. Trastuzumab emtansine for HER2-positive advanced breast cancer. N Engl J Med2012;367:1783–91. www.aacrjournals.org Mol Cancer Ther; 15(3) March 2016 489

[11] Yan H et al  T-DM1 Ado-Trastuzumab Emtansine Targets Hepatocytes Via Human Epidermal Growth Factor Receptor 2 to Induce Hepatotoxicity. 2016 American Association for Cancer Research December 28, 2015

[12] Dieras V, et al. Trastuzumab emtansine in human epidermal growth factor receptor 2-positive metastatic breast cancer: an integrated safety analysis. J Clin Oncol 2014;32:2750–7

[13] Kolarich Are et al. Ado-trastuzamab emtansine associated hyponatremia and intracranial hemorrhage. Acta Oncol. 2014 Oct;53(10):1434-6.

[14] Tsuda Met al. Abnormal Corneal Lesions Induced by Trastuzumab Emtansine: An Antibody-Drug Conjugate for Breast Cancer. Cornea. 2016 Oct;35(10):1378-80

[15] Commission Evaluation économique en santé publique 11 mars 2014 © Haute Autorité de santé

Keytruda* (Pembrolizumab) et cancer des poumons : immunothérapie, un vrai miracle ou une nouvelle illusion ? )
vendredi 9 mars 2018

Cette étude de la littérature médicale concernant ce médicament à la une de toutes les émissions télé, journaux médicaux et /ou presse médicale de vulgarisation démontre la fragilité des autorisations de mise sur le marché après seulement quelques tests, sur peu de malades et peu de temps, ne permettant pas le recul sur efficacité réelle (sauvetage de vies à moyen ou long terme) ni sur toxicités, acceptables ou non, et leurs fréquences. Ces insuffisances (reconnues par la Haute autorité de Santé) n’empêchent pas la signature de la ministre pour inscrire cette drogue (et d’autres du même type) sur une liste dérogatoire qui permet à la fois prix exorbitant et remboursement direct par l’assurance maladie au laboratoire dont les dividendes peuvent alors exploser.
Que soigne-t-on d’abord ?

article in extenso sur agoravox par n et g delepine  https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/keytruda-pembrolizumab-et-cancer-202226 (copier le lien sur votre navigateur)

Prévention … des conflits d’intérêt

Alors oui, une politique courageuse de prévention efficace en santé est indispensable ! Elle doit commencer par la prévention radicale des conflits d’intérêts cachés qui faussent l’expertise sanitaire, ruinent la réputation des académies et sont responsables de la méfiance de la population envers la parole des institutions et de l’état. Elle ne peut être efficace que si les membres de ces institutions adoptent enfin une charte de transparence (comme la loi le prévoit pour les professions médicales et comme l’IGAS vient de le faire spontanément) les obligeant à publier tous leurs liens d’intérêts avec les industriels (y compris ceux qui dépendent de contrats commerciaux) et à adopter une position de neutralité sur tous les sujets concernés par leurs liens d’intérêts.

Peut-être alors pourra-t-on envisager enfin toutes les possibilités de la prévention sanitaire en supprimant les causes des maladies évitables liées à la surconsommation (y compris médicale), à l’agriculture intensive et aux polluants industriels.

ATTENTION : LA PUB DE LA PREVENTION EST REVENUE ! LUTTONS CONTRE LE LOBBY DES « SOINS INUTILES » ET LA MARCHANDISATION DE LA SANTE

 

Prévention versus dépistage systématique : luttons contre la surmédicalisation et les surtraitements proposés par les très actifs « lobbies des soins inutiles » par G et N Delépine

Eléments de réponse à C. Dreux, pharmacien de formation, qui plaide de fait pour une surmédicalisation dans le figaro du 29 janvier 2018.

Ne confondons pas prévention et dépistage précoce, en santé

Lire l’intégralité de l’article sur le site d’AGORAVOX.

 

Coup de Coeur

À travers de nombreux exemples, Jean-Claude Fritz illustre le paradoxe auquel le monde se trouve aujourd’hui confronté : une richesse et un niveau de développement sans précédent dans l’histoire, auxquels s’opposent aggravation des inégalités, violences, dégradation de l’environnement… qui marginalisent une partie de l’humanité. Le changement est non seulement nécessaire mais possible.

Retrouvez l’article ici.

Interview de Nicole Delépine pour TV Liberté sur le sujet des EHPAD.

REAGISSONS IMPOSONS CES SUJETS AUX MEDIAS POUR INFLUENCER LES POLITIQUES

 

La scandaleuse obligation du vaccin contre le méningocoque C sur l’obligations du prévenar et du vaccin méningocoque C.

Consultez cet article pour vous informer.

Eléments de réponse à l’Inserm qui clame pompeusement : « Que dit la science à propos des 11 vaccins qui seront obligatoires en France en 2018 pour tous les enfants ? »[2]

« Science sans conscience n‘est que ruine de l’âme. » Rabelais 1532

«  il faut garantir la qualité de l’expertise publique, il ne saurait être question de nier les problèmes majeurs liés aux conflits d’intérêts et à la pratique de certains praticiens, minoritaires, qui obtiennent de leurs liens avec l’industrie une deuxième source de revenus parfois pérenne et même supérieure à leur salaire public. » ( rapport au sénat) [4] de 2016

 

L’INSERM a publié le 18/12/2017 un document intitulé : « Que dit la science à propos des 11 vaccins qui seront obligatoires en France en 2018 pour tous les enfants ? »

Interrogeons-nous d’abord sur la formulation péremptoire de ce titre ! La science a bon dos, mais n’est-elle pas trahie d’emblée ? N’est-elle pas, depuis des siècles, jumelle, inséparable, indissociable même, du doute qui la fait avancer, réfutant des certitudes des décennies passées, les remplaçant par d’autres informations indubitables pour quelques temps ..

Rappelons ce texte de Marie-Neige Cordonnier [5] à propos du doute fertile où tout est dit :

« Commentant un Aristote tout nouvellement introduit dans le cursus universitaire, Thomas d’Aquin (1224-1274) insiste sur l’importance du doute [6]. S’il est déjà étonnant qu’un théologien prône cet état d’esprit, son argumentation utilitariste est inattendue : 1) le doute définit le débat et en fixe le but, 2) le doute prépare à celui des autres et, enfin 3) il est préférable de raisonner que d’accepter les yeux bandés l’argument d’autorité.

Voilà qui présage de l’argumentation scientifique développée par Descartes quatre siècles plus tard : douter de tout pour mieux construire. Telle est aussi la démarche du chercheur, pour qui le doute du bien-fondé de ses travaux est omniprésent. Tout l’art de Champollion fut de remettre en cause non seulement ses convictions, mais les conclusions de ses prédécesseurs ».

Etrangement, pour l’institut de recherche médicale français, dont on attendrait plus de rigueur, cette brochure ressemble plus à de la propagande pour l’obligation vaccinale rédigée par les services de communication des laboratoires pharmaceutiques et/ou du ministère, qu’à un exposé objectif de faits démontrés par la science.

Curieusement ce document, qui veut représenter LA SCIENCE, n’est pas signé par une personne particulière, et en conséquence relève de la responsabilité civile et pénale du patron de l’INSERM, Yves Lévy. Or qui est Mr Lévy ? L’époux de la ministre de la santé en titre, qui a défendu personnellement le projet devant l’assemblée, le sénat et divers médias.

La publication de ce plaidoyer pro obligation illustre un lourd conflit d’intérêt : le directeur général de l’INSERM, Y. Lévy, mari d’ A. Buzyn, a en effet fait toute sa carrière de chercheur dans l’étude et la mise au point de vaccins[7] et ses nombreuses fonctions et présidences actuelles mettent en évidence, au minimum, de nombreux liens d’intérêt dans ce domaine de la recherche. La publication, sans auteur physique déclaré (donc sous sa responsabilité) est manifestement destinée à justifier l’obligation vaccinale que la ministre, son épouse, veut imposer aux français au nom du gouvernement. Lors de la nomination de A. Buzyn au ministère de la santé, le risque de conflit d’intérêt majeur de la ministre avec son époux avait justifié que le Premier Ministre promulgue immédiatement un décret précisant que, dans toute situation de conflit potentiel, il prendrait lui-même les décisions litigieuses.

Ici, c’est le conflit d’intérêt du directeur de l’INSERM et d’AVIESAN, et les nombreux partenariats public privé de ces grosses institutions) avec les fonctions de son épouse qui s’exprime … Pourquoi ce dossier brûlant n’a-t- il pas été confié au Premier Ministre, comme prévu par le décret de mai 2017 ? Pour que l’argument d’autorité[8] de la ministre, en tant qu’ancien professeur d’hématologie, fasse office de démonstrations scientifiques ?

 

La gravité des enjeux nombreux posés par cette obligation si discutée, de par le monde, l’eût pourtant justifiée :

– problèmes médicaux potentiels, en l’absence de toute étude nationale, ni internationale de bénéfices-risques dans la population à grande échelle (la HAS[9] publie les avis d’autorisations des vaccins en cause sur quelques centaines de sujets testés et sur les montées d’anticorps exclusivement). Pas d’études sur la mortalité (et les effets secondaires) au long cours (de longues années) sur une population vaccinée, versus non vaccinée.

– éthiques ; violation du code de Nuremberg, de la convention d’Oviedo, et de la loi Kouchner (entre autres ) sur le consentement éclairé, et méconnaissance de la position de nombreux médecins contre l’obligation (et non nécessairement contre les vaccins), qui ont manifesté contre cette loi mettant en cause leur indépendance professionnelle prévue dans le code de déontologie[10],

-sociaux (conséquences pour admissions en crèche, à l’école etc.),

-financiers (cout des vaccins mais aussi des indemnisations des accidents que la loi met sous la responsabilité de l’état et non de bigpharma ![11]

-internationaux (opposition à la position récente de l’AMM, association médicale mondiale qui s’oppose à l’obligation) et dont la France a toujours signé les conventions jusqu’à présent.

-même problèmes politiques devant les positions contradictoires, comme celle de la chancelière allemande qui s’oppose à l’obligation, ou de pays comme la Suède et la Colombie qui déclarent l’obligation anticonstitutionnelle.

 

Sur le fond, la brochure répète les « certitudes » de chercheurs totalement impliqués dans l’industrie des vaccins (même s’ils exercent parfois comme médecins, et plus souvent en santé publique que comme cliniciens) pour lesquels le rapport avantages-risques, capital en matière de médicaments, ne semble pas être mise en cause par l’absence cruelle de publications convaincantes sur ce point.

Examinons l’utilité individuelle prétendue des vaccins en France métropolitaine au 21ème siècle, en commençant par ceux qui sont déjà obligatoires et en ayant perpétuellement en tête la base de l’éthique médicale : « d’abord ne pas nuire ».

Le vaccin anti poliomyélite n’a aucune utilité en France métropolitaine du 21ème siècle : le virus sauvage de la polio ne circule plus chez nous depuis des dizaines d’années ; sa transmission n’est possible que par voie féco-orale (contamination des aliments par les excréments d’un porteur de virus) et peut être évitée par les mesures d’hygiène les plus élémentaires (eau potable, lavage des mains). Là où existe le tout-à-l’égout et l’eau au robinet, les maladies à transmission oro-fécale (polio, typhoïde, choléra…) disparaissent d’elles-mêmes, sans vaccination. D’ailleurs les seules épidémies de poliomyélite constatées en Europe (de l’est) sont dues au virus du vaccin dont l’agent a retrouvé sa virulence ![12]

Le vaccin antitétanique n’a aucun intérêt chez les nourrissons de la métropole. Le tétanos n’est pas contagieux et ne peut s’attraper qu’au travers d’une plaie contaminée par de la terre contenant la bactérie. Lorsque l’OMS plaide pour cette vaccination, c’est au niveau mondial, pour prévenir le tétanos du nourrisson qui sévit dans les pays où l’hygiène souffre de lacunes majeures, principalement en Afrique. En cas de plaie à risque chez une personne non vaccinée, le nettoyage soigneux de la plaie permet d’éliminer le germe qui ne supporte pas l’oxygène (germe anaérobie) et pour éviter les risques de la toxine, le sérum suffit. On ne dénombre en France en moyenne que dix cas de tétanos (dont 3 mortels) par an, chez des personnes âgées.

Le vaccin antidiphtérique vise la toxine et non le germe, il n’a donc pas d’impact sur la bactérie (très sensible aux antibiotiques), ni sur la transmission de la maladie) et n’a également aucun intérêt chez les nourrissons de métropole, d’autant qu’aucun cas n’a été observé en France depuis 1989.

 

Pour confirmer cette absence de nécessité de l’obligation de ces trois vaccins, (qui laisserait à chacun de décider avec son médecin, pour son cas personnel) nous citerons le professeurDaniel Floret, Président du Comité technique des vaccinations, :

«  nul ne peut sérieusement prétendre que la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite représentent actuellement dans notre pays une menace pour la santé publique justifiant ce que les opposants aux vaccinations dénoncent comme une atteinte à la liberté individuelle.  » [13]

La brochure de l’INSERM prétend que se vacciner, c’est se protéger. C’est faux le plus souvent ou au prix d’une balance avantages/risques franchement défavorable.

L’hépatite B se transmet par le sang, le sexe ou une aiguille (drogue) ; donc aucun risque chez le nourrisson, et l’immunité vaccinale aura disparu lors du début des périodes à risque (adolescence) ! sans oublier les risques reconnus : il expose à de nombreuses complications. Le taux de conversion en sclérose en plaques[14] est de 52% chez les vaccinés HB contre 32% pour les autres[15]. Le Tribunal Administratif, l’ONIAM et le Conseil d’Etat ont reconnu la responsabilité du vaccin chez les victimes contraintes à se vacciner du fait de leur emploi.

Le Vaccin contre Haemophilus influenza est peu efficace et aux USA la population serait plus à risque qu’avant les campagnes de vaccination.

Quant à la vaccination contre le Méningocoque, voici l’avis du Pr Gilberg : « vacciner 800.000 nourrissons à 5 mois contre le méningocoque C, pour éviter potentiellement deux à quatre décès chez les nourrissons de moins de un an. Si la recommandation se comprend, cela peut être compliqué de justifier l’obligation » [16].

 

La brochure de l’INSERM prétend que se vacciner protège les autres. C’est globalement faux.

Le vaccin anticoquelucheux ne prévient pas la transmission de B Pertussis, responsable de l’infection. La protection des petits par évitement des contacts et port de bavettes est majeure. La Suède a abandonné ce vaccin dès 1979 parce que des épidémies survenaient parmi les populations parfaitement vaccinées, et à cause des nombreux effets secondaires dus au vaccin, particulièrement les atteintes cérébrales[17].

Ainsi que le savent tous les médecins qui ont pratiqué avant l’ère de sa vaccination, la rougeole est une maladie bénigne en France , jamais mortelle sur un individu sain ; les rares décès surviennent chez les immunodéprimés, mais la vaccination ne les protègera pas car elle n’empêche pas la propagation du virus. Lorsque le taux d’immunisation est très élevé dans une population (>95 % voire 99% comme en Chine), la rougeole devient une affection des personnes immunisées avec une transmission possible aux autres par des porteurs sains non détectables cliniquement.

La brochure de l’INSERM prétend que les vaccins sont très efficaces, sûrs et bien étudiés. C’est faux. Il suffit de consulter les attendus des avis de la HAS pour réaliser que ces études se focalisent sur les tests immunologiques et n’évaluent pratiquement jamais l’aspect clinique et la balance avantages/risques, comme la science le demande pour un médicament. C‘est malheureusement le cas des vaccins isolés, mais encore plus des vaccins combinés que l’obligation prévoit pour les nourrissons.

Citons l’institut Cochrane[18] :

« Nous avons comparé le vaccin combiné anti-DTP-VHB-HIB aux vaccins séparés anti-DTP-VHB et anti-HIB. Les études n’avaient examiné que l’immunogénicité et la réactogénicité. Nous avons inclus 20 études totalisant 5 874 participants dans l’analyse d’immunogénicité et 5 232 dans l’analyse de réactogénicité… Les études n’avaient pas utilisé d’analyse en intention de traiter (ITT) et le risque de biais n’était pas clair dans un grand nombre de ces études. Ces résultats ne sont donc pas probants. Des études concernant les critères de jugement cliniques quand cela est possible, en appliquant la méthodologie correcte et une taille d’échantillon suffisamment grande, devraient être menées.  »

Actuellement en France les rapport bénéfice-risque et coût-efficacité d’une vaccination[19]généralisée est fortement défavorable pour la plupart des vaccins. Enfin est-il bien raisonnable de faire la sourde oreille sur les liens décrits aux USA sur ROR et autisme, maladie qui ne fait que se multiplier, de ne pas accepter un moratoire afin d’approfondir les liens entre aluminium et autisme, après les découvertes du Pr Gherardi sur aluminium et myofascite à macrophages et celle du PR Exley professeur anglais qui a mis en évidence des gros dépôts d’aluminium dans des cerveaux d’adolescents autistes décédés ? Que couterait un moratoire en l’absence de péril sanitaire dans notre pays ?

 

L’obligation vaccinale, conflits d’intérêts et corruption.

 L’obligation française ne serait-elle pas la conséquence de liens d’intérêts dissimulés, voire de corruption qui règnent entre certains politiques[20], experts et firmes fabricant les vaccins ? Cette situation a été judiciairement prouvée de nombreux pays [21] [22] et il est frappant de constater la parfaite similitude entre la carte des obligations vaccinales actuelles et celle de la perception de corruption en Europe pour 2016.[23]

 

 Les pays les plus vertueux (Danemark(1er), Finlande(3ème), Suisse(5ème), Norvège(6ème), Suède(4ème) Pays bas (8ème), mais aussi Angleterre- Allemagne-Luxembourg (10èmes ex aequo) refusent toute obligation vaccinale. Alors que les pays les plus corrompus d’Europe (pays de l’est tels que Russie(131ème) ; Bulgarie(75ème), Roumanie (57ème) et du sud (tels que la Grèce(69ème ) et Italie (60ème) et maintenant France(23ème) l’ imposent de façon plus ou moins importante.

Ce n’est pas cet opuscule publicitaire même pas signé qui redonnera confiance en l’INSERM ou dans les vaccinations ; au contraire un tel parti pris aussi ostensible ne peut que décrédibiliser davantage la parole des experts. Pour redonner la confiance, un discours équilibré et une véritable transparence des décisions et liens d’intérêts des acteurs s’impose. Comme l’observe D Floret Président du Comité technique des vaccinations :

«  les mêmes ingrédients se retrouvent toujours dans les scandales sanitaires liés aux vaccins : les alertes sanitaires sont systématiquement ignorées, les effets indésirables sont officiellement sous-évalués, les conflits d’intérêts foisonnent  ».

 

En conclusion, il serait capital que le droit de disposer de son corps ou de celui de ses enfants sooit respecté, que chacun puisse avec les conseils et informations de son médecin puisse décider en conscience et connaissance libre et éclairé des vaccins qu’il souhaite recevoir, sans que la collectivité intérfère. La ministre de la santé M Touraine n’avait-elle pas dit et inscrit sur son site que « chacun doit disposer librement de son corps » ?

 


[3] Reprise dans le rapport de la Commission de réflexion pour la prévention des conflits d’intérêts dans la vie publique remis au précédent président de la république en décembre 2011

[4]Alain Millon rapport d´information du 30 mars 2016 commission des affaires sociales sur la prévention des conflits d’intérêts en matière d’expertise sanitaire

[6] (Un professeur médiéval : l’itinéraire de Thomas d’Aquin, page 30).

[7] Il cumule le poste de directeur de l’INSERM avec celui de président d’Aviesan alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé PPP , de directeur scientifique du programme vaccinal de l’Agence nationale de la recherche sur le Sida et les hépatites virales (ANRS), de directeur du Vaccine Research Institute (VRI) et est l’investigateur principal de plusieurs essais de vaccins en cours en collaboration avec bigpharma (clinicaltrials.gov )

[8] « la récréation est finie » …

[9] Haute autorité de santé dont les avis sont très intéressants pour tous les médicaments dont les vaccins et en ligne.

[10] Pétition de généralistes cf blog docdu16 d’octobre 2017 et position du syndicat des enseignants généralistes dès juillet 2017 contre l’obligation et non contre les vaccins en général.

[11] De l’ordre de plusieurs milliards de dollars aux USA

[12] . les souches dérivées du vaccin atténué ont recouvré leur virulence et sont responsables de presque toutes les poliomyélites survenues en Europe de l’est, en Ukraine et en Inde.

 

[13] Daniel Floret. Comment faire de la pédagogie autour du vaccin ? adsp n° 71 juin 2010

[14] Risque de faire une sclérose en plaque classique après un incident neurologique solitaire

[15] 1 chance sur 10000 d’obtenir de tels écart par le seul fait du hasard.

[16] Pr Serge Gilberg membre de l’ex-Comité Technique des Vaccinations, congrès annuel 2017 du CNGE

[17] British Med. Journal – vol 320 – n° 2 – 1967

[18] ‘Bar-On ES, Goldberg E, Hellmann S, Leibovici L Combined DTP-HBV-HIB vaccine versus separately administered DTP-HBV and HIB vaccines for primary prevention of diphtheria, tetanus, pertussis, hepatitis B and Haemophilus influenzae B (HIB) (Review) de institut Cochrane, une organisation indépendante qui analyse de manière rigoureuse la balance avantages/ risques des médicaments et autres interventions médicales

[19] En acceptant les hypothèses les plus optimistes, l’obligation vaccinale éviterait au mieux dix à 20 décès par an pour un cout direct (vaccins et consultations) proche du milliard d’euros et un cout indirect (complications , séquelles , indemnisation) cinq à dix fois plus. La suppression des passages à niveau sauverait à coup sur 30 français chaque année mais on ne consacre que 60 millions à leur suppression…

[20]L’affaire Cahuzac est-elle déjà oubliée et ses liens avec les laboratoires en tant que directeur de cabinet au ministère

[21] AFP 3 janvier 2017 Un ex-haut responsable de l’agence chinoise des médicaments a été condamné à 10 ans de prison pour avoir accepté des pots-de-vin de fabricants de vaccins

[22] En 1991. Francesco de Lorenzo, ministre italien de la santé a reçu 600 millions pour rendre la vaccination obligatoire dans son pays fait qui a entraîné sa condamnation à 10 ans de prison.

[23] Transparency International Corruption Perceptions Index 2016

«  La démocratie en santé n’est pas la reine de l’échiquier ; elle en est le fou. Et avec elle, tous ceux qui y croient ; ces bénévoles, usagers, professionnels de santé, élus, partenaires sociaux, qui donnent de leur temps et de leur énergie dans des instances nationales (CNS, CNCPH, CNRPA), territoriales (CRSA, Conférences de territoire) ou liées à un établissement de santé (CRUQPC, CVS) ; ceux-là même qui croient que la réflexion issue du terrain fera évoluer notre système de santé, alors qu’elle ne servira que de faire-valoir.  »
Thomas Dietrich in « les illusions perdues  » rapport sur la concertation vaccinale de 2016 

La bataille pour ou contre l’obligation vaccinale ressemble trop souvent à une guerre de religion où les dogmes s’affrontent. Pour permettre un débat démocratique et éclairé, il est indispensable de revenir aux faits, rien qu’aux faits chiffrés et prouvés. Plus de catéchisme pro ou anti vaccinal ! Des faits !

La tribune de Genève vient de présenter une interview d’AC Siegrist, directrice du Centre de vaccinologie des Hôpitaux universitaires de Genève, pour tenter de justifier l’obligation vaccinale française. Nous souhaitons présenter quelques commentaires sur cette interview, précisant que nous ne sommes pas anti vaccin, mais seulement partisans d’une politique vaccinale raisonnée et libre pour chacun, s’appuyant sur la balance avantages/risques de chaque vaccin, pesée pour chaque individu en fonction de ses risques particuliers et des données acquises de la science (information à fournir à tout patient). C’est le principe même d’une obligation, en l’absence de risque sanitaire réel, et son caractère aveugle (la même pour tous) que nous critiquons ici et que nous redoutons pour les enfants, d’autant plus qu’ils sont plus jeunes.

Lire la suite sur le site d’Agoravox.

 

Notre premier acte de résistance contre les 11 vaccins obligatoires : une plainte pénale !

Après deux semaines de recherches et d’analyses d’une importante compilation d’informations, l’équipe de juristes dirigée par Maître Serge Lewisch du barreau de Paris (lewisch@orange.fr) 132, bd du Montparnasse 75014 Paris France, et de spécialistes des questions de santé nous propose de déposer près du Procureur de la République de Paris une plainte contre X .

Retrouvez toutes les informations ici.