gerard.delepine@bbox.fr
Lorient 10/11 mars 2017
L’auteur déclare n’avoir aucun lien d’intérêt avec aucune entreprise du médicament
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gerard.delepine@bbox.fr
Lorient 10/11 mars 2017
L’auteur déclare n’avoir aucun lien d’intérêt avec aucune entreprise du médicament
La vaccination contre les HPV pourrait-elle augmenter l’incidence des cancers invasifs du col de l’utérus?
par le DR G Delépine chirurgien cancérologue et statistiques
gardasil 4 Juin 2018 incidences comparées
Comparaison des évolutions des incidences et des couvertures vaccinales dans différents pays industrialisés.
complément aux articles sur le Gardasil déjà disponibles sur le site
Après avoir obtenu la très contestée obligation vaccinale la plus large d’Europe, les « lobbys des soins discutables » et souvent inutiles, s’agitent de nouveau pour réclamer « une politique de diagnostic précoce du cancer de la prostate », dont la nocivité doublée d’inefficacité, est pourtant bien établie depuis plus de 10 ans par toutes les agences du monde chargées du dépistage.
Une fois de plus et les articles qui influencent les décisions médicales s’affichent dans la grande presse, sans droit de réponse ni controverse, pour tromper les citoyens dont la formation médicale est en générale restreinte aux émissions tv qui relèvent de la même volonté de propagande pour des soins trop souvent contestables.
Guy Vallancien, membre de l’Académie de médecine, croit à l’utilité du dépistage du cancer de la prostate et c’est son droit. Mais il ne s’agit pas de foi, mais de science et au moins de démonstration solide. Son devoir d’académicien, mis en référence comme argument d’autorité, aurait dû l’inciter à présenter le dépistage objectivement, avec ses avantages et ses inconvénients, selon l’état actuel de la science et en précisant les multiples sources, et pas seulement une étude qui va dans son sens si on ne la décortique pas3. Malheureusement, le moins qu’on puisse dire de son plaidoyer sur les « bienfaits du diagnostic précoce » est qu’il manque d’objectivité et de retenue.
LIRE LA SUITE SUR http://www.dur-a-avaler.com/depistage-du-cancer-de-la-prostate-entre-mensonges-et-propagande/ ARTICLE DE FEVRIER 2018
Système de santé en urgence absolue : quelques remèdes indispensables à appliquer sans délai
(….)
La liberté des acteurs, pilier du système de santé jusqu’à la fin du siècle, supprimée au XXIème.
Du temps où notre système de santé était au premier rang mondial, les médecins de ville, les cliniques privées, les hôpitaux publics, ainsi que les autres professionnels de santé (dentistes, opticiens, kinésithérapeutes, psychologues etc) avaient de grandes libertés de manœuvre, tant thérapeutiques, tarifaires, qu’organisationnelles. Les individus devaient démontrer leurs compétences par leurs diplômes nationaux, et une fois ceux-ci obtenus, exercer leur art en toute indépendance, comme il sied pour une profession libérale dans une démocratie. Les patients étaient là pour protester en cas de problèmes (justice), et il n’y avait pas besoin de gendarme derrière chaque médecin, chaque kinésithérapeute, chaque dentiste pour qu’ils fassent efficacement et honnêtement son métier.
Les jeunes médecins, qui n’ont pas exercé avant les années 2000, n’imaginent pas la vie sans ARS[1], et pourtant nul besoin de surveillant derrière chaque soignant. Vraiment, ça marchait vraiment bien, croyez-nous. Classé premier système de santé au monde en 1998, avant que les conséquences prévisibles des lois qui s’accumulent depuis 1975 n’aient encore exercé leurs ravages. Le système mis au point par le Conseil National de la Résistance et imposé par les ordonnances de De Gaulle les 4 et 19 octobre 1945, la sécurité sociale, était robuste et a mis plusieurs décennies à craquer. Nous y sommes.
« Qui veut tuer son chien l’accuse de la rage. »
La finance internationale s’est immiscée dans ce qui marchait assez bien, pour détruire le système public et récupérer le marché de la santé. Dans un premier temps la stratégie des financiers mondiaux est de convaincre la population de la mauvaise gestion de la sécurité sociale (en créant des déficits par suppression des ressources et imputation de nombreuses charges indues) et plus largement de nos structures de santé publiques et privées obtenue par son sous financement, son lynchage médiatique et son détricotage depuis plusieurs décennies. Dans une seconde phase de proposer à la population, sous prétexte d’économie et d’efficacité, la privatisation des assurances sociales et des hôpitaux selon le modèle américain. La manne de plus de 162 milliards d’€ (assurance maladie en 2012) qui échappaient à la Bourse pouvant enfin y revenir.
Destruction progressive et organisée du système de santé solidaire français
Tout fut bien organisé en douceur apparente et en manipulations astucieuses et multiples qui se poursuivent aujourd’hui, sur le coût de la santé, l’irresponsabilité des malades, la concupiscence des vilains docteurs, le désintérêt des personnels. Bref tout est notre faute, à nous tous soignants et un peu aussi à vous citoyens, consultant pour une bricole et ne faisant pas comme nos voisins hollandais ou italiens, de l’automédication à tout va.
Les responsables du désastre sont faciles à identifier : les gouvernements successifs et leurs bras armés, au service de la finance et des lobbies de l’industrie pharmaceutique, aboutissant, in fine au pouvoir absolu actuel des agences régionales d’hospitalisation (ARS).
Ainsi la succession de lois, décrets et circulaires a abouti au désastre actuel
[1] Agence régionale de santé
(…. ) lire la totalité de l’article sur agoravox du 22 Mai 2018
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/systeme-de-sante-en-urgence-204533 (copier le lien )
Vaccin Gardasil : augmente-t-il le risque cancer invasif du col de l’utérus chez les femmes déjà contaminées par HPV ?
Analyse des résultats internationaux publiés. Recul de 12 ans. Faits avérés.
Synthèse des résultats publiés accessibles.
Ainsi dans les pays industrialisés, dont les populations ont accès au dépistage par frottis, la couverture vaccinale « idéale » promue par les chantres du Gardasil n’a permis de diminuer ni l’incidence, ni la mortalité du cancer du col de l’utérus, contrairement a ce qui était espéré et largement claironné par les médecins liés au laboratoire et par la plupart des autorités sanitaires mondiales. Alors que la France, presque sans Gardasil, a une évolution nettement plus satisfaisante tant pour l’incidence que pour la mortalité !
Efficacité relative sur les verrues génitales (papillomes bénins), et certaines dysplasies. Aucun effet sur prévention du cancer proprement dit.
Globalement, après douze ans de commercialisation, la vaccination anti HPV a confirmé son efficacité contre l’infection par les souches HPV contenues dans les vaccins, contre les verrues génitales et à un moindre degré contre certaines dysplasies mais a, jusqu’ici, totalement échoué à prévenir le cancer invasif du col de l’utérus.
Effet négatif possible.
Les taux d’incidence standardisée monde des pays à forte couverture vaccinale en particulier suédoise récente font même craindre qu’elle ne contribue parfois à augmenter la fréquence des cancers invasifs !
voir la totalité de l’article sur agoravox https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/vaccin-gardasil-augmente-t-il-le-204313 et commentez. Posez vos questions sur nicole.delepine@bbox.fr
A la suite de la parution de la « face cachée des médicaments » Frédérique Ahondt avait publié cette interview qui résume notre parcours de médecin et que je vous invite à lire.
Effectivement en raison du hold-up de la médecine par la bureaucratie, les médecins ne sont plus libres de leurs prescriptions, enfermés dans des injonctions des agences de santé, bras armé du ministère. Ils doivent obéir au risque, en cas de désobéissance d’être jetés, diffamés et in fine interdits de soigner. Certes, de nombreux médecins amoureux de leur métier, tentent de résister, sont sur le fil du rasoir, mais nous sommes robotisés et il faut prendre ces nouvelles conditions en compte dans la « confiance » qu’on peut accorder aux prescriptions, surtout celles dans le cadre de « protocoles » très formatés dans lesquels vos docteurs n’ont plus grand chose à dire, malgré leurs efforts.
« Quels conseils pourriez-vous donner aux personnes qui doivent affronter l’épreuve d’une maladie grave?
Il y a quarante ans, je vous aurais répondu : « Faites confiance aux médecins ! ». Maintenant, il faut être extrêmement vigilant. Lorsqu’un médecin vous prescrit un traitement ou qu’il vous donne un médicament, il faut lui demander pourquoi il vous propose celui-ci plutôt qu’un autre… Surtout concernant les nouveaux médicaments. Connaît-il suffisamment les effets secondaires ? Est-il suffisamment informé ? Je crois qu’il est absolument nécessaire d’interroger les médecins et de se prendre en mains. Si on reste passif… On est fichu ! Dans notre service, je le vois bien, nous avons beaucoup de chance. Les patients que nous avons sont des personnes intelligentes qui ont réfléchi et ne sont pas restées « dans le moule » en acceptant « qu’il n’y avait plus rien à faire »… Il faut que les gens se battent, qu’ils cherchent, qu’ils lisent des études, deux ou trois articles, qu’ils se renseignent. Chacun peut trouver autour de lui des sources d’informations : Internet, un ami ou un médecin de confiance, des personnes ayant fait quelques études ou des recherches sur le sujet, pour aider à faire le tri. On demande au patient d’être acteur de son traitement, pas d’être « le gogo qui accepte tout ». Il ne doit pas hésiter à discuter, pour comprendre. Dans le cadre des essais thérapeutiques par exemple, il ne faut pas que le consentement éclairé soit une vaste fumisterie… Une véritable information doit être donnée. Pas en dix minutes ! Le patient doit être averti des risques et des effets secondaires et le médecin ne doit pas se retrancher derrière l’excuse « qu’il n’y a rien d’autre à faire » et que « tout le monde fait pareil en France ou en Europe ». Ce genre de discours, c’est celui du monopole et de la pensée unique que les puissants veulent imposer à la médecine. Souvent, lorsque les parents des petits patients me remercient parce que leur enfant est tiré d’affaire, je leur dis que ce sont eux qui ont sauvé leur gamin… Pas moi ! Ce sont eux qui ont réagi et sont allés chercher ce qui se faisait ailleurs. Ce sont eux qui ont d’abord sauvé leur enfant. Nous, nous leur avons donné des outils…
» Dans votre livre, vous démontrez le poids financier écrasant des firmes pharmaceutiques. Malgré ce pouvoir économique considérable, pensez-vous qu’il y a un réel espoir pour la médecine de demain ? Que les choses vont changer ?
Je suis plutôt optimiste… Sinon, je ne ferais pas de la cancérologie ! Oui, je pense qu’il y a de l’espoir. Les gens finiront par prendre les choses en mains. On sent bien que les choses bougent… L’impérialisme du fric, le « tout fric » de notre petit occident va forcément exploser. Il y a beaucoup de médecins qui ont envie d’exercer leur métier honnêtement, proprement, mais on ne leur en donne pas les moyens. Ce n’est pas eux qui détiennent le vrai pouvoir. Malheureusement, il y a une petite proportion de gens qui détiennent le pouvoir économique, politique, et celui d’imposer aux autres leurs décisions et leurs façons de faire. Il suffirait de parvenir à faire sauter cette chape de plomb des 10 à 15 % de décideurs et de laisser les médecins soigner et prescrire en leur âme et conscience. Il faudrait arrêter de multiplier toutes ces instances, supprimer les 20.000 agences, etc. Nous faisons quinze années d’étude pour nous entendre dire : « Appliquez ce que l’on vous dit d’en haut ». Pas besoin de faire quinze années de médecine pour ça… Juste un bon ordinateur pour nous dire ce que nous devons faire ! Effectivement nos enseignants sont devenus des machines à vendre des médicaments, mais cela peut cesser s’il y a une volonté suffisante pour que cela cesse. On pourrait peut-être aussi essayer de nommer les gens sur des critères plus intelligents que sur le nombre de publications qu’ils ont fournies… Changer les critères de nomination pour en revenir à la clinique. En quelques années seraient nommées des personnes qui seraient des médecins et pas des marchands. Tout ceci est soluble. Cette évolution suivra celle de la société. Il suffirait juste de faire sauter le bouchon de la Pensée Unique, celle qui bloque nos sociétés et empêche aussi les scientifiques de travailler librement. »
propos recueillis par Frédérique Ahondt
lire la totalité de l’interview sur http://www.neosante.eu/dr-nicole-delepine-les-medecins-sont-devenus-des-marchands-de-medicaments/ car notre combat reste le même !
Santé et argent magique. Le Hold up de la médecine par la bureaucratie au service de la finance. Le rôle des ARS.
« La médecine va mal, et chacun sait aujourd’hui que nous n’exagérons pas, que tous les appels au secours des médecins et soignants dès les années 2012 et surtout 2015 étaient plus que justifiés[2]. Les 50 000 manifestants soignants, réunis le 15 mars 2015 dans Paris, avant le premier vote de l’abominable loi Touraine, n’ont pas réussi à réveiller le peuple. Délicatement bercé et berné par les promesses de tiers payant, savamment relayées par les médias aux ordres, il a dormi jusqu’à aujourd’hui, jusqu’à ce que quelques-uns ne s’effondrent définitivement aux urgences ou devant leur téléphone au SAMU.
Qu’est-ce qui a changé entre l’époque où le système de santé français était au premier rang mondial (vers 1998) et le naufrage actuel ?
Le hold-up de la médecine par la bureaucratie
Avant 1996 et la création des ARH[3], agences régionales d’hospitalisation, le maire était de droit le président du conseil d’administration de l’hôpital local et le préfet de département (et la direction départementale des affaires sanitaires et sociales (DDASS) placé sous son autorité), exerçait la tutelle des établissements de santé assurant le service public hospitalier et la tutelle des établissements médico-sociaux.
Il gérait aussi la permanence des soins et pour partie la question des urgences via un comité départemental, le CODAMU.[4] [5] Officiellement les orientations nationales de santé publique fixées par l’état devaient se décliner sous la responsabilité du préfet, mais il voyait cela de loin sans s’immiscer dans les « choix » médicaux. Les élus locaux avaient encore un poids (relatif car les réformes développées depuis le début des années 80 avaient déjà commencé le travail de sabotage avec les lois de 1984 sur le statut des médecins devenus « praticiens hospitaliers, la loi de 1991 créant la double hierarchie, séparant médecins et paramédicaux. Nous y reviendrons à une autre occasion).
Le coup de massue fut la création des ARH en 1996, qui donne de nouvelles armes aux technocrates pour définiitivement priver les médecins de liberté de soigner. »
lire la suite sur le site d’agoravox https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/sante-et-argent-magique-le-hold-up-204197
et en particulier voir le rôle des ARS développé dans cette tribune et commentez !
Tests sanguins de dépistage du cancer. Nouveaux leurres de la médecine personnalisée, sources de profits et de surmédicalisation.
Gerard Delépine, Salwa Alkhallaf, Nicole Delépine
Depuis quelques mois, on assiste dans les médias grand public à la promotion de nouveaux tests peu invasifs censés révolutionner, une nouvelle fois le diagnostic et le traitement du cancer. Des affirmations utilisant des superlatifs tels que : « une avancée majeure sur le terrain du dépistage, « le test sanguin qui révolutionne le dépistage et le traitement », « un pas de géant dans la lutte contre le cancer », « la découverte très en amont de la maladie permettra de la traiter bien plus facilement, et souvent de la guérir, grâce à un traitement médical court ou un acte chirurgical limité. » Un « nouveau test sanguin révolutionnaire » suscitent l’espoir. D’autant plus que ces espoirs sont présentés comme des vérités établies. Certains parleraient de « fake news » [1] !
L’expérience passée des dépistages systématiques devrait pourtant inciter à la prudence. Qu’il s’agisse du dépistage des neuroblastomes par le dosage urinaire des catécholamines, du dépistage du cancer thyroïdien par échographie, du cancer de la prostate par les PSA ou des dépistages organisés du cancer du sein et du cancer colique,[2] on se rend compte après de longues années d’espoir que l’échec est patent, du fait d’une balance avantages/risques défavorable pour les dépistés.
Les tests sanguins de détection des cancers sont nombreux
Les tests génétiques recherchant la prédisposition à certains cancers sévissent déjà depuis plusieurs années sans que leur utilité pour les dépistés n’ait été démontrée. Ainsi la recherche des gênes BCRA [3], enferme les femmes dans un angoissant dilemme : ne rien faire ou faire et dans les deux cas vivre dans l’angoisse, subir « une chirurgie prophylactique » mutilante et ses conséquences, ou prendre un traitement médical à vie ! Beaucoup d’inconvénients et aucune diminution de mortalité toutes causes confondues !
Dans cette course à qui dépistera le plus de cancers participent déjà de nombreux tests sanguins : 4 cancers par le test TEC-Seq), 5 par le gène ZNF154, 8 par le test Cancer SEEK, 13 par le futur test japonais micro ARN, voire universel avec le Lymphocyte Genomic Sensitivity test (LGS test) en préparation. Les annonces de miracle et de révolution dont on nous abreuve mélangent croyance et publicité marchande pour un marché à développer.
Recueil facile, analyse complexe, interprétation impossible
Si le recueil d’échantillon sanguin est facile, son analyse est particulièrement complexe. Dans le sang de tout individu, on retrouve des fragments d’ADN circulants, et tout bien portant présente des mutations. De plus il n’existe pas une mutation spécifique d’un cancer mais une diversité considérable des mutations possibles pour chaque cancer. On a ainsi mis en évidence près de 200 oncogènes pour le cancer du sein, qui, à l’exception des deux plus fréquents (TP53 et PIK3CA retrouvés dans à peu près un tiers des cas), ne se rencontrent que dans moins de 5% des tumeurs[4]. De plus chaque mutation découverte n’indique pas l’existence d’un cancer, mais seulement un accroissement du risque théorique d’en souffrir un jour.
De plus la fiabilité de ces tests est faible et dépend, en partie, de ceux qui les pratiquent. Ainsi les auteurs d’une des études SEEK ont envoyé le sang de 40 patients à deux laboratoires distincts et ont obtenu des résultats différents dans la moitié des cas. Que peut-on faire d’un résultat positif d’un test peu fiable qui prétend détecter de nombreux cancers ? Le médecin prescripteur devra-t-il annoncer à son malade « le test laisse penser que vous souffrez d’un cancer, mais j’ignore lequel » Ou faudrait-il chercher ? A ce jour ces tests aboutissent à beaucoup d’anxiété, d’examens inutiles, et exposent lourdement aux surdiagnostics et aux surtraitements dommageables sans aucun bénéfice prouvé[5]. Avant de prétendre que ces tests peuvent être utiles aux biens portants, des essais prospectifs randomisés qui le démontreraient sont indispensables. En leur absence, la prudence s’impose et les superlatifs dithyrambiques utilisés par certains chercheurs et journalistes pour les présenter confinent à la publicité mensongère et coupable.
Recherche de bénéfices à court terme et passivité complice des agences.
Une fois le test mis au point, il suffit de lui assurer une couverture médiatique dithyrambique, éventuellement trompeuse pour le vendre tous azimuts, profitant de la naïveté et le gout de l’immortalité du citoyen moyen ! Le test ISET (qui n’a pas fait la preuve qu’il pouvait être utile aux malades) est facturé 486 euros et les promoteurs font le forcing pour obtenir le remboursement par l’assurance maladie.
Les raisons des propagandistes de ces tests et de leur mise sur le marché précipitée sont évidemment marchandes. Il suffit de suivre le cours de la Bourse des firmes qui les proposent ! Google et Illumina ont créé en 2016 une société qui a levé 900 millions de dollars pour développer le diagnostic précoce des tumeurs malignes. Goldman Sachs estime le marché potentiel annuel de ces tests à 14 milliards de dollars et ajoute : « nous n’en sommes qu’au début ». Cette estimation est crédible dans la mesure où les promoteurs du SEEK test, commercialisé à près de 500 dollars estiment qu’il faudrait le pratiquer chaque année[6] !
Pour l’instant, l’intérêt des citoyens bien portants est de ne pas utiliser ces tests qui risquent de leur causer des angoisses insupportables, de les précipiter vers des examens inutiles et coûteux, vers des biopsies et procédures médicales plus invasives qui ne pourront leur apporter que des soucis ou des complications sans bénéfice réel.
Un dépistage n’est utile, éthique et acceptable, que s’il offre des solutions satisfaisantes aux personnes dépistées avec démonstration d’une balance avantage/risques favorable par des essais prospectifs et randomisés de qualité. Que le ministère qui prétend lutter contre les actes inutiles se garde de les rembourser de même que les mutuelles.
[1] docteur.nicoledelepine.fr/reflexions-sur-un-article-de-matthew-v-abola-et-v-prasad-utilisation-des-superlatifs-dans-la-recherche-sur-le-cancer
[2] https://www.prevention-sante.eu/actus/depistages-cancers-utiles-lon-presente
[3] https://www.prevention-sante.eu/actus/surmedicalisation-lobbying-depistage-genetique-cancer-sein-ovaire
[4] Cancer Genome Atlas Network..Comprehensive molecular portraits of Human breast tumours. Nature 2012 490,61–70
[5] H. Gilbert Welch New cancer test is n’t ready for prime time Updated February 14, 2018
[6] Dr Tomasetti sur la BBC: “We envision a blood test we could use once a year.”18 1 2018
Tests sanguins de dépistage du cancer COLLOQUE BOBIGNY 2018 cliquez sur ce lien pour voir le diaporama
Les recommandations des sociétés savantes reflètent elles l’état 7 COLLO… pour visualiser le diaporama de la présentation au colloque de Bobigny, cliquez sur le lien ci-dessus
Les recommandations des sociétés savantes reflètent-elles l’état de la science ou sont-elles sources de surmédicalisation ?
Analyse des recommandations des thérapies ciblées dans le cancer du rein.
Durant les 15 dernières années, les agences américaine et européenne ont autorisé la mise sur le marché de 7 thérapies ciblées pour le cancer du rein : 4 inhibiteurs des tyrosines kinases, 1 anticorps monoclonal et 2 inhibiteurs mTOR. Tous ces traitements ont été approuvés selon des procédures accélérées après essais jugés sur le taux de réponse objective ou la durée de survie sans progression.
Des leaders d’opinion les ont présentés ensuite comme des traitements révolutionnaires[3], osant même parfois prétendre qu’ils pouvaient guérir des cancers métastatiques. Ils ont participé au sein de sociétés savantes à l’élaboration de recommandations les concernant. Cette étude vérifie la pertinence des recommandations de l’association Française d’urologie (AFU) et de l’European Association of Urology (EAU)[4] au regard des données acquises de la science, en matière de cancer du rein.
L’AFU et l’EAU recommandent l’Avastin*, le Sutent* et le Votrient* en première ligne.
Pour l’Avastin l’AFU précise même[5] « Recommandation grade A ». Or tant l’essai de phase II[6] que l’essai phase III Avoren [7] ont été incapables de mettre en évidence le moindre gain significatif de survie globale par Avastin et sa toxicité, importante est parfois létale. L’état actuel de la science n’est donc pas compatible avec cette recommandation ainsi que le rappelle l’avis du 23 mai 2016 de la HAS : « AVASTIN (bevacizumab), associé à l’interféron, n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) dans la prise en charge de 1ere ligne du cancer du rein avancé et/ou métastatique ».
Le Sutent* (Sunitinib) n’a jamais démontré qu’il pouvait améliorer significativement la durée de survie globale des malades métastatiques ni dans l’étude pivot[8]ni dans les essais ultérieurs[9] [10] [11] ni en situation adjuvante[12] [13] et sa toxicité est importante et peut être létale. Ces doutes sur les résultats du sutent* ont été renforcés en 2015, par l’analyse finale de l’étude « global expanded access » portant sur 4543 patients où la survie médiane atteint 18.7 mois, par l’étude brésilienne de Coelho (survie médiane 14 mois) et par l’étude israélienne de Segev où elle atteint 21 mois, durées égales ou sensiblement inférieures à celle des malades traités par interféron seul dans les études anciennes publiées par Atzpodien[14] (21mois) et Escudier[15](21.3 mois).
De plus, l’efficacité très incertaine du Sutent* sur la survie globale des malades souffrant de cancers métastatiques est confirmée par l’inefficacité certaine en situation adjuvante, telle qu’elle a été démontrée par l’étude Assure[16] , Protect[17] et S TRAC[18]. Quel cancérologue peut croire qu’un traitement incapable d’améliorer le pronostic de malades porteurs de micro métastases soit susceptible d’être plus efficace sur de plus grosses métastases ?
Il en est de même du Votrient* (Pazopanib). Parmi les articles rapportant les résultats de l’utilisation de Votrient* dans le traitement du cancer du rein métastatique, aucun n’a mis en évidence d’amélioration significative de survie globale, que ce soit en pourcentage, en durée ou en qualité. En octobre 2010, le NICE anglais estimait que le rapport bénéfice risque était trop faible pour justifier la prise en charge, avis confirmé en France par la Haute autorité de santé en 2011 [19] et réaffirmé en 2013 lors d’un second examen du dossier[20] Le Pharmaceutical Benefits Advisory Committee australien a également refusé le remboursement en motivant sa décision en ces termes [21] : « globalement le PBAC considère que la prétention d’une efficacité supérieure (du Votrient* par rapport au placebo) sur la survie globale n’est pas suffisamment argumentée. En revanche la toxicité plus importante est certaine ». L’état actuel de la science n’est donc pas compatible avec ces recommandations de l’AFU et de l’EAU.
L’AFU et l’EAU affirment aussi : « chez les patients de mauvais pronostic, le temsirolimus est le traitement de référence. ». Or dix ans plus tard le gain de survie de 3 mois annoncé dans l’étude pivot (ARCC Trial) [22] n’a été confirmé par aucun autre essai. Dans l’essai intoract [23] le temsirolimus ne fait pas mieux que l’interféron. Dans l’essai Introsect [24], en seconde ligne le temsirolimus donne une survie globale inférieure de 4 mois à celle obtenue par la sorafenib pourtant incapable d’augmenter la durée de survie globale.
Pour les traitements de seconde ligne, l’AFU affirme encore : « deux médicaments avaient antérieurement démontré leur efficacité en cas d’échec d’un premier traitement anti-VEGF (l’everolimus et l’axitinib]).
Pour l’axitinib (Inlyta*), l’étude pivot AXIS[25] affirme qu’elle augmente de 2 mois la durée de stabilisation tumorale par rapport à Nexavar*(sorafenib), mais sans aucun gain de survie globale[26]. L’essai NTC00920816[27] réalisé sur 204 patients asiatiques a confirmé cette absence de prolongation de la survie globale. Et un essai récent[28], comparant Inlyta à nexavar en première ligne, contredit les essais précédents en affirmant que le nexavar obtient une plus longue survie globale que l’Inlyta. Enfin des publications par des auteurs indépendants du laboratoire, portant sur des groupes de malades moins sélectionnés, affichent des durées de survie globale courtes, (13,3 mois pour l’Inlyta dans l’étude SAX C[29] versus 21 mois (Atzpodien) et 21.3 mois (Escudier) par l’interféron seul).
De plus les recommandations négligent la toxicité de ce traitement : hypertension (40%), d’hypothyroïdie (19%), fatigue (30%), diarrhées (11%), syndrome main-pied (5%), nausées, anorexie et de dysphonie. 30% d’es malades traités par Inlyta sont confrontés à des événements indésirables graves : accidents thromboemboliques, hémorragies, perforations digestives, accès d’hypertension aigue, crise d’ischémie et/ou insuffisance cardiaque, encéphalopathies postérieure réversible, pancréatite… Compte tenu de cette balance avantage /risques défavorable l’avis du 9 janvier 2013 de la Haute Autorité de Santé parait très indulgent « INLYTA* apporte une amélioration du service médical rendu mineure (ASMR IV) en termes d’efficacité dans le traitement de deuxième ligne du cancer du rein avancé. ». Comment peut-on le recommander ?
Quant à l’Evérolimus (Afinitor), son utilité pour les malades n’est pas mieux démontrée. L’essai pivot Record1 montrait d’emblée que son usage n‘augmente pas la durée globale de survie[30].
L’AFU et l’EAU conseillent la sorafenib (Nexavar*) près échec d’un autre traitement ciblé. Pourtant cette molécule n’augmente pas la durée de survie globale dans l’essai Target[31] [32] ni en usage courant par rapport aux résultats historiques de l‘interféron[33]et sa toxicité est indiscutable.
Au total aucune des 7 thérapies ciblées recommandées par l’AFU ou l’EAU n’a démontrée qu’elle pouvait prolonger significativement la survie des malades métastatiques et toutes présentent, à des degrés divers des toxicité gênantes parfois même sévères voire mortelles.
Quelles qu’en soient les raisons (esprit critique insuffisant ? foi dans la nouveauté et la propagande ? liens d’intérêts ? corruption ?) ces recommandations qui ne reflètent pas l’état actuel de la science incitent et conduisent à des surtraitements.
[1] Cf site www.nicoledelepine.fr
[2] Cf détails dans « cancer les bonnes questions à poser à votre médecin N et G Delépine éditions Michalon 2016
[3] Daniel Heng MD MPH FRCPC University of Calgary mRCC parle de Treatment Revolution
[4] Ljungberg B, Bensalah K, Canfield S, Dabestani S, Hofmann F, Hora M, et al. EAU guidelines on renal cell carcinoma : 2014 update. Eur Urol 2015 ;67 :913-24
[5] Recommandations en onco-urologie 2016-2018 du CCAFU : Cancer du rein Progrès en Urologie (2016), 27, Suppl. 1 S27-S52
[6] James C. Yang, A Randomized Trial of Bevacizumab, an Anti–Vascular Endothelial Growth Factor Antibody, for Metastatic Renal Cancer N Engl J Med. 2003 Jul 31 ; 349(5) : 427–434
[7] Bernard Escudier Phase III Trial of Bevacizumab Plus Interferon Alfa-2a in Patients With Metastatic Renal Cell Carcinoma (AVOREN) : Final Analysis of Overall Survival J Clin Oncol. 2010 May 1 ;28(13) :2144-50
[8] Motzer et coll. Sunitinib versus interferon alfa in metastatic renal-cell carcinoma. N Engl J Med. 2007 Jan 11 ;356(2) :115-24
[9] M E Gore Final results from the large sunitinib global expanded-access trial in metastatic renal cell carcinoma British Journal of Cancer (2015) 113, 12–19
[10] Rafael Corrêa Coelho et al Sunitinib treatment in patients with advanced renal cell cancer : the Brazilian National Cancer Institute (INCA) experience Int Braz J Urol. 2016 ; 42 : 694-703
[11] Dana Livne-Segev et al Experience with Sunitinib Treatment for Metastatic Renal
Cell Carcinoma in a Large Cohort of Israeli Patients : Outcome and Associated Factors IMAJ 2014 ; 16 : 347–351
[12] N.B. Haas initial results from ASSURE (E2805) : Adjuvant sorafenib or sunitinib for unfavorable renal carcinoma, J Clin Oncol 33, 2015 suppl 7
[13] Ravaud A, Motzer RJ, Pandha HS, et al. Adjuvant sunitinib in high-risk renal-cell carcinoma after nephrectomy. N Engl J Med 2016 Dec 8 ;375(23) :2246-2254
[14] J. Atzpodien et coll Thirteen-year, long-term efficacy of interferon 2α and interleukin 2-based home therapy in patients with advanced renal cell carcinoma CancerVolume 95, Issue 5, pages 1045–1050, 1 September 2002
[15] Escudier Phase III trial of bevacizumab plus interferon alfa-2a in patients with metastatic renal cell carcinoma (AVOREN) : final analysis of overall survival J Clin Oncol. 2010 May 1 ;28(13) :2144-50
[16] N.B. Haas initial results from ASSURE (E2805) : Adjuvant sorafenib or sunitinib for unfavorable renal carcinoma, J Clin Oncol 33, 2015 suppl 7
[17] Ravaud A, Motzer RJ, Pandha HS, et al. Adjuvant sunitinib in high-risk renal-cell carcinoma after nephrectomy. N Engl J Med 2016 Dec 8 ;375(23) :2246-2254
[18] R J. Motzer Pazopanib versus Sunitinib in Metastatic Renal-Cell Carcinoma n Engl j med 2013 369 ;8
[19] Avis du 2 février 2011
[20] Avis du 26 juin 2013
[21] November 2012 PBAC Meeting
[22] Hudes, G., Carducci, M., Tomczak, P., Dutcher, J., Figlin, R., Kapoor, A. et al. (2007) Temsirolimus, interferon alfa, or both for advanced renal-cell carcinoma. N Engl J Med 356 : 2271–2281.
[23] Brian I. Rini Randomized Phase III Trial of Temsirolimus and Bevacizumab Versus Interferon Alfa and Bevacizumab in Metastatic Renal Cell Carcinoma : INTORACT Trial J Clin Oncol 32 :752-759. © 2013
[24] Thomas E. Hutson et a Randomized Phase III Trial of Temsirolimus Versus Sorafenib As Second-Line Therapy After Sunitinib in Patients With Metastatic Renal Cell Carcinoma J Clin Oncol 32 :760-767. © 2013
[25] Rini BI, Escudier B, Tomczak P et al. Comparative effectiveness of axitinib versus sorafenib in advanced renal cell carcinoma (AXIS) : A randomised phase 3 trial. Lancet 2011 ;378 :1931–1939.
[26] Robert J Motzer et al Axitinib versus sorafenib as second-line treatment for advanced renal cell carcinoma : overall survival analysis and updated results from a randomised phase 3 trial Lancet Oncol 2013 ; 14 : 552–62
[27] Shukui Qin et al Axitinib versus sorafenib as à second-line therapy in Asian patients with metastatic renal cell carcinoma : results from a randomized registrational study OncoTargets and Therapy 2015 :8 1363–1373
[28] Hutson TE et al Axitinib Versus Sorafenib in First-Line Metastatic Renal Cell Carcinoma : Overall Survival From a Randomized Phase III Trial. Clin Genitourin Cancer. 2017 Feb ;15(1) :72-76
[29] D’Aniello et al Axitinib after Sunitinib in Metastatic Renal Cancer : Preliminary Results Real-World” SAX Study Frontiers in Pharmacology September 2016 | Volume 7 Article 331
[30] R J. Motze et al Phase 3 Trial of Everolimus for Metastatic Renal Cell Carcinoma Final Results and Analysis of Prognostic Factors Cancer September 15, 2010 4256
[31] Escudier B, Eisen T, Stadler WM, et al. Sorafenib in advanced clear-cell renal-cell carcinoma. N Engl J Med. 2007 ;356(2) :125-34.
[32] Escudier B, Eisen T, Stadler WM, et al. Sorafenib for treatment of renal cell carcinoma : Final efficacy and safety results of the phase III treatment approaches in renal cancer global evaluation trial. J Clin Oncol. 2009 ;27(20) :3312-8.
[33] Procopio G, Derosa L, Gernone A, et al. Sorafenib as first- or second-line therapy in patients with metastatic renal cell carcinoma in a community setting. Future Oncol. 2014 ;10(10) :1741-50.
mercredi 21 février 2018
https://www.agoravox.fr/actualites/sante/article/les-nouveaux-tests-sanguins-de-201726
EXTRAITS cf article in extenso sur agoravox et bibliographie
“Tout homme bien portant est un malade qui s’ignore” Jules Romains
« Quoi de mieux pour la médecine marchande que de les chercher encore et encore, ces malades qui s’ignorent, mieux que ces hommes qui chaque année pour un PSA légèrement augmenté, subissent 18 prélèvements biopsies de leur prostate et à la dix-septième année finissent pas se faire diagnostiquer un cancer latent qui n’en est pas vraiment un, et subir toutes les affres du parcours du vrai cancéreux. (…)
Depuis quelques mois, on assiste dans les médias grand public [2] [3] jusqu’à une émission littéraire [4], à un matraquage pour la promotion de nouveaux tests sanguins censés révolutionner le diagnostic et le traitement contre le cancer. Un test, un diagnostic, un traitement et hop l’immortalité pour vous, en tous cas jusqu’à l’année prochaine où on vous trouvera une autre sorte de cancer-malédiction à traiter et ainsi de suite, tant que vous ne mourrez pas des complications de ces divers soins. Géniale idée des marchands de rêve pour les dividendes annuels !
Des affirmations telles que : « une avancée majeure sur le terrain du dépistage »[5], « le test sanguin qui révolutionne le dépistage et le traitement »[6], « un pas de géant dans la lutte contre le cancer [7] », « la découverte très en amont de la maladie permettra de la traiter bien plus facilement, et souvent de la guérir, grâce à un traitement médical court ou un acte chirurgical limité. » Un « nouveau test sanguin révolutionnaire » suscitent l’espoir ! [8] D’autant plus que ces avancées sont présentées comme des vérités établies. Certains parleraient de « fake news » ou fausses informations. Mais comme ce sont les médias dominants qui déversent leur nouveau miracle, c’est forcément vrai et devient dogme à répéter dans les églises du pouvoir, (BFM par exemple) et gare à ceux qui oseraient remettre en question la parole quasi divine. (…). »
Citons l’avis de l’institut Gustave Roussy :
« Vers une fin des biopsies classiques ?
Si les biopsies liquides présentent des avantages considérables, les biopsies conventionnelles demeurent indispensables pour poser le diagnostic initial d’un cancer, en définir le stade, étudier l’environnement tumoral… De plus, l’ADN de certaines tumeurs, notamment cérébrales, ne se trouve pas en quantité suffisante pour être détectable dans le sang. Leurs mutations génétiques restent encore indécelables par la biopsie liquide.
https://www.gustaveroussy.fr/fr/biopsie-liquide-une-prise-de-sang-pour-un-diagnostic
Donc prudence et ne confondons pas recherche à laquelle il faut laisser du temps, et soins pour lesquels il faut prouver que le cancer existe avant de soumettre le patient à des traitements lourds.