241206_ couverture et quatrième du cancer à la vie
Le monde et nous. Avec le Dr Gérard Delépine et Rebecca Horiot – Profession Gendarme
Exemple d’un combat qui semblait perdu d’avance 2
Voici les liens de l’émission enregistrée sur tvadp le 6 mars 2025
https://www.youtube.com/watch?v=VO0yBoeUD24
https://crowdbunker.com/v/NqtbprDi
https://vkvideo.ru/video430568862_456242233?t=1h11m38s
et un très beau témoignage : merci Karen
Bon Dimanche sous la pluie à Bordeaux …
envoyé : 9 mars 2025 à 07:50
de : Karen BRANDIN
objet : parution : Du CANCER à la VIE
Commentaire :
TITRE : « Parlez-moi de votre fille … » (le Docteur N. Delépine à une maman)
« On vous emmène faire le tour de notre drôle de vie,
Et un peu de elle aussi de patients que l’on a guéris,
On est partis tous les deux pour une drôle vie,
Pour vous on reste curieux
Et l’on fait ce que l’on s’est promis … »
Si ce beau livre débute par un poème de Victor Hugo, il aurait tout aussi bien pu s’ouvrir je crois, sur cette revisite d’un texte de Véronique Sanson.
En effet, ce recueil est une invitation à découvrir ou redécouvrir deux carrières complémentaires et en tous points exceptionnelles. Par discrétion, parce que tous les hommages seraient nécessairement vains en plus d’être incomplets, je n’entreprendrai pas d’égrener l’interminable liste des qualités d’honnêteté, de dévouement et de droiture dont Nicole et Gérard Delépine n’ont jamais cesser de faire preuve au cours de leurs quarante années de pratique médicale.
En réalité, selon moi : « Nul n’est censé ignorer l’existence de cet extraordinaire couple de médecins » ;-). Cette mention serait d’ailleurs bien inspirée d’être ajoutée à la toute fin du serment d’Hippocrate si fréquemment bafoué depuis la crise Covid.
Je vais donc simplement me permettre de pointer du doigt l’intelligence de ces deux âmes sœurs ; leur rigueur, leur insatiable curiosité vis à vis d’une littérature scientifique internationale qu’ils n’ont jamais cessé d’écumer, d’interroger et cette formidable agilité intellectuelle qui aura permis de les rendre, – mais surtout de les garder -, libres envers et contre tout.
Parfois contre “tous” (lire ou relire : « Neuf petits lits sur le trottoir » paru aux éditions Fauves – 2015).
S’ils sont un exemple, un modèle, c’est qu’en plus de faire preuve d’une éthique sans faille, ce sont toujours à l’heure actuelle des bourreaux de travail, à un moment pourtant où la tentation de la paresse gangrène tout.
Des vices, c’est sans doute celui qui semble le plus sympathique : on plaisante sur la flemme de la jeunesse, de nos élèves notamment. Sauf que cette paresse draine avec elle tout un cortège macabre : les concessions, l’indifférence, l’approximation, la corruption et, à terme, le mensonge ; jusqu’à fragiliser très sérieusement notre démocratie.
Justement, je perçois dans cet ouvrage, et ce bien au-delà d’une touchante galerie de portraits de jeunes gens, de jeunes parents épanouis, l’occasion de deux legs de nature différente mais d’égale importance.
Le premier est d’ordre scientifique, car il ne s’agit surtout pas de se résigner à évoquer le service atypique du Dr Nicole Delépine (aujourd’hui malheureusement fermé ; brutalement fermé en réalité à grand renfort de camions de CRS), avec une certaine nostalgie.
Il était trop essentiel pour faire partie du passé ou encore des archives de la médecine. Il faut au contraire impérativement en faire renaître l’esprit de sorte de faire vivre la liberté thérapeutique (qui est une composante fondamentale de la liberté d’expression). Ces prises en charge, drôlement qualifiées « d’alternatives » (chimiothérapie et/ou chirurgie conservatrice, pour le coup innovante), ces protocoles largement éprouvés dont on maîtrise de fait la toxicité, pour lesquels on dispose d’antidotes, doivent être transmis, enseigné le plus largement possible aux générations futures qui confondent trop souvent “innovation” et « progrès. » Il faut dire que les sirènes des laboratoires sont de si douces et de si lucratives chaînes …
En ce sens, ce livre est un cadeau tout désigné pour des étudiants en médecine que l’on souhaiterait “affranchir” avant qu’ils ne soient corrompus “par la matrice” et deviennent addict aux contentions, aux graphiques tronqués et à l’assistanat numérique : IA, obsession des essais thérapeutiques en première intention et autres séduisantes thérapies dites « ciblées » (quand on ne parle pas de « médicaments intelligents. » On attend avec une terreur non-dissimulée le moment où ils vont s’auto-prescrire puis s’auto-administrer !).
Le second legs est quant à lui d’ordre affectif. On parle parfois « de leçon de vie. » On est, au travers de ces pages, les témoins privilégiés de morceaux d’existence que l’on découvre pleines et entières.
Ces sourires radieux ne sont pas plus amputés que ne l’ont été les jambes ; jamais empruntés non plus. Encore moins condamnés à n’être rien de mieux que définitivement “convalescents” ; ce sont autant d’espoirs pour les familles aujourd’hui frappées par une si douloureuse épreuve. Bien sûr que l’annonce d’une maladie grave, en outre si tragiquement présente dans notre imaginaire, est incompréhensible, injuste, obscène même quand elle frappe un bout de chou. Il s’agit d’une déflagration difficile à atténuer.
Mais ces témoignages viennent rappeler que si le cancer dévie votre route, que le terrain de l’existence semble désormais à des années-lumières d’un terrain pourtant de jeux il y a quelques jours encore ; qu’il est tellement escarpé, incertain, accidenté que l’envie de prendre la tangente s’invite régulièrement. Que vous n’en pouvez plus de tous ces virages de l’existence qui vous donnent la nausée, et bien il y a toutes les chances pourtant, tous les espoirs, que ce soit provisoire. Le cancer est une maladie, pas une sentence ; il ne s’agit pas d’une maladie comme une autre bien sûr car elle est extrêmement complexe, presque « rusée » mais cela reste une maladie dont on peut souvent guérir.
L’axe principal de la Vie victorieuse est donc au loin. Il faut river, attacher son regard à l’horizon ; ne jamais baisser ni la garde, ni les yeux. Ne pas se retourner surtout car l’heure est bel et bien aux projets, pas au bilan surtout quand on a douze ans.
Ce que l’on comprend aussi au détour de ces récits, c’est que l’amour des parents, des proches, leur présence comme leur vigilance et celle de l’équipe soignante font partie intégrante du processus de rémission puis de guérison. Ils sont aussi le soin. La tendresse, l’optimiste, le rire, sont de taille à inhiber ou à atténuer les effets secondaires de traitements agressifs par nécessité. Et ce sont en même temps des catalyseurs exceptionnels. L’amour peut tout ce qu’il peut, si l’on peut dire …
Si seulement il pouvait tout.
Un ouvrage profondément humain donc, à offrir sans réserve et à placer dans chaque service de pédiatrie oncologique qui se respecte et respecte les patients. Il donnera aussi aux familles des pistes via l’association Ametist ( http://www.ametist.org) en plus de la force morale qui peut parfois manquer lorsque l’on souhaite extraire son petit d’un protocole de prise en charge dont on devient simplement le spectateur impuissant. Oserais-je rappeler que le titre d’un reportage (toujours disponible sur YouTube) consacré au service de Nicole Delépine avait été intitulé par la journaliste : « Les enfants du Docteur Delépine. »
Un enfant malade, ce n’est pas un enfant cobaye ; ce n’est pas un terrain privilégié d’expérimentation. Ce n’est pas davantage une occasion. Quant à l’annonce du diagnostic, elle n’est ni une condamnation, ni un compte à rebours. C’est par contre le moment pour le petit patient, comme pour l’ensemble de sa famille, de revêtir la lourde armure des guerriers avec la ferme intention de remporter la première course : de vitesse ; puis la seconde : d’endurance cette fois. Alors, « Hauts les coeurs » car sous les pavés, la plage.
KB
N.B : Bravo à Ingrid pour ces magnifiques photographies. Je comprends, sans la connaître, qu’elle a su créer un climat précieux de confiance et de complicité.
« Il fait beau, je sors
Je trouverai le bon chemin
Et je me sens mieux dehors
Vivre. (…)
Faites, faites, faites couler l’eau
Regarder comme on est beau
On va vivre
Plantes, plantes grimpez
Sève rentre dans nos corps
Venez danser sur la mort
Et vivre. »
Michel Berger
Comment ont été vaincues les grandes épidémies mortifères qui ont ravagé l’Europe dans les siècles précédents. Rappel historique.
Leurs conséquences sur la grande Histoire
Par G Delépine chirurgien oncologue
« Qui ne connait pas le passé ne peut pas imaginer le futur ». Winston Churchill
Les gouvernements et les médias diffusent en permanence une propagande en faveur des vaccinations pour presque toutes les maladies y compris pour des maladies non infectieuses comme le cancer en prétendant, comme lors du covid, qu’elles seraient toujours « efficaces et sans danger » et qu’elles sauveraient « des millions de gens ».
Cet article s’efforce d’évaluer factuellement la place de la vaccination dans l’arsenal contre les maladies infectieuses en rappelant l’histoire des grandes pestes mortifères qui ont ravagé l’Europe.
Pour combattre efficacement les pandémies futures, on ne peut pas croire l’OMS, ni nos dirigeants qui ont tellement menti lors du covid; il faut se rappeler comment ont été vaincues celles du passé et en tirer les leçons; c’est l’ambition du rappel historique qui suit.
La peste a dominé l’histoire pendant plus de treize siècles.
Quelques jours après l’inoculation par la bactérie Yersinia pestis, le début de la maladie est marqué par une fièvre brutale, des frissons, des douleurs diffuses, des nausées et des vomissements. La forme clinique la plus fréquente (la peste bubonique) se caractérise par l’hypertrophie des ganglions lymphatiques régionaux (appelés bubons) avant la dissémination de la bactérie par voie sanguine (septicémie) précédant la mort dans près de la moitié des cas. Mais la forme la plus effrayante de la maladie est la peste pulmonaire qui se propage directement d’homme à homme par voie aérienne et peut tuer un individu sain en quelques heures.
En 541-542, la peste de Justinien a ravagé l’empire romain d’Orient causant la mort de plus du tiers des habitants de Byzance, affaiblissant dramatiquement l’Empire et favorisant les conquêtes de l’islam au siècle suivant.
Quelques années plus tard la peste ravagea la France et Grégoire de Tours décrivit ainsi ses effets [1] « on compta, un dimanche, dans une basilique de Saint-Pierre, trois cents corps morts. La mort était subite; il naissait dans l’aine ou dans l’aisselle une plaie semblable à la morsure d’un serpent; et ce venin agissait tellement sur les hommes qu’ils rendaient l’esprit le lendemain ou le troisième jour ; et la force du venin leur ôtait entièrement le sens. »
En 1200, la dernière croisade a été vaincue par la peste qui a causé la mort du roi Louis IX et épuisé l’armée des croisés devant Tunis.
De 1347 à 1352, la peste noire a tué plus de 25 millions d’européens soit 35% à 50% de la population de l’époque. Le manque de main d’œuvre qui a résulté de cette épidémie a conduit à la régression du féodalisme avec l’abolition du servage annonçant la Renaissance.
D’autres épidémies sont documentées : Barcelone en 1590, Milan en 1630, Londres en 1665 et Marseille en 1720 où le confinement strict de toute la population aboutit à la mort de près de la moitié des habitants, tout en étant totalement incapable de limiter la propagation de la maladie à la Provence et même à l’Italie, leçon hélas méconnue par nos dirigeants lors du covid.
La bactérie, le rat et la puce sont les vecteurs de « la colère de Dieu ». Yersin a isolé la bactérie responsable de la maladie qui porte depuis son nom (Yersinia pestis) en 1894. Le rôle crucial de la puce comme vecteur du rat à l’homme a été démontré par Paul-Louis Simon, en 1898.
Le traitement préventif repose sur le respect des règles d’hygiène. L’isolement des malades, la désinsectisation, la dératisation intensive et la surveillance de tous les moyens de transport susceptibles de véhiculer animaux ou humains porteurs de germes. Ces simples mesures d’hygiène ont permis de stopper la maladie bien avant la découverte du bacille, des antibiotiques ou des vaccins.
On ne peut que craindre les risques de la politique pro « surmulots » de certains écologistes[2]. A Paris [3] les rats prolifèrent grâce à la nourriture fournie par le ramassage irrégulier des ordures, et le refus des campagnes de dératisation[4] ; leur nombre atteint plus de 5 millions (pour 2,6 millions habitants). Même inquiétude à Strasbourg où des parents dénoncent la présence de rats dans les aires de jeux des enfants[5].
Le traitement curatif des pestes déclarées repose sur l’antibiothérapie (chloramphénicol, streptomycine) qui permet de guérir pratiquement tous les malades vus tôt.
Relisons les récits du moyen âge qui rappellent ce qu’était la peste, défendons l’hygiène et la dératisation qui ont permis de la vaincre et évitons d’employer à tort et à travers des mots qui pèsent si lourd dans le subconscient collectif [6].
Le choléra
Cette maladie diarrhéique qui peut tuer en quelques heures constitue « la deuxième peste » qui terrorisa l’Europe au 19ème siècle.
Elle se transmet par diffusion féco-orale du vibrion cholérique (les selles d’un malade ou d’un porteur sain[7] contaminant l’eau de boisson ou des aliments des futurs malades). Les principaux réservoirs de la bactérie sont l’homme et les milieux aquatiques propices à la prolifération d’algues comme l’eau saumâtre et les estuaires.
Après une courte incubation silencieuse de deux heures à quelques jours, le début de la maladie se caractérisée par des diarrhées aqueuses brutales, incolores prenant un aspect « eau-de-riz » d’odeur fade, sans fièvre.
Dans les formes les plus graves les diarrhées, très abondantes et fréquentes (jusqu’à 100 par jour), peuvent entraîner la mort en quelques heures par déshydratation sévère, insuffisance rénale, hypokaliémie, œdème pulmonaire et collapsus cardio-vasculaire. 80 % des épisodes sont bénins et moins de 20 % des malades souffrent d’une diarrhée aqueuse sévère avec des signes de déshydratation…
Né dans le bassin du Gange il y a plus de 20 siècles, le choléra y est resté localisé jusqu’au 19ème siècle.
Dès l’Antiquité, les civilisations sédentaires se sont attachées à l’évacuation de leurs eaux usées hors des villes, évitant ainsi les épidémies transmises par la contamination des eaux usées. Ainsi, les Empire Romain et égyptien s’étaient équipés de réseaux de canalisations, de latrines et de fosses d’aisances.
Au Moyen-Âge ces ouvrages étaient abandonnés et on jetait tout dans la rue : les eaux usées, les déchets issus des activités urbaines… Dans les villes régnait une odeur pestilentielle et les épidémies ravageaient la population.
Le développement du commerce international, et les progrès techniques des transports ont été les principaux responsables de l’apparition des pandémies de choléra qui ont touché des dizaines de millions de personnes et causé des centaines de milliers de décès.
Les deux premières pandémies se sont diffusées sur des bateaux à voile qui mettaient plusieurs mois pour aller de l’Inde à l’Europe. Les quatre suivantes ont été favorisées par la révolution industrielle transportant plus rapidement le germe par les navires à vapeur jusqu’aux cités ouvrières insalubres.
En 1832, Eugène Sue[8] décrivit ainsi l’épidémie de choléra qui ravageait Paris : « Le parvis de Notre-Dame était presque chaque jour le théâtre de scènes terribles, la plupart des malades des rues voisines que l’on transportait à l’Hôtel-Dieu affluant sur cette place … A chaque instant, des civières, des brancards apportaient de nouvelles victimes … Les brancards n’ayant aucune couverture, quelques fois les mouvements convulsifs d’un agonisant écartaient le drap, qui laissait voir une face cadavéreuse ». On estime que le choléra tua 150000 français en un an, dont le général Lamarque dont l’enterrement fut l’étincelle de l’insurrection républicaine de 1832, décrite par Victor Hugo dans les Misérables.
Lors de l’épidémie de 1854 à Londres, le docteur John Snow comprit l’origine hydrique de la transmission du choléra menant à une réflexion sur l’évacuation des eaux usées et la création de canalisations enterrées protégeant enfin la population des contaminations.
La septième pandémie emprunte l’avion, pour passer en quelques heures d’un continent à l’autre. En 1970, c’est un avion ramenant à Conakry des pèlerins contaminés lors du pèlerinage à La Mecque qui a réintroduit le choléra en Afrique occidentale. C’est également le transport des soldats de l‘ONU par avion qui a importé d’Asie le choléra en Haïti fin octobre 2010.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, il y aurait encore chaque année, dans les pays manquant d’eau potable 1,3 à 4 millions de cas de choléra, entrainant 21000 à 143 000 décès. Le choléra menace partout où l’hygiène et l’eau potable manquent, même partiellement, comme le montrent le foyer apparu en Algérie dans la wilaya de Blida en 2018 avec 60 cas dont deux cas mortels[9], ou celui plus récent des cas importés des Comores à Mayotte[10].
Le traitement curatif du choléra repose sur les antibiotiques qui améliorent les symptômes cliniques, réduisent le volume et la durée de la diarrhée, et raccourcissent la durée d’excrétion du vibrion. Les cyclines comme la doxycycline et la tétracycline sont les plus fréquemment prescrites. La ciprofloxacine ou l’azithromycine peuvent être utilisées en cas de résistance à la doxycycline.
Dans les formes ordinaires il faut compenser les pertes digestives par l’administration orale d’une solution de réhydratation d’eau et d’électrolytes. En cas de déshydratation prononcée, on préfère la voie intraveineuse jusqu’à la guérison, facilitée par l’antibiothérapie. Sans traitement, près d’un malade sur deux atteint de forme grave décède, contre moins de 1 % après une prise en charge moderne.
La prévention du choléra repose simplement sur l’hygiène et l’eau potable.
La constitution d’un réseau de traitement des eaux usées assurant l’élimination des bactéries pathogènes des selles, et d’un circuit de distribution d’eau potable de qualité représentent des moyens de prévention collective efficaces.[11]
Les vaccins actuels [12] dont l’efficacité et la durée de protection sont insuffisantes ne remplacent pas l’accès à l’eau potable.
Une comparaison coûts/avantages des investissements dans l’amélioration de l’approvisionnement en eau et dans les programmes de vaccination anticholérique a montré que l’approvisionnement en eau potable avait beaucoup plus de chances de produire des résultats coûts/avantages favorables qu’un programme de vaccination[13]. On peut donc regretter que l’ONU et l’Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination (Gavi) n’accompagnent pas leur campagne de vaccination par la construction d’infrastructures d’eau potable et d’assainissement des eaux usées.
Ne diminuons pas notre vigilance face à ce fléau d’un autre temps contre lequel les campagnes vaccinales ne protègent pas grand monde.
Battons-nous pour l’hygiène, l’eau potable et la Paix !
Le typhus
Cette maladie très contagieuse causée par une bactérie minuscule nommée Rickettsia Prowazekii [14] a souvent infléchi le cours de l’histoire.
La bactérie, transmise par le pou du corps menace surtout les adultes dans des situations de confinement, mal nourris, le plus souvent dénutris, sans hygiène, obligés de garder les mêmes vêtements, jour et nuit, pendant des semaines ou des mois en milieu froid et humide : que ce soit sur des bateaux (typhus nautique au temps des bateaux à voile, dans des prisons (fièvre des prisons) ou dans des camps militaires (fièvre militaire).
Après une période d’incubation silencieuse de 2 semaines, l’entrée dans la maladie est marquée par une fièvre aigüe (39 à 40 ° C), qui peut durer jusqu’à 15 jours et des troubles de la conscience, réalisant un état de stupeur, évoluant parfois en délire organisé.
La fièvre s’accompagne de toux sèche, de migraine aggravée par la lumière, de douleurs diffuses articulaires et musculaires, de nausées, vomissements et souvent de déshydratation et d’hypotension artérielle.
L’éruption cutanée caractérise la maladie avec son extension à partir du milieu du corps et de la poitrine, épargnant paumes des mains et plantes des pieds. Au début, l’éruption est rose et s’estompe à la pression. Puis elle devient rouge franc et persiste à la pression. Certains malades souffrent de pétéchies (petites hémorragies sous cutanées).
De nombreuses complications menacent : hépatite, hémorragies digestives, collapsus. Sans traitement, selon l’âge du malade et son état physiologique préalable, 10% à 60 % des malades meurent. Chez ceux qui survivent, la bactérie reste latente. Elle est susceptible de se réactiver des années plus tard (forme atténuée appelée maladie de Brill-Zinsser).
A travers les âges : le typhus a souvent déterminé le vainqueur des guerres.
Son rôle a été souligné lors du siège de Grenade par les Espagnols et lors des guerres d’Italie, quand les Français, décimés par la maladie, ont dû abandonner le siège de Naples. Lors des guerres napoléoniennes le typhus a tué plus de soldats de la Grande Armée que les Russes.
Durant et dans les suites de la première guerre mondiale, le typhus aurait causé la mort de près de trois millions de personnes. Devant les ravages de la maladie, Lord Balfour se serait exclamé « le typhus semble presque pire que la guerre elle-même » tandis que sir Winston Churchill mettait en garde contre « une Russie porteuse de peste, une Russie de hordes précédées de vermine typhique ». Les pays voisins de la Russie formèrent un cordon sanitaire de stations de quarantaine. Lénine proclama : « ou bien le pou vaincra le socialisme, ou bien le socialisme vaincra le pou ».
Le traitement curatif du typhus repose sur l’antibiothérapie appartenant au groupe des cyclines. D’après l’OMS, une dose unique de 200 mg de doxycycline (deux comprimés), quel que soit l’âge du malade est généralement suffisante. Lorsque le traitement est précoce, le pronostic est favorable. Il n’y a pas de séquelles, mais la convalescence peut être très longue.
Le traitement préventif repose sur l’hygiène du corps et des vêtements.
Durant la première guerre mondiale, l’efficacité des procédures d’épouillage des vêtements et les mesures d’hygiène corporelle comportant des douches à l’eau, du savon et du soleil, dans les armées occidentales, leur a permis d’éviter les épidémies de typhus qui sévissaient sur le front russe.
La méthode la plus simple pour combattre les infestations occasionnelles consiste à porter les vêtements infestés à une température de 70°C pendant au moins une heure.
Dans les situations d’urgence, lorsqu’il il est malaisé, voire impossible de se laver convenablement et où l’on manque de combustible pour faire chauffer l’eau, Il faut recourir aux insecticides comme durant la seconde guerre mondiale. Mais on ne doit pas ignorer les conséquences du DDT pour la planète et ses habitants.
Sérothérapie et vaccins ont été l’objet d’intenses recherches depuis l’isolement de la bactérie allant jusqu’aux expériences criminelles d’inoculation du typhus sur des prisonniers des camps de concentration de Dachau, Buchenwald et du Struthof; sans aucun résultat. Les recherches récentes, reprises à l’aide du génie génétique, ont été tout aussi inefficaces.
La troisième peste historique a donc été vaincue, comme les deux autres par l’hygiène et achevée par l’antibiothérapie, sans l’aide de vaccin.
La lèpre
La lèpre, infection par le bacille de Hansen (mycobacterium leprae) a depuis toujours suscité le rejet de l’entourage par crainte de la contagion qui s’exprimait par l’existence des léproseries. Elle touche préférentiellement la peau, les muqueuses et le système nerveux périphérique. Il s’agit d’une affection d’évolution très lente qui menace d’atteintes neurologiques sévères et de mutilations.
La contamination résulte d’un contact étroit et prolongé avec les lépreux. Favorisée par des conditions d’hygiène défectueuse, la promiscuité, et la malnutrition, elle peut être directe (par voies aérienne) ou indirecte (par le contact d’objets souillés)
Après une incubation de plusieurs années (jusqu’à 30 ans !) les premiers signes sont discrets et peu caractéristiques marqués par l’apparition d’une plaque dépigmentée, lisse, non prurigineuse s’accompagnant d’une hyposensibilité à la douleur et à la chaleur.
L’évolution clinique, toujours lente, est multiforme et imprévisible ; Elle peut guérir spontanément, mais aussi suivre une évolution neurologique pure (marquée par apparition d’une multinévrite ou polynévrite), ou vers une forme tuberculoïde (à la fois cutané et neurologique), ou lépromateuse (maladie généralisée associant manifestations cutanées disséminées, atteintes muqueuses, polynévrites hypertrophiques et des lésions viscérales). Les formes graves sont responsables d’invalidité et parfois de mutilations.
Le traitement curatif de la lèpre repose sur une triple association d’antibiotiques (Dapsone, Rifampicine et Clofazimine). D’après l’OMS, la guérison des lèpres paucibacillaire est obtenue en 6 mois et celle de la lèpre multi bacillaire en 1 an.
Il n’existe aucun vaccin efficace.
Le traitement antibiotique permet d’interrompre la transmission bactérienne et constitue à ce jour le seul traitement médicamenteux préventif. Il a permis d’éliminer la lèpre dans 108 des 122 pays où elle était considérée comme un problème de santé publique Malheureusement elle persiste partout où le niveau socio-économique est très défavorable. D’après l’OMS, près de 200000 cas surviennent encore chaque année, surtout dans trois pays (Inde, Brésil, Indonésie) qui totalisent 80% des nouveaux cas mondiaux.
En France métropolitaine, on compte une dizaine de nouveaux cas de lèpre chaque année et 30 à 40 cas en Outre-Mer observés chez des voyageurs étrangers qui vivent dans les zones où la maladie circule encore.
La disparition de cette peste stigmatisante repose sur l’amélioration des conditions socioéconomiques, l’hygiène et l’antibiothérapie.
Contre cette quatrième peste, pas de vaccin, l’hygiène, toujours l’hygiène et les antibiotiques…
La variole
Bien que d’aspect moins terrifiant que les pestes précédentes, la variole, était en réalité plus meurtrière, s’attaquant essentiellement aux enfant jeunes et réduisant à bas bruit les générations futures. A son époque la moitié des enfants mourrait avant 20 ans et principalement d’infections.
La contagion se produit uniquement par un contact d’homme à homme. Après une incubation d’une à deux semaines, le début de la maladie est brutal marquée par de fortes fièvres, des douleurs localisées et des vomissements répétés. Quelques jours après les premiers symptômes, des taches rouges apparaissent sur le visage et de certaines parties du corps. Elles se transforment rapidement en vésicule dure au toucher, puis en pustule remplie de pus. Les pustules dessèchent et laissent place à des croûtes brunes. Les formes graves se caractérisent par la fréquence des complications : suppurations, parfois une septicémie et atteinte des organes vitaux.
En Europe, la variole constituait une grande tueuse avec une létalité dépassant parfois 40%. La maladie touchait toutes les couches de la société à tout âge comme en témoignent les contaminations de nos rois Louis XIII, Louis XIV et Louis XV.
La description de la mort de louis XV, âgé de 64 ans en 1774[15] donne un aperçu de l’aspect clinique de la maladie : « le 27 avril 1974, Louis X V se sentit saisi de maux de tête et de frissons. Il resta couché quelques heures sans que ses malaises aient disparu. Lemonnier, son premier médecin, commença par faire pratiquer une saignée. Sans bénéfice visible. Lemonnier appela alors quelques confrères de la cour dont Bordeu, et Lassone. Une deuxième saignée fut alors pratiquée, puis on administra au roi un vomitif, et une série de vésicatoires. Au soir du 29 avril, des rougeurs commencèrent à apparaître sur le visage du roi évocatrices de la variole. Le 3 mai, après que l’éruption caractéristique se fut développée, le roi comprit lui-même la situation. Dans l’après-midi du 4 mai, on constata un arrêt de la suppuration, signe de mauvais pronostic qui signifiait que « le poison rentrait« … Le 5 mai, la suppuration reprit pour un temps après l’administration au roi de grandes quantités de vin d’Alicante. Les jours suivants, la maladie prit un caractère effrayant comme le décrit le duc de Croy : « Les croûtes empêchaient de voir… Il avait un masque comme de bronze et grossi par les croûtes…« . Par endroits, le corps tombait en lambeaux. L’odeur qui se dégageait était telle qu’il fallait tenir les portes et les fenêtres ouvertes. Il entra en agonie le 10 mai à midi et mourut trois heures plus tard ».
Dans le nouveau monde, la variole puis la grippe ont tué près de 90% des amérindiens qui n’avaient jamais été au contact de ces virus et ne bénéficiaient d’aucune immunité contre eux. Le virus, plus meurtrier que les armes des colons européens, peut être qualifié ici de génocidaire.
La vaccination est née des constatations et des intuitions géniales d’un médecin de campagne anglais, le docteur Edouard Jenner.
Il remarqua que les vachères qui attrapaient la vaccine en trayant les vaches étaient protégées lors des épidémies de variole. Il imagina que la ressemblance de la vaccine et de la variole pouvait expliquer cette résistance et que l’injection du pus des pustules de la vaccine pourrait protéger de la variole. Pour le démontrer, il osa le faire sur un enfant âgé de 8 ans James Phipps qui se révéla effectivement immunisé contre la variole. Pour vaincre l’incrédulité des autorités il réitéra son expérience sur une vingtaine de volontaires et publia ses résultats[16]. Devant les succès de sa méthode, elle se répandit progressivement en Angleterre, puis dans toute l’Europe.
La vaccination est donc née de manière totalement empirique de l’observation et de la réflexion d’un médecin de campagne. Elle a ensuite été conceptualisées par Robert Koch et Louis Pasteur qui en définit ainsi le principe : inoculer « des virus affaiblis ayant le caractère de ne jamais tuer, et de donner une maladie bénigne qui préserve de la maladie mortelle ».
La vaccination contre la variole est la seule qui ait permis l’éradication d’une peste mortifère que les mesures d’hygiène seules n’avaient pas réussi à stopper.
La tuberculose, la plus mortifère des pestes actuelles.
La tuberculose constitue la « peste » la plus mortifère de nos jours. En 2023, elle a causé la mort de 1,25 million de personnes alors que plus de 10 millions de nouveaux cas de ont été diagnostiqués, nombre le plus élevé jamais enregistré depuis 1995[17]. Cette persistance d’un fléau parfaitement curable est attribuable à plusieurs facteurs de risque majeurs : la pauvreté et la dénutrition, l’infection par le VIH, l’alcoolisme, le tabagisme et le diabète [18].
La maladie est due à une mycobactérie acido-alcoolo-résistante aérobie, le bacille de Koch (BK) qui se transmet principalement par voie respiratoire lors d’éternuements, de toux ou par des expectorations pulmonaires, mais qui peut aussi plus rarement se diffuser par voie alimentaire (lait contaminé).
Le premier contact entre l’organisme et la bactérie ( la primo infection est habituellement asymptomatique et évolue le plus souvent vers la guérison spontanée). Lorsque la maladie se développe, c’est le plus souvent à bas bruit, les symptômes se limitant souvent à une fatigue, une perte d’appétit, un amaigrissement modéré, ou l’apparition d’une fièvre et d’une toux plus évocatrices.
La tuberculose est très protéiforme. La localisation la plus fréquente touche le poumon et la plèvre, mais la plupart des autres organes peuvent être atteints, qu’il s’agisse des os, de l’intestin, de l’appareil urinaire ou génital ou des méninges réalisant alors des aspects différents…
La tuberculose tue beaucoup, mais plus discrètement que les autres pestes; elle est considérée comme la maladie ayant entraîné le plus de morts dans l’histoire de l’humanité dont Jean Cauvin, leader français de la Réforme protestante, Charles IX, Molière, Frédéric Chopin, les 3 sœurs Brontë, Friedrich Von Schiller, Anton Tchekhov, Simón Bolívar, libérateur de la Colombie, Robert Burns, Albert Camus, Charles IX, Anton Tchekhov, Andrew Jackson, Franz Kafka, Vivien Leigh, Nelson Mandela, George Orwell, Eleanor Roosevelt, Ringo Starr…
Au 19ème siècle, elle était responsable d’environ 15% des décès en Europe
La maladie a beaucoup inspiré les artistes romantiques car elle apportait une certaine grâce à la personne atteinte qui devenait pâle, s’amincissait et dont le regard devenait plus brillant. « Avec le romantisme, l’atteinte du poumon est considérée comme une maladie de l’âme. La mort des tuberculeux prend ainsi une dimension esthétique. C’est une mort magnifique [19]».
C’est ce qu’illustrent les récits de la fin de Marguerite Gautier (la Dame aux camélias d’Alexandre Dumas fils), de Madame de Beaumont (des Mémoires d’Outre-tombe de François-René de Chateaubriand), de Fantine (des Misérables de Victor Hugo), de Francine (des Scènes de la vie de bohème de Henry Murger) ou l’Aiglon d’Edmond Rostand…
Après l’avancée mesurée des sanatoriums, la mise au point du vaccin BCG a représenté l’espoir malheureusement déçu d’une possible éradication de ce fléau millénaire. En effet, si le BCG permet habituellement de prévenir les formes graves de la maladie chez les jeunes enfants (méningites tuberculeuses), il protège peu contre les tuberculoses pulmonaires et ne permet pas d’empêcher la transmission de la maladie, notamment pour les adultes, les femmes enceintes ou les personnes séropositives au VIH [20]. Cette constatation a justifié sa suppression de la liste des obligations vaccinales en France en 2007 et son abandon de la stratégie préventive de l’OMS.
La prévention de la tuberculose repose donc actuellement sur l’hygiène (vie saine, port de masque et traitement des malades contagieux) et surtout sur les antibiotiques antituberculeux.
En plus du schéma classique, reposant sur l’administration quotidienne d’isoniazide pendant 6 mois, l’OMS recommande de nouveaux schémas plus courts de traitement préventif : l’administration quotidienne de rifapentine et d’isoniazide pendant 1 mois, l’administration hebdomadaire de rifapentine et d’isoniazide pendant 3 mois, l’administration quotidienne de rifampicine et d’isoniazide pendant 3 mois et l’administration quotidienne de rifampicine seule pendant 4 mois.
Cette peste, que le vaccin ne contrôle pas, devrait disparaître avec l’amélioration des conditions de vie, du dépistage et la généralisation des traitements antibiotiques dans les pays pauvres. Mais il est douteux que l’ONU arrive à atteindre son objectif (mettre fin à l’épidémie de tuberculose) en 2030.
La typhoïde
La typhoïde est une infection bactérienne intestinale très contagieuse qui se transmet par voie féco orale, par les eaux et les aliments souillés à partir des selles d’un sujet infecté (malades ou porteurs asymptomatiques). Il peut s’agir d’aliments manipulés par un porteur de bactérie, de coquillages, fruits de mer ramassés dans les zones contaminées, de fruits et légumes crus contaminés par des matières fécales.
Après la contamination, l’incubation dure de 48 heures à deux semaines avant la phase de début habituellement progressif avec fièvre, céphalées, arthralgies, pharyngite, constipation, anorexie et douleurs abdominales et météorisme. Une dysurie, une toux sèche et un épistaxis complètent moins fréquemment le tableau clinique. Dans les cas de formes bénignes, les patients peuvent présenter des lésions cutanées discrètes, roses, sur le thorax et l’abdomen qui disparaissent en 2 à 5 jours. Une splénomégalie, une leucopénie, une anémie, des troubles fonctionnels hépatiques sont fréquents plus rarement une cholécystite aiguë ou une hépatite aiguë.
Après augmentation par étape, la température se stabilise à 39- 40° C pendant 10 à 14 jours avant de retomber progressivement à la normale. Cette fièvre prolongée s’accompagne souvent de bradycardie, de prostration, d’un syndrome confusionnel. Une stupeur, un délire ou un coma caractérisent les cas graves.
Les malades sont généralement contagieux de la 1ère semaine de la maladie jusqu’à la fin de la convalescence (3 à 4 semaines voire plus). Mais un petit nombre deviennent des porteurs sains de la salmonelle.
Au cours des siècles, de nombreuses épidémies de fièvre typhoïde ont été décrites.
Certains historiens, se basant entre autres sur l’examen d’ADN de squelettes, ont estimé que la peste d’Athènes décrite par Thucydide, serait la typhoïde qui a précipité la reddition de la ville en 430 av. J.C., après avoir causé la mort de Périclès, de deux de ses fils et de plus de 30% de la population athénienne.
En 1906, une épidémie a frappé New York touchant plus de 50 personnes, dont trois sont décédées. Elle a été attribuée à Mary Mallon (surnommée mary typhoïde), cuisinière de profession, et premier cas connu de porteuse saine de la bactérie. Mary a été confinée presque toute sa vie sur l’’île North Brother Island de 1907 à 1910, puis de nouveau de 1915 jusqu’à sa mort en 1938.
La fièvre typhoïde a causé la mort de nombreuses célébrités dont : Saladin, Xavier Bichat, Alexandre Friedmann, André Maginot, Raymond Radiguet, Albert de Saxe-Cobourg-Gotha, Franz Schubert…
En 196, une épidémie a frappé Aberdeen, en Écosse, avec plus de 5000 cas et 36 décès imposant des mesures d’assainissement strictes.
Aujourd’hui, éliminée dans les pays industrialisés, la typhoïde reste un problème de santé publique dans de nombreux pays à revenu faible avec une morbidité estimée à près de 12 millions les cas et une mortalité mondiale de plus de 128000 décès en 2016.
Son traitement curatif repose sur l’antibiothérapie. Le chloramphénicol constituait jadis le produit de choix, mais dès 1970 des souches résistantes sont apparues nécessitant de passer à l’amoxicilline ou le cotrimoxazole. Dans les années 1980 en Inde et au Pakistan de nouvelles résistances ont imposé le passage aux fluoroquinolones de deuxième génération ou de ceftriaxone. Aujourd’hui le choix de l’antibiotique doit être guidé par antibiogramme.
La réhydratation, souvent par voie intraveineuse, est impérative pour compenser les pertes liquidiennes secondaires à la diarrhée. Un traitement contre la fièvre (antipyrétique) peut parfois être nécessaire.
Le traitement préventif repose sur l’hygiène (lavage des mains à l’eau et au savon, principalement après chaque passage aux toilettes et avant toute manipulation d’aliments), la distribution d’eau potable et l’assainissement qui interrompent le cycle de transmission de la maladie. La javellisation de l’eau de boisson dans les villes à partir de 1910 a d’ailleurs rapidement entraîné la régression de la typhoïde [21] en France et sa généralisation a fait disparaître tout risque d’épidémie en métropole comme dans tous les pays riches.
En attendant les investissements sanitaires nécessaires dans les pays pauvres, la vaccination offre un moyen de prévention palliatif. Son efficacité a été démontrée lors de la première guerre mondiale. Dans la zone des armées, dans les cinq derniers mois de 1914, on eut à déplorer 45 078 cas de fièvre typhoïde, avec 5479 morts. L’année suivant la vaccination de 1916 il n’y eut plus que 1678 cas avec 124 morts.
Trois vaccins anti typhoïdiques sont actuellement disponibles dans le monde : un vaccin vivant atténué administré par voie buccale, un vaccin polyosidique capsulaire injectable et un vaccin anti typhoïdique conjugué (VTC). L’élargissement de l’usage des VTC pourrait sauver des vies, réduire le recours à l’antibiothérapie et ralentir l’apparition de souches résistantes.
En conclusion, grâce à l’hygiène et la distribution d’eau potable la typhoïde a disparu des pays riches. Elle ne menace encore que les personnes qui ne disposent pas encore de ces biens élémentaires et pour lesquelles le vaccin ne représente qu’un pis-aller.
Espérons qu’à l’avenir l’OMS se préoccupera enfin d’apporter l’eau potable qui éradiquera la typhoïde, mais aussi le choléra, l’hépatite A, la poliomyélite et les dysenteries qui menacent les près de 2 milliards d’humains qui en manquent !
La syphilis
La syphilis est une maladie sexuellement transmissible très contagieuse, rapportée d’Amérique par les marins de Christophe Colomb. Les populations autochtones américaines étaient porteuses d’infection à tréponèmes, mais l’intensification des voyages, du commerce et de la traite des êtres humains a contribué à transformer cette infection locale en une pandémie mondiale.
L’évolution de la syphilis évolue schématiquement en trois stades.
3 semaines après la contamination un chancre apparait au point d’entrée de la bactérie : petite plaie rosée, indolore, creuse, à fond induré, dure au toucher. Ce chancre d’inoculation s’accompagne d’une adénopathie, le plus souvent unique dans sa région de drainage lymphatique.
Le stade secondaire apparaît trois à dix semaines après le chancre et se caractérise par la roséole : apparition de petites taches rose pâle sur la peau du torse ou du dos, mais aussi sur la paume des mains et la plante des pieds et de macules rouges sur les muqueuses du gland, de l’anus, de la gorge, de la langue, des lèvres. Sur le cou des femmes qui en sont atteintes. On l’appelle ironiquement le « collier de Vénus ». Cette roséole peut disparaître même sans traitement, mais la syphilis reste présente dans l’organisme et contagieuse par un simple contact d’une muqueuse syphilitique contre une peau abimée (coupure, brûlure, petite plaies).
Le stade tertiaire apparaît après des années d’évolution non traitée. Il se caractérise en autres par des atteintes, nerveuses (méningoencéphalite, paralysie générale, douleurs lancinantes des membres et de l’abdomen pouvant simuler une urgence chirurgicale, épisodes parétiques transitoires, aphasie, hémiplégie ou hémiparésie…), atteintes osseuses (fracture spontanée) ou articulaires (tabès)ou vasculaires (mal perforant plantaire…). Les complications cardiovasculaires comme l’insuffisance cardiaque peuvent entraîner la mort.
Le nombre de célébrités ayant souffert de la syphilis témoigne de sa grande contagiosité : François 1er, Charles Quint, William Shakespeare, Niccolò Paganini, Théroigne de Méricourt, Franz Schubert, Alfred de Musset, l’Archiduc d’Autriche Rodolphe, le président Paul Deschanel, Charles Baudelaire, Gustave Flaubert, Fiodor Dostoïevski, Léon Tolstoï, Édouard Manet, Alphonse Daudet, Theo van Gogh, Paul Verlaine, Paul Gauguin, Gérard de Nerval, Henri de Toulouse-Lautrec, Guy de Maupassant, Vincent van Gogh, Nietzche, Oscar Wilde, Georges Feydeau, James Joyce, Al Capone…
Elle apparait en Europe vers la fin du XV siècle avec le retour d’Amérique des marins de Christophe Colomb. La syphilis allait dès lors contaminer en un temps record la péninsule italienne, profitant de la guerre entreprise par le roi de France, Charles VIII. Cela lui valut d’être surnommée le « mal de Naples » par les Français… et « mal gaulois » par les Italiens…
Voltaire résuma cette campagne militaire en quelques vers : « Quand les Français à tête folle S’en allèrent dans l’Italie, Ils gagnèrent à l’étourdie Et Gênes et Naples et la Vérole. Puis ils furent chassés partout, Et Gênes et Naples on leur ôta. Mais ils ne perdirent pas tout, Car la Vérole leur resta. »[22].
Pendant cinq siècles, elle ravagea la société et tout particulièrement les armées en campagne. Une communication à l’Académie de médecine, souligne son rôle néfaste pour l’armée française durant la Grande Guerre « Certains historiens évaluent à 50 000 le nombre d’hommes affaiblis par les affections vénériennes, soit l’équivalent de six corps d’armées décimés avant d’avoir combattu ».
Certains pensent que la paralysie générale dont souffrait Gamelin, commandant en chef de l’armée française en 1940, aurait largement contribué aux décisions stratégiques néfastes qui ont précipité la débâcle.
Ce n’est qu’avec l’utilisation des antibiotiques que la maladie pu être maitrisée. La personne infectée et les partenaires sexuels doivent être traités.
Le traitement de la syphilis repose sur un antibiotique : la pénicilline G « retard » (benzathine). La durée du traitement dépend du stade de la maladie. En cas de phase primaire, une injection suffit. En cas de diagnostic en phase tardive, ces injections doivent être répétées toutes les semaines pendant 3 semaines. Pour les personnes allergiques à la pénicilline, on utilise la doxycycline par voie orale pendant 15 (syphilis primaire) à 28 jours (syphilis installée).
Il n’existe pas de vaccin contre la syphilis.
La syphilis est une maladie évitable.
Hygiène : La méthode la plus efficace pour prévenir la syphilis et plusieurs autres IST[23] consiste à utiliser systématiquement et correctement des préservatifs. Le regain de cas récents est vraisemblablement la conséquence du trop fréquent abandon du préservatif par des personnes à risque depuis l’utilisation de la prophylaxie pré-exposition au VIH.
Mais il ne faut pas oublier que la syphilis peut également se transmettre par contact avec des parties du corps non couvertes par le préservatif, y compris les organes génitaux, l’anus et la bouche.
Les partenaires sexuels doivent être prévenus, dépistés et traités préventivement.
Le SIDA
Le syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA) dû au rétro virus isolé par le professeur Luc Montagnier constitue la peste mortifère la plus récente (1981).
L’OMS estime[24] que 770 000 personnes sont mortes du sida en 2023, et que près de 38 millions dans le monde vivent avec le VIH dont près de 1,3 million de nouveaux contaminés. En France, en moyenne 6000 individus sont découverts séropositifs chaque année.
Le VIH se transmet par le sang, le lait maternel et les sécrétions génitales. Il y a risque de contamination en cas de : rapports sexuels non protégés, de la mère infectée à l’enfant, de partage d’aiguilles ou de seringues lors de l’injection de drogues, lors de transfusions sanguines à risque, et de piqûres accidentelles avec du matériel contaminé.
La contamination par le VIH peut être asymptomatique durant une longue période (jusqu’à 10 ans), retardant d’autant le diagnostic et le traitement.
Mais plus de la moitié des personnes infectées souffrent de symptômes banaux au bout de 2 à 4 semaines : fièvre, fatigue, frissons, céphalées, arthralgies, myalgies. Ces signes peuvent disparaître d’eux-mêmes, l’infection se développant à bas bruit.
En l’absence de traitement, le sida maladie apparaît après un délai variable pouvant aller jusqu’à plusieurs années après la contamination.
La perte de poids est présente chez 20 % des personnes environ et la dénutrition peut évoluer vers un amaigrissement extrême (cachexie)..
La baisse des défenses immunitaires permet en effet l’éclosion de maladies d’autant plus fréquentes et graves que le taux de lymphocytes T CD4 est bas (inférieur à 200/mm3).
Ce peut être des infections opportunistes dues à des bactéries (tuberculose par ex.), des champignons (candidoses), des virus (infection à cytomégalovirus par ex.) ou des parasites (toxoplasmose par ex.)
L’immunodépression peut faciliter la survenue de cancers : lymphome malin non hodgkinien, sarcome de Kaposi…
Ces manifestations peuvent entraîner la mort.
Il n’existe pas de traitement curatif définitivement démontré. Les antirétroviraux permettent de diminuer très fortement la charge virale et le risque de contamination des partenaires. Mais les quelques cas de guérison[25] [26]survenus après greffe de moelle portent une mutation génétique appelée CCR5 delta 32 suscitent l’espoir.
La prévention demeure actuellement la pierre de touche de la lutte contre le sida. Toutes les tentatives de vaccin ont jusqu’ici échoué malgré les sommes considérables consacrées à leur recherche.
La plus sûre méthode préventive reste l’usage du préservatif pour tout rapport sexuel. En cas de contact bouche/vulve ou bouche/anus, une digue dentaire (ou un préservatif fendu dans le sens de la longueur) doit être utilisée. L’objectif est d’éviter tout contact direct entre les muqueuses de la bouche, des organes génitaux et de l’anus/rectum avec le sperme, les sécrétions vaginales ou le sang.
Le dépistage sérologique régulier des personnes à risque important (homosexuels, professionnels du sexe, transgenres…) s’impose pour révéler et traiter les infections asymptomatiques et interrompre la chaine des contaminations.
Les médicaments préventifs du VIH comme l’association comme le TRUVADA ou le PrEP, bien qu’efficaces risquent en effet de favoriser la diffusion des autres maladies sexuellement transmissibles dont la syphilis.
Une fois de plus la lutte contre cette peste repose uniquement sur l’hygiène et les traitements médicaux.
Conclusion
Cette revue historique rappelle que sur les 9 pestes qui ont ravagé l’Europe l’hygiène seule en a stoppé 5 (peste noire, choléra, typhus, fièvre typhoïde, lèpre) et trois autres avec l’association aux antibiotiques (tuberculose, syphilis) ou antiviraux (VIH). Dans ces luttes contre les pestes historiques, la vaccination n’a joué un rôle décisif que contre la variole et ne sert que de simple palliatif dans deux autres.
Prétendre que la vaccination constitue l’outil principal, voire unique de lutte contre les pandémies graves est contraire aux faits.
L’hygiène, l’eau potable, l’assainissement des eaux usées, la chasse aux animaux vecteurs (rats, puces, poux, moustiques), les antibiotiques et les autres traitements médicaux constituent les principaux garants de la santé d’une population. Leurs rôles ne devraient pas être négligées comme on l’observe trop souvent dans les communications et les préconisations officielles de l’OMS.
[1] Grégoire de Tours, Histoire des Francs – Livre quatrième : « de la mort de Théodebert Ier à celle de Sigebert Ier, roi d’Austrasie (547 – 575)
[2] Comme Douchka Markovic, qui décrit les rats comme des « auxiliaires de la maîtrise des déchets« .
[3] https://www.docteur-nuisibles.com/deratisation/paris-et-ses-rats-degout/
[4] https://www.francetvinfo.fr/france/ile-de-france/paris/paris-une-petition-pour-sauver-les-rats-recueille-deja-plus-de-17-000-signatures_1970583.html
[5] https://actu.fr/grand-est/strasbourg_67482/des-rats-presents-sur-une-aire-de-jeux-pour-enfants-a-strasbourg-j-en-ai-vu-5-en-l-espace-d-une-demi-heure_61917928.html
[6] https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-lepre-remise-au-gout-du-jour-205565
[7] Personne infectée ne présentant pas de signe de maladie mais susceptible de disséminer la bactérie.
[8] Eugène Sue, « Le Juif errant »
[9] https://www.jeuneafrique.com/621072/societe/algerie-pres-de-60-cas-de-cholera-confirmes-dont-11-a-alger/
[10] https://www.france24.com/fr/france/20240430-cholera-mayotte-ce-que-l-on-sait-de-la-situation-sanitaire-qui-se-degrade
[11] http://www.ma-micro-station.fr/histoire-traitement-eaux-usees-evacuation-depollution.html
[12] Le Yémen a souffert depuis 2016 de trois vagues épidémiques, avec plus de 1,1 million cas présumés et plus de 2 300 décès associés
[13] Jeuland M et al. Cost-benefit comparisons of investments in improved water supply and cholera vaccination programs. Vaccine. 2009 ;27(23) :3109–3120.
[14] d’après le nom de deux médecins H.T. Ricketts et Stanislaus von Prowazek, morts de la maladie en étudiant son mode de transmission.
[15] Philippe ALBOU La variole avant Jenner (XVIIe-XVIIIe siècles)
[16] « An inquiry into the causes and effects of the variolae vaccina »
[17] date ou l’OMS a commencé son suivi de la tuberculose dans le monde
[18] https://www.who.int/fr/news/item/29-10-2024-tuberculosis-resurges-as-top-infectious-disease-killer
[19] https://www.chateaubriant.org/IMG/article_PDF/article_a22.pdf
[20] a vaccination par le BCG est contre indiquée, en cas de déficit immunitaire: notamment chez un salarié infecté par le VIH et en cas de dermatose étendue en évolution.
[21] Patrick Berche, Une histoire des microbes, John Libbey Eurotex
[22] Poésies mêlées. Œuvres de Voltaire avec préface, avertissements, notes, etc. par M. Beuchot, Paris, 1833, Tome 14, p. 361.
[23] Infections sexuellement transmissibles
[24] https://www.unaids.org/fr/resources/fact-sheet
[25] https://www.sciencesetavenir.fr/sante/sida-le-patient-de-geneve-sixieme-cas-de-guerison-du-vih-au-monde_172743
[26] https://www.francetvinfo.fr/sante/sida/vih-premiere-guerison-en-france_7022051.html
par le DR G Delépine
Que l’année 2025 soit celle de la réaffirmation de nos libertés et de nos droits fondamentaux !
L’épidémie de covid a constitué le prétexte de réduction des libertés publiques, et d’autres droits fondamentaux sans précédent en France depuis l’occupation allemande[1] : liberté de circulation, liberté de réunion, liberté de culte, liberté de parole, secret médical, liberté de prescription, liberté d’expression des médecins : toutes ont été attaquées sous des prétexte fallacieux.
Cette nouvelle année 2025 doit devenir celle de la réaffirmation de nos droits fondamentaux gravement menacés par une floppée de décrets qui témoignent de l’inventivité sans borne des fonctionnaires et de leur mépris de la démocratie, détaillés dans l’excellente enquête juridique publiée par Focus[2] dont nous présentons ici un résumé commenté.
Les confinements et couvre-feux ont aboli la liberté de circulation des citoyens.
Ces mesures contraires aux données de la science de l’époque ont été à l’origine de décisions ubuesques de nombreux préfets. Celui du Tarn-et-Garonne a interdit au public « tous les parcs et jardins municipaux, les voies pédestres et cyclables des berges de canaux et cours d’eau, les zones de loisirs, les sentiers de randonnée balisés »[3]. Celui d’Ille-et-Vilaine a prohibé le déplacement « sur les plages du littoral, les espaces de promenade balnéaires, l’espace naturel de la pointe du Grouin, les digues, les cales de mise à l’eau des bateaux, les chemins de halage, les bords du Rance et sur les rives des plans d’eau intérieurs »[4]. Celui de la Gironde a interdit l’accès aux « espaces dunaires, parcs et forêts et la route des phares » [5]. Celui des Vosges interdisant « l’accès à l’ensemble des aires de jeux, en plein air et toute présence (piétonne et motorisée) à leurs abords »[6] L’usage de drones pour identifier et sanctionner les contrevenants se promenant seul dans des espaces déserts a même été utilisé malgré, les décisions du Conseil d’État [7] [8].
Apparemment ces préfets ne savaient pas qu’il est impossible se contaminer en se promenant seul dans des lieux déserts. Espérons qu’ils l’ont compris depuis…
Les libertés de réunion et de manifestation ont été supprimées.[9]
Les libertés de réunion et de manifestation ont souffert durant la crise d’atteintes de plus en plus radicales, limitant le nombre maximum des participants de 5 000 à 10 personnes [10] [11] [12], limite trop tardivement suspendue par le Conseil d’État [13].
Atteinte des libertés du culte, des enterrements, du commerce et de l’industrie
La liberté du culte a été restreinte par l’interdiction de participer aux messes, mais aussi les restrictions d’accompagner les défunts au cimetière, la liberté de rendre visite à ses parents dans les Ehpads, les libertés du commerce déclaré « non essentiel » et de l’industrie…
L’obligation du port du masque pourtant inefficace contre les transmissions
L’utilité du port généralisé des masques contre la diffusion des virus dans la population n’est pas prouvée scientifiquement. Les virus sont beaucoup plus petits (entre 60 et 120 nanomètres) que les pores des masques (300 nanomètres). En 2010 trois études contrôlées sur l’efficacité des masques faciaux en milieu communautaire, pour limiter la diffusion du virus grippal avaient été publiées [14] [15] [16]. Aucune de ces études ne fournissait de preuve concluante de l’efficacité des masques faciaux. Cette inefficacité des masques en papier porté en extérieur a été largement confirmé pour la grippe.
Dans le contexte de la pandémie de COVID-19, le port d’un masque par les personnes infectées pourrait empêcher la projection directe de gouttelettes contenant le virus, mais l’intérêt de l’utilisation de masques chirurgicaux généralisée à l’échelle de la communauté n’est pas non plus démontré comme l’a rappelé le 6 avril 2020 l’Organisation mondiale de la santé affirmant « aucune donnée ne montre actuellement que le port du masque (médical ou d’un autre type) par les personnes en bonne santé dans les espaces collectifs, y compris s’il est généralisé, peut prévenir les infections par des virus respiratoires, dont celui de la COVID-19. » [17]
D’ailleurs le seul essai randomisé réalisé pour évaluer l’intérêt du port du masque sur la prévention de la transmission du covid (Danmasq19) [18] a confirmé l’incapacité du port généralisé du masque à protéger la population.
Mais cela n’a pas empêché nos gouvernants et nos préfets de faire preuve d’ingéniosité dans l’autoritarisme [19] pour tenter de les imposer avec l’utilisation d’une vidéosurveillance « intelligente », par détection faciale [20] malgré plusieurs contestations qui ont donné partiellement raison aux requérants et enjoint aux préfets du Bas-Rhin et du Rhône de corriger leurs arrêtés [21].
La discrimination inefficace du passeport vaccinal
L’obligation du passeport vaccinal a été instaurée par la loi instituant un régime pérenne de gestion des urgences sanitaires[22] [23] qui permet à l’exécutif de subordonner les déplacements, les activités ou l’accès aux moyens de transport à la présentation d’une preuve d’administration du vaccin. Cela rejoint d’ailleurs la volonté de Commission Européenne d’imposer un passeport appelé « certificat vert numérique » doté d’un QR code pourtant contraire à une résolution du Conseil de l’Europe[24], tendant à « s’assurer que les citoyens et citoyennes sont informés que la vaccination n’est PAS obligatoire et que personne ne subit de pressions politiques, sociales ou autres pour se faire vacciner, s’il ou elle ne souhaite pas le faire personnellement ».
Et, d’après les données publiées par l’OMS, ce pass sanitaire a été totalement inefficace dans tous les pays européens qui l’ont imposé
Si les citoyens ne se mobilisent pas, le risque est grand de voir se constituer deux catégories de citoyens, l’une pleinement capable et autorisée à jouir de sa liberté, l’autre discriminée par l’amputation d’une part notable de sa liberté y compris dans le domaine scolaire [25].
Des restrictions de liberté inefficaces contre l’épidémie covid
Ces mesures liberticides ont été d’autant plus inappropriées que les données de l’OMS prouvent que les confinements et les autres restrictions de liberté ont été inefficaces contre l’épidémie comme les données de la science de l’époque permettaient d’ailleurs de le prédire [26] ».
La comparaison des données OMS de la Belgique (confinée) et des pays -Bas (non confinés) est très démonstrative de l’échec des mesures liberticides.
Les mesures de restriction des libertés n’ont pas ralenti le nombre de contaminations, ni diminué la mortalité covid. Ce sont les pays les plus confinés qui ont le plus souffert du covid, tandis que les pays qui se sont contentés de consignes de prudence et de quarantaine des malades (comme la Finlande, la Biélorussie, le Japon, la Corée du sud, Taiwan, ou Singapour) s’en sont beaucoup mieux sortis.
La liberté de parole censurée dans les médias et sur internet
Pour empêcher la tenue tout débat sur l’utilité des mesures imposées, les gouvernants ont entretenu une propagande terrorisante sur la gravité de la maladie, et diffusé en permanence des mensonges sur l’efficacité et l’innocuité prétendues des restrictions des libertés et des injections…
Pour décrédibiliser les faits rapportés par les opposants, ils ont créé des entreprises de « fast checkers » largement financées.
Ils ont instrumentalisé l’Agence France Presse et les médias subventionnées pour diffuser exclusivement leurs crédos. Ils ont institué une censure sévère sur les médias et sur internet qui a été reconnue aux USA par Zuckerberg dans une lettre envoyée à une commission du Congrès américain [27], et lors d’une interview à ABC News admettant que les fact-checkers étaient « trop politiquement biaisés ».
En France, la censure d’Internet repose entre autres sur le blocage de sites web par les fournisseurs d’accès à Internet, sans que la liste des sites censurés ne soit connue du public. L’importance de la censure d’Internet en France a conduit certaines ONG comme Freedom House à classer la France parmi les pays où la liberté sur Internet a le plus reculé et Reporters sans frontières comme un des pays « sous surveillance ».
La liberté d’expression des médecins a été arbitrairement réduite
Avant 2020, le Code de la santé publique, demandait aux médecins de respecter la « prudence » et à s’affranchir « de toute attitude publicitaire »[28]. Mais pour censurer toute critique des mesures covid il a été modifié [29] [30] afin de limiter l’information que le médecin peut communiquer. Il doit maintenant « se garder de présenter comme des données acquises des hypothèses non encore confirmées », et doit « tenir compte des recommandations émises par le conseil national de l’ordre » dont les prises de position se révèlent malheureusement constamment plus politiques que scientifiques.
Et le conseil national de l’Ordre des médecins a retrouvé les habitudes totalitaires nées de sa création par le régime de Vichy[31] témoignant de l’ancrage idéologique du gouvernement collaborateur dans le corporatisme à la mode. L’ «Ordre » rassure, car la démocratie peut faire peur. Certains médecins y voient une protection contre la « vindicte » de leurs patients, les gouvernements y voient un moyen finalement assez docile de contrôle de la profession. Regroupant dans une même structure corporatiste les pouvoirs réglementaires, exécutifs et juridiques, il est à l’antithèse de la démocratie qui se définit notamment par la séparation des pouvoirs. Durant la collaboration, il a communiqué la liste des médecins juifs, puis demandé aux médecins de déclarer à la police toute plaie par balle. En 2020 Il a sanctionné les résistants pour avoir guéri des malades en utilisant le traitement Raoult ou même simplement pour avoir rappelé que le confinement et les masques n’étaient pas efficaces contre les virus…
Les médecins retraités se trouvent maintenant les seuls à conserver leur liberté de parole de citoyen ordinaire, un peu comme les femmes de gendarmes qui peuvent seules exprimer les doléances de leur maris…
La suppression de la liberté de prescription
La liberté de prescription des médecins est reconnue comme principe général du droit français qui stipule « le médecin est libre de ses prescriptions qui seront celles qu’il estime les plus appropriées en la circonstance »[32].
Mais dès le début de l’épidémie de covid-19, un arrêté du ministre de la Santé (Mme Buzyn[33] a classé l’hydroxychloroquine sur la liste II des substances vénéneuses, interdisant sa vente libre en pharmacie, puis un mois plus tard l’interdiction du traitement par l’hydroxychloroquine a été signifiée aux médecins libéraux[34] et sa limitation dans les établissements hospitaliers aux formes sévères. Cette atteinte à la liberté de prescription a été validée par le Conseil d’État[35]. Puis, après la publication de l’étude frauduleuse[36] du Lancet, la prescription et la délivrance de cette substance ont été totalement interdites[37]. Cette interdiction a été abrogé par arrêté du 10 juillet 2020.
Le secret médical menacé
Le fichage systématique des personnes susceptibles d’être vaccinées ou passant un examen médical en vue de la vaccination a constitué une première violation. Une délibération de la CNIL[38] a demandé que l’on puisse faire opposition à ce fichage, et « invite le ministère à la parfaite information des personnes concernées s’agissant notamment de l’exercice de leurs droits. Elle invite par ailleurs le ministère à prévoir un dispositif permettant à chaque personne concernée de faire exercice de son droit d’opposition à la transmission d’informations à la PDS et à la CNAM », mais si le décret est déjà entré en vigueur, la procédure d’opposition ne l’est guère.
Dans l’affaire des caméras thermiques visant à prendre à distance la température des passants installées par la commune de Lisses[39], le Conseil d’État a mis fin à l’expérience, manifestement illégale [40] sans une préalable analyse de la protection des données[41].
La protection des données personnelles, couverte par le secret médical, n’est plus assurée puisque le Conseil d’État n’a pas interdit l’outil de collecte et de centralisation des données de santé aux fins de recherche et d’analyse (le Health Data Hub), et s’est contenté d’enjoindre à la CNIL de travailler avec Microsoft au renforcement de la protection des droits des personnes concernées quant à leurs données personnelles[42], malgré le choix de l’entreprise américaine sans procédure de marché public, et le fait que ces données sont stockées sur des serveurs américains, régis par le droit américain qui oblige les entreprises de « communiquer les contenus de communications électroniques et tout enregistrement ou autre information relatifs à un client ou abonné, qui sont en leur possession ou dont ils ont la garde ou le contrôle, que ces communications, enregistrements ou autres informations soient localisés à l’intérieur ou à l’extérieur des États-Unis »[43] [44].
Les organismes de défense de la démocratie ont été défaillants
Face à ces attaques contre les libertés, le Conseil d’État ou le Conseil constitutionnel se sont montrés d’une discrétion désolante, plus soucieux de ménager le pouvoir politique que de protéger les droits et libertés des Français.
C’est, sous prétexte d’urgence sanitaire, le renversement des principes posés par le commissaire du Gouvernement Corneille, « la liberté est la règle, la restriction de police l’exception » [45].
Les libertés n’existent que tant que les citoyens les défendent. Battons-nous !
Devant les menaces permanentes que notre gouvernement et la commission européenne continuent de faire peser sur nos libertés les citoyens doivent lutter dans de nombreux domaines.
Combattre toute censure du droit de s’exprimer et d’informer.
Sous prétexte de lutter contre les discriminations ou la haine, certains veulent imposer toujours plus de contrôle des médias et de censure d’internet comme l’Union européenne qui multiplie les législations pour encadrer les contenus diffusés sur les réseaux sociaux. Le Digital Services Act veut imposer aux grandes entreprises de la tech des obligations strictes en matière de modération des contenus. En réalité, ce que redoute la Commission, ce ne sont pas les contenus évidemment délictueux, comme la pédopornographie ou les appels au terrorisme, mais la contestation de la propagande mondialiste qui lui est propre.
De la manie de tout réglementer au nom du grand marché unique, la Commission est passée à la manie de tout contrôler. Face à ces exigences anti démocratiques les géants de la tech américaine affichent une position commune en faveur d’une plus grande liberté d’expression.
Ce combat pour la liberté d’expression, pivot essentiel de toute société démocratique est le nôtre. Soutenons-le par tous les moyens.
Refusons tout fichage généralisé des citoyens comme l’organise l’identité numérique que prône la Commission européenne et la coopération entre les États membres sur l’interopérabilité des schémas d’identification électronique. Battons-nous pour conserver nos vielles cartes d’identité et refuser tout QR code!
Luttons contre la volonté des gouvernants de limiter ou de supprimer les paiements en liquide.
Ils veulent que les citoyens dépendent totalement des banques dans leur vie quotidienne pour qu’ils deviennent plus faciles à surveiller par leurs dépenses et pour les forcer à obéir en interdisant aux protestataires l’usage de leur argent, comme cela a été réalisé au Canada contre les camionneurs des convois de la liberté [46]. Pour lutter contre cette tentative efforcez-vous de payer en liquide partout et toujours.
Contre la suppression du droit de prescrire librement, du secret médical et du droit d’expression des médecins.
Réaffirmons la primauté du droit de prescrire librement prévu dans le droit français et de s’exprimer librement des médecins. Demandons la suppression du conseil de l’ordre comme toutes les autres créations du fascisme[47], comme l’avait promis Mitterrand dans une de ses 111 propositions de gouvernement. [48]
Contre la mainmise des gouvernements sur notre santé. Notre corps nous appartient. Nul ne doit y toucher sans notre consentement libre et éclairé.
La crise du covid a démontré que les gouvernants pouvaient privilégier les intérêts de l’industrie pharmaceutique à la sécurité sanitaire de leur citoyen, à mentir, et à supprimer nos libertés fondamentales pour leur seul bénéfice.
Ce n’est pas à un ministre de décider quel traitement doit être administré contre une maladie, mais à un médecin qui connait les antécédents, les risques et les besoins du malade qu’il a examiné.
Les vaccinations ont été utiles dans l’histoire et le restent pour certains et dans certaines circonstances mais elles exposent, comme tout traitement, à de possibles complications.
Les obligations vaccinales doivent être abandonnées au profit d’une information loyale sur les bénéfices et les inconvénients de chacune d’entre elles, en laissant à chaque citoyen le choix d’y recourir en fonction de ses besoins propres.
La propagande constante selon laquelle elle devrait être imposée « pour protéger les autres » est éthiquement condamnable (car un traitement ne doit être prescrit que dans l’intérêt de celui auquel on l’administre), et scientifiquement illogique car si la vaccination est efficace, son administration « aux autres » devrait suffire à les protéger.
Contactez vos représentants et signez les pétitions pour la liberté vaccinale!
Tous ces combats pour recouvrer pleinement nos libertés et nos droits seront facilités en 2025 par les actions du nouveau gouvernement américain élu par des citoyens qui ont souffert des dérives du Wokisme et de la tyrannie des minorités et qui nous donneront l’exemple.
Battons-nous et nous gagnerons !
[1] https://www.lexbase.fr/encyclopedie-juridique/66997065-etude-focus-l-effondrement-des-libertes-publiques-en-periode-de-crise-sanitaire-redigee-le-29-04-202
[2] Le décret n° 2020-260 du 16 mars 2020, portant réglementation des déplacements
[3] Arrêté n° 82-2020 du 19 mars 2020, art. 1er
[4] Arrêté du 1er avril 2020, art. 1er
[5] Arrêté du 30 mars 2020, art. 1er)
[6] Arrêté P088-20200408 du 8 avril 2020, art. 1 et 2
[7] CE, ord., 18 mai 2020, n° 440442, 440445 N° Lexbase : A64093LX, cons. n° 7
[8] Lexbase éd. pub., n° 588, 11 juin 2020 N° Lexbase : N3602BY3
[9] CE, ord., 22 décembre 2020, n° 446155 N° Lexbase : A97924AW
[10] hr. Eoche-Duval, Les ‘rassemblements sur la voie publique’ sous état d’urgence sanitaire. Nouvelle catégorie juridique ou donnée épidémiologique ?, JCP éd. G, n°4, 25 janvier 2021, doctr. 100)
[11] C. le décret n° 2020-548 du 11 mai 2020 (N° Lexbase : L8355LWD
[12] décret n° 2020-663 du 31 mai 2020 (N° Lexbase : L2457LXB)
[13] CE, ord., 13 juin 2020, n° 440846, 440856, 441015 N° Lexbase : A55113NG
[14] Cowling , BJ , et al. Masques faciaux et hygiène des mains pour prévenir la transmission de la grippe dans les ménages : un essai randomisé . Annals of Internal Medicine 2009 ; 151 : 437 – 446.
[15] MacIntyre , CR , et al. Utilisation de masques faciaux et contrôle de la transmission des virus respiratoires dans les ménages .Emerging Infectious Diseases 2009 ; 15 : 233 – 241
[16] Cowling , BJ , et al. Résultats préliminaires d’un essai randomisé d’interventions non pharmaceutiques visant à prévenir la transmission de la grippe dans les ménages . PLoS One 2008 ; 3 : e2101
[17] https://iris.who.int/bitstream/handle/10665/331831/WHO-2019-nCoV-IPC_Masks-2020.3-fre.pdf?sequence=1&isAllowed=y
[18] Effectiveness of Adding a Mask Recommendation to Other Public Health Measures to Prevent SARS-CoV-2 Infection in Danish Mask Wearers, Annals of internal medicine, mars 2021
[19] décret 29 octobre 2020, art. 1, II
[20] Décret n° 2021-269 du 10 mars 2021, relatif au recours à la vidéo intelligente pour mesurer le taux de port de masque dans les transports N° Lexbase : L5290L3C
[21] Ordonnances de tribunaux administratifs (Strasbourg et Lyon) des 2 et 4 septembre 2020
[22] Loi n° 3714, déposé le 21 décembre 2020
[23] article L. 3131 9, 6° du Code de la santé publique (N° Lexbase : L6075LRG
[24] n° 2361 (2021) du 27 janvier 2021
[25] Les représentants de la France sont intervenues devant la CEDH dans l’affaire « Vavricka c/ République tchèque », déclarant que « le Gouvernement français considère que l’instauration d’un système de vaccination obligatoire pour les enfants, ayant pour corollaire d’une part la mise en place de sanctions pénales pour les parents ne procédant pas à cette vaccination, et d’autre part le refus de scolarisation des enfants non vaccinés, n’est pas contraire à l’article 8 et à l’article 9 de la Convention, ni à l’article 2 du protocole n° 1 à la Convention »
[26] Ce n’est pas de confinement généralisé que la France a besoin, mais de liberté, de masques et de chloroquine » 27 mars 2020 https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/ce-n-est-pas-de-confinement-222712
[27] https://www.vanityfair.fr/article/marc-zuckerberg-reconnait-avoir-cede-aux-pressions-de-censure-de-ladministration-biden-a-lepoque-du-covid
[28] Article R. 4127-13
[29] Décret n° 2020-1662 du 22 décembre 2020 (N° Lexbase : L2356LZB)
[30] article R. 4127-19-1 du Code de la santé publique (N° Lexbase : L5845LZI).
[31] Charte du 4 octobre 1941 organisant des professions, sous le contrôle de l’État
[32] CE, 18 février 1998, n°171851 N° Lexbase : A6414ASD
[33] Arrêté du 13 janvier 2020
[34] décret n° 2020-314 du 25 mars 2020 N° Lexbase : L5675LW4
[35] CE, ord., 22 avril 2020, n° 439951 N° Lexbase : A98933KM).
[36] Publiée le 22 mai 2020, rétractée le 4 juin 2020
[37] Décret n° 2020-630 du 26 mai 2020 (N° Lexbase : L2057LXH)
[38] Délibération n° 2020-126 du 10 décembre 2020 N° Lexbase : Z4025198
[39] Validées par le tribunal administratif de Versailles (TA Versailles, ord., 22 mai 2020, n° 2002891 N° Lexbase : A95683MC
[40] Articles 9, al. 3 et 35 du RGPD exigeant la manipulation de ces données par des professionnels de santé tenus au secret médical,
[41] CE, ord., 26 juin 2020, n° 441065 N° Lexbase : A34863PS
[42] CE, ord., 13 octobre 2020, n° 444937 N° Lexbase : A48813X3
[43] Clarifying lawful overseas use of data act (H.R. 4943), 6 février 2018)
[44] O. de Maison Rouge, L’affaire Health Data Hub : entre nécessité de recherche médicale et souveraineté numérique, Dalloz IP/IT, 2021. 103
[45] CE, 10 août 1917, Baldy, n° 59855 N° Lexbase : A7421B7Y).
[46] https://www.20minutes.fr/monde/3236175-20220215-convoi-liberte-manifestants-canadiens-risquent-gel-comptes-bancaires-oui
[47] https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-sante/20120612.RUE0570/l-ordre-des-medecins-verrue-sur-la-republique.html
[48] https://www.lemonde.fr/archives/article/1978/10/12/un-violent-requisitoire-de-m-mitterrand-contre-le-conseil-de-l-ordre_2975942_1819218.html
newsletter AMETIST ET APPEL A SOUTIEN JANVIER 2025
Le 31 janvier 2025
Madame Monsieur, chers adhérents, chers amis,
Voilà déjà 35 ans que l’association Ametist a été créée par des parents, des médecins et des personnes privées, révoltés par le fait que, déjà en 1990, certains patients ne pouvaient pas bénéficier de soins éprouvés et étaient contraints d’entrer dans des essais thérapeutiques.
Après avoir vécu tant d’épisodes douloureux et incompréhensibles, une vingtaine d’anciens patients ont décidé de se réunir et d’écrire un livre regroupant leurs témoignages, leurs vécus, ainsi que leurs combats pour trouver une équipe médicale prête à se battre avec eux. C’est leur façon de soutenir l’activité et le combat que mènent, depuis toujours, les docteurs Delépine et leur équipe. Ils tententde donner le moral aux malades en cours de traitement afin qu’ils sachent que les batailles perdues ne sont que celles qui ne sont pas menées !
Ce livre ( disponible sur le site editions marcopietteur ou dans les bonnes librairies)
est également un hommage à tous les lanceurs d’alerte qui se battent pour la liberté thérapeutique, le choix du médecin par le patient, et le choix du traitement du malade par le médecin. Il a aussi pour but de redonner espoir aux futurs enfants, adolescents ou adultes jeunes, touchés par le cancer ainsi qu’à leurs proches.
Les docteurs G et N Delépine sont toujours présents et poursuivent leur combat, aidés par les bénévoles et collègues présents depuis de longues années ! L’association a démontré qu’avec force une pratique hospitalière courante et une équipe pluridisciplinaire hautement spécialisée, expérimentée et dévouée, il était possible d’obtenir des taux de rémission et de guérison très favorables, tout en évitant les amputations trop souvent imposées. L’association continue à se battre pour informer sur les possibilités thérapeutiques et les avancées de la science, afin que les enfants et adolescents puissent bénéficier des progrès réels et éprouvés de la médecine. Le cas échéant, elle défend également les droits des patients, médecins, soignants contre les décisions parfois tyranniques de l’état. Ametist a la chance de pouvoir toujours compter sur le soutien et l’engagement de nombreuses personnalités. Nous avons toujours besoin de vous. Soutenez-nous en adhérant à l’association, en la faisant connaître, en diffusant nos messages et en échangeant avec nous sur les réseaux sociaux.
Vos dons nous permettent d’aider les familles dont les enfants sont touchés par la maladie, en leur offrant des solutions pour accéder aux traitements éprouvés, en France ou à l’étranger si nécessaire. Un soutien financier peut également nous aider à engager des recours juridiques qui pourraient faire bouger les choses. Votre aide financière nous permet aussi d’apporter un soutien matériel aux familles contraintes à s’expatrier pour éviter une amputation, en prenant en charge certains frais (hospitalisation, logement, etc.). ils permettront aussi d’offrir ce livre à ceux que cela pourrait aider.
C’est pourquoi nous faisons appel à votre générosité. Sachez que 66 % du montant de votre don est déductible de votre impôt sur le revenu. Un reçu fiscal vous sera adressé sur demande, via le bon de soutien ci-dessous. Par avance, au nom de l’association, merci !
Pour que nos actions puissent continuer, merci de votre aide.
Bon à découper et à joindre à votre envoi si vous souhaitez nous aider
BON DE SOUTIEN 2025
Votre soutien (16, 30, 45€ et plus…)
……………………………€uros
ASSOCIATION AMETIST 7 BD FLEURY 91170 VIRY-CHATILLON
Nom : …………………………………….. Prénom : ………………………………….
Adresse :…………………..…………………………………………………………………….. …………………………………………………………………………………………………….
Code Postal :………………………………… Ville :………………………………………
Email :……………………………………….
Chèques à l’ordre d’AMETIST ou paiement par PAYPAL sur notre site http://www.ametist.org
La Haute Autorité de Santé refuse la transparence et ignore les données actuelles de la science validées par les agences de santé étrangères.
La Haute Autorité de santé vient de faire paraître un communiqué [1] dans lequel elle se plaint de fuites sur son projet d’avis concernant le parcours de transition des personnes transgenres.
Auparavant elle avait refusé de donner les noms de ceux qu’elle avait désignés comme experts au groupe de travail. Elle avait même fait appel pour retarder l’application du jugement du tribunal administratif de Montreuil qui lui enjoignait de communiquer ces noms à l’association Juristes pour l’enfance [2] [3].
En France, les parties à un procès d’assise connaissent le nom des juges et ceux des membres du jury éventuel dont la composition est publique [4]. Mais la Haute Autorité de santé doit mépriser ces habitudes trop démocratiques…Notre santé doit lui paraître trop sérieuse pour que la population ait le droit s’intéresser à ceux qui veulent la dicter.
Un projet qui reprend les recommandations des ultra activistes transgenres
Les éléments qui ont été révélés reprennent la très grande majorité des demandes des activistes trans synthétisées dans les « Standards of Care for the Health of Transgender and Gender Diverse People » publiés dans l’ « International Journal of Transgender Health »[5] : autoriser les soins médicaux et chirurgicaux chez les mineurs, refuser l’avis d’un psychologue ou d’un psychiatre, obliger les médecins à appeler d’emblée les mineurs en souffrance d’identité sexuelle par le prénom de leur choix, rembourser à 100% tous les soins de transition (y compris les épilations pour les femmes trans), enlever l’autorité parentale aux parents en désaccord avec le ressenti de leur enfant, création d’un service public de la transition de genre …
Ce projet de recommandations, manifestement écrit sous la dictée de militants trans et/ou de médecins spécialisés dans le domaine du genre (et qui en vivent), n’a rien d’une analyse médicale objective qu’est supposée faire la HAS, mais se contente de consacrer les réclamations outrancières [6] d’une infime minorité sexuelle qui veut les imposer à la majorité.
Ce projet ignore aussi l’avis de l’Académie de Médecine, les expériences des pays qui ont appliqué ces mesures pro trans bien avant nous, et de nombreux jugements qui les ont condamnés dans ces différents pays.
Des recommandations qui s’opposent à celles de l’Académie de médecine.
Aucun traitement actif n’est anodin. Tous exposent à des complications plus ou moins fréquentes. Les traitements administrés pour modifier l’apparence sexuelle n’échappent pas à la règle[7].
Parmi les complications des thérapeutiques hormonales masculinisantes (testostérone), il faut citer la très grande fréquence de l’acné (40%) [8], un état d’excitation, l’augmentation de l’agressivité [9], la diminution de la fertilité allant jusqu’à la stérilité définitive, des risques osseux et cardiovasculaires [10]. L’hormonothérapie féminisante bloquant la testostérone peut induire une ostéoporose (et ses risques de fractures), des problèmes cardiovasculaires, des phénomènes d’agressivité ou un épisode psychotique, aggraver la dépression augmentant, chez certains patients, le risque suicidaire et augmenter le risque de cancer du sein[11], et si le risque de ces complications est avéré leur capacité à réduire la menace de suicide des trans n’est pas démontrée.
Les candidats aux interventions chirurgicales éventuelles méconnaissent trop souvent leur caractère irréversible et les résultats qu’ils peuvent en espérer.
Ce sont quelques-unes des raisons qui justifient l’approche prudente de l’Académie de médecine que nous rappelons ci-après :
« Une grande prudence médicale doit être de mise chez l’enfant et l’adolescent, compte tenu de la vulnérabilité, en particulier psychologique, de cette population et des nombreux effets indésirables, voire des complications graves, que peuvent provoquer certaines des thérapeutiques disponibles. A cet égard, il est important de rappeler la décision récente (mai 2021) de l’hôpital universitaire Karolinska de Stockholm d’interdire désormais l’usage des bloqueurs d’hormones…
Quant aux traitements chirurgicaux, notamment la mastectomie autorisée en France dès l’âge de 14 ans, et ceux portant sur l’appareil génital externe (vulve, pénis) il faut souligner leur caractère irréversible.
Aussi, face à une demande de soins pour ce motif, est-il essentiel d’assurer, dans un premier temps, un accompagnement médical et psychologique de ces enfants ou adolescents, mais aussi de leurs parents, d’autant qu’il n’existe aucun test permettant de distinguer une dysphorie de genre « structurelle » d’une dysphorie transitoire de l’adolescence. De plus, le risque de surestimation diagnostique est réel, comme en atteste le nombre croissant de jeunes adultes transgenres souhaitant « détransitionner ». Il convient donc de prolonger autant que faire se peut la phase de prise en charge psychologique. »
Mais apparemment, la HAS estime que ce n’est pas aux médecins d’émettre des avis sur les indications des traitements médicaux et que l’Académie de Médecine est moins compétente que les « experts » de la HAS …
Seule une minorité de trans persiste dans leur choix de lorsqu’ils étaient mineurs
Le pourcentage de transsexuels diminue rapidement avec l’âge, passant aux USA de 1,43 % chez les 13-17 ans à 0,45 % chez les 25-45 ans et 0,32 % chez les 65 ans et plus. L’expérience de la vie amène donc à peu près les trois quarts des adolescents qui se croyaient en dysphorie de genre à réaliser à l’âge adulte qu’ils ne l’étaient pas et à se déclarer, le plus souvent, homo ou bisexuels.
Avec le recul, les détransitions sont de plus en plus fréquentes.
Le nombre de personnes regrettant leur changement de sexe effectué lorsqu’ils étaient mineurs se multiplient dans les pays où ces procédures ont été autorisées. Selon les associations d’activistes trans, le phénomène serait extrêmement rare, mais il n’est en réalité tout simplement pas mesuré. Au Royaume-Uni, aucune clinique du genre » ne collecte de données.
Des professionnels de l’enfance dénoncent les difficultés pour aborder objectivement le problème. Devant la crainte de « débordements incontrôlables », le comité organisateur de la Conférence sur la santé des trans de Philadelphie de 2017 a dû annuler deux tables rondes sur la détransition. La même année lorsque le psychothérapeute britannique James Caspian[12] a voulu étudier la question, sa proposition a été rejetée par son université de Bath en raison du risque de recevoir des critiques sur les réseaux sociaux, et donc « de nuire à l’image de l’université ».
Charlie Evans, journaliste scientifique britannique de 28 ans, a créé en 2019 le « Detransition Advocacy Network »[13]. En l’espace de trois mois, elle a reçu plus de 300 messages de jeunes femmes qui regrettaient leur transition.
Elie et Nele fondatrices de l’association belge Post Trans ont raconté leur douloureux parcours lors d’un colloque à Lyon, organisé par l’association Regards de femmes[14]
Souvent, elles sont lesbiennes, autistes, et regrettent de ne pas avoir été aiguillées vers un traitement contre leur dépression et/ou leurs troubles alimentaires. Le fait de ne pas correspondre aux attentes sociales qui pèsent sur les jeunes filles les a amenées à s’identifier au genre masculin, avant de se rendre compte que la transition était une fuite et non pas une solution [15][16] [17].
Des pays comme les États-Unis, la Suède, le Royaume-Uni qui avaient appliqué l’approche trans affirmative et encouragé des transitions médicales chez les mineurs, comme le propose le projet de la HAS ont, pour la plupart d’entre eux, fait volte-face en raison du nombre croissant de jeunes adultes qui ont souffert des traitements subis, ont regretté publiquement leur transition[18], ou porté plainte en justice quand ils ne se sont pas suicidés…
Le suicide, fléau des transgenres.
Toutes les études rapportent les taux considérables de suicide des transgenres.
L’étude de Biley [19] portant sur 889 trans britanniques révèle une prévalence à vie de 84 % d’idées suicidaires et de 48 % de tentatives de suicide.
En Ontario [20] au cours de la seule année précédant le rapport, 35,1 % des trans ont sérieusement envisagé de se suicider et 11,2 % sont passés à l’acte. Par rapport aux autres minorités sexuelles (homosexuels, lesbiennes et bisexuels), les transsexuels souffrent d’une tendance suicidaire 4 à 6 fois plus élevée.
En Thaïlande [21] sur 411 LGBT, 39 % ont déclaré avoir eu des idées suicidaires au cours de leur vie, 19 % des idées suicidaires au cours des 12 derniers mois et 13,1 % des tentatives de suicide au cours de leur vie.
L’étude d’Austin[22] indique que 82 % des Américains transgenres ont ressenti des envies de suicide et 40 % ont tenté de se suicider, la tendance suicidaire étant la plus élevée chez les jeunes.
Le projet Trevor [23] étudiant le vécu de près 35 000 LGBTQ américains âgés de 13 à 24 ans confirme ces taux exorbitants de suicide.
Le suicide représente donc le risque majeur des transgenres. Ses causes sont multiples et doivent être analysées pour tenter d’y remédier.
Le suicide des trans résulte en premier lieu de leur mal-être préexistant comme en attestent les déficits de l’attention, les troubles de l’alimentation, les problèmes psychiatriques latents tels que l’autisme, ressentis dès leur prime jeunesse et souvent attribués à tort, à une dysphorie sexuelle les empêchant parfois de recevoir les soins psychiatriques dont ils auraient pu bénéficier.
Le suicide des trans est aussi lié à leur situation extrêmement minoritaire responsable d’un stress social [24]. En France le rapport officiel publié en 2022 estime leur incidence dans la population entre 0,03% et 0,1% (20 000 à 60 000 transgenres sur l’ensemble du pays) [25]. Aux USA, pays où ils sont les plus nombreux, les adultes qui se déclarent transgenres, représentent 0,6 % des personnes âgées de plus de 13 ans.[26]
Le mal-être des trans est également aggravé par leur isolement auto–entretenu. Se sentir, et/ou se revendiquer trans, rend les contacts avec les autres moins souhaités, plus difficiles et plus rares. Or Le contact avec les autres améliore notre humeur, nous apaise, diminue le stress, relâche des tensions, et conforte le sentiment d’être compris et accepté. Se sentir différent dissuade souvent les trans d’aller vers les autres, de bénéficier de ces contacts et les conduit ainsi à ruminer leur condition aggravant la dépression et le risque de suicide. Le mal vivre des transsexuels est enfin aggravé par les complications des traitements médicamenteux et les résultats chirurgicaux peu satisfaisants.
Dans un premier temps, l’affirmation de son genre trans peut procurer un soulagement, car elle permet d’intégrer une communauté qui le comprend. Mais la transformation physique trans sexuelle longue, compliquée et chère constitue un véritable chemin de croix. Elle nécessite des traitements hormonaux à vie exposant, comme tout traitement, à des complications. Globalement les résultats ne sont habituellement pas à la hauteur des espoirs initiaux entraînant une déception qui peut aggraver le désir de suicide.
Les nombreuses interventions chirurgicales entraînent des mutilations irréversibles pour des résultats esthétiques parfois discutables et une fonction souvent peu satisfaisante [27] [28]. L’homme trans ne peut avoir d’érection qu’avec un implant pénien et un système de pompe, et subit le manque de sensation tactile du néophallus. La peau du néo vagin de la femme trans est peu sensible et le risque de rétrécissement progressif impose habituellement l’utilisation de dilatateurs vaginaux à vie. Les articles rapportant des séries monocentriques écrits par des chirurgiens qui vivent de cette activité sont souvent élogieux et plaident pour la supériorité de leur technique personnelle, mais le nombre même de ces techniques (phalloplastie à partir d’un lambeau d’avant-bras, de cuisse, de grand dorsal ou des grandes lèvres..) et l’absence de consensus prouvent que ces problèmes ne sont pas résolus.
L’examen de plus de 100 études médicales internationales de personnes transgenres opérées par l’université de Birmingham a conclu qu’il n’était pas possible de se prononcer sur l’efficacité des chirurgies sur la santé mentale des personnes transgenres, une partie d’entre elles restant dépressives et même suicidaires après l’opération.
Aucune étude randomisée ne démontre que les traitements médicamenteux de changement de genre sont capables de diminuer le risque de suicide. Les comparaison de petites séries publiées par des médecins qui vivent des transitions souffrent de nombreux biais et ne sont guère démonstratives.
Les mineurs ne sont pas aptes à peser les conséquences d’un tel choix
Le cerveau humain n’atteint pas la maturité avant la vingtaine et les fonctions exécutives sont les dernières capacités à se développer pleinement [29]. Les fonctions exécutives comprennent la capacité de planifier, hiérarchiser et définir des stratégies pour atteindre des objectifs à long terme ainsi que la capacité de peser soigneusement l’information nécessaire à de décisions importantes comme celle d’une transition de genre.
Dans le procès Keira Bell[30] , la justice britannique a estimé [31] qu’il était « très douteux que les patients âgés de 14 et 15 ans puissent avoir une compréhension suffisante des conséquences du traitement pour donner leur consentement »; et « qu’il était hautement improbable pour les personnes âgées de 13 ans et moins d’être en mesure de consentir à l’administration de bloqueurs de puberté après seulement trois rendez-vous d’une heure, puis des injections de testostérone à partir de ses 17 ans et une ablation des seins à 20 ans ».
Cet avis est conforté par une étude menée auprès d’adolescents néerlandais qui a montré que la plupart pensaient que les conséquences de la transition médicale comme la perte de fécondité et l’impact sur de futures relations amoureuses ne pouvaient pas être comprises par les jeunes. Ils estimaient également qu’ils ne pouvaient pas réellement être conscients de l’impact futur de l’arrêt du développement pubertaire lorsque les médecins leur demandaient d’y consentir.
Mais apparemment les experts de la HAS l’ignorent…
Expériences des pays qui ont appliqué les recommandations de la HAS
La Suède qui a été le premier pays au monde à autoriser la transition légale inter sexes des mineurs, a été depuis confrontée à une hausse considérable (+1500%) des demandes des jeunes filles. En octobre 2019 le suicide par pendaison de Jennifer Ring 4 ans après chirurgie de transition de sexe réalisé au Karolinska a constitué un véritable électrochoc, d’autant plus que d’autres hôpitaux avaient refusé de la traiter en raison de ses signes de schizophrénie.
Deux ans plus tard, en mars 2021, l’hôpital Karolinska, a annoncé qu’il ne prescrirait plus de traitements hormonaux aux nouveaux patients mineurs en dehors d’un essai clinique et a décidé en mai 2021 de réserver les traitements l’hormonaux des mineurs aux seuls participants aux essais thérapeutiques déclarés[32].
La Finlande a légalisé les traitements de changements de sexe, mais uniquement chez les adultes[33].
En Norvège, la chirurgie de réassignation sexuelle est interdite chez les mineurs et le Conseil norvégien d’investigation médicale (NHIB/UKOM) a révisé ses recommandations cliniques concernant les « soins de réorientation sexuelle » pour les mineurs en limitant l’utilisation des bloqueurs de puberté, des hormones de changement de sexe et de la chirurgie liée à la transition aux seuls contextes de recherche clinique[34].
Au Royaume-Uni, une enquête commandée par le National Health Service (NHS) et menée par le Dr Hilary Cass, a révélé que l’approche trans affirmative adoptée à la clinique du genre Tavistok [35] n’était « pas une option sûre ou viable à long terme » pour les jeunes et les enfants, car le personnel de la clinique se contentait souvent de précipiter les enfants dans la transition.[36] Et le 18/12/2024 le NHS a définitivement banni les traitements de transition pour les mineurs[37].
Aux USA après l’Arkansas, la majorité des états (26/50) ont interdit les traitements de changement de sexe chez les mineurs[38] obligeant les cliniques qui pratiquaient ces traitements à fermer.
En Afrique, l’opposition aux minorités sexuelles et à la théorie du genre est souvent violente avec des lois répressives, des condamnations et des agressions physiques multiples.
Le projet de recommandations de l’HAS va donc frontalement à l’encontre de l’évolution récente observée dans la quasi-totalité du monde.
Le changement de genre, un business juteux
La propagande pour la théorie du genre et le transsexualisme n’est pas désintéressée. Elle permet de vendre à des personnes non malades des médicaments à vie, de proposer des interventions chirurgicales couteuses, de subventionner des associations et de payer des militants pour la diffusion de leurs croyances protrans dans les écoles.
Selon leurs prescriptions (très variables en fonction des sujets) les hormones utilisées pour les changements de genre coutent de quelques dizaines à plus de 100 euros par mois au malade, sans compter le prix des consultations et des examens complémentaires.
Au niveau mondial le seul marché des hormones est estimé à 22 milliards $ en 2022 et devrait atteindre 40 milliards en 2032 si l’accroissement de leurs prescriptions se poursuit au même rythme qu’entre 1993 et 2019.
La chirurgie de modification des caractères sexuels constitue une véritable mine d’or pour les chirurgiens qui se spécialisent dans cette activité. En France où ces actes chirurgicaux sont pris en charge totalement par la sécurité sociale, leurs prix ne sont pas publiés.
Mais on dispose d’un aperçu dans les pays anglophones : entre 7 500 et 10000 dollars pour la chirurgie mammaire, jusqu’à 40000 $ pour la chirurgie pelvienne. Et en ajoutant les couts de la chirurgie faciale, de celle de la glotte (pour la correction de la voix) et des réinterventions éventuelles, on atteint les estimations du Philadelphia Center for Transgender Surgery de 140450 $ pour la transition d’homme à femme, et de 124 400 $ pour la transition de femme à homme [39]. Lorsqu’on compare ces chiffres à ceux du traitement d’une plaie ou d’une fracture du poignet, i*l y a là de quoi susciter des vocations…
L’HAS désire aussi faire financer les associations protrans et leurs militants par nos impôts en créant un service public de la transition de genre. L’agence France Presse a diffusé dans tous les médias un appel des extrémistes transsexuels à manifester pour réclamer des « moyens massifs… afin d’assurer l’accès réel à l’IVG, aux transitions, à la contraception.. et l’accès à la PMA pour toutes les personnes trans ».
Il faut aider les jeunes souffrant de dystrophie de genre
Il faut aider les aider car ils souffrent réellement, mais éviter de les diriger aveuglément vers des traitements à vie sur la foi en un simple ressenti.
Il faut d’abord les rassurer en leur expliquant que leurs inquiétudes sur les questions sexuelles sont fréquentes chez les mineurs et singulièrement chez les adolescents, et qu’elles disparaissent le plus souvent à l’âge adulte.
Il faut leur rappeler que les parents, ou autres membres de la famille, fratries, grands-parents, les aiment et qu’ils sont là pour les aider lorsqu’ils ont des problèmes.
Si les angoisses persistent, les adresser à un psychologue neutre (ni anti, ni pro transsexuel, et courageux osant résister à la doxa). Les services spécialisés vers lesquels sont orientés automatiquement les enfants susceptibles d’être atteints de dysphorie de genre sont malheureusement tenus par des idéologues de la théorie du genre et enclins au diagnostic par l’affirmatif, donc acceptation du diagnostic de dysphorie sans examen médical ou psychiatrique et organisation en urgence des prises en charge spécialisées (traitement hormonal, etc.).
Il faut absolument chercher des intervenants « non spécialisés ».
Et en cas de persistance de l’idée de transformation éventuelle, il faut les informer objectivement des modalités et de la durée des traitements médicaux et de la lourdeur et du caractère peu ou non réversible de la chirurgie.
Savoir que l’on sera de fait transformé en malade à vie incapable d’avoir des enfants et nécessitant un suivi permanent.
L’information objective, complète et sans tabou constitue la meilleure prévention des angoisses des adolescents et le remède aux délires de la propagande de la théorie du genre de la promotion des traitements trans sexuels.
[1] Le Parisien du 13/12/2024 avec l’AFP Transition de genre : la Haute autorité de santé déplore des fuites de ses travaux à des « fins polémiques »
notons que la HAS coute 80 MILLIONS d’€ par an et entretient 500 agents. La direction est nommée par le ministère et fait doublon avec ses services
[2] ttps://www.juristespourlenfance.com/2024/02/20/le-ta-de-montreuil-donne-gain-de-cause-a-jpe-la-has-doit-communiquer-la-composition-du-groupe-de-travail-parcours-de-transition-des-personnes-transgenres/
[3] https://www.juristespourlenfance.com/2024/08/07/refere-suspension-examine-ce-mercredi-7-aout-2024-par-le-tribunal-administratif-de-montreuil-composition-du-groupe-de-travail-parcours-de-transition-des-personnes-transgenres-a-la-has/
[4] https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F1540
[5] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36238954/ publication des ultra activistes trans
[6] Outrans est le nom d’une de ces associations trans genre ultra qui organise des réunions dans les écoles
[7] https://docteur.nicoledelepine.fr/reassignation-genitale-long-et-penible-parcours-du-changement-de-sexe/
[8] Madsen MC, Berg JN, Fisher AD, T’Sjoen G, Rustemeyer T, Den Heijer M, Wiepjes CM, Dreijerink KMA. The effects of gender-affirming testosterone therapy in transgender men on the development of acne, acne severity and the relationship with clinical parameters: a three-year follow-up study. Eur J Dermatol. 2024 Oct 1;34(5):497-501. doi: 10.1684/ejd.2024.4758. PMID: 3958903
[9] Kristensen TT, Christensen LL, Frystyk J, Glintborg D, T’Sjoen G, Roessler KK, Andersen MS. Effects of testosterone therapy on constructs related to aggression in transgender men: A systematic review. Horm Behav. 2021 Feb;128:104912. doi: 10.1016/j.yhbeh.2020.104912.
[10] Krebs D, Harris RM, Steinbaum A, Pilcher S, Guss C, Kremen J, Roberts SA, Baskaran C, Carswell J, Millington K. Care for Transgender Young People. Horm Res Paediatr. 2022;95(5):405-414. doi: 10.1159/000524030. Epub 2022 Mar 10. PMID: 35272283; PMCID: PMC9463393.
[11] Bruce MK, Joseph WJ, Grunwaldt L, Nguyen VT, De La Cruz C. Transgender Mastectomy: Incidence of High-Risk Pathologic Findings and the Need for Postoperative Cancer Surveillance. Ann Plast Surg. 2022 May 1;88(3 Suppl 3):S148-S151.
[12] https://www.spiked-online.com/2019/02/22/my-battle-with-the-transgender-thoughtpolice/
[13] https://ourduty.group/2020/04/29/the-detransition-advocacy-network/
[14] https://charliehebdo.fr/2021/12/societe/changement-de-sexe-finalement-cetait-mieux-avant/
[15]https://www.womensforumaustralia.org/increasing_numbers_of_detransitioners_call_into_question_the_affirmation_only_approach
[16] https://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/actu-tele/detransition-de-genre-le-temps-des-regretss-20241029
[17] https://lpost.be/2022/07/10/detransitionneurs-la-detresse-de-ces-jeunes-qui-regrettent-davoir-voulu-changer-de-sexe/
[18] « Jeunesse en (re)transition, trouver sa voie » témoignage sur France 2
[19] Bailey, L., Ellis, S., et McNeil, J. (2014). Suicide risk in the UK trans population and the role of gender transitioning in decreasing suicidal ideation and suicide attempt. Mental Health Review Journal, 19(4), pages 209 à 220. http://doi.org/10.1108/MHRJ-05-2014-0015
[20] Bauer, G., Schiem, A., Travers, R. et Hammond, R. (2015b). Intervenable factors associated with suicide risk in transgender persons: A respondent driven suicide risk sampling study in Ontario, Canada. BMC Public Health. DOI : 10.1186/s12889-015-1867-2 http://doi. org/10.1186/s12889-015-1867-2
[21] Kittiteerasack P, Matthews AK, Steffen A, Corte C, McCreary LL, Bostwick W, Park C, Johnson TP. The influence of minority stress on indicators of suicidality among lesbian, gay, bisexual and transgender adults in Thailand. J Psychiatr Ment Health Nurs. 2021 Aug;28(4):656-669. doi: 10.1111/jpm.12713.
Epub 2020 Dec 1. PMID: 33190351.,
[22] Suicidalité chez les jeunes transgenres : élucidation du rôle des facteurs de risque interpersonnels. Austin A, Craig SL, D’Souza S, McInroy LB. J Interpers Violence. 2022;37:5–6. doi:10.1177/0886260520915554.
[23] https://www.thetrevorproject.org/
[24] Valentine SE, Shipherd JC revue systématique du stress social et de la santé mentale chez les personnes transgenres et non conformes au genre aux États-Unis. Clin Psychol Rev. 2018 ;66 : 24–38
[25] https://www.vie-publique.fr/rapport/284386-transexualite-sante-et-parcours-de-soins-des-personnes-trans
[26] https://williamsinstitute.law.ucla.edu/publications/trans-adults-united-states/
[27] Danielle J. Eble Alisha L. Nguye Conscientious Objection to Gender-Affirming Surgery: A Cross-Sectional Analysis of Plastic Surgery and Urology Residency Programs Journal of Surgical Education November 2024
[28] Park RH, Liu YT, Samuel A, et al Résultats à long terme après une chirurgie de réassignation sexuelle : étude de suivi sur 40 ans. Ann Plast Surg. 2022 ; 89 : 431–436
[29] Casey BJ, Jones RM, Hare TA. Le cerveau de l’adolescent. Annales de l’Académie des sciences de New York. 2008;1124(1):1111 à 126. doi: 10.1196/annals,1440.010.
[30] https://www.persuasion.community/p/keira-bell-my-story
[31] https://www.judiciary.uk/wp-content/uploads/2020/12/Bell-v-Tavistock-Judgment.pdf
[32] https://www.france24.com/en/live-news/20230208-sweden-puts-brakes-on-treatments-for-trans-minors
[33] https://valtioneuvosto.fi/en/-//1271139/act-on-legal-recognition-of-gender-enters-into-force-on-3-april-2023
[34] https://dailycaller.com/2023/03/10/norway-health-care-system-transgender-gender-affirming-care-evidence-baed/
[35] https://www.lavie.fr/actualite/societe/enfants-transgenres-pourquoi-la-clinique-tavistock-va-fermer-en-angleterre-83876.php
[36] https://cass.independent-review.uk/home/publications/final-report/
[37] https://www.nbcnews.com/nbc-out/out-politics-and-policy/britain-bans-puberty-blockers-transgender-minors-rcna183839
[38] https://www.nytimes.com/2024/12/04/us/gender-transition-bans-states.html
[39] https://edition.cnn.com/2015/07/31/health/transgender-costs-irpt/index.html
Suivez Nicole Delépine sur Facebook
Dernières actualités
La presse en parle…
PROTEGEZ NOS ENFANTS DES RAVAGES DE LA PROPAGANDE SUR LE GENRE17 mars 2025 - 16 h 07 min
Bilan des mesures Covid depuis 2020 : catastrophiques et mensongères17 mars 2025 - 15 h 39 min
UN RETOUR A LA LIBERTE DE SOIGNER ET D’ETRE SOIGNE : LIBERTE VACCINALE24 février 2025 - 16 h 00 min
Grandes PESTES :comment ont-elles été vaincues + influencé le cours de l’Histoire24 février 2025 - 14 h 44 min