INCERTITUDES DES PREDICTIONS EN MEDECINE. Entre Art et Science, l’art médical reste une humanité.

 

« Les prévisions sont difficiles, surtout lorsqu’elles concernent l’avenir ». Pierre Dac, acteur, artiste, chanteur, comique, écrivain, Musicien, Résistant, Romancier (1893 – 1975)

 

 

 La médecine, un art du vivant

La médecine a longtemps été un « art » et quasiment seulement un art ! « Contemporain de Sophocle, d’Euripide, de Socrate et de Thucydide, Hippocrate est un magnifique représentant, parfois ignoré, du  » siècle de Périclès « , le siècle des Lumières grec. A ce titre, le Corpus hippocratique offre l’un des témoignages les plus riches et les plus brillants de l’éveil de l’esprit scientifique en Grèce. »[1]. Il s’agissait alors d’éveil et non d’« hégémonie » d’une science moderne que certains voudraient dure, rigide et absolue, oubliant que son « objet » reste l’homme (mais le même raisonnement s’appliquerait en médecine vétérinaire et toute médecine du vivant -plantes etc.-).

 

De la médecine ART à la médecine qui ne serait que SCIENCE et intelligence artificielle : une erreur fondamentale

Il est certain que ceux qui imaginent remplacer les médecins par les machines et robotisent, en attendant, le praticien complaisant, ont tout intérêt à faire croire qu’on peut réparer un malade comme une voiture ou un ordinateur. Les délires sur le rôle imminent de l’Intelligence artificielle dans nos vies en est le plus frappant exemple.

En cette époque de monde virtuel, les simulations fleurissent dans tous les domaines et en particulier en médecine. Mais la médecine n’est pas une science dure obéissant à des lois mathématiques ou physiques immuables depuis le big bang et qui permettent de prévoir la trajectoire d’une fusée.

Elle suit les règles de la vie qui nécessite de s’adapter aux situations imprévisibles qui surgiront. Le fait que tout être humain est unique, par la diversité et l’adaptabilité qu’elle permet constitue en effet pour une espèce la meilleure solution pour sa survie. Cette originalité fondamentale de tout être vivant (de l’homme au virus et aux végétaux), et leur capacité à évoluer en permanence rend les prédictions sur les êtres vivants difficiles et incertaines.

 

 

De la communication sur les résultats à long terme d’un médicament : entre manipulation et mystification

Les services de communications des firmes pharmaceutiques adorent les simulations et les sponsorisent volontiers pour « démontrer » l’efficacité de leur produit, puis stimulent les médias pour faire diffuser leur « réalité virtuelle », en la présentant comme des résultats avérés ou au moins fiables, voire certains.

Comme nous l’avions rappelé dans un article précédent[2], il faut particulièrement se méfier lorsque les auteurs de la simulation sont liés aux entreprises, que leur simulation bénéficie d’une diffusion médiatique très large, et que les présentateurs oublient d’en parler au conditionnel pour rappeler qu’il s’agit d’une prédiction.

Il n’est pas toujours facile de démontrer que ces informations virtuelles sont trompeuses. Mais on peut parfois comparer deux prédictions par des auteurs différents en regardant si les résultats diffèrent selon leurs liens aux firmes.

 

 Exemple et comparaison de deux simulations de l’incidence prévisible du cancer du col selon les liens d’intérêt

Deux simulations de l’évolution de l’incidence du cancer du col de l’utérus en Grande Bretagne ont été publiées presqu’en même temps, une par Cancer Research United Kingdom (CRUK)[3], organisme public de recherche sur le cancer, et l’autre par un groupe de défenseurs de la vaccination et du dépistage par les tests HPV [4].

Les avocats de la vaccination par Gardasil prétendent que chez les jeunes filles ciblées par la vaccination (âgées de 12-18 ans en 2008-2009), l’effet de celle-ci ne pourra pas être visible avant 2031.

Pourtant, ces vaccinées qui avaient 19 à 25 ans, souffrent depuis 2015, d’une augmentation de 30% de l’incidence du cancer invasif du col par rapport à la période pré vaccinale (de 3.3 en 2008 à 4.3 en 2015) !

 

Dans leur rêve doré, ils prédisent aussi, pour le groupe d’âge 25-29 ans une diminution de 72 % de l’incidence du cancer invasif du col de l’utérus (de 22 en 2016 à 6.1 en 2040) sous l’effet du Gardasil 9 et du dépistage HPV.

Pourtant, et ils le reconnaissent eux-mêmes [5], ce groupe de vaccinées tardives souffre depuis 2016, d’une augmentation de 100% de l’incidence du cancer invasif du col par rapport à la période pré vaccinale (de 11 en 2008 à 22 en 2016). La foi rend vraiment optimiste, mais aveugle.

 

La simulation de Cancer Research United Kingdom[6], qui intègre les déconvenues récentes de la vaccination anti HPV, est moins optimiste, et prévoit une augmentation de l’incidence du cancer invasif du col de l’utérus de 42% entre 2014 et 2035.

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Contraste frappant entre deux prédictions sur la même population. Discordances majeures

De – 72% et + 42%, le contraste est saisissant. Il confirme la remarque de Pierre Dac et rappelle que la fiabilité des résultats d’une prédiction dépend de la robustesse des hypothèses et de la stabilité des tendances observées.

Si une hypothèse est incertaine, ou si un phénomène nouveau apparaît, le merveilleux mirage de la simulation s’évanouit. Cette discordance extrême souligne que la fiabilité des prédictions en médecine n’est guère supérieure à celles des prédictions sur notre état de santé, d’amour ou de richesse auxquelles nous ont accoutumés les devins, mages et autres cartomanciennes.

Elle souligne les risques que les politiques font courir à leur pays en basant leur politique sur de pareils mirages. L’utilisation de simulations réalisées par des experts n’est souvent rien d’autre qu’une forme moderne de la consultation d’oracle comme à Delphes antique [7] [8].

 

Comment peut-on encore accepter de baser une politique de santé sur des oracles dont les pythies[9] sont très souvent impures, du fait de leurs liens multiples aux firmes pharmaceutiques ?

 


[3] CRUK org/cancerstats cervical cancer (C53) : 1979-2035 Cet organisme public publie chaque année les statistiques britanniques officielles sur le cancer

[4] A Casanova Prediction of cervical cancer incidence in England, UK, up to 2040, Lancet Public Health 2018. Cette simulation a été réalisé à la demande de Jo’s cervical cancer trust qui reçoit une contribution financière de Roche, MSD, et GSK.

[5] Alejandra Castanona, ⁎, Peter Sasien Is the recent increase in cervical cancer in women aged 20–24 years in

England a cause for concern ? Preventive Medicine 107 (2018) 21–28

[6] C R Smittenaar1, K A Petersen1, K Stewart1 and N Moit Cancer incidence and mortality projections in

the UK until 2035 British Journal of Cancer (2016) 115, 1147–1155

[7] Du 6 ième siècle avant au 2 ième siècle après J.-C., la cité grecque de Delphes a abrité l’oracle de Delphes donné par le Dieu Apollon pour aider les consultants à prendre des décisions importantes.

[8] Crésus roi de Lydie après avoir consulté 2 fois l’oracle de Delphes décida de faire la guerre aux Perses, ce qui entraîna la destruction de son empire. Et lorsqu’il repartit à Delphes pour se plaindre, l’oracle lui en attribua toute la responsabilité.

[9] Les Pythies chargées d’exprimer les paroles du dieu Apollon étaient le plus souvent des femmes simples et sans instruction dont l’ignorance même garantissait leur obéissance totale aux messages du Dieu. Elles devaient rester pures et ne pas être liées au monde extérieur.

 

 

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diaporama évolution cancer du col GB

Evolution du risque de cancer invasif du col de l’utérus en Grande-Bretagne depuis la vaccination par Gardasil

La Grande Bretagne a organisé la vaccination pour les filles de 12 à 13 ans, avec un rattrapage pour les 14-18 ans dès 2008. D’après le Public Health England [1], la couverture vaccinale complète des filles âgées de 13 à 14 ans à 3 injections atteignait 86.7% en 2013/14.

D’après l’un des apôtres de la vaccination, A Castanon[2] : on « s’attendait à ce que les taux de cancer du col chez les femmes ans diminuent à partir de 2014, à mesure que les cohortes des adolescentes vaccinées entraient dans leur deuxième décennie.

Cependant en 2016, les statistiques nationales ont montré une augmentation brutale et importante du taux de cancer du col utérin.

Les femmes de 20 à 24 ans vaccinées pour plus de 85% d’entre elles, alors qu’elles avaient entre 14 et 18 ans, ont vu leur risque de cancer augmenter de 70% en 2 ans (de 2,7 en 2012 à 4,6 en 2014) et celles de 25 à 29 ans qui avaient entre 17 à 23 ans au moment de la campagne de vaccination ont vu leur risque de cancer doubler entre 2007 et 2015 (de 11 à 22). »

 

Les femmes de 25 à 34 ans, (moins vaccinées, car seulement exposées aux vaccinations « de rattrapage »), ont vu leur risque augmenter de 18% (de 17 en 2007 à 20 en 2014). Ainsi que le montre ce relevé de National Office of Statistics[3] et de Cancer Research United Kingdom

  2005-2007 2006-2008 2007-2009 2008-2010 2009-2011 2010-2012 2011-2013 2012-2014 2013-2015
25 to 34

 

15,8 17,0 19,1 19,7 19,5 18,5 19,1 19,8 20,0

https://www.cancerresearchuk.org/health-professional/cancer-statistics/statistics-by-cancer-type/cervical-cancer/incidence?_ga=2.189881579.1799137437.1543334728-1160609591.1539423969

Selon ces mêmes sources, en Grande Bretagne, comme en Australie, les femmes plus âgées, non vaccinées ont vu leur risque diminuer (-13% pour les femmes âgées de 65 à 79 ans et -10% pour celles de plus de 80 ans), très probablement en raison de la poursuite du dépistage par frottis.

Age Range

 

2004-2006 2005-2007 2006-2008 2007-2009 2008-2010 2009-2011 2010-2012 2011-2013 2012-2014 2013-2015
65 to 79

 

10,9 10,8 10,7 10,9 10,2 10,0 9,7 10,2 9,7 9,3
80+ 14,8 14,2 14,1 13,7 13,0 12,4 11,6 11,7 12,1 11,5

Ainsi la campagne de vaccination a été suivie d’une augmentation considérable de l’incidence des cancers invasifs du col de l’utérus dans les classes d’âge vaccinés tandis que les femmes plus âgées non vaccinées voyaient leur risque continuer à diminuer.

Et sur l’ensemble de la population exposée au cancer du col (femmes de plus de 20 ans) l’incidence standardisée a augmenté, passant de 12.6 en 2007  à 14.1 en 2014

 

Cette augmentation importante du risque de cancer après vaccination constitue un signal d’alerte fort qui justifie des études complémentaires afin d’en déterminer les raisons et un moratoire sur la vaccination en attendant une révision des recommandations actuelles.

[1] Human Papillomavirus (HPV) vaccination coverage in adolescent females in England: 2016/17

[2] Alejandra Castanon,⁎, Peter Sasienia, Is the recent increase in cervical cancer in women aged 20–24 years in

England a cause for concern?   Preventive Medicine Volume 107, February 2018, Pages 21-28https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0091743517304802?via%3Dihub

[3] L’Office for National Statistics est une agence exécutive britannique chargée de collecter et publier les informations statistiques sur l’économie, la population et la société du Roy

 

 

Rapport pour Messieurs et Mesdames de la Représentation nationale.

 

 G Delépine.  Chirurgien cancérologue, diplômé de statistiques médicales.

 Déclaration d’intérêts : l’auteur précise qu’il n’a aucun lien d’intérêt, ni avec un laboratoire pharmaceutique, ni avec une quelconque association anti vaccinale.

 

 

L’obligation vaccinale française a déclenché une véritable guerre de religion entre ceux qui croient en l‘effet toujours bienfaisant des vaccinations, et ceux qui ne comptabilisent que leurs complications. Afin de dépassionner le débat, je ne présenterai ici que des résultats avérés, officiels et indiscutables extraits des registres officiels et m’abstiendrai dans ce texte de commentaires et hypothèses qui pourraient pourtant permettre de mieux les expliquer.

Après 12 ans de commercialisation du Gardasil et plus de 200 millions de doses vendues, l’examen des registres officiels du cancer permet de tirer un premier bilan objectif d’efficacité anticancéreuse qui se révèle angoissant.

En effet on observe, dans tous les pays qui ont mis en œuvre un programme de vaccination, une augmentation importante et significative de la fréquence des cancers invasifs touchant préférentiellement les groupes les plus vaccinés.

Cette fréquence est exprimée en incidence brute (nombre de nouveaux cas annuel pour 100 000 femmes) et en incidence standardisée (incidence brute ramenée à une population mondiale « standard » corrigeant ainsi les variations dues aux différences démographiques d’une période à l’autre ou d’un pays à l’autre) permettant de comparer l’évolution entre les pays.

En Australie, premier pays à organiser la vaccination pour les filles (dès 2007) puis pour les garçons (2013), d’après l’Australian Institute of Health and Welfare[1], l’incidence standardisée dans la population globale n’a plus diminué depuis la vaccination. Cette stabilisation globale résulte de deux tendances contradictoires qui n’apparaissent qu’à l’examen des évolutions selon les groupes d’âge. Les femmes des groupes d’âge vaccinés ont vu leur risque augmenter fortement :100% d’augmentation d’incidence pour celles de 15 à 19 ans (de 0.1 en 2007 à 0.2 en 2014), 113% d’augmentation (de 0.7 à 1.5) pour celles de 20 à 24 ans vaccinées alors qu’elles avaient entre 13 et 17 ans, et 33% (de 5.9 à 8 pour le groupe 25-29 et de 9.9 à 13.2 pour celles de 30-34) pour celles de 25 à 34 ans moins vaccinées, car seulement exposées aux vaccinations « de rattrapage ». Durant la même période, les femmes plus âgées (et donc non vaccinées) ont vu leur risque diminuer : -17% pour les femmes de 55 à 59 ans (de 9.7 à 8.1), -13% pour celles de 60 à 64ans (de 10.3 à 8.9), -23% pour celles de75 à 79 ans (de11.5 à 8.8) et même -31% pour celles de 80 à 84 ans (de 14.5 à 10).

La Grande Bretagne a organisé la vaccination pour les filles de 12 à 13 ans avec un rattrapage pour les 14-18 ans dès 2008. Les promoteurs de la vaccination s’attendaient à ce que les taux de cancer du col chez les femmes âgées de 20 à 24 ans diminuent à partir de 2014, à mesure que les cohortes vaccinées entraient dans leur deuxième décennie. Cependant en 2016, les statistiques nationales ont montré une augmentation brutale et importante du taux de cancer du col utérin dans ce groupe d’âge d’autant plus inquiétante que l’incidence standardisée dans la population globale a tendance à réaugmenter depuis la vaccination passant de 9.4 en 2007 à 9.6 en 2015. Dans ce pays l’analyse par groupe d’âge révèle des évolutions très contrastées[2]. Les anglaises de 20 à 24 ans qui constituaient la cible préférentielle de la campagne de vaccination ont vu leur incidence de cancer doubler de 2007 à 2015 (de 11 à 22) après une augmentation de 70% entre 2012 et 2014[3], alors les femmes de 25 à 34 ans (moins vaccinées car seulement exposées aux vaccinations « de rattrapage ») ont vu leur risque augmenter de 18% (de 17 en 2007 à 20 en 2014). Les femmes plus âgées, non vaccinées ont vu leur risque diminuer (-13% pour les femmes âgées de 65 à 79 ans et -10% pour celles de plus de 80 ans).

MEME PHENOMENE PARADOXAL EN SUEDE

En Suède, le Gardasil est utilisé depuis 2006 et le programme de vaccination a été généralisé en 2010 avec une couverture vaccinale des adolescentes âgées de 12 ans de près de 80%. En 2012–2013, avec un programme de rattrapage, la quasi-totalité des jeunes filles de 13 à 18 ans étaient vaccinées.

Dans ce pays, l’incidence standardisée du cancer du col de l’utérus a augmenté progressivement depuis la vaccination passant de 9.6 en 2006, à 9.7 en 2009, 10.3 en 2012 et 11,49 en 2015.   Cet accroissement est presque exclusivement dû à l’augmentation de l’incidence des cancers invasifs chez les femmes de 25 à 49 ans (11 en 2006 versus 17 en 2015) groupe d’âge qui inclus toutes les vaccinées L’incidence du cancer invasif du col de l’utérus a augmenté de 19% chez les femmes de 20 à 29 ans (de 6.69 à 8.01), de 47% chez celles de 30 à 39 ans (de 14.78 à 21.81) et de 40 % chez celles de 40 à 49 ans (de 14.68 à 20.50).

A l’opposé, en Suède comme en Australie et comme en Grande Bretagne, une diminution de l’incidence de cancer invasif a été observée chez les femmes de plus de 50 ans, groupe qui n’a pas été concerné par le programme de vaccination. L’incidence du cancer invasif du col de l’utérus a ainsi baissé entre 2007 et 2015 de 6% pour les femmes âgées de 50 à 59 ans (de 14.24 à 13.34), de 4 % pour celles de 60 à 69 ans (12.63 à 12.04,) de 17% pour celles de 70 à 79 ans (de 15.28 à 12.66) et de 12 % pour celles de plus de 80 ans (de 15.6 à 13.68).

 

En Norvège, depuis la vaccination, le registre du cancer montre une augmentation de l’incidence standardisée du cancer invasif du col de l’utérus de 12.2 en 2009, à 13.2 en 2012 et 14.3 en 2015.

Cette augmentation est due presque exclusivement aux jeunes femmes qui regroupent toutes celles qui ont été vaccinées ainsi qu’en témoigne la forte diminution de l’âge moyen de survenue du cancer du col passé de 48 ans en 2002 -2006 à 45 ans en 2012-2016.

Entre 2007 et 2015 l’incidence du cancer invasif du col de l’utérus a augmenté de 8% chez les femmes de 20 à 29 ans (de 7.78 à 8.47), de 65% chez celles de 30 à 39 ans (de 16.92 à 28.11) et de 50 % chez celles de 40 à 49 ans (de 19.62 à 29.56).

Durant la même période une diminution de l’incidence du cancer invasif a été observée chez les femmes plus âgées qui n’ont pas été concernées par le programme de vaccination :  -11% pour les femmes âgées de 55 à 64 ans (15.47 à 13.7), -16% pour celles de 65 à 74 ans (17.7 à 14.71) et -29% pour celles de 75 à 85 ans (18.39 à 13). Résultats semblables à ceux de l’Australie de la Grande-Bretagne et de la Suède.

 

Aux USA, d’après le Cancer Statistics Review 1975-2015 [4] l’incidence standardisée du cancer invasif du col avait diminué de 33% entre 1989 et 2007 (de 10.7 à 6.67) avant la commercialisation du Gardasil, mais ne diminue plus (+0.1) depuis la vaccination. Dans ce pays où la couverture vaccinale est moins élevée que dans les pays précédents (proche de 60%,) on observe la même discordance selon les groupes d’âge mais d’amplitude moindre : les femmes de plus de 50 ans, qui ont échappé à la vaccination bénéficient d’une diminution de 5% de leur risque (de 10.37 en 2007 à 9.87 en 2015), tandis que les femmes plus jeunes, qui regroupent les vaccinées, ont vu leur risque augmenter de 4% (5.24 en 2007 à 5.47 en 2015).

L’évolution de ces pays à forte couverture vaccinale peut être comparée à l’évolution constatée en France métropolitaine où la couverture vaccinale anti HPV est très faible (environ 15%) et qui peut être considérée pour cette raison comme un pays témoin. En France[5], l’incidence du cancer du col de l’utérus a constamment diminué passant de 15 en 1995 à 7,5 en 2007, 6,7 en 2012 et 6 en 2017. Cette diminution de l’incidence s’est accompagnée d’une diminution de la mortalité de 5 en 1980 à 1,8 en 2012 et 1,7 en 2017.

Ainsi dans tous les pays qui ont atteint un taux de couverture vaccinale anti HPV élevée, les registres officiels du cancer révèlent une augmentation de l’incidence des cancers invasifs du col de l’utérus, qui apparaît 3 à 5 ans après le début de la campagne de vaccination et qui affecte exclusivement les groupes d’âge qui ont été les plus vaccinés.

Dans ces mêmes pays, durant la même période les femmes plus âgées, qui n’ont pas été vaccinées, ont vu leur risque de cancer du col poursuivre sa diminution. De même, en France métropolitaine, pays à faible taux de couverture vaccinale, l’incidence du cancer du col continue de décroitre à un rythme comparable à celui de la période pré vaccinale.

Ce risque de faciliter le cancer additionné aux effets secondaires connus enlève toute légitimité à cette vaccination, Les défenseurs du vaccin plaident pour la rareté supposée des « effets indésirables », mais peuvent-ils aussi prétendre que l’objectif officiel de la vaccination, diminuer l’incidence du cancer du col a encore des chances d’être atteint ?

Catastrophe sanitaire avérée. Peut-on éviter un nouveau scandale ?

L’augmentation du risque de cancer du col constatée dans tous les pays à forte couverture vaccinale constitue d’ores et déjà une catastrophe sanitaire qui justifie de diligenter en urgence des études complémentaires par des acteurs indépendants pour expliquer ce résultat paradoxal et de suspendre immédiatement la recommandation de ce vaccin.

En l’absence de mesures de précaution fortes, cette catastrophe sanitaire risque de se transformer en scandale sanitaire. Après les scandales du Vioxx, du Médiator, des pilules de dernière génération et les pantouflages éthiquement condamnables de la directrice du CDC américain et d’un président de l’EMA, la confiance de la population dans les dirigeants des agences sanitaires et les ministres de la santé accusés d’être trop sensibles aux discours des firmes pharmaceutiques, est fortement ébranlée.

Ce ne sont pas des réponses évasives des experts officiels aux inquiétudes des famille des jeunes victimes qui pourront la rétablir [6]  [7].Ni non plus l’attitude du CDC américain qui continue de faire la promotion du vaccin pour les filles et les garçons suivant ainsi l’exemple du capitaine du Titanic négligeant les avertissements et commandant « plus vite » Cette surdité aux résultats avérés et aux appels de prudence des experts indépendants constitue un argument majeur des anti vaccins qui soulignent à juste titre les passe-droits invraisemblables qui ont entouré les essais[8] puis la mise sur le marché précipitée[9] du Gardasil sans preuve d’efficacité sur la maladie qu’il était censée traiter et qui sont à l’origine de la catastrophe actuelle.

Il est temps que les politiques ne soient plus dupes d’experts aux conflits d’intérêts prédominants. Si vous ne refusez pas l’amendement qui vise à rendre obligatoire le Gardasil, que direz-vous aux familles des filles comme Sarah Tait, mortes de cancer du col après la vaccination qui devait éviter ce calvaire, quand elles apprendront que c’est peut-être la vaccination qui a été responsable ? Cette responsabilité sera, à l’évidence, très difficile à assumer.

En attendant les résultats d’études approfondies indispensables pour préciser les raisons de cet échec avéré du Gardasil, le principe de précaution exige de ne plus recommander, ni de faciliter, et encore moins d’imposer ce vaccin et d’arrêter de financer les publicités trompeuses voire mensongères afin de permettre à chaque citoyen d’évaluer librement le rapport bénéfice/ risque de la vaccination

« Ceux qui ne savent pas ont le devoir d’apprendre »

« Ceux qui ont le privilège de la connaissance ont le devoir d’agir » Albert Einstein

 

[1] Australian Institute of Health and Welfare (AIHW) 2017 Australian Cancer Incidence and Mortality (ACIM) books : cervical cancer Canberra : AIHW. <Http ://www.aihw.gov.au/acim-books>.

[2] Web content : Cancer Research UK, https://www.cancerresearchuk.org/health-professional/cancer-statistics/statistics-by-cancer-type/cervical-cancer/incidence?, statistics Accessed 09] [2018].

[3] A Castanona et al Is the recent increase in cervical cancer in women aged 20–24 years in England a cause for concern? Preventive Medicine Volume 107, February 2018, Pages 21-28

[4]https://seer.cancer.gov/archive/csr/1975_2014/results_merged/sect_05_cervix_uteri.pdf#search=cervix%20cancer%20incidence

[5] Francim, HCL, www.Santé publique France, INCa. Projections de l’incidence et de la mortalité par cancer en France métropolitaine en 2017 – Tumeurs solides [Internet]. Saint-Maurice : Santé publique France [mis à jour le 02/01/2018 ; consulté le 09/05/2018 https://www.santepubliquefrance.fr

[6] A Castanona et al Is the recent increase in cervical cancer in women aged 20–24 years in England a cause for concern? Preventive Medicine Volume 107, February 2018, Pages 21-28

[7] Également très lié aux laboratoires commercialisant les vaccins

[8] Examen selon une procédure fast track injustifiée par la maladie, utilisation de critères substitutifs dont la pertinence n’était pas connue, puis définition à postériori de la population choisie pour juger l’essai…

[9] En 9 mois record absolu à l’époque

gerard.delepine@bbox.fr
Lorient 10/11 mars 2017
L’auteur déclare n’avoir aucun lien d’intérêt avec aucune entreprise du médicament

 

 

Lorient 10 11 mars 2017 molécules innovantes

Les recommandations des sociétés savantes reflètent elles l’état 7 COLLO… pour visualiser le diaporama de la présentation au colloque de Bobigny, cliquez sur le lien ci-dessus

 

Les recommandations des sociétés savantes reflètent-elles l’état de la science ou sont-elles sources de surmédicalisation ?

 

Analyse des recommandations des thérapies ciblées dans le cancer du rein.

 

  1. Alkhallaf, N Delépine[1], G Delépine[2].

 

 

Durant les 15 dernières années, les agences américaine et européenne ont autorisé la mise sur le marché de 7 thérapies ciblées pour le cancer du rein : 4 inhibiteurs des tyrosines kinases, 1 anticorps monoclonal et 2 inhibiteurs mTOR. Tous ces traitements ont été approuvés selon des procédures accélérées après essais jugés sur le taux de réponse objective ou la durée de survie sans progression.

Des leaders d’opinion les ont présentés ensuite comme des traitements révolutionnaires[3], osant même parfois prétendre qu’ils pouvaient guérir des cancers métastatiques. Ils ont participé au sein de sociétés savantes à l’élaboration de recommandations les concernant. Cette étude vérifie la pertinence des recommandations de l’association Française d’urologie (AFU) et de l’European Association of Urology (EAU)[4] au regard des données acquises de la science, en matière de cancer du rein.

 

L’AFU et l’EAU recommandent l’Avastin*, le Sutent* et le Votrient* en première ligne.

Pour l’Avastin l’AFU précise même[5] « Recommandation grade A ». Or tant l’essai de phase II[6] que l’essai phase III Avoren [7] ont été incapables de mettre en évidence le moindre gain significatif de survie globale par Avastin et sa toxicité, importante est parfois létale. L’état actuel de la science n’est donc pas compatible avec cette recommandation ainsi que le rappelle l’avis du 23 mai 2016 de la HAS : « AVASTIN (bevacizumab), associé à l’interféron, n’apporte pas d’amélioration du service médical rendu (ASMR V) dans la prise en charge de 1ere ligne du cancer du rein avancé et/ou métastatique ».

Le Sutent* (Sunitinib) n’a jamais démontré qu’il pouvait améliorer significativement la durée de survie globale des malades métastatiques ni dans l’étude pivot[8]ni dans les essais ultérieurs[9]  [10]  [11] ni en situation adjuvante[12] [13] et sa toxicité est importante et peut être létale. Ces doutes sur les résultats du sutent* ont été renforcés en 2015, par l’analyse finale de l’étude « global expanded access » portant sur 4543 patients où la survie médiane atteint 18.7 mois, par l’étude brésilienne de Coelho (survie médiane 14 mois) et par l’étude israélienne de Segev où elle atteint 21 mois, durées égales ou sensiblement inférieures à celle des malades traités par interféron seul dans les études anciennes publiées par Atzpodien[14]  (21mois) et Escudier[15](21.3 mois).

 

De plus, l’efficacité très incertaine du Sutent* sur la survie globale des malades souffrant de cancers métastatiques est confirmée par l’inefficacité certaine en situation adjuvante, telle qu’elle a été démontrée par l’étude Assure[16] , Protect[17]  et S TRAC[18]. Quel cancérologue peut croire qu’un traitement incapable d’améliorer le pronostic de malades porteurs de micro métastases soit susceptible d’être plus efficace sur de plus grosses métastases ?

 

Il en est de même du Votrient* (Pazopanib). Parmi les articles rapportant les résultats de l’utilisation de Votrient* dans le traitement du cancer du rein métastatique, aucun n’a mis en évidence d’amélioration significative de survie globale, que ce soit en pourcentage, en durée ou en qualité. En octobre 2010, le NICE anglais estimait que le rapport bénéfice risque était trop faible pour justifier la prise en charge, avis confirmé  en France par la Haute autorité de santé en 2011 [19] et réaffirmé en 2013 lors d’un second examen du dossier[20]  Le Pharmaceutical Benefits Advisory Committee australien  a également refusé le remboursement en motivant sa décision en ces termes [21] : « globalement  le PBAC considère que la prétention d’une efficacité supérieure (du Votrient* par rapport au placebo) sur la survie globale n’est pas suffisamment argumentée. En revanche la toxicité plus importante est certaine ». L’état actuel de la science n’est donc pas compatible avec ces recommandations de l’AFU et de l’EAU.

 

L’AFU et l’EAU affirment aussi : « chez les patients de mauvais pronostic, le temsirolimus est le traitement de référence. ». Or dix ans plus tard le gain de survie de 3 mois annoncé dans l’étude pivot (ARCC Trial) [22] n’a été confirmé par aucun autre essai. Dans l’essai intoract [23] le temsirolimus ne fait pas mieux que l’interféron. Dans l’essai Introsect [24], en seconde ligne le temsirolimus donne une survie globale inférieure de 4 mois à celle obtenue par la sorafenib pourtant incapable d’augmenter la durée de survie globale.

 

Pour les traitements de seconde ligne, l’AFU affirme encore : « deux médicaments avaient antérieurement démontré leur efficacité en cas d’échec d’un premier traitement anti-VEGF (l’everolimus et l’axitinib]).

 

Pour l’axitinib (Inlyta*), l’étude pivot AXIS[25] affirme qu’elle augmente de 2 mois la durée de stabilisation tumorale par rapport à Nexavar*(sorafenib), mais sans aucun gain de survie globale[26]. L’essai NTC00920816[27] réalisé sur 204 patients asiatiques a confirmé cette absence de prolongation de la survie globale. Et un essai récent[28], comparant Inlyta à nexavar en première ligne, contredit les essais précédents en affirmant que le nexavar obtient une plus longue survie globale que l’Inlyta. Enfin des publications par des auteurs indépendants du laboratoire, portant sur des groupes de malades moins sélectionnés, affichent des durées de survie globale courtes, (13,3 mois pour l’Inlyta dans l’étude SAX C[29] versus 21 mois (Atzpodien) et 21.3 mois (Escudier) par l’interféron seul).

 

De plus les recommandations négligent la toxicité de ce traitement : hypertension (40%), d’hypothyroïdie (19%), fatigue (30%), diarrhées (11%), syndrome main-pied (5%), nausées, anorexie et de dysphonie. 30% d’es malades traités par Inlyta sont confrontés à des événements indésirables graves : accidents thromboemboliques, hémorragies, perforations digestives, accès d’hypertension aigue, crise d’ischémie et/ou insuffisance cardiaque, encéphalopathies postérieure réversible, pancréatite… Compte tenu de cette balance avantage /risques défavorable l’avis du 9 janvier 2013 de la Haute Autorité de Santé parait très indulgent « INLYTA* apporte une amélioration du service médical rendu mineure (ASMR IV) en termes d’efficacité dans le traitement de deuxième ligne du cancer du rein avancé. ».  Comment peut-on le recommander ?

 

Quant à l’Evérolimus (Afinitor), son utilité pour les malades n’est pas mieux démontrée. L’essai pivot Record1 montrait d’emblée que son usage n‘augmente pas la durée globale de survie[30].

L’AFU et l’EAU conseillent la sorafenib (Nexavar*) près échec d’un autre traitement ciblé. Pourtant cette molécule n’augmente pas la durée de survie globale dans l’essai Target[31] [32]  ni en usage courant par rapport aux résultats historiques de l‘interféron[33]et sa toxicité est indiscutable.

Au total aucune des 7 thérapies ciblées recommandées par l’AFU ou l’EAU n’a démontrée qu’elle pouvait prolonger significativement la survie des malades métastatiques et toutes présentent, à des degrés divers des toxicité gênantes parfois même sévères voire mortelles.

Quelles qu’en soient les raisons (esprit critique insuffisant ? foi dans la nouveauté et la propagande ? liens d’intérêts ? corruption ?) ces recommandations qui ne reflètent pas l’état actuel de la science incitent et conduisent à des surtraitements.

[1] Cf site www.nicoledelepine.fr

[2]  Cf détails dans « cancer les bonnes questions à poser à votre médecin N et G Delépine éditions Michalon 2016

 

[3] Daniel Heng MD MPH FRCPC University of Calgary mRCC parle de Treatment Revolution

[4] Ljungberg B, Bensalah K, Canfield S, Dabestani S, Hofmann F, Hora M, et al. EAU guidelines on renal cell carcinoma : 2014 update. Eur Urol 2015 ;67 :913-24

[5] Recommandations en onco-urologie 2016-2018 du CCAFU : Cancer du rein Progrès en Urologie (2016), 27, Suppl. 1 S27-S52

[6] James C. Yang, A Randomized Trial of Bevacizumab, an Anti–Vascular Endothelial Growth Factor Antibody, for Metastatic Renal Cancer N Engl J Med. 2003 Jul 31 ; 349(5) : 427–434

[7] Bernard Escudier Phase III Trial of Bevacizumab Plus Interferon Alfa-2a in Patients With Metastatic Renal Cell Carcinoma (AVOREN) : Final Analysis of Overall Survival J Clin Oncol. 2010 May 1 ;28(13) :2144-50

[8] Motzer et coll. Sunitinib versus interferon alfa in metastatic renal-cell carcinoma. N Engl J Med. 2007 Jan 11 ;356(2) :115-24

[9] M E Gore Final results from the large sunitinib global expanded-access trial in metastatic renal cell carcinoma British Journal of Cancer (2015) 113, 12–19

[10] Rafael Corrêa Coelho et al Sunitinib treatment in patients with advanced renal cell cancer : the Brazilian National Cancer Institute (INCA) experience Int Braz J Urol. 2016 ; 42 : 694-703

[11] Dana Livne-Segev et al Experience with Sunitinib Treatment for Metastatic Renal

Cell Carcinoma in a Large Cohort of Israeli Patients : Outcome and Associated Factors IMAJ 2014 ; 16 : 347–351

[12] N.B. Haas initial results from ASSURE (E2805) : Adjuvant sorafenib or sunitinib for unfavorable renal carcinoma, J Clin Oncol 33, 2015 suppl 7

[13] Ravaud A, Motzer RJ, Pandha HS, et al. Adjuvant sunitinib in high-risk renal-cell carcinoma after nephrectomy. N Engl J Med 2016 Dec 8 ;375(23) :2246-2254

[14] J. Atzpodien et coll Thirteen-year, long-term efficacy of interferon 2α and interleukin 2-based home therapy in patients with advanced renal cell carcinoma CancerVolume 95, Issue 5, pages 1045–1050, 1 September 2002

[15] Escudier Phase III trial of bevacizumab plus interferon alfa-2a in patients with metastatic renal cell carcinoma (AVOREN) : final analysis of overall survival J Clin Oncol. 2010 May 1 ;28(13) :2144-50

[16] N.B. Haas initial results from ASSURE (E2805) : Adjuvant sorafenib or sunitinib for unfavorable renal carcinoma, J Clin Oncol 33, 2015 suppl 7

[17] Ravaud A, Motzer RJ, Pandha HS, et al. Adjuvant sunitinib in high-risk renal-cell carcinoma after nephrectomy. N Engl J Med 2016 Dec 8 ;375(23) :2246-2254

[18]   R J. Motzer Pazopanib versus Sunitinib in Metastatic Renal-Cell Carcinoma n Engl j med 2013 369 ;8

[19] Avis du 2 février 2011

[20] Avis du 26 juin 2013

[21] November 2012 PBAC Meeting

[22] Hudes, G., Carducci, M., Tomczak, P., Dutcher, J., Figlin, R., Kapoor, A. et al. (2007) Temsirolimus, interferon alfa, or both for advanced renal-cell carcinoma. N Engl J Med 356 : 2271–2281.

[23] Brian I. Rini Randomized Phase III Trial of Temsirolimus and Bevacizumab Versus Interferon Alfa and Bevacizumab in Metastatic Renal Cell Carcinoma : INTORACT Trial J Clin Oncol 32 :752-759. © 2013

[24] Thomas E. Hutson et a Randomized Phase III Trial of Temsirolimus Versus Sorafenib As Second-Line Therapy After Sunitinib in Patients With Metastatic Renal Cell Carcinoma J Clin Oncol 32 :760-767. © 2013

[25] Rini BI, Escudier B, Tomczak P et al. Comparative effectiveness of axitinib versus sorafenib in advanced renal cell carcinoma (AXIS) : A randomised phase 3 trial. Lancet 2011 ;378 :1931–1939.

[26] Robert J Motzer et al Axitinib versus sorafenib as second-line treatment for advanced renal cell carcinoma : overall survival analysis and updated results from a randomised phase 3 trial Lancet Oncol 2013 ; 14 : 552–62

[27] Shukui Qin et al Axitinib versus sorafenib as à second-line therapy in Asian patients with metastatic renal cell carcinoma : results from a randomized registrational study OncoTargets and Therapy 2015 :8 1363–1373

[28] Hutson TE et al Axitinib Versus Sorafenib in First-Line Metastatic Renal Cell Carcinoma : Overall Survival From a Randomized Phase III Trial. Clin Genitourin Cancer. 2017 Feb ;15(1) :72-76

[29] D’Aniello et al Axitinib after Sunitinib in Metastatic Renal Cancer : Preliminary Results Real-World” SAX Study Frontiers in Pharmacology September 2016 | Volume 7 Article 331

[30] R J. Motze et al Phase 3 Trial of Everolimus for Metastatic Renal Cell Carcinoma Final Results and Analysis of Prognostic Factors Cancer September 15, 2010 4256

[31] Escudier B, Eisen T, Stadler WM, et al. Sorafenib in advanced clear-cell renal-cell carcinoma. N Engl J Med. 2007 ;356(2) :125-34.

[32] Escudier B, Eisen T, Stadler WM, et al. Sorafenib for treatment of renal cell carcinoma : Final efficacy and safety results of the phase III treatment approaches in renal cancer global evaluation trial. J Clin Oncol. 2009 ;27(20) :3312-8.

[33] Procopio G, Derosa L, Gernone A, et al. Sorafenib as first- or second-line therapy in patients with metastatic renal cell carcinoma in a community setting. Future Oncol. 2014 ;10(10) :1741-50.

Regardez la Conférence de Gérard Delépine au Cercle Aristote le 19 septembre 2016 sur le thème : [Big Pharma] Liaisons dangereuses médecins-labos.

 

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Témoignage Intégral du docteur Nicole Delépine pour le film documentaire de Jean-Yves Bilien « Cancer, Business Mortel ? » qui enquête sur la liberté de soigner et le libre choix thérapeutique en France.