COLLOQUE BOBIGNY 2017 résultats des études pivot en cancérologie sont-ils

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Les résultats précoces des études « pivot »[1] (nouveau terme pour essai clinique) en cancérologie sont-ils fiables au vu des publications à long terme de ces mêmes essais cliniques ? [2] [3]

Colloque_2017_bobigny-poster-SSP_G_DELEPINE colloque bobigny 2017 resultats-pivots

 

Résumé 

Introduction.

Les études pivots  (ou études cliniques ou encore essais thérapeutiques)  sont celles qui sont soumises rapidement aux agences du médicament pour obtenir l’autorisation express de mise sur le marché (AMM) d’une nouvelle molécule. Afin de tester la fiabilité de leurs résultats rendus après quelques mois, nous les avons comparés aux  données publiées tardivement pour ces mêmes études.

Matériel et méthodes.

Une recherche informatisée, avec pour mots clefs : Haute autorité de santé (HAS), Food and Drug Administration (FDA) , European Medication Agency (EMA) couplés à avastin, herceptine, erbitux, tarceva, nexavar, iressa, xalcori, giotrif, torisel, votrient, sutent, inlyta dans les cancers broncho-pulmonaires épidermoïdes, du rein, du colon, du sein et ORL, a été réalisé permettant de retrouver 42 études pivots correspondant à ces nouvelles molécules dites innovantes.

Nous avons ensuite recherché celles dont les résultats lointains précisant les durées de survie sans progression (= stabilisation tumorale), la survie globale et la toxicité ont été publiées (32), puis comparé les résultats des études pivot à ceux des derniers essais plus tardifs sur ces trois critères.

Résultats. Moins de 30% des résultats présentés aux agences de régulation, lors des demandes d’AMM, sont confirmés totalement par des essais ultérieurs. 20% d’entre eux sont confirmés partiellement. Les discordances constatées entre résultats initiaux et tardifs se fait toujours dans le sens d’une affirmation de plus grande efficacité de la molécule et de sa  moindre toxicité de la lors de l’étude pivot, que d’après les résultats tardifs.

Conclusions. En matière de thérapies ciblées des tumeurs solides, les résultats initiaux des études pivot sont trop rarement confirmés par les publications ultérieures. Ils se révèlent toujours plus favorables au nouveau médicament que les résultats finaux, témoignant que beaucoup d’essais ne représentent pas l’usage en population réelle et suggérant que certains résultats ont pu bénéficier d’un «embellissement» avant présentation aux agences de régulation.

 

 

 

Introduction

Depuis une quinzaine d’années, l’autorisation de mise sur le marché[4] (AMM) des thérapies innovantes (ou molécules dites ciblées) en cancérologie est prioritairement accordée selon un processus accéléré après une (ou parfois deux) études courtes dites études pivot, contre placebo sur peu de malades, jugées sur un critère de substitution[i]. Selon la doctrine « officielle », cette AMM accélérée prévoit que le laboratoire bénéficiaire présente des études complémentaires confirmant l’utilité de son médicament sous peine de perte ou de suspension de l’autorisation.

Notre étude vise à vérifier la fiabilité à long terme des résultats présentés précocément aux agences, l’efficacité du processus de contrôle et en particulier de vérifier que les études post commercialisation sont publiées, que leurs résultats sont compatibles à ceux de l’étude pivot et qu’en cas de discordance  l’AMM leur est supprimée.

Méthode

Recueil des données.

Une recherche informatisée systématique a été réalisée sur Medline et Google pour identifier les études pivot portant sur une des thérapies ciblées suivantes : avastin (bevavucimab), herceptin (trastuzumab), erbitux (cetuximab), tarceva (erlotinib), nexavar (sorafenib), iressa (gefitinib,), xalcori (crizotinib), giotrif (afatinib), torisel (temsirolimus), votrient (pazopanib), sutent (sunitinib), inlyta (axitinib),(qui regroupent environ 70% des prescriptions), dans le traitement des cancers pulmonaires non à petites cellules, du rein, du colon, du sein et ORL chez l’homme (soit environ 50% des cancers non hématologiques).

Cette recherche a été inaugurée par la consultation systématique des avis des agences de régulation telles que la Food and Drug Administration (FDA), l’agence européenne du médicament European Medication Administration (EMA), le NICE institut anglais, et la Haute Autorité de Santé (HAS) pour les drogues et les cancers étudiés. La lecture des résumés obtenus a permis de répertorier les articles décrivant les essais randomisés initiaux (études pivot) et l’actualisation de leurs résultats lors d’essais dont au moins un bras comportait une des thérapies ciblées étudiées comme traitement d’un des cancers de l’étude. Leur analyse complète et la prise en compte de leurs références bibliographiques a permis d’élargir la recherche des données en particulier sur la toxicité et la qualité de vie.

Outre les descriptions des essais et de leurs résultats par les investigateurs, nous avons utilisé les macro analyses sur les drogues étudiées, et les comptes rendus de congrès de sociétés savantes, tels que ceux de l’American Association for Clinical Oncology (ASCO), l’European Society for Medical Oncology (ESMO), de la société européenne d’urologie et les articles étudiant spécifiquement la toxicité des drogues et la qualité de vie.

Nous n’avons pas recherché les essais non publiés auprès des laboratoires pharmaceutiques ou des institutions concernés, des leaders d’opinion ou des investigateurs potentiels, car nous voulions n’utiliser que des données publiques et craignions les biais liés aux conflits d’intérêts de ces sources. Tous les essais répertoriés ont ensuite été examinés pour sélectionner ceux qui satisfaisaient les critères de cette étude.

Critères de sélection.

Pour l’évaluation des résultats à long terme, n’ont été retenus que les essais de méthodologie satisfaisante, portant sur au moins 100 malades, souffrant d’un des cancers précités, vus au stade métastatique et soumis à un traitement comportant une des thérapies ciblées étudiées. La survie sans progression, la survie globale et la toxicité devaient être réévaluées lors de l’actualisation des résultats ou des études post commercialisation.

Pour évaluer le risque de biais dans les essais pris en compte, nous avons suivi les recommandations de la fondation Cochrane portant sur le tirage au sort et l’administration du traitement à l’aveugle, l’évaluation de la réponse à l’aveugle et une description complète des résultats sans sélection a postériori.

Analyse statistique.

Depuis les travaux de Buyse, les macroanalyses d’essais thérapeutiques utilisent des tests statistiques privilégiant les données numériques sur les données qualitatives. Cette approche, mathématiquement justifiée , ne nous parait pas cliniquement pertinente dans le cas précis. En effet, peu importe aux malades que le taux de réponse objective, le gain de SSP[5] ou de survie globale (OS[6]) initiaux soient statistiquement corrélés aux gains de survie ultérieurs.

Cette corrélation n’a d’intérêt pour le malade que si le gain initialement publié est garant d’un gain de survie globale pertinent en durée[7] et en qualité et d’une balance avantages/risques favorable. Pour estimer la probabilité que les discordances constatées soient uniquement dues au hasard, nous avons utilisé le log rank test .

 

Résultats.

La recherche bibliographique a permis de retrouver 10554 références, de lire 2300 résumés, puis 360 articles détaillant 42 études pivot. Seulement 32 d’entre elles portant sur 16872 malades remplissent les critères de sélection et constituent la base de données de cette étude.

Les raisons principales du rejet des essais publiées ont été : le caractère incomplet des données publiées et un risque de biais trop important lors de l’actualisation des résultats. Le recueil des données concernant les 32 essais retenus a nécessité de comparer l’article princeps aux publications ultérieures (au total 132 articles et rapports).

Seulement 10 des 32 études pivots présentées aux agences de régulation lors des demandes d’AMM ont vu leurs résultats confirmés totalement par les essais ultérieurs. 6 d’entre eux sont confirmés partiellement.

La discordance entre résultats initiaux et tardifs porte avant tout sur la toxicité. Dans la moitié des cas (16/32), la toxicité annoncée par l’étude pivot est nettement sous-estimée. Dans un tiers des cas (10/32), le gain de survie globale est également surévalué. Le bénéfice de survie sans progression(=stabilisation tumorale)  est par contre généralement confirmé par les études post commercialisation.

Les discordances constatées entre résultats initiaux et tardifs se fait toujours dans le sens d’une plus grande efficacité alléguée ou d’une moindre toxicité rapportée de la nouvelle drogue dans l’étude pivot. Une telle discordance à sens unique ne peut pas être due au hasard (p< 0,0001).

Ces discordances biaisent l’évaluation de la balance avantages/risques et sont susceptibles d’expliquer en partie l’autorisation de mise sur le marché de thérapies plus toxiques qu’efficaces. Citons quelques exemples : l’avastin, l’iressa, le tarceva et l’afinitor dans le cancer du poumon, l’afinitor, le nexavar, le giotrif et le tarceva dans le cancer du sein, le styvarga, l’erbitux et le vectibix dans le cancer du colon, le votrient et le sutent dans le cancer du rein, l’erbitux dans les cancers ORL.

Le suivi des AMM montre enfin que très peu d’entre elles sont retirées, même lorsque l’actualisation des données montrent une balance avantages/ risque défavorable et même lorsqu’elle est actée par la Haute Autorité de Santé.

Discussion

Notre étude souffre de plusieurs limites : d’une part elle n’est pas exhaustive, elle ne porte pas sur tous les cancers ni sur toutes les thérapies ciblées. Elle n’envisage que cinq cancers et douze thérapies ciblées. Pour ces raisons, elle constitue plus un sondage qu’une macroanalyse classique.

Mais ses limites sont aussi sa force dans la mesure où elle se concentre sur la question que se pose tout clinicien : les résultats favorables d’une étude pivot constituent-ils la garantie d’une balance avantages/risques favorable pour les malades correspondant à l’indication de l’AMM ? Cette étude constate clairement que ce n’est pas le cas pour les thérapies ciblées étudiées confirmant, ainsi les travaux de Tannock[ii].

 

De multiples facteurs peuvent expliquer la non reproductibilité des études pivot que nous constatons dans cette étude. La sélection des malades inclus dans les essais réalisés pour obtenir l’AMM élimine les patients à risques et aboutit à un créer un échantillon peu représentatif de la population à laquelle s’adresse le médicament étudié et en particulier moins sensible aux effets secondaires.

Mais il n’est pas exclu que, comme dans le cas du vioxx, certaines complications soient volontairement omises sous l’influence des sponsors ainsi que le démontre Zarin [iii] Nielsen[iv] ou Seruga[v]. Notre étude retrouve une sous-estimation de la toxicité dans 50% des études pivot. Ce chiffre, très élevé est cependant inférieur à celui de Badillo qui l’estime à 67% dans 164 essais portant sur les traitements du cancer du sein[vi].

La surestimation fréquente du gain de survie globale que nous constatons peut résulter de la méthode de recueil de l’information[vii], ou de la date choisie par les expérimentateurs pour évaluer l’effet de la nouvelle thérapie de manière flatteuse, ainsi que l’a montré Haut[viii] mais elle suggère aussi que « l’embellissement » des résultats des études pivots ne porte pas seulement sur la toxicité[ix].

Sous-estimation de la toxicité et surestimation de la survie perturbent l’appréciation de la balance avantage/risque et la complaisance des agences du médicament et en particulier de l’EMA entraîne trop souvent la mise sur le marché de drogues qui se révèlent ultérieurement inutiles et toxiques et qui continueront néanmoins à être autorisées [x].

Dans les 5 cancers étudiés, la commercialisation des douze thérapies ciblées précitées n’a apporté qu’exceptionnellement un bénéfice clinique indiscutable pour les malades. Aucun des médicaments étudiés n’est parvenu à guérir des malades métastatiques. A peine un médicament sur dix (3/32) a permis de prolonger un peu la survie de malades souffrant de tumeurs avancées et/ou d’améliorer de manière pertinente leur qualité de vie. La commercialisation trop précoce de ces drogues s’est le plus souvent soldée par une toxicité accrue sans augmentation de survie globale[xi].[xii]

l’utilisation de ces drogues en adjuvant, pour des maladies localisées opérables, s’est également révélée inefficace (à l’exception de l’herceptine), confirmant la trop faible efficacité des thérapies ciblées étudiées.

Parfois même cette mise à disposition accélérée des thérapies innovantes s’est révélée franchement délétère (12 mois de survie en moins que le placebo lors de l’utilisation de l’iressa en consolidation[xiii], 12,7 mois de survie en moins pour les patients de l’essai luxlung 3 porteurs de la mutation EGFR L858R traités par giotrif (27.6 mois vs.40.3 mois), 3 mois de survie en moins que la chimiothérapie avec le tarceva dans les cancers du poumon sans sélection génétique[xiv], 45 jours de survie en moins et une dégradation de la qualité de vie lors de l’addition d’erbitux à la chimiothérapie des cancers du colon[xv]) du fait d’indications inadaptées qui auraient pu être évitées si une plus longue période d’essai avait permis de mieux préciser les indications possibles.

Une amélioration du processus d’AMM est nécessaire La commercialisation accélérée, sur des critères substitutifs peu représentatifs de la survie globale nuit plus souvent aux malades qu’elle ne leur est utile. Les critères d’acceptation des nouvelles drogues doivent être relevés pour mieux protéger la population[xvi] [xvii].

En particulier, les critères d’inclusion des patients dans les études pivot doivent permettent de réaliser des groupes de malades représentatifs de la population à laquelle s’adresse le médicament. Une attention accrue des agences est nécessaire pour s’assurer que les toxicités soient totalement rapportées. Les évaluations intérimaires et les publications trop précoces de données immatures doivent être limitées et ne plus être acceptées pour la délivrance d’AMM. Il parait enfin indispensable que des études post commercialisation soient réalisées par des organismes indépendants des firmes, afin de vérifier la véracité des résultats allégués lors des études pivot et de corriger éventuellement les AMM.

Conclusions.

Lors d’essais pivot (essais cliniques) de thérapies ciblées (molécules innovantes) en cancérologie, les résultats sont biaisés par la sélection des malades inclus. Leur présentation aux agences minore habituellement la toxicité et surestime fréquemment l’efficacité faussant ainsi l’évaluation de la balance avantages/ risques. L’AMM ne constitue donc plus un gage certain d’utilité pour les malades, et il est souvent plus pertinent d’utiliser préférentiellement des médicaments moins récents, pour lesquels on dispose d’informations confirmées.

[1]  « étude clinique (ou un essai clinique) : situation expérimentale au cours de laquelle on teste chez l’homme la véracité ou non d’une hypothèse. Essai clinique sur un médicament vise à mettre en évidence ou à en vérifier les effets et (ou) à identifier tout effet indésirable et (ou) à en étudier l’absorption, la distribution, le métabolisme et l’excrétion pour en définir l’efficacité et la sécurité d’emploi » : définition du LEEM http://www.leem.org/sites/default/files/EtUDES%20CLINIQUES20questionsmai200%5B1%5D.pdf. Malheureusement ces nouvelles études sont très rapides sur quelques mois,  et ne permettent pas le recul suffisant pour dépister les effets secondaires tardifs.

[2] https://docteur.nicoledelepine.fr/les-resultats-des-etudes-pivot-de-therapies-ciblees-en-cancerologie-des-tumeurs-solides-sont-ils-fiables-2/  Présentation au colloque de Bobigny sur surmédicalisation en avril 2017 diaporama disponible à l’adresse à copie-collé

[3] G. Delépine  N. Delépine , S Alkhallaf

[4] AMM

[5] Survie sans progression, nouvelle formulation de maladie stable ou SD stable disease.

[6] OS = overall survival ou survie globale

[7] Et non seulement de quelques jours comme trop souvent le cas.

 

Références médicales

[i] Biologics Clinical Trial Endpoints for the Approval of Cancer Drugs and Biologics U.S. Department of Health and Human Services Food and Drug Administration Center for Drug Evaluation and Research (CDER) Center for Biologics Evaluation and Research (CBER) May 2007

[ii] Tannock Relevance of randomised controlled trials in oncology. Lancet Oncol. 2016 Dec;17(12)

[iii] Zarin DA, Tse T. The effect of funding source on outcome reporting among drug trials. Ann Intern Med 2011;154(2):137-8

[iv] Als-Nielsen B, Chen W, Gluud C, Kjaergard LL. Association of funding and conclusions in randomised drug trials. A reflection of treatment effect or adverse events? JAMA 2003; 290: 921-28.

[v] Seruga.B Under-reporting of harm in clinical trials. Lancet Oncol. 2016 May;17(5)

[vi] F. E. Vera-Badillo, R. Shapiro, A. Ocana, E. Amir & I. F. Tannock Bias in reporting of end points of efficacy and toxicity in randomized, clinical trials for women with breast cancer Annals of Oncology 24: 1238–1244, 2013

[vii] Doria-Rose VP, Marcus PM, Miller AB, Bergstralh EJ, Mandel JS, Tockman MS, et al.  Does the source of death information affect cancer screening efficacy results ? A study of the use of mortality review versus death certificates in four randomized trials. Clinical Trials 2010;7(1):69-77

[viii] Haut ER, Pronovost PJ. Surveillance bias in outcomes reporting. JAMA 2011;305(23):2462-3.

[ix] Berger E.  Ghostwriters, data manipulation and dollar diplomacy: how drug companies pull the strings in clinical research. Ann Emerg Med 2008;52(2):137-9

[x] Banzi R, Gerardi C, Bertele V, Garattini S  Approval of drugs with uncertain benefit risk profiles in Europe”, Eur J Intern Med, 2015;26:572-84.

[xi] Light DW, Lexchin J. Why do cancer drugs get such an easy ride?

BMJ 2015;350:h2068

[xii] Apolone G, Tafuri G, Trotta F, et al. A new anti-cancer drug in the

market: good news for investors or for patients? Eur J Cancer

2008;44:1786–8.

[xiii] Karen Kelly, Kari Chansky, Laurie E. Gaspar, Kathy S. Albain, James Jett, Yee C. Ung, Derick H.M. Lau, John J. Crowley, and David R. Gandara Phase III Trial of Maintenance Gefitinib or Placebo After Concurrent Chemoradiotherapy and Docetaxel Consolidation in Inoperable Stage III Non–Small-Cell Lung Cancer: SWOG S0023 J Clin Oncol 26:2450-2456. © 2008

[xiv].Garassino MC1, Martelli O, Broggini M, Farina G, Veronese S, Rulli E, Bianchi F, Bettini A, Longo F, Moscetti L, Tomirotti M, Marabese M, Ganzinelli M, Lauricella C, Labianca R, Floriani I, Giaccone G, Torri V, Scanni A, Marsoni S; TAILOR trialists.Erlotinib versus docetaxel as second-line treatment of patients with advanced non-small-cell lung cancer and wild-type EGFR tumours (TAILOR): a randomised controlled trial. Lancet Oncol. 2013 Sep;14(10):981-8

[xv]  Colien Tol, M.D., Miriam Koopman, M.D., Annemieke Cats, et al Chemotherapy, Bevacizumab, and Cetuximab in Metastatic Colorectal Cancer N Engl J Med 2009;360:563-72.

[xvi]BEUC A FAST-TRACK APPROVAL FOR NEW MEDICINES – PATIENT SAFETY AT RISK? BEUC position on adaptive pathways Ref: BEUC-X-2016-066 – 01/07/2016

[xvii] “A C Davis, J Lexchin, T Jefferson, P Gøtzsche, M McKee   Adaptive « pathways” to drug authorisation: adapting to industry? BMJ 2016;354:

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2017 04 28 COLLOQUE Bobigny survie sans progression

 

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La durée de survie sans progression est-elle prédictive de la survie globale ? Analyse des études de thérapies ciblées en cancérologie.

Delépine N. Delépine, S Alkhallaf

Introduction. La durée de survie sans progression (SSP) constitue le premier critère de jugement de plus de 90% des essais des thérapies innovantes actuelles lors de la demande d’AMM. Cette SSP est supposée prédictive de la survie globale et donc de l’utilité future pour les malades. Ce travail a pour but de le vérifier ainsi que sa valeur prédictive d’une utilité clinique pour les malades.

Méthode. Une recherche informatisée avec pour mots clefs avastin, herceptin, erbitux, erlotinib, sorafenib, gefitinib, crizotinib, afatinib, temsirolimus, pazotanib, sunitinib, axitinib, dans les cancers broncho-pulmonaires épidermoïdes, du rein, du colon, du sein et ORL a été réalisée. 110 essais ont ensuite ont été examinés pour sélectionner ceux où la SPP et les résultats à long terme ont été publiés précisant la survie globale et la toxicité (51 études). Les gains de durées de survie sans progression publiés lors de l’étude pivot dont été ensuite comparées à ceux de survie globale en recherchant une corrélation statistique par le coefficient de corrélation.

Résultats Les gains de survie sans progression rapportées par les études pivots de thérapies ciblées ne sont pas corrélées avec un gain éventuel de survie globale ni avec un gain éventuel de qualité de vie. Ce résultat confirme de nombreuses macroanalyses dont celles de Petrelli et de l’institut Cochrane (pour TKI et les cancers pulmonaires), et de l’institut Cochrane (pour l’avastin et le cancer du sein),

Conclusions. Lors d’essais de thérapies ciblées en cancérologie , la durée de survie sans progression ne préjuge ni de la durée de survie globale ni d’une balance avantages/risques favorable. Privilégier ce critère pour décerner l’AMM aboutit à exposer les malades à des risques importants et le plus souvent sans bénéfice réel. Il ne devrait donc plus être acceptée comme critère principal.

 

 

colloque bobigny 2017 resultats-pivots

Colloque_2017_bobigny-poster-SSP_G_DELEPINE

two presentations in french  with curves of the results

 

“Are the results of pivotal studies in oncology reliable?”

by G. Delépine, N. Delépine, S. Alkhallaf

 

 

 

Introduction

Over the last fifteen years, the authorization to put innovative therapies on the market has been granted after one or sometimes two short placebo-controlled studies on a small number of patients. To see if these pivotal studies are reliable, we compared their initial results with the latest published results.

 

Material and methods

A computerized search with key words Avastin, herceptin, erbitux, erlotinib, sorafenib, gefitinib, crizotinib, afatinib, temsirolimus, pazopanib, sunitinib, axitinib, in bronchopulmonary squamous cell carcinoma, kidney, colon, breast and ENT cancers has been realized to find 42 pivotal studies. We then looked for those with distant results specifying the duration of progression-free survival, Overall survival and toxicity were published (32) and compared the results of the pivotal studies with those of the last trials on these three criteria.

 

Results

Less than 30% of the results presented to the regulatory agencies during marketing authorization applications are fully confirmed by subsequent trials. 20% of them are confirmed for 1 or 2 criteria. The discrepancies observed between initial and late results are always in the direction of greater efficacy or less toxicity of the new drug in the pivotal study.

 

Conclusions

In targeted therapies of solid tumors the favourable initial results of the pivotal studies are rarely confirmed by subsequent publications and the discrepancy still favours the new drug, suggesting that many of these trials do not represent real population use and that some of them benefited from the  » improvement  » of their results before presentation to regulatory agencies.

 

 

Conference « Overconsumption, overtreatment » of Medicine Faculty of Bobigny, Seine Saint Denis (France)

Summary of a communication (April 2017)

 

 

SEE  THE POSTER http://surmedicalisation.fr/?page_id=4556#Gerard_DELEPINE1  IN FRENCH

 

 

 

 

15 5 2019 gardasil chicago (002) 5     diaporama 

Paradoxical oncologic results of Gardasil in the real world. A cancer registers study.

Dr G Delépine, surgeon oncologist, Paris, France[1] N Delépine paediatric oncologist, Paris, France[2]

Oral presentation by Dr G Delépine 24 th of may 2019 Chicago Illinois USA

Summary

Aim: the authors evaluate the results of HPV vaccination on the incidence of invasive cervical cancer in different countries, comparing published data in national cancer registries and those of HPV vaccine coverage.

Method. After collecting crude figures and standardized incidences from oncologic registers of Australia (Australian Institute of Health and Welfare), Great Britain (Cancer research UK), Sweden and Norway (Nordcan), they analyse the evolution and their tendencies before and after the era of vaccination in the different countries and different age groups, with a particular attention to 20-29 age groups(high vaccine coverage).

Results In all studied countries, these evolutions are similar. During the 1989-2007 ( pre-anti HPV vaccination period), the incidence of invasive cervical cancer declined in all countries, results linked with smear screening.

Vaccination campaigns were initiated in 2007 (Australia) or 2008 (Great Britain), and we have now 7 to 9 years of follow up. Since 2007, a trend reversal has been observed in all countries with high immunization coverage studied (Australia, Great Britain, Norway, Sweden). Their official cancer registries reveal an increase in the incidence of invasive cervical cancer that appears 3 to 5 years after the beginning of the vaccination campaign and affects almost exclusively the age groups the most vaccinated.

In 20-24 group the increase reaches 100% in Sweden (1.86/100000 in 2007 vs 3.72 in 2015), 70% in Great Britain, (2,7 in 2007 vs 4,6 in 2014), 113% in Australia (0.7 vs 1.5), 10% in Norway (2.18 in 2007 vs 2.4 in 2015). In the 25-29 age groups, the increase reaches 100% in Great Britain (11 in 2007 vs 22 in 2016), 36% in Australia (5.9 in 2007 vs 8 in 2014), 9% in Norway (5.9 in 2007 vs 8 in 2015),10% in Sweden.

The crude figures are small, and, for this reason, the differences are individually not all statistically significant, but their convergence constitute a strong alarm signal, while unvaccinated (older women) have their risk of cervical cancer stabilized or continuing to decrease.

Comments. The contrast of the increasing rate of invasive cancer despite nearly eradication of HPV viruses after vaccination is paradoxical.

For vaccinated women, the evolution is dramatic. In France, a country with low vaccination coverage (<20%), the world standardized incidence rate of cervical cancer continues to decline in all age groups and is now lower (2017ASR 6/100000) than of more vaccinated countries

Conclusion. This unexpected paradoxical result, absolutely distressing for vaccinated women, requires additional studies to determine as quickly as possible the causes of such a health disaster and justifies an immediate review of vaccine recommendations.

[1] No link of financial interest with any drug company or anti-vaccine association

 

[2] Idem 1

 

gardasil le point en mai 2019    DIAPORAMA  CLIQUEZ ICI

 

Gardasil, surtraitement à visée préventive : Résultat cancérologique paradoxal : augmentation du cancer du col
le point en Mai 2019

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AVEC LES COURBES DES RESULTATS DANS LE MONDE

gerard.delepine@bbox.fr

Nous avons évalué les résultats cancérologiques à court et moyen terme de la vaccination anti HPV sur l’incidence du cancer invasif du col de l’utérus  dans les pays qui pratiquaient le dépistage par frottis et qui ont été les premiers à réaliser des campagnes de vaccination massive (Australie, Grande Bretagne, Norvège, Suède).

Nous avons recueilli  par internet des données publiées dans les registres nationaux du cancer et des taux de couverture vaccinale sur l’ensemble des populations et dans les différents groupes d’âge.

Puis nous avons analysé les évolutions et les tendances des incidences brutes et standardisées, avant et depuis l’ère de la vaccination en testant leur probabilité par le coefficient de corrélation.

Nous présentons ici les résultats actuels de cette évaluation.

La période pré vaccinale de 1989 à 2007 a été marquée par une diminution très significative (p<0.001) du taux standardisé d’incidence du CI dans tous les pays étudiés, avec un taux moyen de décroissance de 2.5 % entre 1989 et 2000.

Cette décroissance spectaculaire est unanimement attribuée au dépistage par frottis.

Depuis les campagnes de vaccination, les registres officiels du cancer enregistrent dans les groupes d’âge qui ont été les plus vaccinés une augmentation forte de l’incidence des cancers invasifs qui apparaît 3 à 5 ans après le début de la campagne de vaccination et qui affecte tous les pays à forte couverture vaccinale.

Dans le groupe des femmes de 20-24 ans (qui avaient entre 12 et 16 ans lors des campagnes de vaccination) l’augmentation d’incidence atteint 100% en Suède, 70% en Grande Bretagne, 113% en Australie, 10% in Norvège. Dans le groupe des 25-29 ans qui a été l’objet de vaccination « de rattrapage », l’augmentation atteint 100% en Angleterre 36% en Australie, 9% en Norvège,10% en Suède. A l’opposé, dans ces mêmes pays les femmes plus âgées, non vaccinées, ont vu leur risque de CI rester stable ou baisser.

Les nombres bruts de cancers enregistrés sont souvent petits chez les femmes jeunes et les tendances prises isolément sont rarement statistiquement significatives.

Mais leur constatation dans tous les pays concernés constitue un signal d’alarme d’autant plus fort que l’incidence des CI a continué à baisser chez les femmes âgées, comme en France, pays à faible taux de couverture vaccinale.

Cet échec souligne la responsabilité des agences sanitaires et les risques qu’elles font courir aux populations en délivrant des AMM selon des procédures accélérées basées sur des critères substitutifs malgré les mises en garde de nombreux médecins et d’associations d’usagers.

Ce résultat cancérologique paradoxal nécessite des études complémentaires et justifie, en attendant, une révision urgente des recommandations vaccinales

 

 

 

diaporama K foie Bobigny 2019 – 3

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Gérard Delépine, chirurgien cancérologue et statisticien

gerard.delepine@bbox.fr

Nicole Delépine, pédiatre, cancérologue

Publié en décembre 2018 SUR AGORAVOX

https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/effet-paradoxal-du-vaccin-anti-211018

 

On doit juger une action, non sur ses intentions, mais sur ses résultats avérés. Le vaccin contre le virus de l’hépatite B serait-il de fait un accélérateur de la cancérogenèse ? L’objectif de la vaccination -diminuer le nombre de cancers hépatiques- n’est pas atteint, bien au contraire. Le nombre de cancers du foie augmente dans les pays largement vaccinés avec un recul de 25 ans. N’est -ce pas venu le temps de stopper cette vaccination, au lieu de la rendre obligatoire en France depuis janvier 2018 pour les nouveau-nés ?

 

Parmi les cancers liés à la présence de virus, le cancer primitif du foie[1] occupe une place cruciale, car il fut le premier, objet d’une tentative de prévention par un vaccin. La publicité actuelle poussant les jeunes femmes et maintenant les hommes à se faire vacciner par le Gardasil, espérant prévenir les cancers du col de l’utérus et du canal anal, a conduit à l’étude des registres des cancers des pays qui en disposent et à cette occasion, à l’évaluation du nombre de cancers hépatiques et donc à celui de l’impact de la vaccination anti-hépatite B.

 

 

Manipulation de l’Humain par des virus : une démarche à hauts risques

 

Il s’agit d’une démarche téméraire, quand on sait que certains cancers sont liés de très près à la présence d’un virus. Nous ne citerons ici que l’exemple du lymphome de Burkitt et de ses liens étroits et avérés avec le virus [2] d’Epstein-Barr. Il existe de nombreux exemples chez l’animal.

Effet paradoxal de la vaccination par Gardasil (augmentation des cancers du col) et par vaccin anti-hépatite B (augmentation des cancers du foie).

 

Probablement pas un hasard.

 

La découverte de l’effet paradoxal du Gardasil, qui in fine augmente le risque de cancer du col de l’utérus, au lieu de le diminuer, nous a conduit à regarder de plus près la situation pour le vaccin anti-hépatite B et le cancer du foie. Cette problématique nous a paru d’autant plus importante que le vaccin anti-hépatite B a été inclus dans les onze vaccins rendus obligatoires pour tous les enfants nés après le 1er Janvier 2018. Nous avons recherché les évaluations de ce bénéfice-risque par des autorités avant le vote de l’obligation vaccinale mais nous ne l’avons pas trouvée.

 

De fait, l’Organisation Mondiale de la Santé, l’Institut National du Cancer[3], le ministère de la santé [4], les médias [5] [6] et la Ligue contre le cancer répètent en chœur :

« la vaccination est le moyen de protection le plus efficace contre l’hépatite B. Son efficacité à réduire le nombre de cas et de complications, en particulier les cancers du foie a été démontrée, c’est pourquoi elle est considérée comme la première vaccination efficace contre un cancer » … « Pour prévenir le cancer du foie, vaccinez-vous ».

 

Où trouve-t-on cette démonstration scientifique de la prévention du cancer par la vaccination invoquée par les pouvoirs publics ?

 

Le doute fécond, celui qui ne se satisfait pas des dogmes à la mode, nous a poussé à vérifier si ces affirmations s’appuyaient sur des faits avérés en comparant, d’après les registres des cancers, les évolutions des incidences[7] des cancers du foie, avant et depuis la vaccination, dans les principaux pays qui ont massivement vacciné leurs populations.

 

Et ces évolutions sont très différentes selon les régions du monde et l’âge des vaccinés. « Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà » disait Blaise Pascal.

 

 

Histoire naturelle du cancer du foie et cirrhose

 

Rappelons que le cancer primitif du foie se développe presque toujours à partir d’une maladie chronique du foie, au stade de cirrhose (environ 90 % des cas), que cette cirrhose soit secondaire à l’alcool[8], une maladie virale ou une surcharge métabolique[9]. Il s’agit le plus souvent d’un « carcinome » c’est -à dire d’un processus cancéreux développé à partir des tissus glandulaires.[10] [11]

Le cancer primitif du foie est en augmentation depuis plusieurs années, de l’ordre de 8000 cas par an en France, plus fréquent en Afrique (zones tropicales) et Asie du Sud-Est. Il survient vers 60 ans en Europe et en Amérique du Nord et vers 35 ans en Afrique et en Asie et plus souvent chez l’Homme. Cliniquement, il sera évoqué devant des douleurs en regard du foie, fièvre, altération de l’état général (amaigrissement, perte de l’appétit, fatigue), jaunisse, parfois une ascite, (gonflement très important du ventre causé par la présence d’eau). L’examen clinique retrouvera un foie de volume augmenté, dur, de surface irrégulière, sensible ou douloureux. On pourra diagnostiquer une anémie et une augmentation du nombre de globules blancs dans le sang, et une modification du taux sanguin des enzymes fabriqués par le foie (augmentation des gamma-GT, des phosphatases alcalines). Le dosage de l’alpha-foetoprotéine (AFP) important pour le diagnostic de cancer primitif du foie. Cette protéine présente dès la 8ième semaine de la vie embryonnaire, diminue chez l’adulte. Dans le cancer primitif du foie, l’AFP est élevée 9 fois sur 10, mais augmentation n’est pas spécifique car présente dans d’autres maladies (hépatites virales,cancers digestifs,cancer du testicule et chez la femme enceinte). Scanner et IRM et échographie du foie montreront une ou plusieurs masses évocatrices. C’est la ponction biopsie qui permettra d’affirmer le diagnostic sur l’examen du foie au microscope.

 

 CAUSES DES CARCINOMES HEPATIQUES

 

En France, pays où la prévalence des hépatites virales est faible, l’alcoolisme est la principale cause du cancer du foie, devant l’infection par les virus des hépatites B (VHB) et C [12](VHC).

 

Dans les pays où la prévalence des hépatites virales est élevée (Afrique, Asie) la majeure partie des hépatocarcinomes est due à l’hépatite B (60 à 90% des cas)[13], à l’intoxication par l’aflatoxine[14]( toxines produites par des champignons), ou à l’association des deux[15].

 

La prévalence (nombre de cas total pour 100 000 personne) de l’antigène spécifique de l’hépatite B (appelé HBs Ag) permet de distinguer des zones de forte endémie (prévalence > 8/100000), des zones d’endémie intermédiaire (prévalences de 2 à 7/100000), et des zones de faible endémie (prévalence < 2/100000).

 

En cas d’infection chronique par le virus de l’hépatite B, la présence de l’antigène spécifique appelé VHB (marqueur de la réplication du virus), sa quantité dans le sérum (charge virale) et les caractéristiques génétiques du virus, ou une infection concomitante par le VIH, virus du SIDA, constituent également des facteurs majorant le risque de cancer de type carcinome hépatocellulaire[16] [17].

 

 

Le miracle de Taïwan et les folles illusions 

 

L’espoir que le vaccin anti-hépatite B puisse effectivement prévenir le cancer est basé sur l’expérience de pays asiatiques, et en particulier de Taiwan. Dans cette île, la vaccination systématique des nourrissons, débutée en 1984, a entraîné une baisse spectaculaire de l’incidence du cancer du foie chez l’enfant, atteignant près de 50% chez l’enfant de 6 à 14 ans et même 75% chez ceux âgés de 6 à 9 ans, avec baisse concomitante de la mortalité[18] [19].

 

Mais parallèlement, dans cette même population, l’incidence du cancer du foie chez les sujets de plus de 14 ans, a doublé entre 1981 et 1992 et, sur l’ensemble de la population, la mortalité par cancer du foie a augmenté passant de 30/100000 en 1986 à 40/100000 en 1997 et 47/100000 en 2012.

 

En Chine, en Thaïlande et à Singapour, les campagnes de vaccination ont été suivies d’évolutions similaires chez les enfants.

 

 

 PROMOTION MONDIALE SUR INTERPRETATION ERRONEE POUR L’ADULTE A PARTIR DES RESULTATS DES NOURISSONS

 

La diminution des cancers primitifs du foie observée chez les enfants de Taiwan et de Thaïlande[20] a servi d’argument pour une campagne de promotion mondiale intense de vaccination, négligeant ses résultats inquiétants chez les adultes, et les différences majeures entre les situations épidémiques des populations asiatiques et celles des pays occidentaux.

 

En Asie, la prévalence de l’infection virale était très élevée et son mode de transmission principalement vertical et précoce (de la mère à l’enfant lors de l’accouchement), alors qu’en Occident, l’incidence était faible et la transmission, horizontale et tardive (à partir de l’adolescence par voie sexuelle ou sanguine), le risque de cancer hépatique se concentrant sur les adultes[21].

 

DIFFERENCES IMPORTANTES ENTRE POPULATIONS

 

Sans [22]compter les différences d’habitudes alimentaires, l’exposition aux toxiques (aflatoxines) et les prédispositions génétiques pouvant favoriser certaines maladies.

 

Ce qui a été un succès pour les enfants de Taiwan a pu malheureusement aboutir à un échec cuisant pour les adultes des pays industrialisés peuplés d’occidentaux.

 

RESULTATS A LONG TERME (25 ans) DES LARGES CAMPAGNES DE VACCINATION : discordance entre infection et cancer.

 

Près de 25 ans sont passés depuis le début des campagnes de vaccination, et un premier bilan objectif peut être tiré des points de vue infectieux et cancérologique.

 

Comme pour le vaccin anti HPV (gardasil), la discordance entre efficacité contre l’infection et nocivité pour le cancer est frappante. Ces constatations devraient susciter beaucoup de réflexion et de travaux de chercheurs à l’échelle mondiale.

 

Contre l’infection, les campagnes de vaccination contre l’hépatite B ont été très efficaces, entraînant une baisse spectaculaire de l’incidence des hépatites aigues : 90% aux Etats-Unis (passant de 10.8 en 1990 à 0.9 en 2014)[23], 62% en Italie (de 5,4 en 1990 à 2 en 2000), plus de 80% en Allemagne[24].

 

Au Canada, où la stratégie vaccinale a été similaire à celle mise en place aux Etats-Unis, le taux d’incidence de l’hépatite B aiguë en 1998-99 a été estimé à 2,3 pour 100 000, selon les données du Registre national des maladies à déclaration obligatoire.

 

En France, chez les femmes enceintes, la prévalence du portage de l’antigène de l’hépatite B (AgHBs) a été estimée à 0,41 %. Chez les donneurs de sang, la prévalence de l’AgHBs est passée de 5,3 pour 100 000 en 1991 à 1,8 pour 100 000 en 2003.

 

 

 INFECTION ET CANCER, DES DESTINS PARFOIS OPPOSES

 

Les succès considérables du vaccin contre l’infection ont suscité l’espoir d’une réduction comparable de l’incidence des cancers du foie. Mais contrairement aux espoirs et aux affirmations de l’INCa et du ministère, la vaccination dans les pays occidentaux n’a pas entraîné une diminution de l’incidence du cancer du foie, mais au contraire une augmentation considérable de celle-ci.

 

Ainsi, en Grande-Bretagne entre 1993 et 2015, l’incidence du carcinome hépatique a été multiplié par 2.5 [25]

 

En Australie, l’incidence et le taux de mortalité standardisés par cancer du foie ont triplé en trente ans (de 2 /100000 en 1980 à 6 en 2013[26].

 

Aux USA, le vaste plan d’éradication de l’hépatite virale, débuté en 1991, a abouti au triplement de l’incidence des cancers du foie celle-ci atteignant 14/100000 en 2015.[27]

Parallèlement, le taux de mortalité aux États-Unis a augmenté de 40% entre 1990 et 2004 et continue d’augmenter.

 

Au Canada, entre1992 et 2012, l’incidence des cancers du foie a plus que triplé, passant de 2.0 en 1970 à 6.2 en 2007 et 9.9 en 2017 chez les hommes. Les taux de mortalité par cancer du foie ont également augmenté davantage chez les hommes (2.8% par an) que chez les femmes (1.7% par an)[28].

 

En France, la vaccination anti-hépatite B a été suivie d’une augmentation considérable de l’incidence du cancer du foie (3,2 % par an), aboutissant à doubler son incidence en 20 ans (de 6.8 pour 100000 en 1995 à 13,4 en 2017[29]). Pourtant, pendant cette période, la consommation d’alcool, principale cause de ce cancer, a régressé considérablement.

 

ESTIMATION GLOBALE MONDIALE

Du point de vue cancérologique, la généralisation de la vaccination contre l’hépatite B a été paradoxalement suivie d’une augmentation sans précédent de l’incidence du cancer du foie.

Au niveau mondial, depuis la vaccination, l’incidence et la mortalité par cancer du foie ont, en moyenne, triplé dans les régions dans lesquelles elles étaient faibles, telles que les Amériques et l’Europe.

Et cette augmentation considérable, parfois même comparée à un tsunami[30], ne peut guère être attribué au tabac ou à l’alcoolisme, car ces deux intoxications ont fortement diminué durant cette période. Certes la prévalence de l’hépatite C, de l’obésité et de la stéatose non alcoolique ont augmenté, mais dans des proportions incapables d’entraîner une augmentation d’une telle rapidité et d’une telle ampleur.

 

On peut s’étonner que cet échec cuisant n’ait pas suscité d’études en vue de l’expliquer et regretter que ces données scientifiques indiscutables et publiques, n’aient pas été prises en compte par le ministère de la santé et les parlementaires, lorsqu’ils ont voté la loi d’obligation vaccinale en décembre 2017, incluant ce vaccin dangereux.

 

Comme le disait Montaigne : « Quelle vérité que ces montagnes bornent, qui est mensonge au monde qui se tient au-delà ».

 

L’obligation d’un vaccin censé prévenir un cancer sans aucune preuve de sa capacité à atteindre son but constitue une expérimentation médicale sur la population susceptible de menacer sa vie, car les chances de guérison après ce cancer restent faibles, malgré les quelques progrès des deux dernières décennies.

 

Et cette expérimentation s’est d’ores et déjà révélée dangereuse. En attendant les résultats d’études indépendantes sur les raisons de cet échec cancérologique cuisant de la vaccination contre l’hépatite B, le principe de précaution exigerait de ne plus imposer ce vaccin à l’ensemble de la population et même de le déconseiller fortement.

 

Le silence de nos autorités sanitaires à ce propos est d’autant plus sidérant que ce vaccin a été intégré dans le bouquet des onze vaccins obligatoires imposés aux enfants nés après le 1 er janvier 2018 et reste obligatoire pour tous les professionnels de santé.

 

A nous tous d’informer nos élus de cette catastrophe sanitaire avérée, de leur demander d’œuvrer pour que des études sérieuses indépendantes soient enfin menées sur le sujet et , en attendant d’exiger le retrait de l’obligation[31].


[1] Par opposition aux métastases de cancers venus d’autres organes. La forme anatomopathologique la plus fréquent est le carcinome hépatique.

[2] lymphome de Burkitt : lymphome non hodgkinien (LNH) à cellules B matures. Le virus d’Epstein-Barr (VEB) est un facteur de risque connu, et la plupart des personnes atteintes de Burkitt (en majorité des enfants sont infectées par ce virus.

http://www.cancer.ca/fr-ca/cancer-information/cancer-type/non-hodgkin-lymphoma/non-hodgkin-lymphoma/more-types-of-nhl/burkitt-lymphoma/?region=pe#ixzz5aV8Z5Y7O

[3] INCA La vaccination contre l’hépatite B pour se protéger du cancer du foie ; dernière mise à jour du 14 9 2015

[4] INPS questions-réponses sur la vaccination contre l’hépatite B. État des connaissances : mai 2014

[5] Le figaro santé. Peut-on se faire vacciner contre le cancer ? 29 8 2010

[6] Futura science. Existe-t-il des vaccins contre certains cancers ?

[7] Incidence brute : Nombre de nouveaux cas annuels pour 100000 personnes.

Incidence standardisée monde : incidence brute d’un pays, corrigée des variations démographiques et rapportant l’incidence brute à une population standardisée monde.

[8] Consommation excessive sur le long terme d’alcool induit inflammation du foie et lésions évoluant en cirrhose. Un patient atteint de cirrhose a un risque évalué entre 1 et 5 % de développer un cancer du foie chaque année.

[9] stéatohépatite non alcoolique ou NASH : Non Alcoolic Steato Hepatitis. La stéato-hépatite métabolique, chez environ 1/3 des patients, évolue à travers différents degrés de fibrose vers une cirrhose et favorise l’apparition d’un cancer. Une des causes de la stéatohépatite est une maladie du métabolisme liée à une résistance à l’insuline. NASH retrouvée le plus souvent chez patients en surpoids ou obèses, diabétiques et patients avec triglycérides élevés. La stéatose hépatique peut être comparée au « foie gras », accumulation de graisses dans le foie.

[10] Les cancers primitifs du foie : 85% à 90 % des carcinomes hépatocellulaires et plus rarement, le cholangiocarcinome (qui se développe à partir des cellules des voies biliaires), l’angiosarcome (à partir des cellules des vaisseaux hépatiques notamment après une exposition répétée à des produits toxiques ou l’hépatoblastome de l’enfant (à partir des cellules embryonnaires du foie).

[11] Autres facteurs de risque : tabac, stéroïdes anabolisants utilisés par sportifs comme dopant afin d’augmenter la masse musculaire ; aflatoxine B1 : toxine produite par un champignon se trouvant dans les cacahouètes, le maïs et les graines de coton dans les pays chauds et humides comme Nigeria, Inde ou Vietnam.

[12] Ishikawa T. Caractéristiques cliniques du carcinome hépatocellulaire lié au virus de l’hépatite B. Monde J Gastroenterol. 2010 ; 16 : 2463–2467

[13] Franco E, Bagnato B, et al. Hepatitis B : Epidemiology and prevention in developing countries. World J Hepatol. 2012 ; 4(3) : 74-80. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22489259

[14] Les aflatoxines sont des toxines produites par des champignons (mycotoxines) du type Aspergillus qui se développent plus facilement dans les régions chaudes et humides des pays d’Afrique, d’Asie et d’Inde. L’aflatoxine B1, la plus fréquente et la plus toxique possède des propriétés génotoxiques et carcinogènes. L’ingestion de denrées alimentaires contaminées est la voie d’intoxication majeure chez l’homme

[15] Kew CM. Synergistic interaction between aflatoxin B1 and hepatitis B virus in hepatocarcinogenesis, Intech : Aflatoxins – Recent Advances and Future Prospects, 2013:223-31. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/14986813

[16] Chen CJ, Yang HI, Su J, Jen CL, You SL, Lu SN, Huang GT, Iloeje UH ; REVEAL-HBV Study Group Risk of hepatocellular carcinoma across a biological gradient of serum hepatitis B virus DNA level. JAMA. 2006 Jan 4 ;295(1):65-73. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16391218

[17] Yang HI, Lu SN, Liaw YF et al. Hépatite B et antigène et risque de carcinome hépatocellulaire. N Engl J Med. 2002 ; 347 (3) : 16874. [ PubMed ]

[18] Huang K, Lin S. Nationwide vaccination : a success story in Taiwan. Vaccine. 2000 Feb 18 ;18 Suppl 1:S35-8. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/10683542

[19] Chang MH et al. Universal hepatitis B vaccination in Taiwan and the incidence of hepatocellular carcinoma in children. Taiwan Childhood Hepatoma Study Group. New England Journal of Medicine, 1997, 336:1855–1859 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/9197213

[20] Wichajarn K, Kosalaraksa P, Wiangnon S. Incidence of hepatocellular carcinoma in children in Khon Kaen before and after National Hepatitis B Vaccine Program. Asian Pac J Cancer Prev. 2008 ; 9:507–9. [PubMed : 18990029] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18990029

[21] Mast E, Mahoney FJ, Kane M, Margolis H. Hepatitis B vaccine. In Plotkin SA, Orenstein WA.“Vaccines”,Saunders Ed, Philadelphia, 2004 : pp 299-337.

[22] Centers for Disease Control and Prevention Surveillance Summaries mortality and morbidity weekly report sMay 22, 2009 / Vol. 58 / No. SS-3 www.cdc.gov/mmwr

[23] Nelson NP, Easterbrook PJ, McMahon BJ.Epidemiology of Hepatitis B Virus Infection and Impact of Vaccination on Disease. Clin Liver Dis. 2016 Nov ;20(4):607-628. doi : 10.1016/j.cld.2016.06.006. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27742003

[24] Nienhaus A Infections in Healthcare Workers in Germany-22-Year Time Trends. Int J Environ Res Public Health. 2018 Nov 26 ;15(12). pii : E2656. doi : 10.3390/ijerph15122656. https://www.mdpi.com/1660-4601/15/12/2656

[27] Hashem B El-Serag, Fasiha Kanwal Epidemiology of Hepatocellular Carcinoma in the United States : Where Are We ? Where Do We Go ? Hepatology. 2014 November ; 60(5) : 1767–1775 https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24839253

[28] L. Kachuri, MPH (1) ; P. De, PhD (1, 2) ; L. F. Ellison, MSc (3) ; R. Semenciw, MSc Cancer incidence, mortality and survival trends in Canada,1970–2007

https://www.canada.ca/content/dam/phac-aspc/migration/phac-aspc/publicat/hpcdp-pspmc/33-2/assets/pdf/CDIC_MCC_Vol33_2_3_Kachuri_E_69.pdf

[29]Jéhannin-Ligier K, Dantony E, Bossard N, Molinié F, Defossez G, Daubisse-Marliac L, Delafosse P, Remontet L, Uhry Z Projection de l’incidence et de la mortalité par cancer en France métropolitaine en 2017 http://invs.santepubliquefrance.fr/Publications-et-outils/Rapports-et-syntheses/Maladies-chroniques-et-traumatismes/2018/Projection-de-l-incidence-et-de-la-mortalite-par-cancer-en-France-metropolitaine-en-2017

[31] Sans évoquer ici les complications hélas bien connues de ce vaccin comme une explosion du nombre de scléroses en plaques et autres maladies neurologiques graves. Voir le site de Marc Girard sur le vaccin anti hépatite B.

www.rolandsimion.org

 

Gardasil for boys: a too risky and too expensive bet!

 

by Gerard Delepine MD, oncologist surgeon  gerard.delepine@bbox.fr

 Would “HPV cancer of the anal canal” justify vaccinating the whole male population?

Pub is spreading fear in homosexual males and on all continents, to enlarge the market!

The French newspaper Le Monde published in May 2018 a forum[1]using fear, pain and misfortune, to promote vaccination against HPV in boys and prepare the population to the vaccinal obligation that demand the pharmaceutical lobby and its political and medical agents.

They want to extend to boys the recommendation of Gardasil, and add its obligation, to the mandatory 11 vaccines billed last year in France. This tribune of Le Monde was not written to inform on the 60 deaths registered each year in French males from cancer of the anus, but to prepare the population for a new obligation that would obviously be proposed for “equality between men and women, homo and heterosexual” (and the profit of the stock market?) In France, when a vaccine is mandatory, is no longer the guilty to compensate the victims but, the National Solidarity (our taxes). Mandatory vaccinations are worth!

Faith in a vaccine, coupled with greed does not justify the manipulation of facts. Recall the scientific data established by citing our sources, so that everyone can check.

 

IS IT REASONABLE TO IMPOSE TO ALL MALES A VACCINE AT RISK FOR A VERY MARGINAL PATHOLOGY THAT KILL SO FEW? [2]

What about the real danger of anal cancer?

According to the different international cancer registries, the incidence[3] [4]of anal cancer has not been multiplied « by at least three in thirty years’ as claimed by the authors of this forum.

During the last three decades, the standardized incidence of anal cancer has increased in some countries by an average of 80 %, (in very close relation with the evolution of sexual practices.

40% in Norway (from 0.8 in 1985 to 1.1 in 2015 [5], 50% in the USA (from 1.2 in 1985 to 1.9 in 2015) [6], 63% in Great Britain (from 1.4 in 1995 to 2.4 in 2015)[7]   , 100% in Denmark (0.68 to 1.48 for women and 0.45 to 0.80 for men between 1978 and 2008) [8], 90% in Australia (from 0.8 in 1982 to 1.5 in 2016) [9] , 84% in the Netherlands (0.45 in 1989 versus 0.83 in 2010) [10], 100% in France (from 0.2 to 0.5 for men and to 1.3 for women from 1982 to 2012) [11], 60% in Italy between 1983 and 2007 (1 to 2 for men and 1.8 to 2.5 for women) [12].

In contrast, no significant increase in incidence was observed in Spain, Israel, India, Japan, Singapore.

 

In countries where an increased incidence was observed, it is LINKED TO TWO HIGH RISK SUBGROUPS: IMMUNODEFICIENT AND PERSONS PRACTICING PASSIVE ANAL SEX. 

PEOPLE TAKING IMMUNODEPRESSANT TREATMENTS suffer from an incidence of anal cancer 5 times higher than the overall population [13], rate close to that of heterosexuals infected with the AIDS virus [14] [15].

 

The practice of passive anal sex is the most important etiologic factor [16] [17] [18] [19] and partly explains the constant over risk of women compared to heterosexual men (1.5/100,000 to 3/100,000), and the risk 60 to 90 times higher of passive homosexual men (incidence 95/100,000) culminating at 130/100,000 among those who are carriers of the HIV virus[20].

The French authorities want to impose a generalized risky vaccination officially to protect a marginal population, «without stigmatizing it”. Given the small number of subjects at risk, the commercial interest (to double the sales!) probably justifies this apparent  » kindness « , for these small groups?

ANAL CANAL CANCER, NOT A PUBLIC HEALTH PROBLEM

Except in these two high risk groups, anal canal cancer in men is not a public health problem. In France, it accounts for less than one-thousandth of all cancers, with around 280 cases reported among men and fewer than 60 deaths in 2015[21]. In USA it accounts for less than 0.5% of new cancers and 0.2% of all cancer deaths [22].

How to justify running the risks of an experimental vaccine to the entire population under these conditions?

As for cervical cancer, the merchants brandish the presence of HPV (cause or association?) to promote vaccination. Vaccine promoters affirm the causal link between papillomavirus infection and anal cancer, citing the actual statistical association between this infection and cancer. But association, concomitance do not necessarily mean causation, as we have pointed out in the case of cervical cancer.

 

FACTORS ASSOCIATED WITH ANAL CANCER

Those who are interested in anal canal cancer should consider known other associated factors likely to favour its occurrence sexually transmitted infections, smoking [23] [24] [25] [26] [27], number of partners.

All these factors are interrelated, and the establishment of causal link can only be based on the multifactorial analysis of the data of a large population, analysis never seriously made to our knowledge.

Given the extreme frequency of HPV infections in sexually active people and their spontaneous clearance in non-immunodeficient subjects, they could just as well represent a marker of sexual activity, likely as repeated microtrauma and other sexually transmitted infections to maintain chronic local inflammation whose carcinogenic role has been known for a long time.

 

PREVENTION OF ANAL CANCER

The reminder of these risk factors is necessary to lay the foundations for prevention that cannot be limited to promoting vaccines that have not yet proven effectiveness in preventing cancer.

Classic and effective primary prevention of the anal canal  

The consensus basis of prevention of anal cancer includes using the condom for all intercourse, vaginal, oral or anal. Do not smoke and avoid exposure to tobacco smoke. And if you take drugs, always use single-use syringes. Avoiding contamination by HIV and other sexually transmitted diseases, certainly reduces the risk of developing anal cancer.

High risk for an experimental vaccine whose anti-cancer efficacy is not proven

To vaccinate all the young French, hoping thus to protect sexual minorities represents a too risky and too expensive betEven if the vaccine was effective, how much could it save from life from 60 annual deaths from this cancer? With what side effects on millions of French? At a prohibitive cost (around € 300 million euros /year) making this vaccine not cost effective in a country that can no longer afford a decent welcome in emergencies, or in the EPHAD (elderly hospitals) for which the minister, having “no magic, money “promised only 60 million € per year?

And for a very uncertain and even possibly negative medical benefit! Gardasil for boys? No thanks!

 

[1] Collective: In less than 30 years, the incidence of anal cancer has increased by at least three in most Western countries. Le Monde (Paris) May 2018

[2] Less than 60 deaths a year in France

[3] The incidence is the number of new cases that are observed per 100,000 people per year (Crude Rate)

[4] Since the cancer is more common in older people, the crude incidence is generally higher in a region where the elderly is more numerous. To avoid this bias, it is customary to normalize the crude incidence by the age structure of the population giving the standardized incidence. If the European or world standard population is used, the European standardized rate is obtained (European Standardized Rate or ESR), or World Standardized Rate (WSR)

[5] BT Hansen, S Campbell, Nygård M Long-term incidence of HPV related cancers, and cases preventable by HPV vaccination: a registry-based study in Norway

BMJ Open 2018; 8: bmjopen-2017-019005

[6] Surveillance Epidemiology and End Results (SEER) 13 Cancer Statistics Review, 1975-201

[7]  Incidence of anal cancer; Cancer Research UK 2017

[8] Nielsen, Munk C, Kjaer SK Trends in the incidence of anal cancer and high-grade anal intraepithelial neoplasia in Denmark, 1978-2008. Int J Cancer. 2012 Mar1; 130 (5): 1168-73. 10.1002 / ijc.26115. Epub 2011 May 30

[9] Cancer in Australia 2017, page 81 can be downloaded   http://www.aihw.gov.au/cancer-publications

[10] ARC Handbooks of Cancer Prevention Vol. 10: Cervix Cancer Screening. IARC Press. Lyon

[11] Bouvier AM1, Belot A, Manfredi S, Jooste V, Uhry Z, Faivre J, Duport N, Grabar S; French network of cancer registries FRANCIM. Trends of incidence and survival in squamous-cell carcinoma of the anal canal in France: a population-based study. Eur J Cancer Prev. 2016 May; 25 (3): 182-7

[12] Ferlay J, Bray F, Steliarova-Foucher E and Forman D. Cancer Incidence in Five Continents, CI5plus: IARC Cancer Base No.9 [Internet]. Lyon, France: International Agency for Research on Cancer; 2014. http://ci5.iarc.fr

[13] Grulich AE, van Leeuwen MT, Falster MO, et al. Incidence of cancers in people with HIV / AIDS compared with immunosuppressed transplant recipients: a meta-analysis. Lancet 2007; 370 (9581): 59-67.

[14] A. Nyitray MS Anal cancer and human papillomaviruses in heterosexual men Current oncology-volume 15, number 5 3 updates and developments in oncology 2008

[15] Grabar S, Moing V, Goujard C, et al. Clinical outcome of patients with HIV-1 infection according to immunologic and virologic response after 6 months of highly active antiretroviral therapy.  Ann Intern Med 2000; 133: 401-10.

[16] Daling JR, Weiss NS, Hislop TG, Maden C, RJ Coates, Sherman KJ, et al. Sexual practices, sexually transmitted diseases, and the incidence of anal cancer. N Engl J Med 1987; 317 (16): 973-7

[17] Holly EA, Whittemore AS, Aston DA, Ahn DK, Nickoloff BJ, Kristiansen JJ. Anal cancer incidence: genital warts, anal fissure fistula gold, hemorrhoids, and smoking.

J Natl Cancer Inst 1989; 81 (22): 1726-31.

[18] Frisch M, Glimelius B, van den Brule AJ, Wohlfahrt J, Meijer CJ, Walboomers JM, et al. Sexually transmitted infection as a cause of anal cancer. N Engl J Med 1997; 337 (19): 1350-8

[19] Tseng HF, Morgenstern H, Mack TM, Peters RK. Risk factors for anal cancer: results of a population-based case-control study. Cancer Causes Control 2003; 14 (9): 837-46

[20]Silverberg MJ, Lau B, AC Justice, Engels E, Gill MJ, Goedert JJ, et al. Risk of anal cancer in HIV-infected and HIV-uninfected individuals North America. Clin Infect Dis 2012; 54 (7): 1026-34

[21]French High Council for Public Health Opinion on vaccination recommendations against human papillomavirus infections in men February 19, 2016

[22] Statistics at a Glance https://seer.cancer.gov/statfacts/html/anus.html

[23] Daling JR, Sherman KJ, Hislop TG, Maden C, Mandelson MT, Beckmann AM, Weiss NS. Tuxedo cigarette and the risk of anogenital cancer. Am J Epidemiol. 1992 Jan. 15; 135 (2): 180-9.

[24] Nordenvall C, Nilsson PJ, Ye W, Nyrén O. Smoking, snus use and risk of right- and left-sided colon, rectal and anal cancer: a 37-year follow-up study. Int J Cancer. 2011 Jan 1; 128 (1): 157-65.

[25] Coffey K, Beral V, Green J, Reeves G, Barnes I; Million Women Study Collaborators.

Br J Cancer.Lifestyle and reproductive risk factors. 2015 Apr 28; 112(9): 1568-74. Epub 2015 Mar 12.

[26] Daling JR, Madeleine MM, LG Johnson, and Human Papillomavirus alum, smoking, and sexual practices in the aetiology of anal cancer. Cancer. 2004 Jul 15; 101 (2): 270-80

[27] Holly EA, Whittemore AS, Aston DA, et al Anal cancer incidence: genital warts, anal fissure fistula gold, hemorrhoids, and smoking. J Natl Cancer Inst. 1989 Nov 15; 81 (22): 1726-31

Faith and propaganda versus hard evidence

The road to hell is paved with good intentions

 

In a recent news: « Cervical cancer: deaths increase as HPV vaccine is underused, says WHO »[1] published in British Medical Journal, Owen Dyer pleas for of anti HPV vaccines  on the faith that this vaccine can prevent invasive cervix cancer. This golden tale is respectable but relies only on « predictions, » not on scientific hard evidences of real oncologic results. He acts as a new advocate of vaccination promising for now more than 15 years that cervix cancer will disappear in 20 years but forget to watch to oncologic results already published in cancer registries!

These real oncologic results are paradoxical and really worrying: In all the countries with high anti HPV coverage the incidence[2] of invasive cervix cancer increases in vaccinated age groups while in older (unvaccinated) population and in France, (with low vaccine coverage) the incidence diminishes.

 

The Myth of Australian success

Australia was the first country to organize routine immunization for girls aged 12 to 26 in 2007 and is always cited as the example of success of vaccine on the belief of a simulation presented as real results[3]. But, according to the cancer register[4], vaccinated age groups women suffer from risk increase: 113% (from 0.7 to 1.5) for those aged 20 to 24 (catch up vaccinated for more than 80% of them), about a third increase for 25-29 y women (p<0.05) and for 30-34 who are less vaccinated, (p=0.01). These last increases are statistically significant and cannot be due to hazard. During the same period, most older women (and therefore unvaccinated) saw their cancer risk decrease : less 17% for women aged 55 to 59 (from 9.7 to 8.1), less 13% for women aged 60 to 64 ( from 10.3 to 8.9), less 23% for those aged 75 to 79 (from 11.5 to 8.8) and even less 31% for those aged 80 to 84 (from 14.5 to 10).

 

 

 

GREAT BRITAIN: THE PARADOXAL EFFECT OF GARDASIL PROMOTING CANCER

The UK national program was introduced in 2008 to offer HPV vaccination to 12–13-year-old with catch-up vaccination to girls up to 18 years old. Vaccination coverage in England has been with over 80% of 12–13-year olds receiving the full course. Coverage within the catch-up cohorts ranges from 39% to 76%). As related by Castanon « We expected cervical cancer rates decrease in women aged ages 20 to 24 from 2014… However, in 2016, national statistics showed sharp and significant increase in the rate of cervical cancer in the vaccinated age groups. Women aged between 20 and 25 years vaccinated for more than 85% of them, saw their cancer risk increase by 70% in 2 years (from 2.7 in 2012 to 4.6 per 100,000 in 2014 p = 0.0006)[5], and those aged 25 to 30,  who were aged between 18 and 23 at the time of the vaccination campaign saw their cancer risk increase by 100% between 2007 and 2015 (from 11 / 100,000 to 22 / 100,000 )”. According to Office of National Statistics Women 25 to 34 years, less vaccinated, have seen incidence increase by 18% (from 17 in 2007 to 20 in 2014).  Older, women unvaccinated, benefit of stable or decreasing incidence (-13% for 65-79, 10% after 80.

 

 

 

 

 

 

 

SAME PARADOXICAL PHENOMENON IN SWEDEN.

In Sweden, Gardasil has been used since 2006, and the vaccination program was rolled out in 2010, with vaccination coverage of 12-year-old girls approaching 80%. In 2012-2013, with a catch-up program, almost all girls aged 13 to 18 were vaccinated.  In this country, the standardized incidence of cervical cancer in the global [6]population has increased steadily since vaccination from 9.6 per 100000 in 2006 to 9.7 in 2009, 10.3 in 2012 and 11.49 in 2015[7]. This increase is mostly due to the increase in the incidence of invasive cancers among women aged 20-24 whose incidence doubled (from 1.86 in 2007 to3.72 in 2015 c=0.89; p<0.001). The incidence of invasive cancer of the cervix increased by 24% in women aged 25 to 34 from 12.44 to 15.49(c=0.68; p=0.05), In contrast, a decrease in the incidence has been observed in women over 50. Dillner, a promoter of vaccination recognizes the increase of incidence of cancer in his country [8] but pretends that « less effectiveness of screening » is the culprit

Advocates of vaccination brandish good results against infection by stains included in the vaccines and decrease of CN2 CN3. But they should rather watch on registered cancer incidences and wonder about the paradoxical contrast of decrease of infection and statistically significant increases of invasive cancer. This paradox questions the causal Link between HPV infection and cancer and the repeated mis information pretending that 99% of cervix cancer are only due to HG HPV[9] 

 

 

 

 

France: the bad example for big pharma

 

 

 

The evolution of these countries, with high immunization coverage, can be compared to the trend observed in metropolitan France, where HPV vaccination coverage is very low (around 15%). France can be considered, for this reason, as a control country. In France the incidence of cervical cancer has steadily decreased from 15 in 1995 to 7.5 in 2007, 6.7 in 2012 and 6 in 2017, much lower than the countries with high vaccine coverage. This decrease in incidence was accompanied by a decrease in mortality from 5 in 1980 to 1.8 in 2012 and 1.7 in 2017.

It is paradoxical and very worrying that this favourable French evolution, could be jeopardized by an obligation considered in the short term by our representatives[10], for some misinformed and other with too much competing interests with big pharma

 

[1] BMJ 2019;364: l580 doi: 10.1136/bmj. l580 (Published 6 February 2019)

[2] Incidence = number of new annual cases/100 000 women

[3] BBC Cervical cancer: Australia ‘to be first to eliminate disease’2018 10 3 https://www.bbc.com/news/world-australia-45727977

[4] Australian Institute of Health and Welfare

[5] Castanon A. Sasieni P. Is the recent increase in cervical cancer in women aged 20–24 years in England a cause for concern? Preventive Medicine 107 (2018) 21–28

[6] Cytological begnin abnormalities linked to infections

[7] According to Nordcan. register

[8] Dillner Joaquim: Livmoderhals cancer ökar hosbkvinnor med normalt cellprov Läkartidningen

Volym 115 article in swedish

[9] Ibid Already cited BBC 2018 10

[10] Their representativity is questioned by the « yellow coats

 

PARADOXICAL EFFECT OF ANTI-HPV VACCINE GARDASIL ON CERVICAL CANCER RATE

State of published results in registers,  on January 2019

Dr G Delépine, oncologist, surgeon

gerard.delepine@bbox.fr

 

 

“How wonderful that we have met with a paradox. Now we have some hope of making progress”. Niels Bohr (Nobel prized for his works on the structure of the atom and chemical reactions )

 

 

Changing the natural history of cancer that increases in frequency and occurs faster.

It takes a long time to affirm that a preventive action really protects. But the failure of this supposed protection can sometimes be very quickly obvious. To prove that the Titanic was truly unsinkable would have required decades of navigation on the most dangerous seas of the world. Demonstrating that it wasn’t, took only a few hours … This  » Titanic  » demonstration is unfortunately reproduced by the Gardasil vaccination.

Evidence that vaccination increases the risk of invasive cancer can be rapid, if the vaccine changes the natural history of cancer by accelerating it. The analysis of trends in the incidence of invasive cervical cancer published in official statistics (registers) was studied in the first and most fully vaccinated countries (Australia, Great Britain, Sweden and Norway). Unfortunately, it’s the case for HPV vaccines.

 

Pre-vaccination period : spectacular success of cervical smear screening with a steady decrease in the rate of invasive cervical cancer.   

In all countries that performed smear screening, the pre-vaccination period from 1989 to 2007 was marked by a significant decrease in the standardized incidence of cervical cancer.

In less than 20 years, the incidence of invasive cancer of the cervix decreased from :

13.5 to 9.4 n Great Britain [1]

13.5 to 7 in Australia[2] ,

11.6 to 10.2 in Sweden [3],

15.1 to 11 in Norway [4],

10.7 to 6.67 in the USA [5],

11 to 7.1 in France.

Globally, in the countries that used smear screening, the average annual rate of decline was 2.5% between 1989 and 2000 and 1% between 2000 and 2007, resulting in a total decrease of nearly 30% across 1989-2007.

 

Era of vaccination: reversal of the trend. Gardasil’s prevention failure erases the beneficial effects of the smear and accelerates the onset of cervical cancer. 

 

Since vaccination, in all the countries implemented with a large vaccination program, there is a reversal of the trend, with a significant increase in the frequency of invasive cancers in the most vaccinated groups. Let’s look at OFFICIAL sources.

 

AUSTRALIA : contrary to the FAKE NEWS OF THE MEDIA AND POLITICS, REGISTER DOES NOT SHOW CANCERS OF THE CERVIX DISAPPEAR, BUT INCREASE.

Australia was the first country to organize routine immunization for girls (April 2007 school-based program for females aged 12–13 years, July 2007 time-limited catch-up program targeting females aged 14–26 years) and then for boys (2013).. According to the last Australian Institute of Health and Welfare publication (2018 publication describing the detailed rates until 2014 ) [6] , the standardized incidence in the overall population has not decreased since vaccination 7/100000 in 2007 versus 7.4 in 2014.

This global stabilization results from two contradictory trends that only appears by examining trends, according to age groups.

Vaccinated age groups women have seen their risk increase:

100% increase for those aged 15 to 19 (from 0.1 in 2007 to 0.2 in 2014)

113% increase (from 0.7 to 1.5) in groups aged 20 to 24 more than 80% of them were catch up vaccinated when 13 to 17 years old.

But, as the figures are very small, this increase does not reach statistical significance.

About a third increase for 25-29 group (from 5.9 to 8 ,p=0.06) and for 30-34 (from 9.9 to 12.4 c=0.80 p=0.01) less vaccinated. These increases are statistically significant cannot be due to hazard.

 

A drama known to one top athlete  Sarah Tait

This increased risk of cancer following vaccination was dramatically illustrated by the sad story of Sarah Tait, olympic rowing champion, at the 2012 London Olympics. This champion saw her life shattered in full glory : she suffered invasive cervical cancer a few years later, being vaccinated and died at age 33. Of course, we don’t know if vaccination was the direct cause of her cancer, but she has, statistically, a one in two chances of having suffered from a cancer linked to vaccination (to be part of the 113% increase of cancer observed after vaccination). In addition, we remark that cancer appears very early in this woman.

 

Non vaccinated women continue to benefit from screening with pap smear

During the same period, older women (and therefore unvaccinated) saw their cancer risk decrease significantly:

less 17% for women aged 55 to 59 (from 9.7 to 8.1),

less 13% for women aged 60 to 64 ( from 10.3 to 8.9),

less 23% for those aged 75 to 79 (from 11.5 to 8.8)

and even less 31% for those aged 80 to 84 (from 14.5 to 10).

 

GREAT BRITAIN : THE PARADOXICAL EFFECT OF GARDASIL PROMOTING CANCER

In UK, a national program was introduced in 2008 to offer HPV vaccination routinely to 12–13-year-old and offer catch-up vaccination to girls up to 18 years old. The UK national program initially used the bivalent HPV vaccine (Cervarix), but, changed in 2012 to use the quadrivalent vaccine (Gardasil). HPV vaccination coverage in England has been high with over 80% of 12–13 years old receiving the full course coverage. The catch-up cohort has been lower covered (ranging from 39% to 76%).

Since the vaccination, the standardized incidence in the overall population increased from 9.4 per 100000 in 2007 to 9.6 in 2015. We observe contrasting trends between the age groups.

Vaccination promoters expected cervical cancer rates decrease in women aged 20 to 24 from 2014, as vaccinated adolescents enter their second decade. However, in 2016, national statistics showed a sharp and significant increase in the rate of cervical cancer in this age group. This information of 2016 has unfortunately not been publicized. They could have served as an alert.

Women aged between 20 and 25 years, vaccinated for more than 85% of them, when they were between 14 and 18 years old, have seen their cancer risk increase by 70% in 2 years (from 2.7 in 2012 to 4.6 per 100,000 in 2014 p = 0.0006) and those aged 25 to 30, ( aged between 18 and 23 at the time of the vaccination campaign)  have seen their cancer risk increase by 100% between 2007 and 2015[7] (from 11 / 100,000 to 22 / 100,000 ).

Women 25 to 34 years, (less vaccinated, only exposed to some catch-up vaccinations), have seen their risk increased by 18% (from 17 in 2007 to 20 in 2014).

In Great Britain, as in Australia, older, unvaccinated women have seen their risk decrease:

( -13% for women aged 65 to 79 and -10% for those over 80 ), most likely because continuation of smear screening.

 

 

SAME PARADOXICAL PHENOMENON OF GARDASIL IN SWEDEN : THE RATE OF CANCER INCREASES IN THE VACCINATED AGE GROUPS . ALERT!

In Sweden, Gardasil has been used since 2006. The vaccination program was rolled out in 2010, with vaccination coverage of 12-year-old girls approaching 80%. In 2012-2013, with a catch-up program, almost all girls aged 13 to 18 were vaccinated.

In this country, the standardized incidence of cervical cancer in the global population has increased steadily since vaccination from 9.6 per 100000 in 2006 to 9.7 in 2009, 10.3 in 2012 and 11.49 in 2015[8]. This increase is mostly due to the increase in the incidence of invasive cancers among women aged 20-24 whose incidence doubled ( from 1.86 in 2007 to3.72 in 2015 p<0.001)[9] and in women aged 20 to 29 the incidence of invasive cancer of the cervix increased by 19% (from 6.69 to 8.01)

In contrast, as in Australia and Great Britain, a decrease in the incidence of invasive cancer has been observed in women over 50, a group that has not been included in the vaccination program. The incidence of invasive cancer of the cervix decreased between 2007 and 2015 by 6% for women aged 50 to 59 (from 14.24 to 13.34), and 4% for those aged 60 to 69 (12.63%). at 12.04,) 17% for those aged 70 to 79 (from 15.28 to 12.66) and 12% for those over 80 (from 15.6 to 13.68).

 

 

IN  NORWAY

Cancer registry shows an increase in the standardized incidence of invasive cancer of the cervix from 11.7 in 2007 to 12.2 in 2009, 13.2 in 2012 and 14. 9 2015 [10].

This increase is due -almost exclusively- to young women, which include all vaccinated, as evidenced by the sharp decline of the average age of onset of the cervix cancer from 48 years in 2002 -2006 to 45 years in 2012-2016.

 

Between 2007 and 2015 , the incidence of invasive cervical cancer increased by 8% among women aged 20 to 29 (from 7.78 to 8.47)[11].

 

During the same period, a decrease in the incidence of invasive cancer was observed in older women, not involved in the vaccination program: -11% for women aged 55 to 64 (15.47 to 13.7), -16% for those aged 65 to 74 (17.7 to 14.71) and -29% for those aged 75 to 85 (18.39 to 13) .

 

In USA

 

In this country, vaccination coverage is lower than in previous countries (close to 60%).

According to the Cancer Statistics Review 1975-2015[12], the standardized incidence of invasive cervical cancer remains stable(+0.1) since vaccination.

 

In US, the same discrepancy is observed according to age groups, but of lesser amplitude. Women over 50, benefit a 5% decrease in their risk (from 10.37 per 100000 in 2007 to 9.87 in 2015), whereas younger women, which include vaccinated, have given their risk increase of 4% (5.24 in 2007 to 5.47 in 2015).

 

 

WITNESS COUNTRY: FRANCE 

The evolution of these countries, with high immunization coverage, can be compared to the trend observed in metropolitan France, where HPV vaccination coverage is very low (around 15%). France can be considered, for this reason, as a control country. In France[13] the incidence of cervical cancer has steadily decreased from 15 in 1995 to 7.5 in 2007, 6.7 in 2012 and 6 in 2017, much lower than those of countries with high vaccine coverage.

This decrease in incidence was accompanied by a decrease in mortality from 5 in 1980 to 1.8 in 2012 and 1.7 in 2017.

It is paradoxical and very worrying that these excellent French results, with low cervix cancer rate and low related mortality, could be jeopardized by an obligation considered in the short term by our policies, for some misinformed and other big pharma links[14].

 

DRAMATIC AND UNEXPECTED PARADOXICAL EFFECT OF GARDASIL: THE ALERT MUST BE GIVEN TO DECISION MAKERS AND THE MEDIA. 

In all countries that achieved high HPV vaccination coverage, official cancer registries show an increase in the incidence of invasive cervical cancer. 

For women under 20, the crude number are to small to reach statistical significance, but the similar increases in all the studied countries constitutes a strong alarm signal.

For women 20-30 the incidence increases after catch up vaccination, and is highly significant (p<0.01or 0.001). In these same countries, during the same period, older women, not vaccinated, have seen their risk of cervical cancer continue to decline.

Similarly, in metropolitan France, a country with low vaccination coverage, the incidence of cervical cancer continues to decline at a rate comparable to the pre-vaccination period.

These paradoxical results plea for a rapid revision of recommendations and intensive research to explain this catastrophic issue.

 

 

[1] Cancer Research UK, Cervical Cancer (C53): 1993-2015, European Age-Standardized Incidence Rates per 100,000 Population, Females, UK Accessed 08 [ 2018 ].

[2] AIHW [2]. 13. AIHW 2017. Cancer in Australia 2017. Cancer series no. 101. Cat. No. CAN 100. Canberra: AIHW.

[3] NORDCAN, Association of the Nordic Cancer Registries 3.1.2018

[4] Bo T Hansen, Suzanne Campbell, Mari Nygård Long-term incidence of HPVrelated cancers, and cases preventableby HPV vaccination: a registry-based study in Norway BMJ Open 2018; 8: e019005

[5] Table 5.1 Cancer of the Cervix Uteri (Invasive) Trends in SEER Incidence and US Mortality SEER Cancer Statistics Review 1975-2012

[6] Australian Institute of Health and Welfare (AIHW) 2017 Australian Cancer Incidence and Mortality (ACIM) books: cervical cancer Canberra: AIHW. <Http://www.aihw.gov.au/acim-books>.

[7] A Castanona, P Sasienia Is the recent increase in cervical cancer in women aged 20-24 years in

England a cause for concern? Preventive Medicine 107 (2018) 21-28

[8] Nationellt Kvalitetsregister für Cervix cancer prevention (NKCx), http://nkcx.se/templates/_rsrapport_2017.pdf [in Swedish]

[9] Engholm G, Ferlay J, Christensen N, Hansen HL, Hertzum-Larsen R, Johannesen TB, Kejs AMT, Khan S, Olafsdottir E, Petersen T, Schmidt LKH, Virtanen A and Storm HH: Cancer Incidence, Mortality, Prevalence and Survival in the Nordic Countries, Version 8.1 (28.06.2018). Association of the Nordic Cancer Registries. Danish Cancer Society. Available from http://www.ancr.nu, accessed it 30 / 09 / 2018 .

[10] Cancer in Norway 2016

[11] Engholm G, Ferlay J, Christensen N, Hansen HL, Hertzum-Larsen R, Johannesen TB, Kejs AMT, Khan S, Olafsdottir E, Petersen T, Schmidt LKH, Virtanen A and Storm HH: Cancer Incidence, Mortality, Prevalence and Survival in the Nordic Countries, Version 8.1 (28.06.2018). Association of the Nordic Cancer Registries. Danish Cancer Society. Available from http://www.ancr.nu, accessed is 1 / 10 / 2018

[12] SEER 9 National Center for Health Statistics, CDC

[13] Francim, HCL, Public Health France, INCa. Projections of Cancer Incidence and Mortality in Metropolitan France in 2017 – Solid Tumors [Internet]. Saint-Maurice: Public health France [updated 02/01/2018; viewed on the 09/05/2018

[14] https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/gardasil-alerte-risque-imminent-d-206314 Gardasil, alert, imminent risk of mandatory vaccination against HPV unnecessary, and sometimes dangerous , for girls and boys.

 

 

 

diaporama évolution cancer du col GB

Evolution du risque de cancer invasif du col de l’utérus en Grande-Bretagne depuis la vaccination par Gardasil

La Grande Bretagne a organisé la vaccination pour les filles de 12 à 13 ans, avec un rattrapage pour les 14-18 ans dès 2008. D’après le Public Health England [1], la couverture vaccinale complète des filles âgées de 13 à 14 ans à 3 injections atteignait 86.7% en 2013/14.

D’après l’un des apôtres de la vaccination, A Castanon[2] : on « s’attendait à ce que les taux de cancer du col chez les femmes ans diminuent à partir de 2014, à mesure que les cohortes des adolescentes vaccinées entraient dans leur deuxième décennie.

Cependant en 2016, les statistiques nationales ont montré une augmentation brutale et importante du taux de cancer du col utérin.

Les femmes de 20 à 24 ans vaccinées pour plus de 85% d’entre elles, alors qu’elles avaient entre 14 et 18 ans, ont vu leur risque de cancer augmenter de 70% en 2 ans (de 2,7 en 2012 à 4,6 en 2014) et celles de 25 à 29 ans qui avaient entre 17 à 23 ans au moment de la campagne de vaccination ont vu leur risque de cancer doubler entre 2007 et 2015 (de 11 à 22). »

 

Les femmes de 25 à 34 ans, (moins vaccinées, car seulement exposées aux vaccinations « de rattrapage »), ont vu leur risque augmenter de 18% (de 17 en 2007 à 20 en 2014). Ainsi que le montre ce relevé de National Office of Statistics[3] et de Cancer Research United Kingdom

  2005-2007 2006-2008 2007-2009 2008-2010 2009-2011 2010-2012 2011-2013 2012-2014 2013-2015
25 to 34

 

15,8 17,0 19,1 19,7 19,5 18,5 19,1 19,8 20,0

https://www.cancerresearchuk.org/health-professional/cancer-statistics/statistics-by-cancer-type/cervical-cancer/incidence?_ga=2.189881579.1799137437.1543334728-1160609591.1539423969

Selon ces mêmes sources, en Grande Bretagne, comme en Australie, les femmes plus âgées, non vaccinées ont vu leur risque diminuer (-13% pour les femmes âgées de 65 à 79 ans et -10% pour celles de plus de 80 ans), très probablement en raison de la poursuite du dépistage par frottis.

Age Range

 

2004-2006 2005-2007 2006-2008 2007-2009 2008-2010 2009-2011 2010-2012 2011-2013 2012-2014 2013-2015
65 to 79

 

10,9 10,8 10,7 10,9 10,2 10,0 9,7 10,2 9,7 9,3
80+ 14,8 14,2 14,1 13,7 13,0 12,4 11,6 11,7 12,1 11,5

Ainsi la campagne de vaccination a été suivie d’une augmentation considérable de l’incidence des cancers invasifs du col de l’utérus dans les classes d’âge vaccinés tandis que les femmes plus âgées non vaccinées voyaient leur risque continuer à diminuer.

Et sur l’ensemble de la population exposée au cancer du col (femmes de plus de 20 ans) l’incidence standardisée a augmenté, passant de 12.6 en 2007  à 14.1 en 2014

 

Cette augmentation importante du risque de cancer après vaccination constitue un signal d’alerte fort qui justifie des études complémentaires afin d’en déterminer les raisons et un moratoire sur la vaccination en attendant une révision des recommandations actuelles.

[1] Human Papillomavirus (HPV) vaccination coverage in adolescent females in England: 2016/17

[2] Alejandra Castanon,⁎, Peter Sasienia, Is the recent increase in cervical cancer in women aged 20–24 years in

England a cause for concern?   Preventive Medicine Volume 107, February 2018, Pages 21-28https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0091743517304802?via%3Dihub

[3] L’Office for National Statistics est une agence exécutive britannique chargée de collecter et publier les informations statistiques sur l’économie, la population et la société du Roy